Celles qui ont cru devoir la régler me font songer à ces gosses qui mettent des moustaches aux bonnes femmes de Capiello dans les passages du métro.
Sembra a me troppo la presunzione di un Ballerino che niente sappia di queste necessarie cognizioni per ben esercitare il suo mestiere, e si mette a comparire sul Teatro.
* [6] Dans votre étude soignez les cous-de-pied ; gardez-vous de les lâcher, ce serait un grand défaut, ainsi que d’avoir les pointes hautes ou inégales ; mettez de la souplesse, de la grâce dans leurs mouvements33, et fortifiez-les pour les temps de vivacité, de vigueur et d’élévation. […] [8] Dans les pas, dans les temps de vigueur, mettez de la force et de l’énergie ; mais prenez garde que ces qualités ne dégénèrent en défauts, c’est-à-dire par de la roideur, et par une pénible et désagréable tension de nerfs.
La pièce n’était pas finie que j’étais par ici ; — le temps que j’ai mis à tourner le boulevard et la rue ne lui suffit pas à se déshabiller. […] crois-tu qu’elle y met le temps !
Un jour représentant Hercule furieux, l’action forcenée qu’il mit dans son imitation éxcita les éclats de rire, et il en fut courroucé au point, qu’il lança ses flèches sur les spectateurs, dont plusieurs en furent blessés ; cet enthousiasme éxtravagant occasionna une grande rumeur, et un mécontentement général ; alors Pylade furieux s’avança vers le Proscénium, et en s’adressant à l’auditoire il lui dit : fous que vous êtes, ne voyez vous pas que c’est un fou que je représente. […] Pylade l’imita si parfaitement dans son geste, dans son maintien, dans sa marche, ses manières, son air important, et saisit si bien les traits de sa physionomie, que le public reconnut le grand personnage ; et sans égard pour les titres, les emplois, et la naissance il applaudit Pylade avec transport, et se retournant ensuite vers l’illustre personnage qu’on jouoit, il le contraignit par ses applaudissemens offensans, et ses risées indécentes a quitter le théatre, Ce sénateur irrité menaça de se venger en faisant mettre le feu au théatre, et en faisant assassiner l’acteur, qui l’ayant insulté publiquement, l’avoit couvert de ridicule.
L’usage étoit chez les anciens que celui qui avoit composé la déclamation d’une pièce de théâtre, mit son nom à côté de celui du poëte, et il se nommoit artiste de déclamation. […] Le récitatif des premiers opéra Français mis en musique par Cambert et par Lully étoit egalement dénué d’harmonie ; il étoit langoureux, sans expression, et en voulant l’orner par de longues cadences, on ajoutoit à son ridicule ; la basse continue en fermoit l’unique accompagnement, et par cette monotonie, on peut aussi comparer ce récitatif à la déclamation des anciens accompagnée d’une seule flûte.
Que peut-on espérer d’un homme à talents que ses premiers succès ont mis à la mode, qui vit dans le sein des familles les plus considérables comme l’enfant de la maison, qui n’a plus rien à faire pour captiver les suffrages, qui possède par de-là ce qu’il pouvait prétendre ?
Il veut avoir le droit de paraître seul deux fois, dans quelque Opéra qu’on mette au théâtre.
Ces gens, disent-ils, sont trop sévères ; ils mettent le ciel à trop haut prix : ils sont plus capables de rebuter que d’attirer à Dieu.
Mlle Nijinska joue la ballerine en accentuant à outrance le côté grotesque, avec cette fougue qu’elle met en tout.
Semplice [2] Per farlo “avanti”, si mette in quarta col destro verbigrazia avanti, si piegano dolcemente le ginocchia, e sollevato l’istesso destro alla quarta in aria avanti, distendendo il suo ginocchio con tenere il collo bel inarcato, l’altro resterà piegato, e tornato l’istesso piede alla quarta di prima, come gettarlo, si distendon subito le ginocchia; e nel tempo medesimo di aver ciò fatto, il piede sinistro si alza addietro alla quarta in aria; e farassi con tanta destrezza questa levata del piede che sta indietro, quando posa in quarta quel che sta in aria, quantocché sembra un salticello, avvegnacché non si salta positivamente, ma soltanto si rileva.
La jeune Nymphe qui s’est emparée de son arc et de ses fléches, le met en joue pour lui en décocher une.
Il mît le répertoire de l’opéra à l’instar de la comédie Française.
Moins constans pour leur ancienne musique, mais plus fidéles à Métastasio, ils l’ont et le font mettre encore tous les jours en musique par tous les maîtres de chapelle qui ont des talens. […] L’avantage sans doute eut été certain, non seulement pour la danse, mais encore pour les autres arts qui concourent aux charmes et à la perfection de l’opéra, si le célèbre Rameau avoit pû, sans offenser les Nestor du siècle, et cette foule de gens qui ne voient rien au dessus de Lulli, mettre en musique les chefs-d’œuvre du père et du créateur de la poèsie lyrique. […] Le peintre étant obligé de mettre des nuances et des dégradations dans ces tableaux, pour que la perspective s’y rencontre, celui qui doit l’éclairer, devroit, ce me semble, le consulter, afin d’observer les mêmes nuances et les mêmes dégradations dans les lumières. […] C’est du poëte premiérement que dépend le succès, puisque c’est lui qui compose, qui place, qui dessine et qui met à proportion de son génie plus ou moins de beautés plus ou moins d’action, et parconséquent plus ou moins d’intérêt dans son tableau. […] lui seroit-il possible d’imaginer tous les jours de nouveaux plans, et de mettre la danse en action à la fin de tous les actes de l’opéra ?
Moins constants pour leur ancienne Musique mais plus fidelles à Metastasio, ils l’ont fait & le font mettre encore tous les jours en Musique par tous les Maîtres de Chapelle qui ont des talents. […] 4 L’avantage sans doute eût été certain non seulement pour la Danse, mais encore pour les autres Arts qui concourent aux charmes & à la perfection de l’Opéra, si le célebre Rameau avoit pu, sans offenser les Nestors du siecle & cette foule de gens qui ne voient rien au-dessus de Lully, mettre en Musique les chefs-d’œuvres du Pere & du Créateur de la Poésie lyrique. […] Le Peintre étant obligé de mettre des nuances & des dégradations dans ces Tableaux pour que la perspective s’y rencontre, celui qui doit l’éclairer devroit, ce me semble, le consulter, afin d’observer les mêmes nuances & les mêmes dégradations dans les lumieres. […] L’homme célebre qui a fait choix du sujet, qui en a disposé les parties, qui les a distribuées avec autant de goût que d’Art, & qui a esquissé la toile, voilà le Poëte ; c’est de lui premiérement que dépend le succès, puisque c’est lui qui compose, qui place, qui dessine & qui met à proportion de son génie plus ou moins de beautés, plus ou moins d’actions, & par conséquent plus ou moins d’intérêt dans son Tableau. […] J’ai dit que la plupart des Ballets de ce Spectacle étoient froids, quoique bien dessinés & bien exécutés : est-ce uniquement la faute du Compositeur, lui seroit-il possible d’imaginer tous les jours de nouveaux plans, & de mettre la Danse en action à la fin de tous les Actes de l’Opéra ?
Si cette espèce de danse est mise en action par un compositeur éclairé, avec adresse et dans les règles : si la pantomime y est jointe avec art, avec expression, si la passion de l’amour, qui d’ordinaire en fait le fond, y est traitée avec feu, avec délicatesse, elle peut exciter dans les cœurs, surtout dans ceux des Jeunes personnes quelque émotion légère et momentanée, telle qu’on l’éprouve à la représentation d’une Scène d’Opéra et d’un Dénouement heureux de quelque Comédie, ou à la lecture de quelque Roman. […] Semblables aux Acteurs Anciens qui faisaient quelquefois sur la Scène les gestes d’un Rôle, tandis qu’un déclamateur en récitait les vers dans la coulisse ; nous mettons les pas, les gestes, les attitudes, les expressions aux Rôles que nous jouons, sur la musique qui se fait entendre dans l’Orchestre.
Chaque cavalier et sa dame se donnent la main, et vont se placer devant le cavalier et la dame qui sont placés à leur droite et font un demi-balancé, puis le chassé dit ouvert pour se mettre tous sur deux lignes et chaque cavalier vis-à-vis sa dame ; ensuite tous les huit vont en avant et arrière, puis chaque cavalier va au devant de sa dame, font un tour de main jusqu’à leur place. […] Le cavalier et la dame se quittent la main, vont donner la main gauche en main gauche, le cavalier à sa dame et la dame à son cavalier, et font un tour sur place en partant de gauche à gauche selon le sens que présente la main, et tournent jusqu’à ce que le cavalier et la dame qui ont fait le premier tour en se donnant la main droite, se rejoignent au milieu de la danse, où ils se reprennent la main droite sans pour cela s’être quittés d’un autre côté la main gauche, ce qui met alors les deux cavaliers et les deux dames sur une seule ligne au milieu de la danse, comme dans la figure de la poule, et en quatre mesures.
La première tête qu’il parvint à mettre ensemble, quelqu’imparfaite quelle fut, dût lui faire éprouver autant de contradictions que d’obstacles, et exiger beaucoup de tems, et de patience. […] Tous ces hommes célèbres, en étonnant leurs siècles reçurent les tributs d’admiration et de respect, qu’ils avoient mérités : la plupart obtinrent des distinctions flatteuses, et des récompenses magnifiques, qui outre les avantages d’une grande fortune, les mirent en état de se procurer une retraite sûre et honorable.
Ces funestes évenemens mettent la fortune des citoyens en danger ; anéantissent les chefs d’œuvres des beaux arts, et exposent la vie de ceux qui les cultivent à des malheurs sans cesse renaissans. […] Par le moyen des conduits, qui y aboutiroient, elle se rempliroit à volonté à mesure que les circonstances exigeroient qu’on la mit à sec. […] Pilade paroît, et cette catastrophe qui forme le dénouement ne me fait aucune impression ; l’acteur m’a mis dans sa confidence, je sais tout, j’ai pénétré son dessein, j’ai découvert le piège, et rien ne peut me ramener à l’intérêt qu’on m’a fait perdre. […] Dans le cas où l’achévement du Louvre seroit mis à exécution, il offriroit alors une place immense, et, dans cette circonstance, ce seroit à 1’architecte à élever du côté de la place du vieux Louvre un frontispice qui répondit à la majesté du local, et au décore qu’exige le temple des arts. […] Il y auroit un moyen de construire l’opéra sans mise de fonds, en faisant une cession gratuite d’une petite partie du terrein, mais les gouvernemens en général ont presque renoncé à placer leur confiance dans les compagnies financières qui calculent toutes à leur profit.
Les Anciens, qu’un goût exercé guidait toujours dans leurs Spectacles, avaient eu une attention singulière à employer des Symphonies et des Instruments différents, à mesure qu’ils introduisaient dans leurs Danses des caractères nouveaux : ils s’appliquaient avec un soin extrême, à bien peindre les mœurs, les âges, les passions qu’ils mettaient en Scène.
Il ajoute au chef-d’œuvre de la nature toute la magie que le son met au service du génie humain.
Aussi, dès que la frénésie extatique des sauvages, exaspérés par le printemps, enivrés par la présence divine, se muait en une démonstration de gymnastique rythmique, dès que les sorciers et les possédés se mettaient à « marcher des notes » ou à « exécuter des syncopes » — c’en était fait de l’enchantement douloureux, et tout sombrait dans un lourd ennui.
Mais cela veut dire qu’il est quelqu’un qui met une gymnastique appropriée au service d’un langage de formes plastiques fixe et complet ; qu’il est, de plus, quelqu’un qui subordonne avec décence l’expression de sa sensibilité intime à la loi d’un rythme, au lieu de le briser, ce rythme, par les effusions anarchiques d’une émotivité hypertrophiée.
[6] Dopo di essersi posto in posizione per farla “avanti”, e volendola cominciare col destro, si mette con esso piede in quarta avanti, indi rilevando e piegando appena naturalmente si alza alla quarta in aria avanti, con tenere la vita tutta in prospetto, con alzare il braccio sinistro a mezzo cerchio, come sopra, e della vita, della testa e degli occhi si osserverà l’anzidetto.
On voit aussitôt les Naïades, Avecque les Vertes Dryades, Qui viennent faire, tour à tour, À l’aimable Flore leur cour ; Et ce sont encor sept Personnes, Bonne foi, tout à fait mignonnes, Ayant des Appâts à foison Pour mettre un Cœur à la raison ; Aussi cette troisième Entrée Est-elle fort considérée.
Il ajoute qu’il faut jeter loin de soi cet œil et cette main qu’on a arrachés, parce qu’ils étoient une occasion de péché, pour nous apprendre que nous ne saurions mettre une trop grande distance entre nous et ce qui peut nous exposer au danger d’offenser Dieu, le péché étant le plus grand de tous les maux. […] Ne pourroit-on pas même dire que Dieu est comme foulé aux pieds des personnes qui dansent ; parce qu’elles mettent, en quelque sorte, sous leurs pieds sa loi, en la violant en beaucoup de manières, et donnant à d’autres occasion de la violer ?
Si les danses entre des personnes de différent sexe, et surtout de jeunes personnes, sont toujours pour le moins dangereuses, comme on ne peut raisonnablement en douter après toutes les preuves qu’on en a données et toutes les réflexions qui ont été faites, il s’en suit certainement qu’elles ne sont pas plus permises aux noces qu’en toute autre circonstance, parce qu’il ne faut jamais se mettre soi-même, ni mettre les autres dans aucune occasion de péché.
Il met volontiers les femmes dans leurs meubles ; ou lui vend le mobilier à quatre-vingt-dix jours, mais il exige l’escompte pour le principe.
« Lycurgue le Législateur, voulant réduire ses Citoyens, de leur ancienne manière de vivre en une qui fût plus honnête, et les rendre plus vertueux, (car auparavant ils étaient par trop délicats en leurs mœurs), il nourrit deux chiens nés d’un même père et d’une même mère ; et en accoutuma l’un à toutes friandises, le tenant en la maison, et l’autre le menant aux champs l’exerça à la chasse ; puis les amena tous deux en pleine assemblée de Ville où était tout le Peuple, et mit devant eux des friandises et fit lâcher un lièvre.
Ils mettaient de la légèreté, et beaucoup d’expression dans leur Danse ; mais c’était toujours les mêmes tableaux.
Il mourut, et Pylade pendant quelque temps, resta seul maître sans contradiction du champ de la gloire ; mais sa fierté, ou son humeur, mirent bientôt de nouveaux obstacles à sa tranquillité.
Un Pantomime qui, à la fin du rôle d’Œdipe, était censé s’être crevé les yeux, manqua de mettre dans ses mouvements le caractère de la situation.
Les Portugais imaginèrent autrefois, et ont depuis mis souvent en pratique des Ballets Ambulatoires, dont l’appareil, la pompe, la magnificence ne le cèdent en rien aux Spectacles que nous venons de décrire.
La dame se mit à lire un petit papier qu’elle tenait à la main.
Louis de Héricourt, connu par son bel ouvrage des lois ecclésiastiques mises dans leur ordre naturel.
« Il a tout mis en ballets, en danses et en airs de violons », et le poète Collé, qui collabora incidemment avec Rameau, s’en console mal.
En présentant au public ce traité élémentaire, je crois lui fournir des moyens d’instruction dans un art qui, sous tous les rapports et à tant d’égards, est devenu précieux à la société, et tellement essentiel à l’éducation, qu’il est comme impossible de figurer sur le théâtre du monde sans en avoir au moins quelques légères connaissances ; et n’eussé-je tracé que les vrais principes, consacrés par l’usage et pratiqués par les meilleurs artistes, je croirais avoir rendu un service aux parents et aux personnes destinées à l’éducation de la jeunesse ; elles pourront au moins, en le lisant avec attention, juger du mérite des maîtres entre les mains desquels ils mettront leurs élèves, et, je dis plus, même leur enseigner les premiers principes sans leur secours.
Nous ne prétendons pas, toutefois, faire de chaque élève un artiste accompli ; mais l’amour-propre exige qu’on se mette à l’abri du ridicule, en quelque lieu qu’on se présente ; et c’est en s’appuyant sur de bons principes de danse, et seulement après de longues et sérieuses études, qu’on évitera ces manières triviales, fruit de l’ignorance, du mauvais goût et du mauvais ton. […] Sans doute, il est facile à un maître de mettre en peu de tems un élève en état de figurer dans un bal ; mais alors il faut renoncer pour jamais à se perfectionner et à se former un bon maintien. […] Pour faire le pas de bourrée dessous et dessus du même tems, après avoir entré un pied derrière l’autre, et que de cet autre pied vous aurez exécuté le second tems, mettez celui qui est entré derrière en premier devant l’autre pied, pour marquer ou faire le troisième tems et dessus. […] Lorsqu’on se met en place pour valser, pour bien prendre le pas et se mettre d’accord le cavalier avec la dame, si le cavalier tiens sa dame à côté de lui à sa droite il faut qu’il parte du pied gauche, en tournant en même tems devant sa dame comme s’il eût été devant elle ; et pour exécuter le second pas ci-dessus démontré, qui est toujours celui qu’exécute le valseur, qui présente le dos vers le côté où l’on va en valsant, comme l’autre qui présente la face de ce même côté dans cette position, exécute toujours le premier pas. […] Cet enchaînement, qui ne fait que la demi-chaîne anglaise, mettra les deux cavaliers et les deux dames de vis-à-vis à la place opposée à la leur, qu’ils reprendront en répétant le même pas lorsqu’il faudra faire la chaîne anglaise dans son entier.
Il y faut mettre bien de la malice et de la grâce : un peu de jeunesse et de beauté n’y saurait nuire ; que le décorateur soit habile à la façon de Ciceri ou de Feuchères, que le musicien s’abandonne à ses inspirations les plus charmantes ; le musicien de la Sylphide s’appelle d’un nom terrible et difficile à prononcer : Schneitzhoffer. […] de M. de Rancé, le réformateur de la Trappe, M. de Chateaubriand, s’arrêtant dans le récit de ces austérités chrétiennes, se mettait à saluer, d’un sourire jeune encore, la danse de Marie Taglioni, et ce nom-là, inattendu dans un si grave sujet, ajoutait une grâce nouvelle à ce livre tout rempli des plus austères et mélancoliques reflets. *** Il y a dans Shakspeare un passage qui exprime assez bien l’effet produit par une de ces belles représentations de la Sylphide, quand mademoiselle Taglioni dansait de toute son âme et de tout son cœur : « L’air est rempli de bruits, de sons et de doux airs qui donnent du plaisir sans jamais nuire. » Mais personne ne saurait dire combien de douleurs mademoiselle Taglioni savait mettre dans le dénouement de son drame ; on eût dit l’agonie d’un beau lis ; elle mourait peu à peu, lentement, d’une mort aérienne, l’horrible sorcière regardant d’un œil narquois cette mort funeste.
Mais à cause qu’il y a de la difference entre les pas & les actions d’vn Caualier, & ce qu’il faut qu’vne Dame face : & aussi qu’il y auroit de la confusion d’instruire l’vn & l’autre ensemble, il m’a semblé bon de commencer par le Caualier, auquel ie conseillerois volontiers qu’il n’attendit pas à vn aage trop aduancé, pource qu’estant alors moins maniable, il aura plus de difficulté à s’aquerir la perfection qui luy seroit aisee à vn temps plus commode ; ce bon-heur neanmoins se peut recouurer par vne peine volontaire, qu’vn enfant manque de discretion ne peut auoir, toutesfois pource qu’il y a de certaines actions plaines de graces, qu’il est impossible d’escrire, (comme il me souuient d’auoir dit en quelque lieu) qu’il se garde bien de se mettre entre les mains d’vn ignorant, ny mesme s’il est possible, de celuy qui outre l’excellence de sa methode, ne sçache encore executer ce qui est par dessus la voix & l’escriture : car l’vn ne pourra iuger d’vne belle action ne la cognoissant pas, moins encore la remettre en son entier si elle est corrompuë, & quelque habile homme que soit l’autre, il se tourmenteroit en vain sur l’intelligence d’vne chose qui conciste plus en vsage qu’en artifice ; si mes actions doiuent prendre loy de celles de mon Maistre, & qu’il ne sçache effectuer ce qu’il veut que ie face, i’aymerois autant qu’on me fit ioüer le personnage d’vne Idole ; c’est vne maxime trop aueree, qu’en cecy la Pratique & la Theorie doiuent estre deux accidens inseparables. […] Sy c’est quelqu’vn qui n’aye iamais apris à danser sera fort bon de le faire apuyer des mains contre vne table, pour luy donner plus de facilité à aprendre les mouuemens qui sont necessaires, tant du genoüil, & de la hanche, que du pied, & l’ayant fait placer comme il est requis d’estre pour commencer vne courante, faut luy faire porter la iambe en auant & en arriere, tantost en droicte ligne, & quelque fois dessus & dessous la iambe qui sera à terre, pour luy apprendre les liaisons, le tout sans mettre à terre que pour se soulager ou pour changer de iambe, afin de faire de mesme de l’autre, dont tous les mouuemens procedent de la hanche, la pointe tant du pied qui sera en l’air que de celuy qui sera à terre fort ouuertes, & par ce que cela luy acquerra insensiblement la facilité de bien passer la capriolle, & l’entrechart, s’il a le corps disposé à la danse par haut, il luy faut souuent faire exercer ceste leçon : Apres laquelle afin de luy acquerir auec moins de peine le port de la iambe, qu’on luy face sans le desplacer plier esgalement les deux genoux pour prendre le temps du pas de courante, mais parce que toutes les cadances se doiuent marquer en l’air : Venant à s’esleuer faut prendre garde que le pied qui se trouuera derriere demeure en l’air, & ne passe le talon de celuy de deuant, & que celuy de deuant ne leue qu’apres celuy de derriere, & le faire tomber tousiours sur la pointe du pied, & quand on l’aura ainsi exercé sur l’vne & sur l’autre iambe, qu’on luy face former le pas entier, & vn pas chassé sans appuy, tant en auant qu’en arriere & de costé, sur lesquels on l’asseurera auant que luy faire entreprendre ce qui suit. […] Il m’a semblé inutile de parler icy par le menu du surplus de la suitte des bransles ; Parce qu’outre qu’on ne les met que rarement en vsage, on s’amuse bien plus à s’entretenir qu’à les danser serieusement, d’ailleurs que les pas & les actions qu’on y fait obseruer aux Dames, dont sera parlé cy apres, peuuent seruir de regle. […] Iusques à present qu’on se sera serui de tous les moyens propres pour acheminer les fruicts des actions d’vn Caualier à vne parfaicte maturité : Il semble puis qu’entre les bonnes actions, les plus penibles ne sont pas les moins souhaitables, qu’il est à propos de poursuiure par la Gaillarde, en laquelle se peuuent rencontrer quelques difficultez : mais comme les precedentes auront esté vaincuës par la patience, l’exercice rendra celles-cy facilles, pourueu qu’on recherche & embrasse les remedes qui sont proposez, & que le Maistre ne s’esgare point de la Methode qui luy est prescrite, ie mets ceste derniere exception, pource qu’il y en a de si presomptueux, qu’ils pensent auoir la maistresse forme de l’humaine nature, & ainsi veulent regler tout le monde à leur moule : Estimans que les alleures qui ne se rapportent aux leurs, sont ou feintes, ou fausses ; Voire si on leur louë la gentillesse des actions ou facultez de quelque autre : la premiere chose qu’ils appellent à la consultation de leur iugement, c’est leur exemple, mais toutes personnes de bon sens trouueront ceste procedure vne asnerie insuportable.
Le choix des mots, la tournure des pensées, la belle élocution, les sentences, les portraits, les récits, les monologues raisonnés, le dialogue ; voilà ce qui est réservé au drame ; il faut donc que le maître de ballets, privé de tous ces secours, sache s’en passer ; qu’il ait l’art de les remplacer par des scenes de situation, par des tableaux frappans, par des coups de théatre bien préparés, mais toujours inattendus, par une action vive, par des grouppes bien dessinés et artistement contrastés, par la pompe du spectacle et par un costume vraisemblable ; telles sont les règles de mon art ; celles du drame sont chargées d’entraves ; loin de m’y assujettir, je dois en éviter de nouvelles, et me mettre au dessus de celles qui n’ont jamais été crées pour la danse. […] Voulant dérober à tous les yeux sa situation et son trouble, elle ordonne au Messager de se retirer, et par l’effort violent qu’elle fait sur elle-même, elle lui sourit agréablement, et lui fait entendre que son message va mettre fin à ses douleurs et à ses infortunes. […] Clytemnestre et Egisthe mettent le comble à leur crime, en accusant Cassandre du meurtre d’Agamemnon ; le poignard qui est à ses pieds, leur paraissant un indice propre à les justifier, et à détourner les soupçons, Clytemnestre s’en saisit, le montre aux Officiers, accuse Cassandre, et est prête à les persuader par cette imposture. […] Une de ses femmes lui annonce l’arrivée de deux étrangers qui veulent se mettre à ses pieds et qui ont quelques secrets de la dernière importance à lui communiquer ; elle consent à les recevoir, et frappée d’un pressentiment heureux elle se livre à la douceur de penser qu’elle aura quelques nouvelles d’Oreste.
Après tant d’ordonnances et d’arrêts, soit du conseil d’état, soit des cours souveraines qui défendent les danses publiques les saints jours de dimanches et de fêtes, il ne reste plus qu’à désirer que tous ceux entre les mains de qui Dieu a mis son autorité, soit dans le for extérieur, soit dans le for intérieur, ne négligent rien de tout ce qui est en leur pouvoir, pour abolir une coutume qui ressent beaucoup plus le paganisme que la religion chrétienne. […] Il met ensemble l’affliction et le jeûne ; et l’un et l’autre, selon lui, sont le caractère des jours où l’Eglise pleure la mort et l’absence de Jésus-Christ.
Il commença par mettre la Danse à la mode.
Il ne fallait que s’y servir des hommes, que le génie et l’art mettaient en état d’imaginer et de conduire ces Fêtes continuelles, qu’on avait véritablement envie de rendre éclatantes.
L’Impromptu de Versailles et Le Malade imaginaire sont mis à contribution.
Le beau sexe l’emporte ; il triomphe, il lutte de force, de vigueur et de talent avec les hommes ; et les femmes mettent dans la balance du jugement un poids considérable en leur faveur.
Je mis alors une rose dans sa main et lui demandai ce que c’était. […] L’enfant avait une si drôle de petite mine, que je me mis à causer avec lui.
En voici la raison ; la contraction des muscles dans les efforts du saut roidit les articulations, & force chaque partie à rentrer dans sa place & à revenir à sa forme naturelle ; les genoux ainsi forcés se portent donc en dedans, ils reprennent leur volume ; ce volume met un obstacle aux battemens de l’entrechat ; plus ces parties se joignent, plus celles qui leur sont inférieures s’éloignent ; les jambes ne pouvant ni battre ni croiser, restent comme immobiles au moment de l’action des genoux qui roulent désagréablement l’un sur l’autre, & l’entrechat n’étant ni coupé, ni battu, ni croisé par le bas, ne sauroit avoir la vîtesse & le brillant qui en font le mérite. […] Avant de terminer cette Lettre, revenons un moment aux Danseurs jarretés & arqués, & souffrez que je vous mette sous les yeux deux exemples vivants : c’est Monsieur Lany & Monsieur Vestris ; tous deux célebres, tous deux inimitables, ils vous convaincront qu’il est un Art qui en corrigeant la nature, sait l’embellir.
Là pour nous enchanter tout est mis en usage ; Tout prend un corps, une ame, un esprit, un visage. […] Là pour nous enchanter tout est mis en usage ; Tout prend un corps, une ame, un esprit, un visage. […] « En Espagne, les moines mettaient des masques et dansaient dans l’église en plusieurs fêtes solennelles ». […] Il était singulier par la ridicule importance qu’il mettait à son art. […] C’est un sentiment vif, prompt et sûr, qui met tout à sa place, et qui ne peut rien supporter dans le lieu où il ne doit pas être.
Comme il était question dans la pièce d’un bonnet magique qui avait la vertu de changer les bêtes en hommes, le Figaro insinua que Duponchel avait mis cette coiffure à l’envers. […] Quant à Fanny, elle fut entièrement mise hors de cause. […] Les battoirs voulaient mettre les sifflets à la porte, et, cette fois, par hasard, ils avaient raison. […] L’empereur avait mis, disait-on, 150 000 roubles à la disposition de l’administration du théâtre, afin que Marie Taglioni fût placée dans le cadre le plus somptueux. […] Fanny mit autant de passion véhémente dans les scènes de drame que de fine espièglerie dans la partie comique.
Son talent sera toujours imité, maintenant, et sa création sera reprise, toujours, car elle a recréé et des effets, et de la lumière, et de la mise en scène, toutes choses qui seront étudiées, éternellement, et dont j’ai compris la valeur initiale.
Une teinture de géométrie lui sera utile, elle lui apprendra à mettre de la justesse dans les combinaisons et de la précision dans les formes.
Sa bonne volonté l’exposoit continuellement à être jugé par comparaison, et ce jugement n’est pas toujours favorable, lorsque l’on se charge d’exécuter ce que l’on n’a point médité, et que l’on se met en paralelle avec celui qui en a fait une étude particulière.
L’action se passe en Ecosse, dans ce pays que les romans de Walter Scott avaient mis à la mode. […] La Fille du Danube, composée pour elle par son père et mise en musique par Ad. […] « Ainsi, s’exclame le biographe, contre l’habitude, voilà une danseuse qui ne met pas tout son esprit dans ses jambes et en réserve une partie pour sa tête et son cœur. […] Elle ne pouvait pas attendre que les comptes des représentations à bénéfice fussent mis à jour, elle prélevait le soir même une part de la recette.
Charles Maurice, croyant l’occasion bonne pour faire à la fois de la politique et de la réclame, essaya de mettre le feu aux poudres. […] C’était la Tempête, ballet en deux actes, tiré par le chorégraphe Coralli, de la comédie de Shakespeare, sur des indications du ténor Nourrit, l’heureux auteur de la Sylphide, et mis en musique par Schneitzhœffer. […] Il avait mis ce soir-là sa redingote la plus voyante et son gilet le plus criard, pour que son armée de claqueurs le reconnût plus aisément. […] Les chevaliers servants de Mlle Taglioni s’étaient mis en frais en vue de cet événement.
* * Mettez de l’expression de l’âme, de l’abandon dans vos attitudes, dans vos arabesques et dans vos groupes *51.
Mes parents me trouvant des dispositions, et voulant accélérer mes progrès, me mirent entre les mains de cet artiste, élevé à l’école des grands maîtres, et qui s’était déjà distingué comme premier danseur.
« Tiens-toi droit, ou je te mettrai une règle dans le dos » comme nous disait jadis le maître d’études.
Pour donner celle des victoires, il étoit inutile de se rompre la tête, et de mettre son imagination à la torture.
Il est vrai aussi que dans ce tems-là les hommes & les femmes un peu de mise n’alloient à ces spectacles qu’avec une espéce de honte. […] Il plut si fort aux Romains, que Capitolin l’Historien dit que le Sénat en ordonna un qui fut représenté dans le Circle, pour honorer le triomphe des Empereurs Marc-Aurele & de Lucius Verus, où ils assisterent en habits de triomphes ; & qu’ils firent mettre des matelats étendus sous la corde, parce qu’un petit garçon de la troupe s’étoit laissé tomber en dansant devant eux : ce qui fut cause aussi que jusqu’au régne de Dioclétien, on tendit toujours des filets sous la corde, crainte de pareil accident, surtout quand les Empereurs honoroient les Danseurs de corde de leur présence.
Dans cette espèce de branle, chacun mène la danse à son tour, et se met après à la queue. […] Comme les chaconnes sont composées de divers couplets ; que dans ceux du majeur on met ordinairement des traits de symphonie forts et fiers, et dans ceux du mineur, des traits doux, tendres, et voluptueux, ce danseur trouvait dans cette variété les moyens de développer sa précision et ses grâces.
Les règles furent créées par les prémiers artistes, qui las de ne produire que des ébauches grimacières, et des copies imparfaites de la nature, sentirent la nécessité de mettre des bornes à leurs compositions exagérées, et absolument dénuées d’ensemble, et de proportions. […] Marcel tourmenté de la goute ne pouvoit faire le pas, il pensa tomber plusieurs fois et m’écraser, je lui dis alors : Monsieur, mettez-vous sur votre fauteuil, faites moi le pas avec les doigts ; j’espère le prendre à votre satisfaction comment diable, s’écria Marcel, vos jambes saisiront le mouvement de mes doigts ; oui, Monsieur, très rapidement en ajoutant toute fois le nom du pas, ou des temps que vos deux doigts me traceront.
Mais il faut, Madame, que ces deux arts majestueux et imposants soient favorisés par d’heureuses circonstances ; car ce sont elles qui dans tous les genres, déploient et mettent en évidence le génie des grands hommes ; sans ces circonstances, il reste concentré et il est perdu pour l’illustration des arts et pour l’honneur de la patrie. […] Lorsque les femmes, fatiguées de la folie du jour, proscriront des modes extravagantes, et un costume trop leste pour n’être pas scandaleux ; lorsqu’elles rappelleront les Graces à leur toilette, qu’elles les consulteront sur leur mise et leurs ajustemens : alors on reverra briller le goût et la décence, attributs ordinaires du beau sexe.
Je vois le Peuple dansant, se récrier à cette proposition ; je l’entends qui me traite d’insensé : mettre des Tragédies & des Comédies en Danse ? […] N’aurons-nous pas les mêmes avantages, lorsque nous mettrons en Danse les Drames les plus estimés de notre Théatre ?
Peut-être manquait-il d’élévation ; mais il avait de la justesse, et s’il avait eu plus de temps à lui pour les compositions fréquentes qu’on lui demandait, il y aurait mis sans doute plus de correction.
Il est si conforme aux principes de la religion et si solidement prouvé par les saintes Ecritures, qu’il ne peut être que très-utile de le mettre sous les yeux des catholiques : « S’il est besoin de se trouver aux compagnies quelquefois, il le faut faire prudemment, et selon que nous sommes enseignés, regarder avec discrétion quelles sont les compagnies que nous voulons fréquenter ; car il n’est pas permis de se réunir à toutes sortes de gens, de peur que tombant dans la compagnie de gens déréglés, l’on ne communique au mal, et que de mauvaises paroles ou actions on n’en remporte quelque vice… Il faut user du conseil que les anciens conciles donnoient jadis aux chrétiens quand ils seroient à quelques noces, qu’ils mangeassent sobrement et honnêtement ; et les tables étant levées, si les ménétriers entroient pour commencer les danses, qu’ils partissent de là.
Cependant que je m’en vais en guerre contre le travesti, Mlle Soutzo joue Franz ; sa belle prestance aurait fait mettre bas les armes à quelqu’un de moins obstiné que le critique de Comœdia.
Il ne dit pas un mot à sa femme, qui, le matin, s’évanouit en le voyant endosser son ancien uniforme, mettre son épée au côté, et sortir, le visage sombre et les mains crispées.
Un jardinier habile ne s’aviseroit sûrement pas de mettre un vieux arbre de plein-vent en espalier ; ses branches trop dûres n’obéiroient pas, et se briseroient plutôt que de céder à la contrainte qu’on voudroit leur imposer. […] On réussit difficilement à se mettre en dehors parce qu’on ignore souvent les vrais moyens qu’il faut employer pour y parvenir. […] Les moyens les plus simples et les plus naturels sont toujours ceux que la raison et le bon sens doivent adopter lorsqu’ils sont suffisans, il ne faut donc, pour se mettre en dehors, qu’un exercice modéré, mais continuel.
Un Jardinier habile ne s’aviseroit sûrement pas de mettre un vieux arbre de plein-vent en espalier ; ses branches trop dures n’obéiroient pas & se briseroient plutôt que de céder à la contrainte qu’on voudroit leur imposer. […] On réussit difficilement à se mettre en dehors, parce qu’on ignore souvent les vrais moyens qu’il faut employer pour y parvenir. […] Il ne faut donc pour se mettre en dehors qu’un exercice modéré mais continuel.
Artiste jusqu’au bout des ongles, il a su faufiler un peu d’art au boulevard, rien qu’avec sa mise en scène, ses costumes et ses décors.
[5] Si mette in aria d’antiquario e addita le primi origini della danza che da me furono con giudizio lasciate alle ricerche de’ letterati.
Le débit diminue la langueur du chant, et jette du feu dans l’expression ; mais il faut prendre soin d’y mettre beaucoup de variété. […] Il faut bien cependant se garder de croire que rendre un rôle avec rapidité, sans le nuancer, sans y mettre des temps, etc. […] On a mis sur le théâtre des personnages de ce genre qui y ont beaucoup grasseyé et fait rire.
Veu ledit Arrest du 14 Décembre 1665, & le Procès verbal de Maistre Jean Nau Conseiller en ladite Cour, Commissaire député ès Provinces de Lyonnois, Forests, Beaujollois & Mâconnois ; la matiere mise en délibération. […] Le Cardinal Ximenès rétablit de son tems dans la Catédrale de Tolede l’ancien usage des Messes solemnelles des Musarabes, nation Arabe, & qui furent les premiers Chrétiens en Espagne qui mirent la danse Sacrée en grande véneration pendant le Service divin.
Ce prince religieux, emporté par les saillies de son amour pour Dieu, et devenu distrait pour tout ce qui l’environne, par une sainte ivresse, ne voit plus que son bienfaiteur qui le met en ce moment au comble de ses vœux ; et afin de donner à sa reconnoissance et à sa joie tout l’essor, et d’en suivre les transports, il prend une tunique, comme le vêtement le plus propre à en seconder l’activité ; et il quitte les marques de la majesté royale en la présence de Dieu, devant qui tout doit s’anéantir et disparoître. » Peut-on raisonnablement douter que ces grands sentimens de religion n’aient été le principe de la danse de David devant l’arche, lorsqu’on fait quelque attention à la réponse qu’il fit à Michol qui, le voyant danser et sauter devant le Seigneur, s’en étoit moquée en elle-même, et qui ensuite lui dit en raillant : Que le Roi d’Israël a eu de gloire aujourd’hui en paroissant devant les servantes de ses sujets comme un bouffon ! […] Une danse où l’on est rempli de sentimens d’humilité si sincères et si profonds, peut-elle, sans un prodigieux aveuglement, être mise en parallèle avec les danses profanes contre lesquelles nous écrivons ?
Mais aujourd’hui les pas sont compliqués, ils sont doublés et triplés ; leur mélange est immense : il est donc très difficile de les mettre par écrit, et encore plus difficile de les déchiffrer, cet art au reste est très imparfait ; il n’indique exactement que l’action des pieds ; et s’il nous désigne les mouvemens des bras, il n’ordonne ni les positions ni les contours qu’ils doivent avoir ; il ne nous montre encore ni les attitudes du corps, ni ses effacemens ni les oppositions de la tête, ni les situations différentes, nobles et aisées, nécessaires dans cette partie ; et je le regarde comme un art inutile, puisqu’il ne peut rien pour la perfection du nôtre. […] Plus sensible que qui que ce soit à la gloire d’une académie alors véritablement utile, que ne puis-je, Monsieur, voir déja ce projet mis à exécution !
Ou entend par articulation, l’union de deux os attachés ensemble par des ligamens et exécutant les mouvemens que la nature leur a assignés par le moyen des muscles qui y aboutissent et les mettent en mouvement. […] Ce ne seroit point l’ouvrage de l’homme, que de vouloir définir tous les mouvemens variés et contraires dans les quels l’exécution des pas met perpétuellement les muscles ; assigner la marche de chacun d’eux, régler leur dégré de tension, de flexion, d’adduction et d’abduction, supputer toutes leurs opérations variées, calculer sans erreur leurs rapports, apprécier leurs jeux contractés, ce seroit vainement fouiller dans les mystères de la nature ; il est des secrets qu’elle ne révèle point, pas même sur le cadavre ; lorsque la nature fait un effort violent, comme l’entrechat dans le danseur, le saut périlleux dans le sauteur, et la ruade dans le cheval ; il est impossible dans ces mouvemens où tous les muscles sont généralement en contraction de déterminer leur jeu particulier et d’assigner à chacun d’eux la partie de mouvement qui lui est propre.
La Danse étoit simple & peu composée ; la maniere de l’écrire étoit par conséquent facile, & on apprenoit à la lire fort aisément ; mais aujourd’hui les pas sont compliqués ; ils sont doublés & triplés ; leur mêlange est immense ; il est donc très-difficile de les mettre par écrit & encore plus difficile de les déchiffrer. […] Plus sensible que qui que ce soit à la gloire d’une Académie alors véritablement utile, que ne puis-je, Monsieur, voir déjà ce projet mis à exécution !
Gardel et Vestris comme les inventeurs des pirouettes ; ce dernier est celui qui, en les perfectionnant, les a multipliées et les a mises plus à la mode.
Sitôt qu’on s’est mis à parler de moi, j’ai voulu être à la hauteur de mon nom.
. — Pourquoi elle met de côté. — Hortense. — Ernestine. — Charles le danseur. — Chopart dit l’aimable.