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287. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Il y a eu là une scène de séduction d’une sensualité si affinée mais si intense qu’elle dépasse les plus belles estampes érotiques d’Outamaro.

288. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 22 janvier. Prose morose. »

Et je persiste à croire qu’il y a amplement matière à un ballet dansé dans cette Cydalise qui bénéficia d’un si beau départ.

289. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Partout appelés, partout fêtés, les danseurs de l’Académie royale de Musique faisaient les beaux jours des cours étrangères. […] La belle Maria Medina enchanta les Autrichiens. […] Il aurait toutes les raisons du monde d’être parfaitement heureux si les infidélités d’une épouse trop belle et volage ne lui causaient un profond chagrin. […] Une belle estampe de Sanquirico nous a conservé ce tableau d’une variété et d’une ingéniosité de composition extraordinaires. […] « C’est en vérité un très beau tableau de l’Albane que nous avons devant les yeux : la céleste peinture de l’âge d’or.

290. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VII. Brelan d’astres » pp. 134-175

Duponchel s’emporta avec une violence comique contre ces friperies et ces vétustés et inventa la belle décoration du cloître et l’évocation des nonnes. […] Ce ballet n’avait guère d’autre avantage que de gâter un des plus beaux sujets d’opéra qui se puisse rêver. […] Les gens du bel air avaient dit : — Sauterie de carrefour et de bohême ! […] Voilà qui est beau, noble, académique, majestueux et véritablement français ! […] La danse, après tout, n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde.

291. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Tous les lacs allemands sont peuplés d’Ondins et de belles Ondines, jolis êtres, bienveillants ou malveillants, mais toujours malins et fantasques, qui habitent le fond des eaux. […] Malgré ses efforts et ceux d’un vieux batelier du rivage, qui essayait de le détourner, il se hasarda, et pénétra au fond des eaux. — « Si les choses vont bien, dit-elle au batelier, vous verrez paraître à la surface du lac une assiette de bois avec une belle pomme de mon jardin. » — Quarante-huit heures s’écoulèrent ; le batelier, resté sur la rive, vit jaillir un filet de sang de la nappe d’eau, preuve évidente que l’audacieux n’avait pas été épargné par la vengeance des Ondins. […] Quand tous les groupes se sont bien mêlés, quand une forêt de bras plus ou moins arrondis se sont enlacés en cadence, le fiancé reste seul, et juge qu’il n’a rien de mieux à faire que de jeter son filet dans les belles eaux de la rivière voisine. […] Il faut bien confesser ici une vérité dont nos voisins les Anglais sont loin de se douter, c’est que leur représentation de la dévotion catholique et méridionale est assez incomplète, malgré le soin pris par eux de copier exactement une belle page de Léopold Hubert.

292. (1921) Théophile Gautier et le ballet romantique pp. 149-162

Fanny Elssler est une danseuse tout à fait païenne… Quand elle se cambre hardiment sur ses reins et qu’elle jette en arrière ses bras enivrés et morts de volupté, on croit voir une de ces belles figures d’Herculanum ou de Pompéi qui se détachent blanches sur un fond noir et accompagnent leurs pas avec les crotales sonores… « … Sans doute, le spiritualisme est chose respectable ; mais, en fait de danse, on peut bien faire quelques concessions au matérialisme. La danse, après tout, n’a d’autre but que de montrer de belles formes dans des poses gracieuses et de développer des lignes agréables à l’œil ; c’est un rythme muet, une musique que l’on regarde. […] Le jour que Fanny reprend les deux rôles, qui avaient été les plus beaux titres de Taglioni à la gloire théâtrale, ceux de la Sylphide et de la Fille du Danube, non seulement Gautier ne crie point au sacrilège, mais franchement il se déclare — dans un nouveau portrait parallèle — pour Elssler. […] « Les filles de Milet, les belles Ioniennes, dont il est tant parlé dans l’antiquité, ne devaient pas danser autrement », suppose Gautier.

293. (1936) Philosophie de la danse

La vache, dans son pré, non loin duquel le Calais-Méditerranée roule à grand fracas, fait un bond, le train fuit ; nulle idée dans la bête ne court après ce train : elle revient à son herbe tendre, sans le suivre de ses beaux yeux. […] Mais d’abord, il peut en tirer quelques belles images. […] Les miroirs parallèles, les coureurs qui se passent un flambeau, et jusqu’à Nietzsche avec son aigle, son serpent, son danseur de corde, c’est tout un matériel, toute une figuration d’idées dont on pourrait faire un fort beau ballet métaphysique où se composeraient sur la scène tant de symboles fameux. […] La danse lui apparaît comme un somnambulisme artificiel, un groupe de sensations qui se fait une demeure à soi, dans laquelle certains thèmes musculaires se succèdent selon une succession qui lui institue son temps propre, sa durée absolument sienne, et il contemple avec une volupté et une dilection de plus en plus intellectuelles cet être qui enfante, qui émet du profond de soi-même cette belle suite de transformations de sa forme dans l’espace ; qui tantôt se transporte, mais sans aller véritablement nulle part ; tantôt se modifie sur place, s’expose sous tous les aspects ; et qui, parfois, module savamment des apparences successives, comme par phases ménagées ; parfois se change vivement en un tourbillon qui s’accélère, pour se fixer tout à coup, cristallisée en statue, ornée d’un sourire étranger.

294. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

Elle fut dès lors un spectacle brillant et régulier, composé de routes les parties difficiles, dont la liaison forme au théâtre ce bel Ensemble, qui est un des chefs-d’œuvre de l’esprit humain.

295. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

Alors plusieurs quadrilles de Femmes jeunes et belles parurent.

296. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 février. Pour un répertoire. »

Et l’on a fort bien amputé Coppélia d’un acte très beau !

297. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 26 février. Affaires courantes. »

Eh bien, dans les déboulés de sa finale, Mlle Lorcia montra une si belle ardeur et une énergie si pathétique dans les tours que cette blafarde variation se colora subitement.

298. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Ses succès ont été universels ; car sur un pilier calciné de l’hôtel Choiseul, on a trouvé écrit : « O Montaubry, que tu es belle ! […] Mademoiselle Lecerf Ni belle, ni laide : entre les deux. […] C’est à rééditer le quatrain que l’on fit autrefois sur mademoiselle Bourgoin, de la Comédie-Française : Un camarade à cette belle Dit : Pour me refaire, il me faut Prendre quelque chose de chaud. […] — C’est, m’a-t-il été répondu, le plus beau rhume qu’il nous ait été donné d’entendre. […] Mademoiselle Prince Ire Belle créature.

299. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XII » pp. 167-185

Ses grands yeux bleus à force d’être noirs, qui, suivant l’expression d’un poëte de l’endroit, semblent porter le deuil des victimes qu’ils ont faits, sont les plus belles choses du monde. […] Pendant : faire rimer beau jour avec amour.

300. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE III. » pp. 30-46

Les principaux Personnages de la Tragédie de Mérope, sont Mérope, Polifonte, Egiste, Narbas ; mais quoique les autres Acteurs ne soient point chargés de Rôles aussi beaux ni aussi importants, ils ne concourent pas moins à l’action générale & à la marche du Drame qui seroit coupée & suspendue, si l’un de ces personnages manquoit à la représentation de cette Piece. […] Avec ce talent, les caracteres paroîtront dans un beau jour, & ne seront ni sacrifiés, ni effacés par les objets qui ne sont faits que pour leur prêter du nerf & des ombres.

301. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Il m’expliqua que Mme Sarah Bernhardt désirait savoir si je ne pouvais pas lui donner certaines indications au sujet de l’éclairage de sa nouvelle pièce, La Belle au Bois dormant. […] En s’en allant Sarah me remercia comme elle remerciait la foule, en m’inondant de belles paroles. […] Richepin et Cain, la Belle au Bois dormant.

302. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

C’était une belle jeune fille, toujours délicieusement mise, bien que ses ressources fussent des plus médiocres. […] « Mme Hanako écrivait-il, est à la ville une petite personne, délicieusement curieuse et charmante, qui, en ses belles robes bleues ou vertes, brodées de fleurs multicolores, ressemble à une poupée précieuse ou à une idole joliment animée qui aurait un babil d’oiseau. […] Peu à peu le décor envahira la scène et peut-être un beau vers bien dit vaut-il tous ces prodiges.

303. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre I. Naissance du Théâtre »

La Danse était déjà un Art régulier parmi eux, dans le temps même que toutes les belles inventions des hommes étaient encore confondues dans le chaos de la barbarie.

304. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »

Cependant l’une de ces jeunes filles, dont la belle tenue, discrète et grave, a conféré une noblesse réelle à un spectacle fort mince quant au fond, l’une de ces jeunes filles, dis-je, aura dû attirer l’attention du spectateur clairvoyant.

305. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 décembre « Le Festin de l’araignée ». »

C’est une acrobate : bel et périlleux métier.

306. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Question d’un homme de lettres sur la musique. » pp. 4-7

En France, on écoute tout avec attention, plaisir ou patience ; ce n’est qu’a la longue que l’on devient turbulent, et la plus grande chûte y obtient plus de silence que le plus beau succès en Italie.

307. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

Au sortir d’un festin magnifique, Alexandre marche au temple, pour consacrer par la religion son aillance avec la belle Stalira.

308. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXV. Des contre-tems du Menuet, & la maniere de les faire. » pp. 104-109

De plus, c’est que les contre-tems sautez ne conviennent qu’à de jeunes personnes, ou des personnes de moyenne taille : & pour ceux qui sont d’une taille avantageuse, il les faut faire en tems de Courante & demi-jetté, comme je l’ai déja marqué dans la maniere de donner les mains : parce qu’il ne convient point à de grandes personnes de sauter, & de se tourmenter dans les danses figurées, où ce n’est que des mouvemens doux & gracieux, qui ne dérangent pas le corps de ce bon air qui est si fort estimé & usité par notre Nation : ce qui n’est pas de même de plusieurs contre-danses que l’on a introduit en France depuis quelque temps, & qui ne sont pas du goût de tous ceux qui aiment la belle danse.

309. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

Gentz traitait avec faste ses belles amies. […] Venez ce soir au ballet et vous verrez combien elle est belle ! […] Si je pouvais donner à mes vœux de la force et des ailes, toute ta belle existence serait une suite ininterrompue des heures les plus fortunées. […] La belle visiteuse, invitée à s’asseoir à côté de la maîtresse de maison, attache sur elle de longs regards souriants, caressants, pleins de confiance ; c’est l’enfant attendu, venant se serrer contre sa mère qu’il ne connaît pas encore. […] Il n’attribue son succès ni à ses charmes physiques évidemment défraîchis, ni à ses phrases enveloppantes de beau parleur.

310. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre V. De l’usage de la Danse grave & sérieuse, convenable aux Bals de cérémonie. » pp. 112-145

Quoi qu’il en soit, la Cour se trouva très-florissante à Bayonne, par l’arrivée des Ducs de Savoie & de Lorraine, & de quantité de Princes & de Princesses étrangers ; desorte que la Régente ne songeoit qu’à les engager dans ses interests, par des divertissemens continuels, qui consistoient en festins, en bals deux fois le jour, & en spectacles ; elle leur donna entre autres une superbe fête, dans une petite Isle située sur le bord de la Riviere de Bayonne, où il sembloit que la nature avoit formé un Salon exprès dans le milieu d’un beau Bois de Futaye, pour la célébrité de cette fête : la Reine y fit couper & étayer des arbres, pour former treize berceaux qui étoient illuminez par des lustres suspendus aux branches des arbres, & sous lesquels il y avoit des tables de douze couverts chacune : celle du Roi, des Reines, des Princes & des Princesses du Sang, étoit disposée de maniere, qu’elle répondoit à toutes les autres tables, afin qu’ils pussent voir d’un coup d’œil toute l’assemblée pendant le repas. […] Le Roi fit partager en trois la Galerie de Versailles, par deux balustrades de quatre pieds de hauteur ; la partie du milieu faisoit le centre du bal : il y avoit une esttrade de deux marches, couverte des plus beaux tapis des Gobelins, sur laquelle on rangea dans le fond, des fauteuils de velours cramoisi, garnis de grandes crépines d’or, pour placer les Rois de France & d’Angleterre, avec la Reine, Madame de Bourgogne, tous les Princes & les Princesses du Sang ; les trois autres côtez étoient bordez au premier rang, de fauteuils fort riches, pour placer les Ambassadeurs, les Princes, les Princesses Etrangeres, les Ducs, les Duchesses, & les autres grands Officiers de la Couronne ; d’autres rangs de chaises derriere ces fauteuils, pour les personnes de considération de la Cour & de la Ville ; à droite & à gauche du centre du bal, étoient des amphithéâtres pour placer les spectateurs. […] Cette strophe tirée d’une Ode faite sur la Danse à l’Académie Françoise en 1714, nous fait voir l’origine des contre-danses, que Dédale apprenoit à la belle Ariane, au dire d’Homere. […] C’est l’amour qui nous redonne Cet art trompeur & charmant, Qui sçut séduire Pomone En faveur de son amant : Déguisant le sexe & l’âge Aux yeux d’un jaloux sauvage : Il dérobe nos secrets ; Et s’il nous cache à nos belles, C’est pour nous rendre auprès d’elles Plus hardis & plus discrets.

311. (1927) Paul Valéry philosophe de la danse

La belle mobilité des transitions que nous admirons en de pareilles artistes est ici suspendue pour un instant, de telle façon que nous apercevons en même temps le passé, le présent et l’avenir, ce qui nous suffit pour accéder à un état céleste. […] Paul Valéry, le mystère de cet enchantement des yeux, le sens et la portée spirituelle de ces « beaux actes bien égaux ». […] Et tout en déroulant majestueusement sa belle « amplification » sur la nature de la flamme, Socrate lance, à la cantonade, cette question férocement ingénue : « Cette fille est peut-être une sotte ?  […] Paul Valéry danse selon les traditions de l’art et les préceptes des maîtres ; « ce qu’il y a de plus beau, convient Eupalinos, l’architecte de Mégare, est nécessairement tyrannique ».

312. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XV, quelques souverains » pp. 160-177

… J’avais beau me creuser la tête, je ne trouvais rien. […] Lorsque je fus devant le roi, je dis tranquillement à mes amis, à voix distincte et en français : — Quel beau sauvage ! […] C’était vraiment très, très beau.

313. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

Il eut beau appeler, du poing et du pied, contre le bois, nous demeurâmes sourds à ses appels et nous ne nous décidâmes à le délivrer que lorsque le bâtiment était déjà hors de la rade et voguait, dans le ronflement de toute sa machinerie, vers la rive du nouveau monde. […] Croyant à une mauvaise plaisanterie, Mortier égrena les plus belles injures — heureusement débitées en français — de son répertoire. […] Je fis mes débuts au Grand Théâtre-National devant cinq mille spectateurs, et en rentrant à l’hôtel Sands, le plus bel hôtel de Mexico, où j’étais descendue, je trouvai la musique municipale venue pour me donner une sérénade.

314. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Apologie de la danse. » pp. 11-24

Qu’ils viennent donc auec moy chez les Profanes, & ie leur fairay cognoistre qu’vn Socrates (à qui ce fameux oracle d’Apollon donna la qualité de tressage) a prit à danser d’Aspasia, & que son disciple le diuin Platon conseille de ne pas employer moins de temps, & de solicitude aux exercices du corps qu’à ceux de l’ame : il ne veut pas qu’on les esleue l’vn sans l’autre : mais qu’on les conduise esgallement comme vne couple de Cheuaux attelez à mesme timon, & entre les diuertissemens qu’il a donnez à l’ame, tant s’en faut qu’il aye oublié la danse, qu’il ordonne mesmes aux vieillards d’y assister, non pour imiter la ieunesse : mais pour se resiouyr en autruy & rappeller à leur souuenance la grace & ferueur de leur aage verdissant, C’est merueille combien il est soigneux en ses loix de leurs courses, ieux & danses, desquelles il dit que l’ancienneté a donné la conduicte & patronnage aux Dieux mesmes, bien contraire en cela, à la pluspart de nos Pedans, lesquels (comme s’ils auoyent conspiré contre la gentillesse du corps) souffrent seulement à leurs Escoliers certains exercices qui ne les peuuent entretenir que dans l’ineptie, presque inseparable de ceux qui suyuent le train de leur institution, & leur deffendent la pratique d’autres qui les façonneroyent & les rendroit dignes d’vne ciuile conuersation, de laquelle vne si impertinente police les bannit ou les y fait receuoir comme des buses pour seruir de suject à la raillerie : Mais on a beau dire, ces Messieurs n’altereront pas pour cela la nature de leurs Colleges, & ne souscriront iamais que la science de l’antregent soit necessaire à la ieunesse, on ne leur ostera point cest erreur, que les exercices qui seruent le plus à ceste sçience ne soient autant d’allechemens à la desbauche, leur ignorance est en cela fatalement affectee ; Or d’autant qu’il n’y a rien à gaigner auec des gens, qui ne se peuuent separer de la passion mauuaise conseillere en toutes choses, & d’ailleurs que ie ne voudrois pas m’esloigner de mon subiect par vne discretion trop est enduë, retournant à ceux à qui ie parlois premierement ie les prieray de me suiure, pour leur faire voir que ie puis adiouster à l’authorité de Socrates & de Platon celle de plusieurs claires lumieres de l’antiquité payenne. […] Seneque dict, que si la nature nous a donné l’estre nous sommes redeuables à l’estude de la vertu du bien estre, & i’ose sans rougir encherir là dessus que le seul exercice de la danse peut non seulement arracher les mauuaises actions qu’vne negligente nourriture auroit enracinee, mais donner encore vn maintien & vne grace que nous disons entregent, & que ie peux appeller proprement le bel estre, chose tout à faict necessaire à quiconque veut rendre son port & son abort agreable dans le monde. […] Icy il importe que ie gauchisse encores vn peu mon chemin, pour faire veoir que cest abus est suiui d’vn autre bien plus insupportable : C’est que comme en toutes sortes de sciences il se rencontre des personnes qui pour y estre montees seulement par la fenestre, n’esperent rien moins que les mesmes priuileges de ceux qui en ont recherché l’entree par les voyes legitimes, l’on voit de mesmes en celle cy vn tas de Maistres dont les vns s’imaginent que pour rendre leurs imperfections inuisibles, c’est assez de se mettre à couuert soubs les aisles de ceste belle qualité, qu’ils font le sejour de leur reputation, aussi plaisant que celuy qui couuroit son Asne de la peau du Lyon, croyant luy faire changer de nature.

315. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 31 juillet. Notes de vacances sur quelques souvenirs de la saison. »

La composition du beau décor de M. 

316. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo III. Delle qualità del Ballerino »

Così il Danzatore deve impressionarsi di quelli atteggi, per porli in esecuzione quando esprimer deve quella tal quale passione, e che abbia in secreto di appagare i nostri sensi e di muovere i nostri affetti, questo il «Patetico», quello è l’ «Estetico»m; ciò ch’è di natura nelle belle Arti, senza quale impropriamente usurpane il nome di queste Facultà.

317. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XI. Des Révérences de differentes façons. » pp. 29-34

Mais pour celles qui se font dans les promenades, comme aux Thuilleries ou autres semblables où est ordinairement l’assemblée que nous disons du beau monde, il ne faut pas les faire avec la même legereté, elles doivent être faites plus modérément, elles ont beaucoup plus de grace.

318. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

On donna des Bals de cérémonie jusqu’au temps où le génie trouva des moyens plus ingénieux, de signaler la magnificence et le goût des Souverains ; mais ces belles inventions n’anéantirent point un usage si connu ; les Bals subsistèrent et furent même consacrés aux occasions de la plus haute cérémonie. […] On y avait placé une Estrade de deux marches, couverte des plus beaux tapis des Gobelins, sur laquelle on rangea dans le fond des Fauteuils de velours cramoisi, garnis de grandes crépines d’or.

319. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

A leurs yeux il était la réunion des beaux arts, de la poésie, de la musique, de la danse, de la peinture, de l’optique et des mécaniques ; en un mot, c’était le grand œuvre par excellence, comme son nom le désigne, et le triomphe de l’esprit humain. […] Les deux papes de la maison de Médicis, Léon X et Clément VII, qui doivent la plus belle partie de leur renommée historique à leur amour pour les arts et a la protection éclairée qu’ils leur accordèrent, ont eu des espèces d’opéras, comme ils ont eu des comédies à décorations et à machines. […] Depuis 1822 jusqu’en 1830, l’Opéra vit renaître une partie de ses beaux jours ; mais la danse ne cessa pas d’y régner en souveraine. […] Déjà le décors avait pris son essor : dans la Belle au bois dormant, on vit, pour la première fois, une décoration mouvante qui faisait défiler une ravissante perspective devant les ondulations d’un bateau. […] Pour monter Robert-le-Diable et entourer la belle partition de l’auteur de il Crociato, de ce Meyerbeer, Italien de la Germanie, qui s’est inspiré à la fois de Mozart, de Weber et de Rossini, l’Opéra a dépensé plus de 100,000 fr., et Paris a joui du plus beau spectacle du monde7.

320. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

Le beau sexe d’ailleurs, pour comble de malheur, s’était emparé de l’autorité suprême dans les Spectacles publics.

321. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre III. Obstacles au Progrès de la Danse »

L’opinion commune143 est que la Danse doit se réduire à un développement des belles proportions du corps, à une grande précision dans l’exécution des airs, à beaucoup de grâce dans le déploiement des bras, à une légèreté extrême dans la formation des pas.

322. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XVIII. Del Passo Gettato, Pas Jeté »

Semplice [2] Per farlo “avanti”, si mette in quarta col destro verbigrazia avanti, si piegano dolcemente le ginocchia, e sollevato l’istesso destro alla quarta in aria avanti, distendendo il suo ginocchio con tenere il collo bel inarcato, l’altro resterà piegato, e tornato l’istesso piede alla quarta di prima, come gettarlo, si distendon subito le ginocchia; e nel tempo medesimo di aver ciò fatto, il piede sinistro si alza addietro alla quarta in aria; e farassi con tanta destrezza questa levata del piede che sta indietro, quando posa in quarta quel che sta in aria, quantocché sembra un salticello, avvegnacché non si salta positivamente, ma soltanto si rileva.

323. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VI. Sur le même sujet. » pp. 35-39

Les administrateurs de ce bel établissement reçevoient les contingens et le produit des représentations et les versoient à la banque.

324. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre IX. De la Musiqué Elémentaire attribuée aux Esprits Aëriens & aux Oracles de l’Antiquité. » pp. 195-211

Suétone rapporte dans la vie de Jules-César, qu’étant sur les bords du fleuve Rubicon, incertain s’il le passeroit ou non, attendu que ce passage étoit contraire aux ordres du Sénat, un prodige ou phantôme ressemblant à un homme, fort haut & beau par excellence, s’apparut à lui jouant d’un chalumeau fait de canne ; plusieurs Bergers y accoururent, & des soldats abandonnerent leurs postes pour l’ouir, entre autres les trompettes, à qui ce phantôme en arracha une, & se jetta dans la riviere qu’il passa à la nage, en sonnant l’allarme d’une grande force avec cette trompette ; il parut pendant quelque tems sur l’autre bord de la riviere : alors César dit à son armée, allons où les prodiges des Dieux nous appellent ; cette résolution, dit Suétone, lui procura l’Empire. […] L’on voit aussi dans les Annales de Nuremberg, qu’un certain jour qui est marqué, il passa dans cette grande Ville une espece de phantôme ou de grand homme, d’une figure prodigieuse, qui jouant du flageolet, parcourut toutes les rues, & tous les enfans qui l’entendirent, se mirent à le suivre comme par enchantement ; il en assembla jusqu’à 800 des deux séxes, & les conduisit hors de la Ville : ils se perdirent ensuite si absolument, que quelques diligences que purent faire les parens de ces enfans, l’on n’a jamais sçû ce qu’ils étoient devenus ; mais l’on a depuis trouvé au milieu de la Hongrie une Ville assez belle, dont les habitans ont le langage & toutes les manieres des Bourgeois de Nuremberg, mais fort différentes de celles des autres Hongrois ; ce qui fait présumer qu’ils proviennent de cet enlévement.

325. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre I. Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 »

Des Fêtes dont la Danse a été le fond à la Cour de France, depuis l’année 1610 jusqu’en l’année 1643 On pourrait comparer l’espèce particulière d’hommes qui peuplent la Cour des Rois, aux différentes parties qui composent ces beaux cabinets de glaces, qu’a inventés le luxe moderne. […] Il leur dit en les voyant entrer : Eh bien, les Français n’auront jamais du goût pour les belles choses.

326. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

Cet heureux contraste produit en nous une délicieuse sensation, et embellit la musique par ce clair-obscur, qui est l’âme des beaux arts. […] Tout cela est conjectural, mais n’est pas invraisemblable ; et l’on peut croire aisément que les artistes n’ont produit que des caricatures informes de la belle nature, jusqu’au moment, où ils parvinrent à l’imiter, et à la faire sourire.

327. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre V. marie taglioni  » pp. 156-187

Elle avait une sœur, réputée pour sa beauté, qui, devenue la femme d’un gentilhomme italien, faisait dire : « Voir Venise et la belle Contarini. » La troisième du nom, Marie, nièce des deux précédentes, est l’héroïne dont nous allons résumer l’histoire. […] Elle confirma, en se montrant dans les Bayadères, le Siège de Corinthe, Lydie, la Belle au bois dormant, la haute opinion qu’elle avait donnée d’elle l’année précédente. […] Un jeune villageois, James Reuben, doit épouser la belle Effie. […] L’Artiste la définit « un sentiment, une pensée qui n’a rien de matériel » et la proclame « belle et chaste comme une vierge du Corrège73 ». […] Il était à prévoir que, pressée par le besoin, Marie Taglioni romprait un beau matin l’engagement qui la liait à l’Opéra, pour répondre à l’appel du plus offrant.

328. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

Quant aux poëtes Italiens existans, je les abandonne au mépris que la pauvreté de leurs compositions inspire, ils ont souvent la hardiesse de mutiler les belles poésies de Metastase ; ils mêlent l’argile à l’or pur, et ternissent les pierres précieuses, qui brillent avec tant d’éclat dans les riches productions de ce poëte : mais leur impudence ne peut s’étendre sur ces chefs-d’œuvre ni à Turin, ni à Rome, ni à Milan, ni enfin sur les grands théâtres des cours étrangères, où Metastase jouit de toute la plénitude de sa gloire.

329. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

Les sensations vives qu’ils éprouvent en examinant un bon tableau, en lisant de beaux vers, en écoutant une excellente musique, sont un thermomètre parfait qui assigne à chaque production, le degré de chaleur, de supériorité et d’estime quelle mérite.

330. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Ne leur refusons point cet hommage posthume et passons une rapide revue de ces belles et folles créatures du bon vieux temps, — délirantes sangsues qui pompaient l’or des grands seigneurs et des traitants, l’éparpillaient en pluie de fantaisies ruineuses, et finissaient, le plus souvent, par mourir à l’hôpital, dans le voisinage des gazetiers et des rimeurs auxquels elles avaient fait largesse de pistoles et de baisers ! […]  » Mademoiselle Desmatins se trouvait si belle dans ses habits de reine ou de magicienne, qu’elle les gardait souvent après le spectacle. […] Aussitôt que le danseur parut en scène, il fut assailli par une bordée de sifflets, des cris, des huées, et le parterre exigea que la belle captive lui fût ramenée sur l’heure par son persécuteur lui-même. […] La duchesse de Valentinois possédant un équipage de même composition, le quatrain suivant lui fut envoyé : Belle Valentinois, laissez sous la remise Ce carrosse fragile avec raison vanté ; La vertu d’Opéra doit en toute entreprise L’emporter en fragilité.

331. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

La fréquentation des artistes et l’examen de leurs chefs-d’oeuvre sont des sources d’instruction que le maître de ballets ne doit point négliger ; elles épureront son goût, elles agrandiront ses compositions et déveloperont ses idées ; c’est en examinant avec l’oeil de l’entendement les productions du génie, qu’il appercevra cette chaine imperceptible qui lie tous les arts, et qu’il apprendra que leurs créations doivent emprunter les traits de la belle nature ; ce n’est qu’en l’imitant que leurs productions sont tout à la fois sages et intéressantes. […] Comme aucune simétrie n’existe dans ces beaux lieux, le maître de ballets n’en doit présenter aucune dans sa composition.

332. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre X. le coucher de l’astre  » pp. 365-413

Ce fut un de ses plus beaux triomphes. […] Les fleurs les plus délicates de la vallée, qu’aurait pliées l’aile d’un papillon, ouvrent mollement leur sein sur ton passage, et pas une seule n’a eu même une feuille froissée par toi ; au contraire elles brillent, après que tu les as touchées, d’une jeunesse plus belle. […] s’écrie-t-il en finissant, ange merveilleux de la danse, tu m’apparais dans cette vision muette comme la blanche et très belle déesse de l’Espérance qui s’incline sur les ondes et qui pour nous consoler nous berce et nous endort. » Rome en 1846 était dans la lune de miel du pontificat de Pie IX. […] La veille de la représentation d’adieux, les artistes des troupes impériales, russe et française, lui offrirent un bracelet avec ces deux inscriptions : « A Fanny Elssler, les artistes de Moscou ». — « Au cœur le plus noble, au talent le plus beau. » Le jour des adieux « dès le matin, Moscou se trouvait dans l’attente de quelque chose d’extraordinaire ». […] Fanny avait trop aimé le théâtre pour pouvoir un beau jour s’en passer.

333. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre II. Détails sur Pylade et Bathylle »

Toujours occupé d’idées nobles, la tête remplie des actions les plus belles de l’Antiquité, son penchant devait nécessairement tourner son génie vers les plus grands tableaux, dont son imagination était sans cesse frappée.

334. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre I. Des Ballets Ambulatoires »

Le Cheval jetait des feux contre la Ville ; la Ville contre le Cheval ; et l’un de plus beaux spectacles fut la décharge de dix-huit Arbres tous chargés de semblables feux.

335. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre VII. Témoignage d’un célèbre Jurisconsulte contre les Danses. » pp. 94-98

Louis de Héricourt, connu par son bel ouvrage des lois ecclésiastiques mises dans leur ordre naturel.

336. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XIV. Del Battimento del piede, de Battement »

Questi pur si fanno al più presto che puossi, per ottenersi il bramato profitto ed acquistarsi un bel distacco di coscia.

337. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la poétique du ballet et de l’opéra »

Si l’on doit juger cependant du mérite d’un genre par sa difficulté, et par les succès peu fréquents des plus beaux génies qui l’ont tenté, il en est peu dans la poésie qui doive avoir la préférence sur le lyrique. […] L’art du théâtre, quoique traité alors avec les plus belles ressources du génie, ne faisait cependant que de naître ; ils ne l’ont connu que dans son enfance, mais c’était l’enfance d’Hercule qui jouait avec les lions. […] L’art d’amener les fêtes, de les animer, de les faire servir à l’action principale, est fort rare : cependant, sans cet art, les plus belles fêtes ne sont qu’un ornement postiche.

338. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Methode povr les cavaliers. » pp. 25-51

Mais à cause qu’il y a de la difference entre les pas & les actions d’vn Caualier, & ce qu’il faut qu’vne Dame face : & aussi qu’il y auroit de la confusion d’instruire l’vn & l’autre ensemble, il m’a semblé bon de commencer par le Caualier, auquel ie conseillerois volontiers qu’il n’attendit pas à vn aage trop aduancé, pource qu’estant alors moins maniable, il aura plus de difficulté à s’aquerir la perfection qui luy seroit aisee à vn temps plus commode ; ce bon-heur neanmoins se peut recouurer par vne peine volontaire, qu’vn enfant manque de discretion ne peut auoir, toutesfois pource qu’il y a de certaines actions plaines de graces, qu’il est impossible d’escrire, (comme il me souuient d’auoir dit en quelque lieu) qu’il se garde bien de se mettre entre les mains d’vn ignorant, ny mesme s’il est possible, de celuy qui outre l’excellence de sa methode, ne sçache encore executer ce qui est par dessus la voix & l’escriture : car l’vn ne pourra iuger d’vne belle action ne la cognoissant pas, moins encore la remettre en son entier si elle est corrompuë, & quelque habile homme que soit l’autre, il se tourmenteroit en vain sur l’intelligence d’vne chose qui conciste plus en vsage qu’en artifice ; si mes actions doiuent prendre loy de celles de mon Maistre, & qu’il ne sçache effectuer ce qu’il veut que ie face, i’aymerois autant qu’on me fit ioüer le personnage d’vne Idole ; c’est vne maxime trop aueree, qu’en cecy la Pratique & la Theorie doiuent estre deux accidens inseparables. […] La susdite Courante bien executee, auec la mesure requise, & auec les actions telles qu’elles y sont depeintes, donnera vne grande facilité à toute autre sorte de danses, & dés l’heure l’Escolier commençant à y prendre plaisir, s’apperceura comme auec la patience, le temps luy amene insensiblement ceste familiere cognoissance, qui luy rend en fin doux tout ce qui luy sembloit auparauant impossible, & sans qu’il soit besoin de plus ample instruction, les Maistres pourront par le moyen de la Courante & actions susdites en composer tout autant d’autres qu’il leur plairra, pourueu qu’ils n’ignorent la valeur des temps, & autres pas, & mouuemens dont on les enrichit, & qu’on danse auiourd’huy, d’vne certaine negligence nullement affectee ; & n’aymerois point qu’ils meslassent parmy leurs compositions des pas qui sentissent son baladin, comme fleurets, frisoteries, ou branslemens de pieds, piroüetes (i’entens à plusieurs tours violens & forcez,) caprioles, pas mesmes des demy caprioles, si ce n’est en tournant ou finissant, & tout plain d’autres petites actions ennemies du vray air qu’on y doit obseruer, mais seulement des pas coupez, & entrecoupez, d’autres graues, ensemble des liaisons, & des beaux temps, parce que les mouuemens qui en procedent, peuuent auec assez d’air & de grace accompagner tels pas sans force ; que si quelques vns d’eux s’offencent de c’est aduis & que manque de se sçauoir cognoistre, la vanité leur face iuger vaine la peine que ie prends, qu’ils apprennent que la charité seule m’en a serui d’obiect : Ioint que la verité & la raison estans communes à vn chacun ne sont non plus à qui les a dictes premierement, qu’à celuy qui les dict apres, & ainsi sans s’en esloigner, qu’ils facent meux s’ils peuuent. […] Puis pour finir les douze pas, escarter doucement le pied gauche, & le porter à costé comme le quatriesme, & ainsi continuer ces mesmes pas face à face de ceux du bransle, ayant la main de laquelle on meine au costé sur la ceincture, iusqu’à ce qu’on paruienne à celuy qui occupe la derniere place, où il la faudra relascher apres auoir tourné sur la main gauche pour reprendre le mesme chemin, à fin que sans changer de pas il continuë iusqu’au lieu où il aura commencé, auquel il doit finir par des temps & des pas assemblez, qu’il fera en se retirant en presence de la femme, ce qu’estant obserué, on laissera ceux du bransle en bel ordre, & fera dansé sans confusion. […] Or comme les susdites danses sont sans doute les plus receuës : aussi apportent elles auec plus d’auantage quelque honneur du profit qu’on peut faire en leur escole, & quiconque suiura ce que i’en ay enseigné qu’il s’asseure d’en acquerir vne action toute belle, & assez de cognoissance pour ne la laisser corrompre par mauuaises habitudes, en cas que sa curiosité le portast à l’exercice des danses moins requises, desquelles il ne sera pas parlé quand à present, d’autant que le but principal où i’ay visé, n’a esté que de donner à vn Escolier la grace & la modestie, à quoy le surplus des danses sont inutiles.

339. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

La nature n’a pas exempté le beau sexe des imperfections donc je vous ai parlé ; mais l’artifice et la mode des jupes sont heureusement venus au secours de nos danseuses. […] Dailleurs, Monsieur, une jolie physionomie, de beaux yeux, une taille élégante et des bras voluptueux sont des écueils inévitables contre les quels la critique va se briser, et des titres puissans à l’indulgence du spectateur, dont l’imagination substitue au plaisir qu’il n’a pas, celui qu’il pourroit avoir hors de la scène.

340. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Qu’il y a loin de là à l’assemblage d’un beau portrait vivant du Titien, ou de Van Dyck qui nous enchante, à la composition pittoresque et animée d’un grand tableau de Raphaël ou de Rubens qui nous ravit, qui secoue notre âme avec violence !

341. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre II. Des Fêtes du même genre dans les autres Cours de l’Europe »

[Voir Fête (Beaux-Arts)] Qu’on compare cette Fête remplie d’esprit et de variété avec l’assemblage grossier des parties isolées et sans choix du Ballet des prospérités des armes de la France, et on aura une idée juste des effets divers que peut produire dans les beaux Arts, le discernement ou le mauvais goût des gens en place.

342. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIII, la valeur d’un nom » pp. 264-

… Pour mémoire, j’ajoute que la choriste américaine, dont j’ai parlé tout à l’heure, vint à Paris, et qu’un beau jour son amant la planta là.

343. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 avril 1922. Comme quoi la danse est un art — ce qui s’en suit —. Un centenaire français célébré en Russie. »

Du reste la reprise de sa Belle au bois dormant à l’Opéra, par Diaghilev, sera pour sa mémoire le plus éclatant des hommages.

344. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 30 octobre. Le danseur et le préjugé au travesti. »

Mais voici l’observation qui faisait ce beau record doublement significatif : en dehors de la Russie et depuis un demi-siècle — ou peu s’en faut — aucun ballet du monde n’apparaissait capable de le réaliser.

345. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 avril. Pour une danseuse morte. — Anniversaire. – Bilan. »

Que pouvons-nous, nous qui ne l’avons pas connue, trouver d’assez beau pour en orner sa mémoire ?

346. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Pour la Bourse, rien n’est trop beau, rien n’est trop cher : la Bourse disputerait les premières loges, les avant-scènes aux ambassadeurs, aux ducs, aux marquis et aux lions. […] « Nous sommes trop préoccupés d’affaires, disait-il, pour que la guerre des gluckistes et des piccinistes recommence parmi nous34. » Ses préférences allaient tout simplement aux compositeurs qui faisaient les plus belles recettes. […] Grâce à cette belle activité, les représentations d’opéras et de ballets furent en général très brillantes. […] Rien ne dépasse le luxe qui règne au Grand-Opéra, et celui-ci est à présent le paradis des gens à l’oreille dure38. » Ailleurs, le même auteur, décrivant le bâtiment de la rue Le Peletier, qui a l’air, dit-il, d’une belle écurie, fait observer que la façade est surmontée de huit statues qui représentent des Muses. « Une neuvième manque, gémit-il, et hélas !

347. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre V. Témoignages des Évêques dans leurs Instructions pastorales, des Catéchismes, et des Théologiens contre les Danses. » pp. 51-71

En rapportant le sentiment de plusieurs saints et de plusieurs grands hommes, qui, à l’envi les uns des autres ont condamné les danses et se sont efforcés d’en détourner, je ne dois pas omettre ce qu’en écrit en latin, François Pétrarque, italien de naissance, un des plus beaux génies de son siècle, mort en 1374 chanoine de Padoue. […] Ce ne sont d’ordinaire que de jeunes gens qui composent ces sortes d’assemblées, lesquels ont assez de peine à résister aux tentations dans la solitude ; à plus forte raison dans ces lieux-là, où les beaux objets, les flambeaux, les violons et l’agitation de la danse échaufferoient des anachorètes. […] Ainsi, je tiens qu’il ne faut point aller au bal quand on est chrétien ; et je crois que les directeurs feroient leur devoir, s’ils exigeoient de ceux dont ils gouvernent les consciences, qu’ils n’y allassent jamais. » Il est beau de voir un homme du monde et d’un si rare génie, donner ici des leçons aux directeurs de conscience sur la manière dont ils doivent se conduire à l’égard de leurs pénitens et pénitentes qui fréquentent les bals et autres assemblées de danses.

348. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Cette suspension dans la musique et dans les mouvemens du corps, répand un calme et un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent : ce sont des ombres, qui ménagées avec art et distribuées avec goût, donnent un nouveau prix et une valeur réelle à toutes les parties de la composition : mais le talent consiste à les employer avec économie : elles deviendroient aussi funestes à la danse qu’elles le sont quelquefois à la peinture, lorsqu’on en abuse. […] Zaïre, loin de se plaindre, montre par une générosité ordinaire aux belles âmes, un air de sérénité qui rassure le Sultan, et qui calme les craintes qu’il avoit de perdre l’objet de sa tendresse. […] Lorsque les caractères sont soutenus, que celui de la nation qu’on représente n’est point altéré, et que la nature ne se perd pas sous des embellissemens qui lui sont étrangers et qui la dégradent ; lorsqu’enfin l’expression du sentiment est fidèle, que le coloris est vrai, que le clair-obscur est ménagé avec art, que les positions sont nobles, que les groupes sont ingénieux, que les masses sont belles et que le dessin est correct, le tableau dèslors est excellent et produit son effet.

349. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

J’avois encore imaginé des silences dans la Musique, & ces silences produisoient l’effet le plus flatteur ; l’oreille du Spectateur cessant tout d’un coup d’être frappée par l’harmonie, son œil embrassoit avec plus d’attention tous les détails des tableaux, la position & le dessein des grouppes, l’expression des têtes & les différentes parties de l’ensemble ; rien n’échappoit à ses regards ; cette suspension dans la Musique & dans les mouvements du corps répand un calme & un beau jour ; elle fait sortir avec plus de feu les morceaux qui la suivent ; ce sont des ombres qui ménagées avec Art & distribuées avec goût, donnent un nouveau prix & une valeur réelle à toutes les parties de la composition ; mais le talent consiste à les employer avec économie. […] Zaïre loin de se plaindre montre par une générosité ordinaire aux belles ames un air de sérénité qui rassure le Sultan, & qui calme les craintes qu’il avoit de perdre l’objet de sa tendresse. […] Lorsque les caracteres sont soutenus ; que celui de la Nation qu’on représente n’est point altéré, & que la nature ne se perd pas sous des embellissements qui lui sont étrangers & qui la dégradent ; lorsqu’enfin l’expression du sentiment est fidelle ; que le coloris est vrai ; que le clair-obscur est ménagé avec art ; que les positions sont nobles ; que les grouppes sont ingénieux ; que les masses sont belles & que le dessein est correct, le tableau dès-lors est excellent & mérite les plus grands éloges.

350. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Je la vis monter l’escalier ; elle me parut toujours chétive, point belle, mais agréable et sympathique. […] Le danseur, objet de ma tendresse de commande, était un beau maladroit qui me faisait grand’peur, parce qu’il me soutenait mal dans les poses où je devais m’abandonner en me fiant à son aide. […] Sans doute, je ne reverrais plus cette belle figure pâle si tranquille, si noble et si douce.

351. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

— La plus belle chose qui existe sur la terre, me dit-il, c’est la femme. […] Comme il avait peuplé sa nuit de beauté, mon optimiste répliqua : — Je ne dis pas cela, car toutes les femmes sont belles.

352. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XI. » pp. 290-314

La nature n’a pas exempté le beau sexe des imperfections dont je vous ai parlé, mais l’artifice & la mode des jupes sont heureusement venus au secours de nos Danseuses. […] D’ailleurs, Monsieur, une jolie physionomie, de beaux yeux, une taille élégante & des bras voluptueux, sont des écueils inévitables contre lesquels la critique va se briser, & où le cœur & la raison font souvent naufrage.

353. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre premier » pp. 6-15

D’introduire dans mon récit un homme de la campagne — le roi de pique — lequel m’aurait « arrachée à la mort » et repêchée dans la rivière sans réclamer, dans un beau mouvement de désintéressement, les vingt-cinq francs de prime.

354. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XI, une visite chez rodin » pp. 118-123

Le temple est situé au sommet d’une colline, et la vue embrasse, de là, un des plus beaux points de vue des environs de Paris.

355. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 mars. Pour le ballet français. Ballets russes ; ballets français. — Une variation de « Sylvia ». — « Fox-Péri ». — Juliette Péri. »

Rare et précieuse nature s’exprimant complètement, parfaitement dans un beau langage classique.

356. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VIII. » pp. 56-61

Belle construction, magnifique organe, physionomie noble et expréssive ; telles sont les qualités qui conviennent aux grands genres ; mais elles seroient bientôt infructueuses, si elles n’étaient étayées par une application continue, et par l’amour de la gloire.

357. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Quand à force d’éxercice & de réfléxions, la Peinture & la Poésie se furent enfin montrées dans leur plus grand lustre, des hommes d’un génie extraordinaire donnerent au Public des ouvrages & des régles en l’un & l’autre genre, pour servir de guides à la postérité, & donner une idée de leur perfection : cependant ces Arts ont été malheureusement négligez depuis la décadence de l’Empire Romain jusque à ces derniers siécles, que Corege, Michel-Ange, Léonard Vinci, Raphael, le Titien, Paul Veronese & Rubens ont paru pour la Peinture ; comme Pétrarque, Dante, le Tasse, Pindare, Marote, Corneille, Moliere, Racine, Boileau, l’Abbé Genest, la Fontaine, la Mothe & Rousseau ont excellé dans la Poésie ; que poussez d’un même esprit, ils ont fait tous leurs efforts pour ressusciter ces deux arts, & les porter à leur premiere perfection : & l’on peut même dire que la Piéce de Théâtre d’Inès de Castro de M. de la Mothe, a couronné ses œuvres, & peut l’emporter sur les plus beaux ouvrages de Raphael & du Titien. […] Ainsi il est constant que la route qu’ont suivi les Poëtes qui sont venus depuis ce tems-là, étoit toute marquée, & que la véritable idée de la Poésie ne s’est point perdue ; ou du-moins il étoit aisé de la retrouver, en recourant aux ouvrages & aux régles infaillibles dont je viens de parler : au lieu que la Peinture a été entierement anéantie pendant un fort long-tems, soit par la perte de quantité de volumes qui, au rapport de Pline, en avoient été composez par les Grecs, soit par la privation des ouvrages dont les Auteurs de ces tems-là nous ont dit tant de merveilles ; car je ne compte que pour très peu de choses quelques restes de peinture antique que l’on voit à Rome : comme en effet l’Histoire remarque qu’en 1240 l’Italie étoit si dénuée de Peintres, que quelques Princes en ayant besoin pour embellir leurs Palais, ils en firent venir de la Gréce, qui étoient même assez grossiers ; mais qu’un nommé Cimabué, natif de noble famille de Florence, se trouva un génie si porté à la Peinture, qu’il en fut le restaurateur, & que Giotto son disciple le surpassa de beaucoup par les conseils & les pensées que le Dante Poëte fameux de ce tems-là lui donnoit, lorsqu’il s’agissoit de peindre de grands sujets de fables de l’Antiquité ; de même qu’un Simon Memmy fut un excellent Peintre pour les portraits : il peignit Pétrarque & la belle Laure son amie. […] Aussi ne ferai-je point ici de différence entre la Peinture & la Sculpture ; car celle-ci n’a rien que la Peinture ne doive bien entendre pour être parfaite : ce que la Sculpture a de plus beau, lui est commun avec la Peinture. […] Enfin ces ouvrages & les peintures anciennes dont on vient de parler, sont les sources de l’érudition la plus assurée ; & c’est de-là que nous voyons dans un grand nombre de sçavans cette vive curiosité des médailles, des pierres gravées, & de tout ce qui, dans les beaux Arts, porte le caractere de l’antiquité. […] Polidore dit après bien d’autres, que les plus excellens Peintres de l’Antiquité sont Timagore, de Calcidé, Pichis, Polignote & Aglarphon, & à qui on est redevable des principes de ce bel art.

358. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre cinquième. Positions principales et leurs dérivés ; » pp. 64-70

[4] La position, que les danseurs appellent particulièrement l’attitude, est la plus belle de celles qui existent dans la danse, et la plus difficile dans son exécution ; elle est, à mon avis, une espèce d’imitation de celle que l’on admire dans le célèbre Mercure de J. 

359. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre X. Neuvième et dernière objection : Défendre les Danses, c’est peine perdue. » pp. 208-214

On a beau écrire et parler fortement contre les danses, on ne viendra jamais à bout de les abolir : pourquoi donc entreprendre de le faire ?

360. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo LIX. Del Gioco delle Braccia »

[14] Il giuoco delle braccia fa più delle volte tutto il preggio di un Ballerino, e specialmente di uno Serio, che con questa qualità sola potrà passare per bravo; ed in vero si vede, con esperienza, che chi possiede un bel portamento di bracci, un dolce molleggio di ginocchi, ripara ed occupa alcune altre mancanze, poiché questi hanno per lo più poca gamba e quasi niente lena; perché il rendersi amabile nel genere serio ha di bisogno di un ballar languido; e dal tanto accostumarsi a quella specie di dolcezza fa sì che resti sempre la macchina, come dicono i Francesi, languissant: per cui motivo, chi balla il Serio non riesce facile nel ballar degli altri Caratteri; ma ballan con grazia i “Gravi”, le “Lurie”, le “Passacaglie” ed alcuni le “Ciaccone”: sebbene, come dicessimo a suo Capitolo, il ballar di queste non è da tutti i Ballerini seri.

361. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

Mais les Comédiens François & l’Opéra s’étant toujours opposez à l’embellissement de leurs spectacles, les ont à la fin contraint de s’abonner avec eux pour un tems, en payant, je crois, dix mille écus ; moyennant quoi ils ont joint à leurs représentations des Piéces comiques qui peuvent passer pour une maniere de critique burlesque contre les mœurs du tems, qui sont assez au goût des gens de la Cour & de la Ville ; joint aux belles décorations de leur Théâtre. […] La Danseuse qu’on appelloit la belle Tourneuse, a fait trop de bruit sur le Théâtre des Danseurs de corde, pour n’en pas faire mention : je crois même qu’à moins de l’avoir vue, on aura peine à croire ce que j’en vais rapporter.

362. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse moderne »

Au surplus, l’art des Laval et des Marcel, qui ont senti l’un et l’autre ce que la Danse devait être, est un aide sûr pour la belle nature ; le geste qu’elle anime trouve dans leurs pratiques mille moyens de s’embellir ; ils ont étudié les ressorts secrets de la nature humaine ; ils en connaissent les forces, les possibilités, la liaison. […] Les pas de deux, sur tout de galanterie ou de passion ; les pas seuls de grâce, les beaux développements des bras et des autres parties du corps qui se font sous un masque insensible, recevront enfin quelque jour, par les soins de nos excellents maîtres, la vie qui leur manque, qui peut seule ranimer la Danse et satisfaire pleinement les vrais amateurs.

363. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — III, comment je créai la danse serpentine » pp. 22-

Les officiers en beaux uniformes. élégants, les femmes en grand décolleté, et belles comme elles savent l’être en Angleterre.

364. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Cinquième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 92-100

Par la déchirure qui se faisait au-dessus de ma tête, je voyais un ciel chargé de bandes noires, lourdes, sur un fond glauque qui faisait ressortir la dentelure hardie des toits aigus du château ; c’était très bizarre et très beau. […] J’allais tous les soirs au théâtre ; je mettais mes plus beaux habits et faisais une notable consommation de cravates neuves, comme si elle eût dû m’apercevoir et me remarquer dans la foule.

365. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95

C’est dans ces délicieux climats et sous un ciel heureux que le génie et le goût placèrent le berceau des arts imitateurs ; c’est là qu’ils étalérent les chefs-d’œuvre de la peinture, de la sculpture et de l’architecture ; c’est-là que les jeunes artistes, enflammés à la vue de tant de merveilles, les étudient et les copient ; le génie de ces hommes illustres embrâse le leur ; ils trouvent dans les uns le brillant et l’entente harmonieuse des couleurs ; dans les autres, la pureté et l’élégance du dessin : Celui-ci se distingue par la grace de ses figures et le moëlleux de leurs contours ; celui-là étonne par la richesse et la belle ordonnance de sa composition et par la distribution heureuse de ses personnages.

366. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Il ordonne que les campagnes en ornent les fleurs, qu’elle brille dans les pierres les plus précieuses, que les oiseaux les plus beaux en parent leur plumage, et qu’elle serve d’ornement aux habits les plus galants des mortels. […] Pluvinel, un des écuyers du roi, en fit exécuter un fort beau dans le fameux carrousel de Louis XIII. […] Il y a plusieurs beaux ballets imprimés dans le second volume du P.

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