Sur le théâtre, deux lumières confuses : celle d’un bec de gaz à réflecteur, planté près du trou du souffleur, et celle du jour qui arrive par les ouvertures des côtés et du foyer de la danse.
« Si, selon les lumières de la sagesse du siècle, l’ivresse ou la folie sont le principe de la danse, qu’en doit on penser selon les Ecritures, où ce qu’on lit de saint Jean-Baptiste, précurseur de Jésus-Christ, mis à mort selon le désir et la demande d’une danseuse, fait voir quelles funestes suites le plaisir criminel de la danse entraîne après lui ? […] Augustin, ne pourroit-on pas espérer qu’élevant comme lui avec force leurs voix contre les danses, on les verroit cesser, du moins en beaucoup d’endroits où elles ne se perpétuent que parce que ceux qui devroient s’y opposer ne le font pas avec assez de vigueur, ou ne se sont pas acquis, par la lumière de leur doctrine et par la sainteté de leur vie, assez d’autorité pour faire sur l’esprit des peuples toute l’impression que leurs discours devroient y faire ?
La place reste vide et l’astre des nuits, ouvrant ses paupières aux ailes d’argent, verse une lumière plus vive dans la clairière. […] s’écrie Giselle, les mains jointes, laissez-moi mon Loys, ne le faites pas mourir ; qu’il jouisse encore de la douce lumière des cieux, pour se souvenir de moi, et pleurer sur ma tombe : il est si bon de sentir une tiède larme pénétrer sous terre jusqu’à vous, et tomber d’un œil brûlant sur notre cœur glacé. — Non, non, non, qu’il danse et qu’il meure !
Les Dames n’étaient pas moins parées : l’éclat de leurs pierreries faisait aux lumières un effet admirable.
Ces deux acteurs modernes nous montroient la nature embellie par les charmes de l’art ; on voyoit leurs formes et leur physionomie ; on voyoit naitre et éclore sur leurs traits tous les signes des passions, et toutes les nuances des affections de l’âme ; on entendoit le langage de leurs yeux, et les feux qui s’en échappoient, répandoient une lumière vive sur toutes les parties de leur physionomie ; leurs gestes libres, mûs par l’ame, étoient naturels ; imprimoient de la force aux mots, et ajoutoient une nouvelle puissance à leur déclamation.
Campaspe revoit la lumière et embrasse les genoux d’Alexandre.
Julie revient à elle, et revoit la lumière.
34En jetant ainsi sur le papier tout ce que j’ai pu acquérir de simples lueurs ou de véritables lumières sur la Danse Pantomime, je suis bien éloigné de prétendre diminuer le mérite de ceux de mes confrères qui ont pris une autre route.