XIX sardou et kawakami — Quel est l’auteur des pièces que joue Sada Yacco ? […] Moi je n’en étais pas… Le résultat de cette séance fut que Kawakami joua Patrie de Sardou au Japon, et obtint pour cette pièce un succès aussi grand que pour les drames de Shakespeare qu’il implante également là-bas et dont il joue les rôles avec tant de vérité qu’on l’appelle chez lui l’« Antoine » du Japon. Il a apporté dans les théâtres de son pays quelques modifications qui ont amené des changements radicaux dans la manière de jouer. […] On construit actuellement des théâtres européens au Japon, pour que les acteurs d’Europe puissent venir y jouer des pièces de leur pays.
On lui présente ses armes ; Vénus joue l’évanouissement ; elle tombe dans les bras des Graces. […] Les Nymphes jouent avec l’Amour. […] La jeune Nymphe qui s’est emparée de son arc et de ses fléches, le met en joue pour lui en décocher une. […] D’un autre côté elle assure l’Amour qu’elle ne lui pardonnera jamais les méchans tours qu’il vient de lui jouer.
De la manière de jouer les airs de contredanse. […] Le vrai mouvement élastique de la danse est un ; jouer trop lentement ou trop vite gêne son exécution. […] Le musicien qui voudrait jouer la contredanse et s’assurer de son véritable mouvement, peut l’observer sans être danseur.
Lorsque j’appris que Sarah allait jouer pour les artistes, je dis à ma mère : — Maintenant, je vais la voir. […] — Qui êtes-vous, et où jouez-vous ? […] — Et c’est pour cela que vous désirez voir jouer la grande tragédienne française ? […] C’était un laissez-passer pour voir jouer Sarah Bernhardt ! […] Et voilà qu’elle jouait, à ma profonde, à ma délicieuse émotion, le rôle de toute la salle résumé dans son applaudissement désiré.
En Italie et dans les grandes villes, un opéra se joue pendant trois mois, après les quels il court risque de ne jamais reparaître, à moins que l’entrepreneur ne sachant que donner, ne soit obligé de rechercher dans les opéras connus. […] En France on joue un opéra aussi long-tems que le public le trouve agréable, et vingt années de de succès ne sont pas un motif pour être chassé du théâtre. […] En Italie, on écoute attentivement quelques morceaux vantés, et pendant tout le reste de l’ouvrage, on joue, on boit, on mange, ou l’on jase comme dans une place publique, ou dans un café bruyant.
Solon qui venoit de l’entretenir de l’utilité des tragédies lui répond ainsi : « j’ai vû jouer des tragédies aux fêtes des Bacchanales ; les tragédiens sont montés sur des éspèces d’échasses ; ils portent des masques énormes dont l’ouverture de la bouche est considérable ; il en sort avec fracas des mots graves et sentencieux. […] Julien Pollux, qui écrivit sous l’Empereur Adrien, dit affirmativement que l’on fit sculpter à Athènes des masques parfaitement ressemblans au citoyen que l’on vouloit jouer sur la scène : il ajoute que Socrate eût le désagrément de s’y voir tourner en ridicule. L’acteur qui le représentoit prit son nom, et à l’aide de son masque, sa ressemblance ; ce fut dans la comédie des nuées, écrite par Aristophane, que l’homme le plus instruit et le plus sage de la Grèce se vit impunément jouer sur le théatre. Suétone nous apprend que Néron eût la bassesse de s’associer aux mimes, et de jouer plusieurs rôles sur les théatres publics ; lorsque cet Empereur représentoit, un décurion, où un héros, il avoit soin de faire sculpter un masque qui lui ressembloit parfaitement, et lorsqu’il représentoit quelque déesse, ou quelqu’héroïne, il faisoit faire alors un masque ressemblant à la femme qui en ce moment captivoit son coeur. Juvenal apostrophant Néron a dit, « qu’il falloit mettre aux pieds de sa statue des masques, des thyrses, et la robe d’Antigone, comme trophées de ses exploits » ce qui prouve que cet empereur a joué le role de la fille d’Oedipe.
155 Son Fils, nommé le Dieu d’Amour, Qui là, devient Homme en un jour, Pour mieux contanter son Amante, Savoir Psiché, toute charmante, Est, comme Enfant, représenté, Par un, lequel, en vérité, S’acquitte, à miracle, du Rôle De ce petit céleste Drôle : Et comme Homme fait, et formé, Par ce jeune Acteur, tant aimé, Qui par tout, le Baron se nomme, Et lequel, des mieux, joue, en somme. […] Pour Psiché, la belle Psiché, Par qui maint cœur est alléché, C’est Mademoiselle Mollière, Dont l’air, la grâce, la manière, L’Esprit, et maints autres Attraits Sont de vrais céphaliques Traits : Et qui, d’ailleurs, je vous l’avoue, Divinement, son rôle joue. Deux Princes sont de ses Amants, Outre l’Amour, des plus charmants, Et les Sieurs Hubert, et la Grange Tiennent leur place, avec louange, Jouant (faut, aussi, l’avouer) Autant bien qu’on puisse jouer.
revue jouée à mes chers Délassements-Comiques, on parlait d’un nommé Alcibiade, qui s’était fait un nom en coupant la queue à son chien. Vous avez coupé la queue au vôtre, mais c’est moi qui ai joué le rôle du quadrupède.