Il paroît que le mot musique avoit chez les anciens une accéption très étendue et quelle offroit peut-être une idée aussi générale que notre mot harmonie. […] Il s’en suit que l’idée que nous attachons au mot musique, combinaison de sons simples et harmoniques, n’est pas celle qu il faut avoir en lisant les auteurs anciens.
Ce grouppe ainsi distribué, Apelles esquisse, il efface, et peu content de son idée il veut peindre Campaspe en Flore. […] Cette nouvelle idée lui paroît supérieure à toutes les autres, il donne ses ordres, les Nymphes, compagnes de Diane couvrent l’épaule de campaspe d’une mante de peau de tigre ; elles y attachent un carquois ; on la couronne de feuillage.
L’idée du bonheur, dont sa cousine va jouir, les apprêts de la fête, tout l’engage à se livrer aux jeux des paysans ; elle danse avec eux, et appelle ensuite Julie. […] elle ne peut résister à l’idée déchirante de sa situation, ses parens accourent ; elle se jette dans leurs bras ; ils la questionnent et elle ne leur répond que par des larmes et des sanglots.
C’est cette représentation Dramatique, peu régulière, mais remplie cependant de galanterie, d’imagination et de variété, qui a donné dans la suite l’idée des Carrousels, des Opéras, et des grands Ballets à machines.
Le général des Spectateurs, tous les Danseurs subalternes, le peuple de l’Opéra n’ont de la Danse qu’ils appellent noble que cette idée que je rapporte.
j’ai eu le bonheur de concevoir l’idée des Ouvrages que je mets au jours, en faisant le saut de carpe & celui du tremplin.
Verse l’idée ! […] Mais comme nous ne pouvons aller à l’infini, ni dans le rêve ni dans la veille, elle, pareillement, redevient toujours elle-même ; cesse d’être flocon, oiseau, idée ; — d’être enfin tout ce qu’il plut à la flûte qu’elle fût, car la même Terre qui l’a envoyée, la rappelle, et la rend toute haletante à sa nature de femme et à son ami… PHÈDRE Miracle ! […] … Il se dissipe en jeunes filles, les tuniques s’envolent, et les dieux semblent changer d’idée ! […] — Les événements, les désirs, les idées, ne s’échangent-ils pas en nous de la sorte la plus nécessaire et la plus incompréhensible ? […] ÉRYXIMAQUE Parle, ô Maître dans l’art divin de se fier à la naissante idée !
« Quand je considère (dit un auteur112 qui avait approfondi cette matière) que le sujet de ce ballet est La Prospérité des Armes de la France, je cherche ce sujet dans les entrées des Tritons, des Néréides, des Muses, d’Apollon, de Mercure, de Jupiter, de Cardelin, des Rhinocéros, etc. » Cette composition rassemble en effet tout le désordre d’une imagination aussi grande que déréglée, des idées nobles noyées dans un fatras d’objets puérils et sans rapport, un désir excessif d’attirer l’admiration, des recherches déplacées, de l’érudition sans grâces, de la Poésie inutile, beaucoup de magnificence perdue, et pas la moindre étincelle de goût. […] La jambe de bois et la lanterne sourde attribuées au mensonge, sont deux idées bien neuves et bien comiques.