Le pays, que l’on découvre me rappelle l’Angleterre ; car, vous voyez, par ces croisées, quand je regarde au loin, je peux encore me croire dans le cher pays qui m’a vue naître. […] Tandis que nous retournions à notre place, je regardai la Princesse, j’admirai sa démarche élégante, son aimable sourire. […] Puis changeant de sujet de conversation : — Regardez ces chaises, est-ce qu’elles vous plaisent ? […] Je la regardai un long moment, puis je lui dis : — J’aurais aimé vous connaître sans savoir que vous étiez une princesse.
.° de regarder trop attentivement et avec délibération des personnes d’un sexe différent ; 2.° de converser souvent sans nécessité et trop familièrement avec elles ; 3.° de se conduire et d’agir trop librement à leur égard : or, tout cela se trouve dans les danses plus qu’ailleurs, et d’une manière plus dangereuse ; et tout cela s’y trouve, non comme un accessoire qu’on peut en séparer, mais comme étant le fond, la base et l’ame, si on peut parler ainsi, de la danse. […] Ne regardez pas une femme volage dans ses désirs, de peur que vous ne tombiez dans ses filets. […] Détournez vos yeux d’une femme parée, et ne regardez point une beauté étrangère. […] Quiconque regarde une femme avec un mauvais désir pour elle, a déjà commis l’adultère dans son cœur.
Cette idée dans un enfant enchante les deux amans ; ils regardent ce jeu comme un présage assuré du bonheur qui doit couronner leur union. […] Jarbe, vivement offensé, saisit tous les instans où Enée et Didon enivrés du plaisir de se regarder, ne voyent qu’eux, pour faire éclater sa colère. […] Enée et Didon s’enfoncent dans la grotte, et regardent cet azile échappé à tons les yeux, comme une retraite assurée contre le déchaînement des élémens. […] Didon, qui s’étoit rangée du côté des Troyens, et qui aimoit même leur courage en combattant à côté de son amant, le reçoit tendrement dans ses bras, Enée regarde son triomphe comme l’ouvrage de l’Amour, et il en abandonne toute la gloire à Didon.
Quand je suis entré dans le restaurant, un grand diable m’a regardé du haut en bas, a prononcé quelques mots et tout le monde s’est mis à se f….. de moi. […] Sur la rive new-yorkaise, il regarda autour de lui, afin de se créer un point de repère pour le retour. […] Or, bien que la maison fût à la française, on lui répondit à l’américaine : — Mais cela ne regarde pas le portier. […] Mais, pour peu qu’il soit philosophe, rien n’est plus renseignant pour un rigoriste anglais que de se rendre compte de la façon dont un Yankee considère généralement les conventions mondaines et aussi comment il regarde de haut quiconque n’est pas Américain. […] Il regarda les bijoux et me dit : — Mais, il faut les rendre, madame.
[Voir Coupe, Couper] On est dans l’habitude de ne regarder la Danse au Théâtre Lyrique, que comme un agrément isolé. […] Ainsi dans un Opéra, quelque brillante en soi que puisse être une Danse inutile, elle doit toujours être regardée comme ces froids récits des Tragédies, où l’acteur semble disparaître pour ne laisser voir que l’Auteur.
La danse, proprement dite, se borne uniquement au méchanisme des pas, et au mouvement méthodique des bras ; dèslors, elle ne peut être regardée que comme une profession, dont le succès se borne à l’adresse, à l’agilité, à la vigueur, et à l’élévation plus ou moins grandes des cabrioles. […] En admirant l’immensité des chefs-d’oeuvre, que la poésie, la peinture, la sculpture et la musique ont enfantés, je dois regarder le ballet comme le frère cadet de cette illustre et antique famille qui doit son origine à l’imagination et au génie ; elle seule peut prodiguer à ce frère nouveau-né toutes ses richesses ; il y trouvera l’intelligence, le goût, et les graces ; la régularité des belles proportions, le charme et la puissance de l’éxpréssion ; il y trouvera encore, l’art de placer, de distribuer, de groupper les personnages, celui enfin de régler leurs gestes, et leurs attitudes à la mesure plus ou moins grande des sensations qu’ils éprouvent, et des passions qui les agitent. […] Ces ombres m’apparûrent, je m’inclinai humblement devant elles, et je les conjurai de vouloir me dévoiler les mystères de leur art enchanteur ; je leur demandai si le genre de leur danse avoit quelque rapport au notre ; s’ils faisoient jadis des entrechats à six et à huit, des cabrioles, et des pirouettes a sept tours ; sublime invention qui fait tourner toutes les têtes légères des Parisiens, et qui est regardée, par eux, comme la base fondamentale des principes de la danse.
Pour moi, je dirai seulement que je regarde les bras qui accompagnent bien le corps en dansant comme la bordure fait à un Tableau : car si elle n’est faite de façon qu’elle puisse convenir au Tableau, quelque beau qu’il soit, il n’est pas si parent : ainsi quelque bien qu’un Danseur fasse les pas, s’il n’a point les bras doux & gracieux, sa danse ne paroîtra pas animée, & par consequent fera le même effet que le Tableau hors de sa bordure : quelque-uns m’allegueront que c’est un don particulier, je l’avoüe ; mais néanmoins j’espere que je ne laisserai pas de donner des moyens pour les acquerir par une ample & distincte démonstration que j’en ferai dans cette Partie, & qui ne doit pas moins contribuer à l’avancement de la jeunesse, qu’au soulagement des Maîtres ce qui est tout ce que je me suis proposé dans mon Livre.
C’est dans cet esprit que je traite de celle de la Danse, dont nous n’avons eu jusqu’à présent qu’une connoissance très-confuse : ce qui fait qu’on ne la regarde plus aujourd’hui que comme un art simplement utile au divertissement public ; & même, suivant l’opinion de l’Eglise, comme un art contraire aux bonnes mœurs. Cependant je vais faire voir qu’elle doit son origine à plusieurs Divinitez & aux plus grands hommes de l’Antiquité la plus reculée ; les premiers Législateurs s’en sont servi pour la perfection des mœurs, les Sacrificateurs & les grands Prêtres ont employé la Danse sacrée au culte le plus considérable de la Religion, comme nous le voyons encore aujourd’hui dans celles des Juifs & des Mahométans, & les plus grands Héros de l’Antiquité l’ont regardée comme le premier élément de l’art de la Guerre. Ce n’est pas la faute des Inventeurs de l’art de la Danse, si par succession de tems son usage a été corrompu par les attraits du luxe & par la corruption des mœurs ; ce qui fait que l’Eglise l’a regardée depuis comme un art plus digne de la molesse des femmes que du courage des hommes. […] C’est aussi une des premieres instructions que l’on donne à la jeunesse, pour former le corps & réveiller l’esprit ; elle peut aussi tenir son rang parmi les premiers élémens de la vie civile : les Anciens l’ont même regardée dans son origine, comme une espece de mistere & de cérémonie, puisque Lucien assure que parmi les Egyptiens & les Grecs, il n’étoit ni fête ni cérémonie complette où la Danse ne fût admise. […] Mais comme ces sortes de fêtes causerent quelque désordre dans Rome, elles furent abolies sous le régne de Tibere ; ce que l’Eglise a regardé aussi dès ce tems-là comme une partie de l’origine des danses baladoires.