Il regagne ensuite l’Italie, puis de nouveau se rend à Vienne et s’y fixe jusqu’en 1803. […] On pouvait voir comme en une école de nu, les mille attitudes diverses de ces sauvages athlètes, des raccourcis, des enlacements, des contrastes plus nombreux que n’en saurait rendre l’art du meilleur peintre.
La perfection même que l’on a voulu donner aux signes qui désignent les pas et les mouvemens n’a servi qu’à les embrouiller et les rendre indéchiffrables, plus la danse l’embellira, plus les caractères se multiplieront, et plus cette science sera inintelligible.
La perfection même que l’on a voulu donner aux signes qui désignent les pas & les mouvements n’a servi qu’à les embrouiller & à les rendre indéchiffrable.
Le charbon pétille, le fer chauffe, le repassage rend la fraîcheur aux robes que le voyage a fatiguées, on les étend sur les fauteuils. […] — Je connais mon affaire, dit la Lorette ; il y a trois ans que Gervais, le violon, me fait la cour ; je lui ai donné rendez-vous ici, ce soir, à huit heures, et je l’ai prié, comme par caprice, d’apporter son instrument. […] La spéculation paraît un peu hasardée, mais il y a manière de la rendre fructueuse.
Voilà à peu près ce que l’Histoire nous a conservé sur l’origine de la Danse des Anciens, & ce qui m’a servi de canevas pour en composer l’Histoire générale, que j’ai tâché de mettre en ordre par Chapitres, pour la rendre aussi complette qu’intelligible : j’ai crû faire plaisir au Lecteur, en lui donnant d’abord une idée génerale des danses de l’Antiquité ; sans quoi j’aurois commencé le premier Chapitre par la danse Sacrée, comme la plus respectable, surtout par rapport à celle des Juifs, qu’ils ont regardée comme un don de Dieu pour l’employer à son culte ; & ce qui a même passé, au sentiment des Anciens, pour l’origine de toutes les Danses tant sacrées que prophanes, qui ont été inventées depuis la création du Monde, comme je vais le faire voir.
Il est cependant constant que la manière de prendre les temps en contribuant à la vitesse, ajoute en quelque sorte à la délicatesse de l’oreille ; je veux dire, que tel danseur peut avoir un très-beau tact et ne le pas rendre sensible aux spectateurs, s’il ne possède l’art de se servir avec aisance des ressorts qui font mouvoir le cou-de-pied.
Lany jouissent de ce tact précieux & de cette précision exacte qui prêtent à la Danse un esprit, une vivacité & une gaieté que l’on ne rencontre point chez les Danseurs qui ont moins de sensibilité & de finesse dans cet organe ; il est cependant constant que la maniere de prendre les temps, en contribuant à la vîtesse ajoute en quelque sorte à la délicatesse de l’oreille, je veux dire que tel Danseur peut avoir un très-beau tact & ne le pas rendre sensible aux Spectateurs, s’il ne possede l’art de se servir avec aisance des ressorts qui font mouvoir le coudepied ; la mal-adresse s’oppose donc à la justesse, & tel pas qui auroit été saillant & qui auroit produit l’effet le plus séducteur, s’il eût été pris avec promptitude & à l’extrêmité de la mesure, paroît froid & inanimé, si toutes les parties opérent à la fois.
Cet amour-propre irréfléchi rendait alors insupportable en eux ce qui était admirable dans d’autres. […] Il faut soutenir les bras un peu arrondis, pour leur donner plus de grâces ; ne leur donner aucun mouvement, et dans cet état se tenir éloignés l’un de l’autre autant que le permet l’étendue des bras, pour éviter de se rendre incommode l’un à l’autre.