J’en connais beaucoup qui la trouvent fort jolie. […] Ses jolies dents l’excusent. […] — Ça me posera, disait-elle, j’ai besoin qu’on parle de moi, et puis toutes les jolies femmes doivent avoir dans leurs vie à se reprocher au moins la mort d’un homme. […] Elle a la tête la plus jolie du monde, mais, à l’instar de Clémentine, elle s’est fabriqué un caractère détestable Elle a l’allure d’une enfant et l’esprit d’une vieille femme.
Loret, lettre du 26 avril 1664 De Monsieur, l’Altesse Royale Fit, l’autre jour, un grand Régal En son agréable Saint-Cloud, Séjour gai, séjour charmant, où Les trois Majestés se trouvèrent, Collationnèrent, soupèrent, De mets triés sur le volet, Eurent Comédie et Ballet, Et, bref, des yeux et des oreilles S’y divertissant à merveilles, Admirant les Appartements Et les rares Ameublements Dont est richement embellie Cette Maison plus que jolie.
La Gravette de Mayolas, lettre du 17 août 1669 […] Dans une Salle préparée Et de verdure diaprée, On eut, pour le commencement, Le joli divertissement D’une Comédie admirable, Dont l’ouvrage était remarquable, Bientôt après, vint le Ballet, Où l’on joua bien son rôlet.
Robinet, lettre du 14 juillet 1668 Celle des Acteurs d’Italie97 De plus en plus paraît jolie Par de surprenants Incidents Qu’ils mêlent chaque jour dedans ; Et CINTIO, Fils d’AURÉLIE, Dont l’Âme est savante et polie, Y fait le Rôle d’un Amant D’un air si tendre et si charmant, Ainsi que le célèbre OCTAVE, Toujours et si leste et si brave, Qu’en vérité, qu’en vérité Chacun s’en retourne enchanté.
La figure était celle d’une jolie jeune femme aux traits distingués, au regard rêveur et doux. […] A cette heure où, avec des gestes de panathénée, Isadora Duncan se meut, libre et forte, gracieuse et variée, les jolies ballerines de Milan, de Paris, de Saint-Pétersbourg, de Berlin et de Londres me font l’effet de moniteurs de l’École de gymnastique militaire de Joinville, s’exerçant en robes de gaze, à devenir des almées ! […] Vêtues d’une sorte de tunique à la grecque, courte et lâche, les jambes nues, les cheveux libres sous un béret souple, ce sont vraiment de petits anges, car la plupart sont jolies, angéliquement jolies.
À n’en point mentir, sans les voir, On ne saurait bien concevoir Comme ces Ragotins s’acquittent Des jolis endroits qu’il débitent, Et (sans à faux en discourir) Tout Paris y devrait courir, Car je ne crois pas que personne Plaignît l’argent que l’on leur donne.
Loret, lettre du 2 août 166436 Sur le soir, une Comédie Très abondante en mélodie, Sujet parfaitement joli, Où les Sieurs Molière et Lully, Deux rares Hommes, ce me semble, Ont joint leurs beaux talents ensemble ; Lully payant d’accords divers, L’autre d’intrigues et de Vers : Cette Pièce (dis-je) galante, Qui me parut toute charmante, Et de laquelle, à mon avis, Les Spectateurs furent ravis, Fut jouée avec excellence Devant cette noble Éminence.
… Et, comme je sortais du Cid ou de Sigurd, — à moins, toutefois, que ce ne fût de la Korrigane ou de la Farandole, — les yeux encore pleins des minois des jolies filles qui s’y trémoussent, il me sembla qu’au lieu du boulevard, poudroyant de lumières et de foule, j’avais devant moi cette cour de l’ancien Opéra, qui s’ouvrait sur la rue Drouot, avec sa corbeille de verdure appauvrie et gémissante, son petit jet d’eau pleuraicheur et son encadrement formé par les architectures nobles de l’hôtel Choiseul. […] Dans tous les cas, une jolie blonde (je ne parle pas de la maman) avec de grands yeux bleus enamourés et rêveurs. […] Devenue jolie à force de volonté. […] *** … C’était, — et à celle-là je ferai une place à part, — c’était cette mignonne Giuseppina Bozzachi qui débutait, à quinze ans, dans Coppélia, le joli ballet de Delibes : enfant sublime !