/ 108
38. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Lorsqu’elle apparaît, traduisant une belle phrase musicale en lignes, en poses, en mouvements, s’identifiant à la mélodie qui a passé dans ses veines et qui gouverne ses muscles, devenue tout entière une harmonie, alors c’est une fête absolue, c’est l’enivrante vision dionysiaque.

39. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

Nous lisons dans les commentateurs des Anciens, que les Égyptiens représentaient par des danses les mouvemens célestes et l’harmonie de l’univers ; ils dansaient en rond autour des autels consacrés au soleil, et cette figure, qu’ils décrivaient en se tenant par les mains, désignait le zodiaque, ou le cercle des signes.

40. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

Les jeunes gens qui n’étudient point la musique, peuvent fort bien ne pas connoître les chefs-d’œuvre de ces compositeurs estimables ; mais ceux qui se destinent a l’étude de cet art, et qui sont admis aux conservatoires, ne cessent de méditer les leçons que les grands maîtres leur ont laissées ; ils étudient toutes leurs partitions ; ils les comparent, et, lorsqu’ils sont en état d’apprécier le style, la couleur, l’énergie, le goût, les graces et le génie de ces maîtres célèbres, ils butinent dans cette foule de chefs-d’œuvres ; ils se livrent à l’impression de leur génie, et, l’imagination embrasée et remplie de grandes images, ils composent à leur tour, et enfantent des productions qui réunissent aux charmes séducteurs de la mélodie, toutes les richesses de l’harmonie.

41. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

Gluck parut à Paris avec l’éclat brillant d’un phénomène ; il captiva par son harmonie et sa mélodie les suffrages des gens de goût ; les applaudissemens des connoisseurs et de ceux qui ne le sont pas, furent universels.

42. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

En disant que le maître doit, éloigner ce qui est superflu, et ce qui dégraderoit l’ensemble et l’harmonie de ses tableaux, on voit bien que je suis loin de lui conseiller d’ajouter ou de substituer et d’avoir recours à des épisodes. […] La musique de ce ballet doit étaler tous les charmes de l’harmonie ; des mouvemcns légers, des silences artistement ménagés donneront au maître de ballets les moyens de fixer ses tableaux.

43. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre V. Mimes, Pantomimes, Danse Italique »

Leurs mouvements, leurs pieds, leurs mains, leurs bras, n’étaient que les diverses parties du tableau, aucune de ces parties ne devait rester oisive, toutes devaient concourir à former cet assemblage heureux d’où résultent l’harmonie et l’ensemble.

44. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Introduction »

Euterpe est tellement liée avec Terpsichore, qu’il est bien rare de voir la musique sans la danse, et plus rare encore de voir des sujets sensibles à l’harmonie qui ne soient aussi amateurs de la danse.

45. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 11 février 1662 »

Pour le reste, c’est autre chose, Toutefois, si parler j’en ose, Je ne saurais faire autrement Que jaser généralement De ce Ballet plus qu’admirable, Duquel la pompe incomparable Subsiste six heures durant, Et qu’on peut nommer dix fois grand, Soit à l’égard des symphonies, Qui font de rares harmonies, Soit pour les Décorations, Les subtiles inventions, La dignité des Personnages, Les Machines dans les nuages, Les Héros, Déesses et Dieux, L’Air, la Mer, l’Enfer et les Cieux, Du Soleil, la Sphère brillante, Qui parut, tout à fait, charmante, La richesse et les ornements Des superbes habillements ; Bref, les dix-huit grandes Entrées, La moindre valant vingt bourrées : Et dont Louis, la Fleur des Rois, Paraît à la tête de trois ; Que dis-je, trois ?

/ 108