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20. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Pyrrhus et Polixène. Ballet tragique. » pp. 205-214

Pyrrhus , fils d’Achille, Genéral des Grecs. […] Le tombeau s’embrase de nouveau ; l’inscription devient plus ardente ; l’ombre menaçante du héros s’élève toute entière au dessus de la tombe ; elle tient un poignard à la main ; elle le jette à son fils, en lui ordonnant d’égorger Polixène ; ce héros recule d’horreur ; il frémit d’un ordre aussi barbare ; et sa main et son cœur se refusent à l’obéissance ; Polixène ramasse ce poignard ; elle jette un regard fier et terrible sur l’ombre d’Achille.

21. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre III. Des Danses des Anciens dans les Fêtes des Particuliers »

Ainsi l’anniversaire de la naissance d’un Père, le mariage d’un fils, l’arrivée d’un étranger, sortaient quelquefois les Anciens de la léthargie ordinaire dans laquelle ils étaient plongés.

22. (1845) Notice sur Ondine pp. 3-22

Les chaumières de Franconie et de Souabe, situées au bord des torrents et des fleuves, redisent de père en fils les aventures des Nixen ; l’aïeule les répète, les chante ou les raconte assise à son rouet, et la jeune fille, devenue mère, berce avec la légende le sommeil et le réveil de son nouveau-né. Cette année de cygnes, qui flotte et semble voler à la surface azurée du lac encadré de montagnes sombres et de bois séculaires, n’est autre chose qu’un groupe de jeunes filles, jadis habitantes du manoir voisin, cruelles envers leurs admirateurs, et justement punies par la mère de l’un d’eux, fée de son métier, qui vengea ainsi la mort de son fils. […] Sa mère se rendit à l’église et pria beaucoup, six jours et six nuits, demandant que du moins les ossements de son fils lui fussent rendus pour qu’elle pût les ensevelir. […] C’est le fil de la vieille mère qui se casse, le rouet qui se met à tourner à rebours, l’écheveau qui s’embrouille à mesure que la main du fiancé en développe les fils, et l’Ondine vengeresse se réjouit de tous les petits désastres qui signalent son passage et sa puissance.

23. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre III » pp. 27-43

La baronne, dans un élan superbe, déclara qu’elle l’adoptait pour son fils. […] Mais quelle fut la surprise de tous quand on vit le petit Savoyard en culotte courte et en livrée orange, juché derrière la voiture. — La baronne, dans un mouvement réactif et revenue probablement sur le compte de son fils d’adoption, en avait fait son groom !

24. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Médée paroît avec ses enfans ; ils se précipitent à ses pieds ; elle veut tenter, quelque chose qui lui en coûte, un dernier effort : elle réclame ses premiers sermens, elle le presse de lui rendre sa tendresse, elle lui montre ses fils, gages précieux de la foi qu’il lui a jurée ; elle lui présente un poignard et son sein, en le conjurant de lui percer le cœur, s’il ne veut lui rendre le sien. […] Cette magicienne paroît triomphante sur un char traîné par des monstres qui vomissent des flammes ; un de ses enfans expire à ses pieds, elle a le bras levé pour frapper l’autre ; Jason se précipite à ses genoux et la conjure d’épargner au moins cette dernière victime ; mais l’implacable Médée se rit de ses prières, met le comble à ses forfaits, et plonge le fer dans le sein du dernier de ses fils ; elle jette à Jason le poignard ; il le saisit avec fureur ; il veut s’en frapper, mais il est désarmé par la haine, la jalousie et la vengeance.

25. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

Ils arrivent ; elle les presse contre son sein, elle les arrose des larmes que la tendresse maternelle fait couler, se jette à genoux, élève les bras vers le ciel, et l’implore en faveur de ses fils ; elle les embrasse pour la dernière fois, et ordonne qu’on les éloigne ; puis elle vole à son mari : s’appercevant que les signes de la mort se tracent sur ses traits, elle se frappe et tombe dans les bras de ses femmes. […] Hercule lui avoue que son épouse s’est devouée à la mort, pour lui conserver la vie, et il la lui montre entourée de sa sœur, de ses enfans et de ses femmes ; Admète s’approche de ce tableau avec effroi, et se précipite aux genoux de son épouse ; mais la voyant sans vie, il se saisit du poignard, et veut se frapper ; Hercule lui arrête le bras, le désarme et lui promet de descendre aux enfers, de ravir son épouse à l’empire de Pluton et de la rendre à sa tendresse : Hercule se jette à genoux, étend ses bras vers le ciel et supplie Jupiter de lui accorder cette nouvelle victoire, Le Maître des Dieux est sensible à la prière de son fils ; la foudre gronde, l’éclair perce la nue ; le Tonnerre frappe la terre : elle sentrouvre et offre une route à Hercule.

26. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

C’est une des intelligences les plus vives que j’aie rencontrées, cette Loïe Fuller, et je ne m’étonne point qu’Alexandre Dumas fils ait pu me dire : — Elle devrait écrire ses impressions et ses mémoires. […] Il y avait là quantité de gens aimables, et Mme Claretie ayant parlé de cette idée de « Souvenirs » que son mari désirait, après Dumas fils, me voir écrire, on se mit à m’interroger et sur moi et sur mon art et sur les milieux dans lesquels j’avais évolué et chacun s’employa à m’encourager à me mettre au travail. […] Fortuny, le fils de l’illustre artiste espagnol, aura réalisé « son théâtre », nous aurons des visions délicieuses.

27. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

La mère de Darius, sa femme, ses deux filles, son fils encore en bas âge se trouvoient au pouvoir du vainqueur, et étaient réunis sous la même tente.

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