— La société est mal faite, disent-ils en s’essuyant les yeux, elle repousse la pécheresse et à aucun prix elle ne lui accorde miséricorde… Des fadaises !
Le dessin est encore une partie qu’il ne doit pas négliger ; s’il l’ignore il commettra des fautes grossières dans la composition ; les têtes ne sont plus placées agréablement et contrastent mal avec les effacements du corps ; les bras ne seront plus dans des situations aisées, tout sera lourd et privé d’ensemble et d’harmonie.
Là, je vois Périclès, cet homme, qui, par son éloquence, sa sagesse, et ses vertus héroïques, captiva pendant quarante ans l’amour des Athéniens ; je vois, dis-je, cet homme aussi illustre dans la paix que dans la guerre, à qui la république avoit érigé neuf trophées pour autant de victoires, qu’il avoit remportées ; accablé dans sa vieillesse par tous les maux, qui peuvent déchirer une âme sensible ; les Athéniens lui otèrent sa charge de général, le condamnèrent à une forte amende, et oublièrent en un instant les longs, et signalés services, qu’il avoit rendus à la République.
Le théâtre de Louvois construit légèrement à quatre ou cinq toises de l’opéra, tenant à une quantité de maisons mal baties, augmente encore le danger, la rue neuve le Pelletier, déjà fort étroite l’est devenue davantage, depuis qu’on y a élevé une foule de petites maisons construites en bois, et occupées par un grand nombre de locataires ; comment est il possible que des bâtimens aussi inflammables ayent été tolérés sous les yeux d’un gouvernement sage. […] Je suppose qu’un poète fit entrer dans le plan de son opéra l’attaque d’une place fortifiée ; la destruction de ses remparts et l’incendie générale de la ville ; qu’il voulût ensuite faire paroître le vainqueur dans un char attelé de quatre chevaux de front, le faire devancer et suivre par soixante hommes de cavalerie et deux cens d’infanterie ; qu’il voulût joindre à ce pompeux cortège les captifs, les trophées remportés sur les vaincus, enfin tous les accessoires qui pourroient ajouter de la grandeur et de l’intérêt à cette entrée triomphale, comment, dis-je, le poète s’y prendroit-il pour faire exécuter cette idée Grandiose sur un théâtre si petit, et aussi mal distribué que celui de l’opéra ? […] Je ne serai point étonné de tout ce qu’on dira, par la raison que je sais depuis long-tems que les nouveautés utiles sont aussi mal reçues à Paris que les nouveautés futiles le sont avec enthousiasme. […] Ce ne sera pas la première fois qu’une idée mal rendue aura donné le jour à des idées plus grandes et mieux développées ; la foiblesse et le besoin furent les premiers principes des arts et des sciences.
Enfin, l’abonné parvint à se faire écouter, et il déclara à la jeune danseuse qu’elle avait mal interprété ses paroles, et qu’il avait de très bonnes raisons pour décliner absolument sa paternité.
SOCRATE Elles me disent doucement : l’homme qui mange est le plus juste des hommes… ÉRYXIMAQUE Voici déjà l’énigme, et l’appétit de l’esprit qu’elle est faite pour exciter… SOCRATE L’homme qui mange, disent-elles, il nourrit ses biens et ses maux. […] SOCRATE Dis-moi donc, fils d’Acumène, ô Thérapeute Éryximaque, toi pour qui les drogues très amères et les aromates ténébreux ont si peu de vertus cachées que tu n’en fais aucun usage ; toi donc, qui possédant aussi bien qu’homme du monde, tous les secrets de l’art et ceux de la nature, toutefois ne prescris, ni ne préconises, baumes, ni bols, ni les mastics mystérieux ; toi, davantage, qui ne te fies aux élixirs, qui ne crois guère aux philtres confidentiels ; ô guérisseur sans électuaires, ô dédaigneux de tout ce qui, — poudres, gouttes, gommes, grumeaux, flocons, ou gemmes ou cristaux, — happe à la langue, perce les voûtes olfactives, touche aux ressorts de l’éternuement ou de la nausée, tue ou vivifie ; dis-moi donc, cher ami Éryximaque, et des iâtres le plus versé dans la matière médicale, dis-moi cependant : connais-tu point, parmi tant de substances actives et efficientes, et parmi ces préparations magistrales que ta science contemple comme des armes vaines ou détestables, dans l’arsenal de la pharmacopée, — dis-moi donc, connais-tu point quelque remède spécifique, ou quelque corps exactement antidote, pour ce mal d’entre les maux, ce poison des poisons, ce venin opposé à toute la nature ? […] ÉRYXIMAQUE Pourquoi guérir un mal si rationnel ?
Gautier put les admirer dans le Diable boiteux, dans la Tempête, dans Gustave, dans la Fille mal gardée que l’Opéra donna en septembre 1837. […] Dans certaines attitudes penchées, les lignes de la figure se présentent mal, les sourcils s’effilent, les coins de la bouche remontent, le nez fait pointe, ce qui donne à la face une expression de malice sournoise peu agréable. […] Puis la Sylphide, audace de Fanny Elssler qui n’a pas trop mal dansé sur les souvenirs idolâtriques de ce compas de peu de chair et de beaucoup d’os qu’on appelle Mlle Taglioni. » Le lendemain, il écrivait pour le Nouvelliste de Thiers le compte rendu de la représentation. […] Ce que Fanny a de plus mal, c’est la bouche, et c’est ce que je préfère en elle-même à ce qu’elle a de bien. […] Son amant ayant été mordu par une tarentule, elle avait à rendre compte, au moyen d’une mimique, des ravages causés par le mal et à exprimer son affreux désespoir.
En les payant fort mal et quelquefois en ne les payant pas du tout.