À l’occasion des Fêtes pour le mariage de sa majesté Le Roi des Romainsax.
Mais comme il se fait des reverences de plusieurs manieres suivant les differentes occasions qui les demande, je les expliquerai chacune en particulier, conformément aux Figures qui representent l’action principale que le corps doit faire, après que j’aurai démontré dans le Chapitre suivant la maniere d’ôter & de remettre le chapeau, instruction très-utile, sur tout à la Jeunesse à laquelle on a de la peine à en faire bien comprendre la consequence.
Ayant prévenu le Lecteur dans l’article précedent par la maniere d’ôter son chapeau, il me reste maintenant de lui parler de chaque reverence en particulier pour lui en faire connoître la difference, en lui montrant la maniere de les faire à propos, suivant les differentes occasions où il se trouve tous les jours. […] Mais comme rien n’est plus capable de nous apprendre que de repeter souvent ce que nous voulons sçavoir ; c’est à cette occasion que j’exhorte sur tout cette illustre Jeunesse qui demeure dans les Academies & les Colleges de s’appliquer à bien faire ces reverences, plus exposée qu’elle est que par-tout ailleurs par les frequentes rencontres qu’elle fait, & qu’elle ne peut éviter en allant & venant, soit de leurs Maîtres ou de leurs Regents, qu’elle elle obligée indispensablement de saluer ou de leur rendre le salut.
On peut mettre au nombre des Bals publics ceux que la Ville de Paris a donnés dans les occasions éclatantes, pour signaler son zèle et son amour pour nos rois ou pour célébrer les événements glorieux à la France. […] Lorsque les Suisses furent sur le point de venir en France, pendant le règne de Henri IV pour renouveler leur Alliance, le Prévôt des Marchands et les Échevins, qui dans cette occasion sont dans l’usage de les recevoir à l’Hôtel de Ville et de les y régaler, trouvèrent sous leur main l’ancienne Rubrique, et en conséquence ils délibèrent un Festin, et un Bal.
Il se peut encore faire dans une autre occasion ; sçavoir lorsque vous faites vos pas de Menuet en avant, en passant à côté l’un de l’autre. On le fait encore dans une autre occasion, par exemple, vous dansez quelquefois avec une personne qui fera trois pas de Menuet en avant, dans le tems que vous n’en avez fait que deux, ainsi il se trouve que vous faites votre pas de Menuet en allant à droit, dans le tems que la personne avec qui vous dansez va en avant ; ainsi pour vous remettre dans une conformité de Figure, vous faites ce pas soûtenu en allant du côté droit, en pliant sur les deux jambes, & en vous relevant sur la gauche la jambe droite se glisse à côté jusqu’à la deuxiéme position, & vous posés le corps dessus en vous élevant du même temps sur la pointe, mais par la position du corps & cette élevation, la jambe gauche suit, en laissant poser le talon droit à terre, & le genoüil se pliant ; par ce mouvement il oblige la jambe gauche de se croiser devant la droite en faisant un jetté échapé ; ensuite vous faites votre pas de Menuet en revenant du côté gauche, ce qui vous remet l’un & l’autre dans la même regularité de figurer.
Définition, et Division de la Danse sacrée La Danse sacrée est celle que le Peuple Juif pratiquait dans les fêtes solennelles établies par la Loi, ou dans les occasions de réjouissances publiques, pour rendre grâces à Dieu, l’honorer, et publier ses louanges.
Elle fut donc dans les premiers temps une expression simple de joie dans les Fêtes publiques ou particulières et successivement les différentes images qu’elle peignit dans les occasions, quoique plus composées, leur furent cependant toujours relatives.
Aussi les Anciens qui suivaient dans les Arts les idées primitives, ne se contentèrent pas de la faire servir dans les occasions d’allégresse, ils l’employèrent encore dans les circonstances solennelles, de tristesse et de deuil.