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43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre V. Honneurs et Privilèges accordés à la Danse »

C’est en suivant son plan, qu’Auguste qui avait exilé Pylade, pour réprimer son audace, lui déféra des honneurs extraordinaires, pour couronner ses succès.

44. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIX. Des Coupez de differentes manieres. » pp. 133-138

Le Coupé ordinaire est composé de deux pas ; sçavoir, un demi-coupé, & un pas glissé : comme je m’aperçois que le terme de glisser pourroit n’être pas connu de tout ceux qui apprennent à danser ; sur tout cette jeunesse à qui trés-souvent la trop grande vivacité leur fait oublier ce que leur Maître leur enseigne ; c’est à cette occasion que je fais la remarque suivante : Le pas glissé est de passer le pied doucement devant soi en touchant le parquet ou plancher très-legerement ; ce qui doit s’entendre que ce pas est plus lent que si l’on portoit le pied sans qu’il touchât à terre, ainsi se glisser signifie un pas trés-lent, ce qui fait en partie la perfection du coupé : il doit être plié à propos, élevé en cadence & soûtenu gracieusement.

45. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre premier. De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. » pp. 1-32

De la Danse en général, suivant l’opinion des Anciens. […] C’est dans cet esprit que je traite de celle de la Danse, dont nous n’avons eu jusqu’à présent qu’une connoissance très-confuse : ce qui fait qu’on ne la regarde plus aujourd’hui que comme un art simplement utile au divertissement public ; & même, suivant l’opinion de l’Eglise, comme un art contraire aux bonnes mœurs. […] Ainsi Platon les considéroit comme un remede ou discipline pour parvenir à la vertu, parce qu’il prétendoit qu’ils servoient encore à modérer quatre passions les plus dangereuses, sçavoir la joie, la colere, la crainte, & la mélancolie : les deux premieres se temperent en adoucissant leurs saillies par des mouvemens composez, suivant les régles de l’art ; les deux autres passions, en rendant le corps souple & léger. […] Les chœurs dans ces Tragédies dansoient en rond, de droit à gauche, au son des instrumens, pour exprimer les mouvemens des Cieux qui se font du levant au couchant, qu’ils appeloient Strophes ; ils se tournoient après de gauche à droite, pour représenter les mouvemens des Planetes, qu’ils nommoient Antistrophes ou Retours : après les deux danses ils s’arrétoient pour chanter, & ces chants fixes se nommoient Epodes, parce qu’ils représentoient la fermeté & l’immobilité de la terre, suivant l’opinion des anciens Astronomes.

46. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

La razzia fut exécutée le lendemain, et, à la représentation suivante on fut étonné d’apercevoir, massé sur le théâtre, tout un régiment de filles magnifiques et gigantesques. […] La mère de la ballerine lui adressa le billet suivant : « Mon cher monsieur, Quand on veut faire cadeau à une jeunesse pauvre d’un équipage et de deux chevaux, on les lui fait parvenir sous enveloppe. » Cette femme de sens entendait ne rien perdre sur le lavage. […] Beaucoup se sont mariées : Mademoiselle Roland épousa le marquis de Saint-Geniès, ; mademoiselle Quinault-Dufresne, enrichie par Samuel Bernard, entretenue par le marquis de Nesle, protégée par le Régent, — vraie fiancée du roi de Garbe, — épousa le duc de Nevers ; mademoiselle Grognet épousa le marquis d’Argens ; mademoiselle Defresne épousa le marquis de Fleury ; mademoiselle Sullivan épousa lord Crawford ; mademoiselle Chouchou épousa le président de Ménières ; mademoiselle Rem épousa Le Normant d’Etioles, veuf en premières noces de madame de Pompadour, ce qui inspira à un loustic les vers suivants : Pour réparer miseriam Que Pompadour laisse à la France, Son mari, plein de conscience, Vient d’épouser Rem publicam.

47. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

[5] Dans l’exécution des pas, il faut que le corps soit tranquille, inébranlable, ferme, sans roideur, mais flexible suivant tous les mouvements des jambes et des bras.

48. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

ces suivantes de Salomé, qui marquent le rythme en laissant simultanément aller leur tête de droite à gauche, en balancier, à l’instar de la poupée en porcelaine chinoise de maître Coppélius !

49. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XI. Des Révérences de differentes façons. » pp. 29-34

Ayant prévenu le Lecteur dans l’article précedent par la maniere d’ôter son chapeau, il me reste maintenant de lui parler de chaque reverence en particulier pour lui en faire connoître la difference, en lui montrant la maniere de les faire à propos, suivant les differentes occasions où il se trouve tous les jours.

50. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VII. » pp. 56-64

Le ballet est, suivant Plutarque, une conversation muette, une peinture parlante et animée, qui exprime par les mouvemens, les figures et les gestes. […] Le ballet, dans quelque genre qu’il soit, doit avoir suivant Aristote, ainsi que la poèsie, deux parties différentes, qu’il nomme partie de qualité et partie de quantité.

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