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28. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XV. » pp. 150-159

Le genre tragique a cet avantage que tout y est fortement prononcé, que les passions sont entières, qu’elles s’annoncent avec tout leur éclat ; ce genre énergique présente au maître de ballets de grands traits et de beaux caractères, des situations à dessiner, des grouppes à imaginer, des incidens à saisir, des coups de théâtre à peindre ; le dénouement d’une action vigoureuse lui offrira le modèle d’un vaste tableau rempli d’intérêt. […] Il acquiérroit sans doute plus d’intérêt, si la jalousie étoit de la partie.

29. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Frappé de la stérilité et du vide d’intérêt des poëmes destinés à l’Académie de musique, Louis XVI fonda un prix annuel pour le meilleur ouvrage de ce genre. […] Vous voyez bien que les hétaïres de notre temps, loin d’être folles et dissipées, comme on le suppose, sont des personnes fort sensées, beaucoup plus occupées de leurs intérêts que de leurs plaisirs, et moins jalouses de leurs plus belles amours que de leur moindre rôle.

30. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Il ne faut pas croire que le genre comique soit insusceptible du plus grand intérêt, et qu’il ne soit borné qu’à la représentation des fêtes villageoises, des fêtes marines, des camps, des foires et de tous les tableaux variés que le compositeur peut puiser dans les moeurs et danss le costume des nations. […] Que l’on suppose tout ce que peut offrir de riant cette fête, jeux de toutes les espèces, escrime, prix distribués, joûtes, danses nobles des jeunes époux, danse comique et pantomime, ballet général, répos employé à faire renaître la joie par les tours et les niches, que l’on fait sans cesse au vieux domestique et à la Duègne ; gravité du maître d’école et de sa femme ; musique caractérisée ; danse bien adaptée à cette musique et au caractère national ; tableau sans cesse mouvant et sans cesse agréable, varié par des contrastes naturels ; intérêt préparé par l’amitié affectueuse du grand-père et de la grand’mère pour leurs enfans ; marque d’amour et de tendresse pour leur petit-fils qui étale dans cette fête les graces naîves et touchantes de son âge : Telle est l’esquisse légère de ce tableau riant et champêtre, que tous les maîtres de ballets finiroient ici par une grande-contre-danse. […] Les bandits ayant pénétré dans le château, y mettent tout à feu et à sang ; on entend des cris, des coups de pistolets, le bruit des épées : tout cela offre un grand tableau à l’orchestre, et fait d’autant plus d’effet, que le compositeur dérobe au public, par cette adroite fourberie, l’action qui se passe, pique sa curiosité, augmente son inquiétude, accroit son intérêt ; son imagination travaille ; elle enfante et lui trace dans ce moment, des tableaux bien plus effrayans que ceux qui lui seroient offerts par la représentation réelle des objets qui lui sont ravis. […] Les contrastes de ce petit ba[let naissent d’eux-niêmes et sans effort ; tout m’y paroit-simple et naturel, et je me persuade que cette idée pouvant odnner naissance à une idée plus ingénieuse et mieux développée, l’on pourroit jetter beaucoup d’intérêt dans un genre que l’on a borné jusqu’à présent a imiter des Bambochades, ou des actions aussi triviales et aussi difformes. […] L’intérêt majestueux de l’honneur, les charmes ravissans du plaisir paroissent dans un parfait équilibre ; il voudroit les concilier, mais l’image d’un nouveau combat, la vue d’une action aussi magnanime qu’héroïque, l’éclat du triomphe, le bruit des timbales et des trompettes étouffent le son des flûtes et des chalumeaux : la Gloire va triompher ; un silence prépare sa victoire.

31. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Ils n’ont aucun intérêt à l’action ; ils ne servent par conséquent, qu’à la refroidir ou à l’embarrasser. […] Il devait tirer l’illusion, l’émotion, l’intérêt de sa propre force.

32. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre III. De la Danse théâtrale des Romains »

Elle semble suffire, en effet, aux désirs des Spectateurs auxquels ils ont intérêt de plaire.

33. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Dans le ballet de Sylvia, les protagonistes absorbent presque tout l’intérêt ; Mlle Daunt (Diane), Mlle de Craponne (Amour) en sont réduites à des figurations peu importantes ; la promenade rythmée de Mlles  Delsaux et Franck, Thalie et Terpsichore, qui traversent ensemble le proscénium, est bien harmonieuse, mais ce n’est qu’un instant.

34. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Il faut un siècle pour que la vérite perce les ténébres dont l’environnent le mensonge, la flatterie et l’intérêt. […] L’histoire ne nous offre que des portraits infidèles lorsqu’elle peint ses contemporains ; la flatterie corrompt ses couleurs, l’intérêt émousse ses pinceaux, l’encens qu’elle mêle à ses teintes les rendent fausses, et ses tableaux sans ressemblance n’annoncent que la servitude et le mensonge. […] Ce Ministre étant chargé de la direction des fêtes destinées à signaler cette circonstance, n’épargna rien pour en augmenter l’intérêt et l’éclat.

35. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Il est le portrait fidèle de toutes les nations et fait le charme des représentations théâtrales ; sans costume point d’illusion, point d’intérêt, plus de plaisir. […] C’est cette convenance (trop négligée), qui assigne a chaque acteur la portion d’intérêt qu’il doit prendre à l’action, et celle de la passion qui le meut selon son âge, son emploi, ou sa dignité.

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