Robinet, lettre du 6 mars 1666 […] Ceux qui donnent dans la Machine Pourront aussi, je m’imagine, Rencontrer leur compte au Marais ; Il est vrai, c’est à plus grands frais, Mais, quand il faut se satisfaire, Le coût est un mal nécessaire, Mais mal qui doit passer pour Bien À qui de son or use bien.
» J’ai démontré que les dangers et les maux que M. […] Car aussitôt, considérant les danses de la manière dont elles se font aujourd’hui, il ajoute « que ces divertissemens penchent fort du côté du mal, et sont très-dangereux ». […] Le péché est un si grand mal que nous ne saurions mettre une trop grande distance entre nous et le danger de le commettre. Vouloir aller précisément jusqu’à la dernière ligne, pour ainsi dire, et jusqu’au dernier point qui sépare le bien du mal, c’est risquer trop visiblement de tomber dans le mal qu’on semble vouloir éviter. […] Abstenez-vous de tout ce qui a l’apparence du mal.
Mais tout le monde n’est pas Quinault, Argentina ou Nina Payne, Car ce sont justement les incomplets, mal outillés pour les grandes scènes lyriques, qui viennent le plus souvent chercher des compensations au music-hall. […] Mlle Ley se défend mal. […] Sa « gueuse » en cheveux qui transpose un « succès populaire » de Fortugé n’est qu’une archiduchesse qui a mal tourné. […] Mais dès le troisième tour, la jambe mal placée en dehors, dégagée trop bas, descend ; la cuisse tombe, entraîne le genou, puis la pointe — et voilà toute notre joie gâtée.
Un grand mal en excuse-t-il un moindre ? On parle dans l’objection comme s’il y avoit à choisir entre deux maux, en laissant celui qui est plus grand, pour se porter à celui qui l’est moins ; mais n’est-ce pas un principe de conduite incontestable, qu’il faut éviter tout mal et n’en approuver aucun, quelque petit qu’il soit ? […] On nous dit que le mal de l’oisiveté est en ces jours-là plus à craindre pour eux que celui des danses. Je réponds encore une fois, qu’il ne s’agit pas de choisir entre un mal et un autre mal ; c’est un principe dont il ne faut jamais se départir. […] Pourquoi me transportes-tu comme un insensé, et pourquoi me viens-tu persuader que j’ai sujet de me réjouir, quand je suis accablé de maux de tous côtés ?
Jésus-Christ nous a marqué non-seulement le danger, mais le mal qu’il y a dans les regards qu’on fait volontairement et avec attention sur les personnes d’un sexe différent, lorsqu’il a dit : (Matth. c. 5, v. 28.) […] C’est parce que le saint homme Job craignoit le danger et le mal qu’il y a dans les regards, qu’il disoit : (c. 3.1, v. 1.) […] Parce que le mal que fait un méchant homme, peut servir à exercer la patience, et être par là une occasion d’acquérir des mérites ; au lieu qu’une femme qui gagne et attire par ses bonnes manières et par ses bienfaits, peut devenir un sujet de chute. […] Ne pas craindre ce qui peut conduire au mal, c’est donner trop sujet de penser qu’on y est déjà engagé. […] « Il faut donc, conclut-il, détourner notre esprit et notre cœur de toutes ces choses qui ne peuvent que porter au mal : Avocandus est animus ab istis.
que quiconque fait le mal hait la lumière, et ne s’approche point de la lumière, de peur que ses œuvres ne soient condamnées . De là, l’opposition que tant de gens ont aux vérités qui condamnent le mal auquel ils sont attachés, et les efforts qu’ils font pour trouver des prétextes de ne pas se rendre à ces vérités. De là, en particulier, toutes les fausses maximes que bien des gens avancent et soutiennent en faveur des danses, tout ce qu’ils opposent aux autorités et aux raisons par lesquelles ceux que la vérité éclaire et instruit en montrent le danger et le mal. Afin de leur ôter tout prétexte d’éluder la force de ces autorités et de ces raisons, comme si, pour avoir sujet de condamner les danses, on y supposoit un mal qui n’y est réellement pas, je vais commencer par donner la juste idée des danses contre lesquelles j’écris. […] Ne sait-on pas combien est violente la pente de la nature pour le mal, et qu’elle n’a pas besoin d’être fortifiée par une réunion si dangereuse, et si propre à allumer dans les uns et dans les autres le feu des passions ?
Ne vous détournez ni à droite ni à gauche ; et retirez votre pied du mal. […] Mais ce sur quoi ils insistent comme étant le comble du mal dans les danses, c’est que les hommes et les femmes s’y trouvent ensemble pour s’y donner réciproquement du plaisir. […] A ces fins, si nous rapportons ce qui a été dit de la danse, il n’y a pas un seul point que nous y puissions approuver ; car la pureté ne peut être entière et vraiment ennemie du péché parmi tant de vices et d’attraits au mal. […] Il faut, ajoutent-ils, que les chrétiens aient de bonne heure appris la règle que saint Paul donne (Rom. c. 3, v. 8.) de ne faire jamais le mal, afin que le bien en arrive. […] N’est-ce pas là faire tomber sur soi la malédiction que Dieu prononce par le prophète Isaïe, lorsqu’il dit : (c. 3, v. 20) Malheur à vous qui dites que le mal est bien, et que le bien est mal ; qui donnez aux ténèbres le nom de lumière, et à la lumière le nom de ténèbres !
C’est en vain qu’on s’efforcerait alors de s’opposer aux progrès du mal avec ces faibles tempérances que la douceur suggère. Le grand, l’unique remède est d’oser, avec courage et sans balancer, extirper le mal même jusque dans ses racines.