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9. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Adèle de Ponthieu. Ballet tragi-héroïque, en quatre actes. » pp. 109-120

Après cette cérémonie, qui étoit pour les chevaliers l’engagement le plus saint, Renaud s’approche de sa fille, pour lui ordonner de confirmer le don qu’il vient de faire de sa main ; mais au moment qu’Alphonse se dispose à recevoir sa promesse, Adèle tombe évanouie dans les bras de son père. […] Raymond n’étant point encore initié dans l’ordre des chevaliers, Renaud veut l’y recevoir. […] Raymond reçoit un coup furieux sur son casque ; il chancelle, il est prêt à tomber. […] Il s’élance avec la rapidité de la foudre sur son adversaire, qui, ne pouvant résister à son impétuosité, reçoit le coup mortel.

10. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIX, sardou et kawakami » pp. 214-

Je fus toute surprise, et Kawakami on ne peut plus fier, de voir que ces messieurs du comité étaient réunis au grand complet, pour le recevoir. […] Sardou, qui présidait ; nous reçut avec un discours des plus aimables. […] Sardou avait été expressément fait pour lui, parce qu’il était un auteur japonais, et que les Français étaient très contents qu’il eût amené sa troupe japonaise à Paris, et que la Société des Auteurs le recevait avec joie.

11. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIII, la valeur d’un nom » pp. 264-

Quelques années plus tard je revins, danseuse, dans cette même ville et à l’hôtel où je descendis, un des grands hôtels de la ville, on refusa de me recevoir. […] Je lui donnai l’assurance que j’étais bien Loïe Fuller et demandai pourquoi il n’avait pas voulu me recevoir dans son hôtel. […] Mais ce monsieur pouvait m’être envoyé par un ami : je le reçus donc.

12. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Hyménée et Cryséïs. Ballet anacréontique. » pp. 149-155

Un jeune homme d’Athènes, nommé Hyménée, d’une naissance obscure, mais éperduement amoureux de la belle Cryséïs, se mêle à cette fête ; sa jeunesse, la beauté de la taille et celle de ses traits aident à son déguisement ; les jeunes filles le reçoivent parmi elles, le traitent comme une de leurs compagnes, et, à la faveur de son travestissement, il jouit du plaisir de voir sa maîtresse. […] Un jeune enfant effrayé et mouillé par l’orage, court avec précipitation ; il cherche un azile au milieu des jeunes Athéniennes ; Cryséïs le reçoit dans ses bras ; il a peur, et peint sa situation ; il tremble de froid, pleure, et intéresse ces jeunes beautés ; il vole des bras des unes dans ceux des autres ; mais il revient sans cesse dans ceux de la belle Cryséïs ; il se couche sur son sein, l’embrasse et partage ses tendres caresses entre elle et le jeune Hyménée. […] Ce Dieu qui avoit disparu, se montre avec tous les attributs de sa divinité sous le portique de son temple ; il reçoit le couple heureux dont il va cimenter l’union.

13. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 9 janvier 1667 »

Robinet, lettre du 9 janvier 166774 Mais, pour revenir au BALLET, Le Tour galant assez me plaît De notre nouvelle HÉROÏNE, Qui, survenant à la sourdine, Comme on dansait ledit Ballet, Fit défiler le Chapelet Et cesser toutes les Entrées Qu’on avait si bien préparées, Afin qu’on l’allât recevoir Ainsi qu’il était du devoir.

14. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

La sensation est la répercussion que reçoit le corps, lorsqu’une impression frappe l’esprit. Lorsque l’arbre bouge ou se balance, il a reçu une impression du vent ou de l’orage. Lorsqu’un animal est effrayé, son corps reçoit l’impression de la peur, et il fuit et tremble, ou bien il reste aux abois. […] Nous savons tous que dans les fortes émotions de joie, de douleur, d’horreur ou de désespoir, le corps exprime l’émotion qu’il a reçue de la pensée ; la pensée tient ici lieu de médium et fait comprendre ces sensations au corps. […] Pour donner l’impression d’une idée, je tâche de la faire naître, par mes mouvements, dans l’esprit des spectateurs, d’éveiller leur imagination, qu’elle soit préparée à recevoir l’image ou non.

15. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

Elle recevait sans contradiction, une clarté dont le merveilleux la frappait. […] Portée au Théâtre, elle y reçut plusieurs accroissements glorieux à l’Art, sans perdre aucun de ses premiers avantages.

16. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIV. » pp. 134-149

Le mouvent de charnière ne peut avoir son exécution que lorsque l’extrémité de l’os a deux éminences et une cavité, et que l’extrémité de l’os qui s’articule avec le premier a deux cavités et un éminence, ou, lorsqu’une extrémité de l’os est reçue par un autre os ; ou enfin lorsqu’un os en reçoit deux autres, un à chaque extrémité, comme les vertèbres. […] Il y a deux sortes d’articulations par genou sçavoir ; une, qui se l’ait lorsqu’une tète est reçue dans une cavité superficielle, comme celle du bras avec l’epaule ; l’autre au contraire est celle où la tête d’un os est située dans une grande et profonde cavité, comme celle de la cuisse. […] La parfaite est celle, où les deux os se reçoivent mutuellement, comme font l’os du bras et l’os du coude ; le Tibia, et l’os de la jambe avec l’Astragal. La charnière imparfaite a lieu, lorsque de deux os articulés l’un reçoit l’autre, sans en être reçu, soit qu’il ait une ou plusieurs têtes ; ce qui se remarque dans l’occipital avec la première vertèbre du col et dans plusieurs autres telles que celles des doigts des pieds et des mains. […] Il est aisé de voir et de sentir que celle variété est au dessus des règles, que le geste n’en reçoit que de l’ame et du génie ou, pour mieux dire, des passions ; Ce sont elles qui donnent de l’énergie et de la valeur aux mouvemens ; elles les frappent, pour ainsi dire, au coin qui leur plaît, en leur assignant telle ou telle portion de valeur relativement à leur silence ou à leur murmure, a leur ton modéré, ou a leur éclat impétueux.

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