Je n’ai pu résister au plaisir de rappeler ma rencontre avec cette femme extraordinaire et charmante.
— Nous courons toutes après le plaisir, me disais-je, l’atteignons-nous ? […] Ne sommes-nous pas plutôt les esclaves du plaisir que ses apôtres ?
Avec plaisir : c’est me faire beaucoup d’honneur, certainement, car… Alice. […] — Alors, au plaisir de te revoir. — Viens-tu, Alice ?
Il avait la pente la plus forte au libertinage, un goût excessif pour le plaisir, l’esprit léger, le cœur gâté, l’âme faible. […] Trait singulier et de caractère, qui serait sans doute une sorte de mérite, si le goût des plaisirs, sous un Roi efféminé95, n’y avait été poussé jusqu’à la licence la plus effrénée96 ; ce qui est toujours une tache pour le Souverain, une flétrissure pour les courtisans, et une contagion funeste pour le Peuple.
Une troupe de nymphes à l’aspect imprevû d’une troupe de jeunes Faunes, prend la fuite avec autant de précipitation que de frayeur ; les Faunes, au contraire, poursuivent les nymphes avec cet empressement que donne ordinairement l’apparence du plaisir : tantôt ils s’arrêtent pour examiner l’impression qu’ils font sur les nymphes ; celles-ci suspendent en même tems leur course ; elles considèrent les Faunes avec crainte, cherchent à démêler leur desseins, et à s’assurer par la fuite un asyle qui puisse les garantir du danger qui les menace ; les deux troupes se joignent ; les nymphes résistent, se défendent et s’échappent avec une adresse égale à leur legèreté, etc. […] L’esquisse de ce tableau détermine naturellement la composition de l’autre : je vois alors des nymphes qui flottent entre le plaisir et la crainte ; j’en apperçois d’autres qui me peignent par le contraste de leurs attitudes, les différents mouvemens dont leur âme est agitée ; celles-ci sont plus fières que leurs compagnes ; celles-là mêlent à leur frayeur un sentiment de curiosité, qui rend le tableau plus piquant ; cette diversité est d’autant plus séduisante, qu’elle est l’image de la nature.
Ce Roi prosterné aux pieds de la statue de Jupiter, semble lui rendre graces de la conservation de ses jours ; mais Pyrrhus, avide d’un sang qu’il déteste, égorge Priam sur les marches de ce temple ; il l’entraîne mourant et ensanglanté au milieu de ses soldats, et ce sang, que les Grecs prennent plaisir à voir couler, est le signal de la clémence ; Pyrrhus ordonne à ses troupes de n’en plus répandre ; mais de charger de fers tous ceux qui ont évité la mort, à ce saccagement général succède la destruction et la ruine totale de la ville et du palais de Priam consumé par les flammes. […] Pyrrhus ne pouvant plus résister à l’impression vive que Polixène a faite sur lui, rompt le silence et lui offre son cœur et sa main : cette Princesse dissimule une partie de son trouble, et dérobant à son vainqueur le secret plaisir qu’elle ressent, elle feint de douter de la sincérité de ses sentimens.
Les plaisirs reprenaient possession du terrain que les passions politiques avaient envahi, et qu’elles semblaient ne quitter qu’à regret, et n’abandonner que par lassitude. […] En présence de ces résultats, on se demande si l’échafaud causait moins de trouble dans les plaisirs que la victoire ne leur donnait d’activité et d’élan. […] Véron d’avoir pensé autrement ; s’il s’est enrichi, il a contribué à nos plaisirs mieux qu’on ne l’avait fait jusques à lui. […] La foule s’y est précipitée, non pas grave, noire, habillée sévèrement comme autrefois, mais avec des allures de joie et de plaisir, sans retenue et sans étiquette. […] La liberté, le plaisir et surtout l’intérêt y tiennent le sceptre de la morale publique.
Les plus grands Rois du monde se sont fait un plaisir de danser quelquefois sur le Théâtre, même avec leurs sujets.