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124. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Avertissement. » pp. -1

J e vais parler librement et avec franchise des soi-disans maîtres des ballets ; ce n’est point contre ceux qui se distinguent dans cet art difficile, et qui embellissent par leurs productions les théatres sur les quels ils exercent leurs talens, que mes observations sevéres sont dirigées. […] Tels sont les voeux que je fais pour eux et pour la gloire d’un art, qui n’a point encore acquis le dégré de perfection qu’il peut atteindre.

125. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

L’art chez eux a suppléé à la nature, parce qu’ils ont eu le bonheur de rencontrer d’excellents maîtres, qui leur ont démontré que lorsqu’on abandonne les reins, il est impossible de se soutenir dans une ligne droite et perpendiculaire ; que l’on se dessine de mauvais goût, que la vacillation et l’instabilité de cette partie s’opposent à l’aplomb et à la fermeté ; qu’ils impriment un défaut désagréable dans la ceinture ; que l’affaissement du corps ôte aux parties inférieures la liberté dont elles ont besoin pour se mouvoir avec aisance ; que le corps dans cette situation est comme indéterminé dans sa position ; qu’il entraîne souvent les jambes ; qu’il perd à chaque instant le centre de gravité, et qu’il ne retrouve enfin son équilibre qu’après des efforts et des contorsions, qui ne peuvent s’associer aux mouvements gracieux de la danse. » [NdE J.  […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p.  […] Quelquefois aussi le public, par de trop complaisants applaudissements, ou par défaut de connaissances et de goût, augmente la tourbe de cette espèce de sauteurs, qui se persuade avoir atteint le but de l’art, parce « Que le vulgaire s’extasie « Aux tours de force, aux entrechats !

126. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre second. Étude des jambes » pp. 40-51

Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p.  […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p.  […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p.  […] On comprend au surplus que si ce vice de conformation provenait de la difformité des os, tout ce travail serait inutile, et les efforts de l’art impuissants. […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p. 

127. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « A, son altesse royale. Monseigneur. le duc d'Orléans, petit-fils de France. » pp. -

MONSEIGNEUR, Le goût universel que Votre Altesse Royale a toujours marqué pour les Sciences & les Arts, & la protection dont Elle favorise ceux qui les cultiveni, me fit prendre la liberté de lui présenter il y a quelques années l’Histoire de la Musique, un des Arts pour lequel Elle semble avoir eu une préference d’inclination.

128. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre VI. Des Mascarades »

Il n’en est point avec ces parties qui ne soit digne d’éloges, et qui ne mérite de trouver place dans l’Histoire des Arts. […] Le Carnaval de Benserade, qu’on exécuta le 18 janvier 1668, fut la dernière, où ce Monarque Père des Arts prit le masque.

129. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre septième. Des pirouettes ; » pp. 79-87

L’art de la danse a été porté par Dauberval, Gardel, Vestris, et quelque autre grand artiste, à un si haut degré de perfection, qu’elle a dû surprendre Noverre lui-même (a). […] On ne peut s’empêcher d’admirer la rapidité des progrès qu’a faits l’art moderne. […] L’exécution vigoureuse et brillante, la multiplicité des pas, la variété des enchaînements, les différentes pirouettes, n’embellissaient pas encore l’art naissant ; et l’exécution de l’artiste était bornée par la plus grande simplicité (b). […] Maintenant que l’art de la danse est si compliqué, et que presque tous les élèves de nos jours se destinent à tous les genres, il est difficile de trouver un artiste parfait. […] Arts académiques, Paris, Panckoucke, Liège, Plomteux, 1786, p. 

130. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XV. » pp. 83-88

Je vais avoir l’honneur de vous parler, Madame, des danseurs et des danseuses, qui depuis une quarantaine d’années ont porté leur art à la perfection. […] La révolution étant arrivée, la liberté illimitée ouvrit aux arts la porte du temple de la folie ; les artistes en devinrent les ministres, proscrivirent le goût de badiner avec la marotte, et sacrifièrent aux caprices et à la fantaisie les beautés de leur art. […] Mais l’étude de la belle danse conduit à tous les genres ; elle en est la clef : cette étude est à l’art ce que le rudiment et la grammaire sont à la pureté du langage. […] Il est malheureux pour les progrès d’un art dont il seroit devenu le modèle, que des douleurs vagues et sans cesse renaissantes, l’aient forcé d’abandonner la danse.

131. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 juin. Le gala Karsavina. »

au Russe que je suis, avec quelle douleur et avec quelle fierté, de remettre à plus tard l’analyse de cette « multiple splendeur » qu’est l’art de Karsavina. Comment m’y prendrais-je aujourd’hui, quand même les petits défauts familiers de cet art m’attendrissent comme une fleur sèche que j’aurais trouvée dans une lettre de là-bas ?

132. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

Les chapelets de nuages placés avec art, seraient seuls suffisants, et on ne conçoit point pourquoi on ne les y emploie pas. […] Lorsque l’humanité parle, l’art sait trouver des ressources pour obéir. […] Ces exemples seraient sans doute suffisants pour prouver qu’un poète lyrique ne peut acquérir trop de lumières sur les arts qui doivent concourir à rendre parfaite l’exécution de ses ouvrages. […] Mais pour le bien et le progrès de l’art, il faut qu’ils sachent encore les avantages que les connaissances de cette espèce peuvent leur procurer, et les inconvénients qu’ils ont à craindre, s’ils mettent le pied dans la carrière sans avoir pris la précaution de les acquérir. […] Comment imaginer, comment se faire entendre, si on ignore et la matière sur laquelle il faut que l’imagination s’exerce, et l’art qui doit mettre en exécution ce qu’on aura imaginé ?

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