Il court à droite et à gauche, stimulant tout le monde, ne reculant devant aucune fatigue pour arriver à ses fins, réclamant de tout son personnel, depuis les gloires du chant et de la danse jusqu’au plus humble musicien de l’orchestre, une contribution active à la marche irréprochable du spectacle.
On entend l’orchestre jouer l’ouverture, puis la toile du fond se lève, montrant une salle garnie de spectateurs et splendidement illuminée. — Le corps de ballet envahit la scène, et, le dos tourné vers le public, exécute un divertissement auquel succède le pas de deux que nous avons vu répéter.
*** Auber, l’harmonieux poète, Te guide, l’orchestre à la main.
Les bandits ayant pénétré dans le château, y mettent tout à feu et à sang ; on entend des cris, des coups de pistolets, le bruit des épées : tout cela offre un grand tableau à l’orchestre, et fait d’autant plus d’effet, que le compositeur dérobe au public, par cette adroite fourberie, l’action qui se passe, pique sa curiosité, augmente son inquiétude, accroit son intérêt ; son imagination travaille ; elle enfante et lui trace dans ce moment, des tableaux bien plus effrayans que ceux qui lui seroient offerts par la représentation réelle des objets qui lui sont ravis.
Je ne dois point oublier de dire qu’il seroit d’une nécessité absolue de pratiquer un foyer beaucoup plus large que celui qui existe aujourd’hui ; la longueur seroit égale à la façade du bâtiment ; on pourroit alors y donner et des concerts et des fêtes, lorsqu’il seroit question d’un nouvel ouvrage, on y répéteroit les opéras et les ballets ; un orchestre et un amphithéâtre élevés à l’autre extrémité de cette salle seroient susceptibles d’un beau décore.
Stendhal nous le montre « environné de quatre-vingts danseurs sur la scène de la Scala, ayant à ses pieds un orchestre de dix musiciens », composant et faisant « impitoyablement » recommencer, toute une matinée, dix mesures de son ballet qui lui semblent laisser à désirer12.
L’orchestre où s’exécutait le concert pendant le souper, était à un des côtés de cette cheminée ; il était composé de cinquante instruments, et recouvert de taffetas cramoisi galonné d’or. […] L’arrivée de Sa Majesté sur son balcon, fut célébrée par l’harmonie bruyante de toute la symphonie, placée sur les amphithéâtres, et composée des instruments les plus champêtres et les plus éclatants : car dans cet orchestre, qui réunissait un très grand nombre de violons, de hautbois et de trompettes marines, on comptait plus de quarante cors de chasse. […] La reine, après la comédie, rentra dans le Labyrinthe, et le parcourut par des routes nouvelles, qu’elle trouva coupées par de jolis amphithéâtres, occupés par des orchestres brillants.
En la voyant, vieillards, enfants, hommes et femmes, tous se mirent à pleurer dans le paroxysme d’une chaude sympathie pour la célèbre artiste au moment le plus doux de son triomphe, et, on peut le dire, à l’apogée de sa carrière, couronnée de gloire et surtout de l’amour et de l’estime du monde civilisé… Succombant sous une sensation trop vive pour une poitrine de femme, elle tomba à genoux devant la montagne de fleurs semée à ses pieds ; et, détachant le bracelet, doucement, lentement et gracieusement elle baisa chacune des six pierres formant les six lettres du nom de Moscou… Le ballet ne pouvait continuer, les spectateurs, Esmeralda, les acteurs, les coryphées, le corps de ballet, l’orchestre même ne cessant de pleurer comme des amis à l’approche d’une séparation inévitable. » Il y eut quarante-deux rappels, plus de trois cents bouquets, et même « une version digne de foi les fait monter à six cent vingt ».