Ayant participé aux divertissements solennels dont la cour de l’empereur de Solo a conservé la tradition, il a passé en Europe avec l’ambition de faire connaître à l’Occident l’art de sa race, cette race si altière et si rêveuse que nous ne connaissons que par les romans d’aventures de Joseph Conrad, le grand écrivain anglo-slave.
Cose che paiono sopranaturali, eppure n’è testimonio di vista tutta l’Europa.
Combien de fois n’ai-je pas ouï dire à des gens même de goût et d’esprit, que les Français étaient les meilleurs danseurs de l’Europe, qu’ils avaient porté l’Art de nos jours, aussi loin qu’il pouvait aller, etc.
Les Royaumes et les Provinces, représentés par autant de Génies marchaient, avec ces Nations ; et les Peuples différents, devant les Chars des Ambassadeurs de l’Europe, de l’Asie, de l’Afrique, et de l’Amérique, dont chacun était escorté de soixante-dix Cavaliers.
Il n’y a pas un spectacle en Europe qui puisse réunir tant de talens divers que l’opéra. […] Ce spectacle seroit sans doute le plus étonnant et le plus parfait de l’Europe, si toutes les parties qui le composent étoient soignées plus scrupuleusement ; et si le caprice, enfin, cessoit de prévaloir sur le bon goût.
Des professeurs tels que les Habeneck, les Lafont, les Baillot, les Chérubini, les Tulou, les Norblin, les Baer et madame Cinti-Damoreau3, l’orchestre de l’Opéra si habilement conduit par un maître qui n’a quitté la direction de ce théâtre que pour devenir le premier chef d’orchestre de l’Europe, et les concerts du Conservatoire, font l’admiration de l’étranger. Vienne, Naples et Milan sont, sous ce rapport, les tributaires de Paris, qui, à son tour, emprunte à l’Allemagne et à l’Italie les merveilles de leurs voix, mais qui, seul en Europe, fait, défait et soutient les réputations lyriques. […] L’Europe tout entière est tributaire des richesses de notre Opéra ; son ballet est devenu cosmopolite. […] La chronique du foyer de l’Opéra résume à elle seule toute la politique de l’Europe. […] On y sait les faits de la Cour, ceux de la ville et ceux de l’Europe.
On construit actuellement des théâtres européens au Japon, pour que les acteurs d’Europe puissent venir y jouer des pièces de leur pays.
Chacune des filles de l’Europe avait trois pages caractérisés par les habits de leurs provinces. […] Balthazar de Boisjoyeux [Beaujoyeux], qui était dans ce temps un des meilleurs joueurs de violon de l’Europe, fut l’inventeur du sujet, et en disposa toute l’ordonnance. […] On n’a point vu à la fois sur les théâtres de l’Europe un pareil assemblage de mouvements et de machines, si capables de répandre une aimable illusion, ni des décorations d’un dessein plus brillant, plus agréable et plus susceptible d’expression. […] Le zèle de M. le duc de Gesvres fut éclairé, ardent, et soutenu, comme l’avait été celui de ses prédécesseurs ; il semblait que le Roi ne se servit que de la même main pour faire éclater aux yeux de l’Europe son amour pour les Arts, et sa magnificence. […] Dans le fond était élevé un théâtre ; il y en avait encore un dans le milieu et à chacun des côtés : aux quatre coins étaient des amphithéâtres remplis de musiciens habillés richement, avec des habits des quatre parties de l’Europe.
Il donna ses Obélisques à Rome, ses loix à la Grèce, ses institutions religieuses à l’Orient, ses colonnes et ses usages à plusieurs pays de l’Asie et de l’Europe ; il n’eût, presque surtout, que des idées vastes, ses ruines même nous étonnent, es ses pyramides qui subsistent depuis quatre mille ans semblent faire toucher le voyageur au premier siècle du monde.