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10. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »

Mais elle ravive cette scène par son beau regard sombre et par de bien piquants jeux de physionomie.

11. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

En habituant notre ame à les sentir, la difficulté de les exprimer s’évanouira ; alors la physionomie recevra toutes ses impressions de l’agitation du cœur ; elle se caractérisera de mille manieres différentes ; elle donnera de l’énergie aux mouvements extérieurs, & peindra avec des traits de feu le désordre des sens & le tumulte qui régnera au-dedans de nous-mêmes. […] Si leurs gestes & leurs physionomies sont sans cesse d’accord avec leur ame, l’expression qui en résultera sera celle du sentiment, & vivifiera votre ouvrage.

12. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VII. Principes Physiques du vice de l’Exécution primitive de l’Opéra Français. »

Boileau, Racine, et les autres Juges134 de la Littérature Française y cherchèrent dès lors les différents traits de physionomie du Poème qu’on nommait communément Tragédie, et ils l’apprécièrent à proportion du plus ou du moins de ressemblance qu’ils lui trouvèrent avec ce genre déjà établi.

13. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 15 janvier. Trois vedettes. »

Sa physionomie est originale, mais son exécution très pauvre et sans beauté, ses costumes prétentieux et sans charme.

14. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »

Mme Clotilde Sakharoff se tire fort bien d’une danse américaine ; elle projette sa jambe très haut dans le temps « classique » du chahut ; son costume est plaisant, ses jeux de physionomie piquants et discrets.

15. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « III. Éducation. » pp. 24-35

. — Physionomie caractéristique. — En classe, mesdemoiselles !  […] Garnier, toute sorte de créatures dont l’allure, le costume et la physionomie accrochent impérieusement le regard et font, — sinon tourner, — du moins retourner toutes les têtes.

16. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Vous ne distinguez rien, & dans l’impossibilité où je suis de rendre ce que les traits, la physionomie, les regards & les mouvements des Nymphes exprimoient si bien, vous n’avez & je ne vous donne ici que l’idée la plus imparfaite & la plus foible de l’action la plus vive & la plus variée. […] Garrick m’a été d’un grand secours : on lisoit dans les yeux & sur la physionomie de mes Faunes tous les mouvements des passions qui les agitoient. […] C’est à l’ame à peindre, c’est à la Physionomie à colorier, ce sont les yeux enfin qui doivent donner les grands coups & terminer tous les Tableaux. […] Des signes extérieurs qui annoncent un sentiment deviennent froids & languissants, s’ils ne sont subitement suivis d’autres signes indicatifs de quelques nouvelles passions qui lui succédent ; encore est-il nécessaire de diviser l’action entre plusieurs personnages ; une même altération, des mêmes efforts, des mêmes mouvements, une agitation toujours continuelle fatigueroient & ennuieroient enfin & l’acteur, & le spectateur ; il importe donc d’éviter les longueurs, si l’on veut laisser à l’expression la force qu’elle doit avoir, aux gestes leur énergie, à la physionomie son ton, aux yeux leur éloquence, aux attitudes & aux positions leurs graces & leur vérité.

17. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

L’expression noble et variée de ses sentimens divers, les transitions heureuses qui en résultèrent, la noblesse que Pylade répandit dans son action ; la multitude de tableaux variés et heureusement contrastés par les nuances graduées des passions par l’expression de la physionomie, des regards et des gestes, tout transporta le public, et au silence de l’admiration succéda bientôt le bruit éclatant des applaudissemens. […] Pylade l’imita si parfaitement dans son geste, dans son maintien, dans sa marche, ses manières, son air important, et saisit si bien les traits de sa physionomie, que le public reconnut le grand personnage ; et sans égard pour les titres, les emplois, et la naissance il applaudit Pylade avec transport, et se retournant ensuite vers l’illustre personnage qu’on jouoit, il le contraignit par ses applaudissemens offensans, et ses risées indécentes a quitter le théatre, Ce sénateur irrité menaça de se venger en faisant mettre le feu au théatre, et en faisant assassiner l’acteur, qui l’ayant insulté publiquement, l’avoit couvert de ridicule.

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