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13. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 18 juillet : Le Grand Divertissement royal ou les Fêtes de Versailles — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 7 juillet 1668 »

Je discours ainsi par avance De ce spectacle d’importance, Et par Prélude seulement ; Mais j’en jaserai pleinement, Et même avec beaucoup de joie, Si le Sort veut que je le voie.

14. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Nous disons : « terrassé par la douleur », mais, en réalité, nous ne faisons attention qu’à la douleur ; « transporté de joie », mais nous n’observons que la joie ; « accablé de chagrin », mais nous ne considérons que le chagrin. […] Nous savons tous que dans les fortes émotions de joie, de douleur, d’horreur ou de désespoir, le corps exprime l’émotion qu’il a reçue de la pensée ; la pensée tient ici lieu de médium et fait comprendre ces sensations au corps. […] Cela exprime la surprise, la déception, le contentement, l’incertitude, la résignation, l’espoir, la détresse, la joie, la fatigue, la faiblesse et enfin la mort.

15. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1668 — 18 janvier : Le Carnaval ou La Mascarade royale du Carnaval — Lettres en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 21 janvier 1668 »

Il consistait en Sept Entrées, Qui furent fort considérées, Mais, surtout une, des Plaisirs, Qui flattent les jeunes Désirs, Où paraissait leur Source même Dans le GRAND PORTE DIADEME, Puisque c’est aux soins glorieux De ce plus puissant Fils des Dieux, Qu’on doit notre Heur, & notre Joie, Et ces beaux jours filez de soie.

16. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1669 — 6 août : Le Ballet des Destins accompagnant la tragédie de collège Jonathas — Lettres en vers de la Gravette de Mayolas — La Gravette de Mayolas, lettre du 11 août 1669 »

Ledit Marquis que j’ai cité Qui brille de chaque côté, Qui sort d’un très illustre lieu, L’Abbé Molé, très noble et sage, Eurent tous quatre un bon partage, Les trompettes, les violons, Touchant d’agréables chansons, Divertirent cette Assemblée, Qui ne fut nullement troublée, Et les glorieux Spectateurs, De cet Ouvrage admirateurs, Sortirent de la Compagnie Remplis d’une joie infinie.

17. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

Dans ces tems d’une rustique simplicité, quelques bonds irréguliers exprimaient sans art, mais non pas toujours sans grâce, une joie franche et vive. […] On sait que, chez les peuples de l’antiquité, les sacrifices étaient accompagnés de cris de joie, et surtout de danses : toute la nature semblait sourire à leurs fêtes publiques.

18. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Le plaisir et la joie furent les seules armes qu’il employa pour conquérir les Indes, pour soumettre la Lydie, et pour dompter les Tyrrhéniens. […] Après le festin le son de plusieurs instruments réunis invitait les convives à de nouveaux plaisirs ; ils dansaient des danses de divers genres : c’étaient des espèces de bals où éclataient la joie, la magnificence et l’adresse. […] Une troupe légère de jeunes garçons et de jeunes filles couronnés de fleurs exécutaient cette danse dans les mariages, et ils exprimaient par leurs figures, leurs pas, et leurs gestes, la joie vive d’une noce. […] Le peuple, les magistrats, la noblesse confondus et réunis par la joie générale, semblaient ne composer qu’une seule famille ; ils étaient tous parés de rameaux naissants : être sans cette marque distinctive de la fête, aurait été une espèce d’infamie. […] Les danses, qui n’étaient d’abord qu’une expression naïve de la joie que causait le retour du printemps, dégénérèrent dans les suites en des danses galantes, et de ce premier pas vers la corruption, elles se précipitèrent avec rapidité dans une licence effrénée.

19. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Pylade, qui arrive avec les siens et qui poignarde Thoas, au moment que le Tyran lève le bras pour frapper Oreste, fait renaître le calme et la joie ; et par une transition subite et naturelle, on se livre aux expressions délicieuses de l’amitié et de la reconnoissance. […] Thoas, enivré de la joie barbare de les faire égorger, est infléxible aux larmes d’Isménie. […] Thoas, commande à ses guerriers de se livrer à la joie et d’exécuter les jeux institués pour célébrer l’arrivée de tous les Grecs que le hazard conduit dans ses états. […] A ce nom si cher, Iphigénie laisse tomber le glaive homicide, elle recule de surprise, d’étonnement et de joie, et se jette avec transport dans les bras de son frère. […] Les Gardes de Thoas sont dispersés et mis en fuite par les troupes d’Oreste et de Pylade ; Arbas est délivré ; Eumène tombe dans ses bras ; Oreste, qui est dans ceux de Pylade, lui témoigne sa reconnoissance et sa joie ; Iphigénie embrasse l’autel de la Déesse et lui rend des actions de graces.

20. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] « Les ressources, ou le tableau du monde, pantomime.  » pp. 15-16

Le Sultan, au comble de la joie, fait sonner de la trompette, pour appeller le Peuple. […] Les Démons redoublent leurs sauts, s’abandonnent à la joie, se jettent enfin dans les coffres, & tout disparaît. […] Le Peuple vient exprimer au Sultan sa joie & sa reconnaissance.

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