Mais comment un humble habitué de l’Opéra, qui n’est même pas bachelier du tremplin, oserait-il juger les productions de l’Académie Baraduc ?
Maintien d’une Demoiselle en marche Enfin j’ai fait une remarque qui m’a paru très-juste sur la maniere de sçavoir porter la tête : c’est qu’une Demoiselle quelque gracieuse qu’elle soit dans sa maniere de porter sa tête, fera juger tout differemment.
Je ne dis rien des huit Entrées, Qui méritent d’être admirées, Où Princes et Grands de la Cour, Et nôtre Roi digne d’amour, En comblant nos cœurs d’allégresse, Font éclater leur noble adresse ; Je laisse les Concerts galants, Et les habits beaux et brillants, J’omets les deux Egyptiennes Ou, si l’on veut, Bohémiennes,30 Qui jouèrent audit Ballet Admirablement leur rolet, Et parurent assez charmantes Avec leurs atours et leurs mantes : De la Du-Parc, rien je ne dis, Qui rendait les Gens ébaudis Par ses appas, par sa prestance, Et par ses beaux pas et sa danse ; Enfin, je ne décide rien De ce Ballet qui me plût bien : Cette Pièce assez singulière Est un In-promptu de Molière ; Et comme les Bourgeois, un jour, Verront ce spectacle à leur tour, Où l’on a des plaisirs extrêmes, Ils en pourront juger eux-mêmes : Mais présentement écrivons Autres choses, si nous pouvons.
Mais la Danseuse qui va représenter Sémiramis, sera jugée par le Public d’après cet écrit en connaissance de cause. […] 44Une pareille musique est aussi difficile à faire qu’il est difficile de versifier le plan d’une tragédie, tout doit parler dans cette musique : elle doit nous aider à nous faire entendre ; et elle est un de nos principaux ressorts pour émouvoir les passions ; d’après cette esquisse on peut juger de son mérite. 45Au surplus, je n’ignore pas que des personnes (peut être d’ailleurs très respectables) faute d’avoir du goût pour l’Antiquité, ou d’oser se détacher de ce que nous chérissons aujourd’hui, pourront peut-être trouver absurde la Tragédie en Ballet, et juger de mon travail comme d’une nouveauté téméraire quoique hasardée par moi-même il y a trois ans dans mon Ballet de Don Juan, et ensuite par M.
L’Artiste qui les ignore n’est qu’une machine grossière qui suit aveuglément l’impulsion du ressort qui la fait mouvoir, et tous les hommes en général, qui, dans les Arts dont ils s’occupent ou dont ils s’amusent, ne cherchent, n’attendent, n’aperçoivent que leurs effets, n’ont qu’une jouissance imparfaite, qui les met à tous les instants dans le danger d’en juger mal, et de leur nuire.
Ils étaient jugés sans partialité par le Peuple, qui était lui-même expert dans cet exercice, et ceux qui remportaient le prix étaient comblés d’éloges et de gloire.
On peut juger de la prudence avec laquelle il dirigeait les rênes de l’Empire, par la sagesse qu’il sut opposer aux dérèglements de sa femme.
Je pense que le lecteur ne jugera pas à la rigueur cette espèce d’ouvrage.