Les Juifs instituèrent depuis plusieurs fêtes solennelles, dont la danse faisait une partie principale. […] Cette fête avait été établie, afin de cimenter entre les Chrétiens qui avaient abandonné le Judaïsme et le Paganisme une espèce d’alliance. […] Les Grecs et les Romains avaient grand soin de les rendre très solennelles dans la célébration des fêtes du dieu qu’ils en croyaient l’inventeur. […] Rome, toute l’Italie étaient plongées alors dans une débauche si honteuse, que Tibère lui-même en rougit, et cette fête fut solennellement abolie. […] De cette danse dérivèrent toutes celles qui furent instituées dans les suites pour célébrer les fêtes des dieux.
Des Fêtes consacrées par la piété, autorisées par l’usage, et rendues augustes par le motif qui les fait célébrer l’ont fait employer encore de la manière la plus solennelle dans des occasions particulières. […] On étala dans cette Fête, des richesses immenses. […] [Voir Fête (Beaux-Arts)] La Béatification d’Ignace de Loyola donna lieu au second Ballet de ce genre, qu’on se propose de rapporter. […] La diversité et la richesse des habits ne faisaient pas le moindre ornement du ballet et de cette Fête, quelques-uns ayant pour plus de deux cent mille écus de pierreries. » [Voir Fête (Beaux-Arts)] 88.
Le Lecteur pourra juger, par la description de cette fête, du goût de Catherine de Médicis, pour engager le plus qu’elle pourroit, de grands Seigneurs dans son parti ; outre que l’amour sembloit toujours être d’intelligence avec elle, pour favoriser ses desseins, dans toutes les fêtes qu’elle imaginoit. C’est un usage en France, qu’à toutes les occasions des réjouissances publiques, l’Hôtel de Ville de Paris donne une fête qui consiste en festins, en bals, & en grands feux d’artifice, dont la dépense est très-considérable. […] J’ai vu en 1664 la fête qu’on leur donna à l’Hôtel de Ville en pareille occasion, où les festins, les bals & les feux de joie répondoient à la magnificence du régne de Louis XIV. Comme mon pere étoit Capitaine de son Quartier, il fut prié de la fête, & m’y mena : j’y dansai une Entrée à la Suisse, que Saint-André m’avoit montrée ; les Bourguemestres batirent des mains, & me firent boire razade dans un petit verre, à la santé des Cantons. […] Cette fête est une époque immortelle à l’honneur de l’Hôtel de Ville : l’on en a peint la représentation dans un grand tableau, de la main du fameux Largilliere.
Les familles s’unirent, pour multiplier les Acteurs et le plaisir ; mais l’Assemblée en devenant plus nombreuse, prit un air de Fête, dont les égards, la bienséance et l’orgueil s’établirent bientôt les arbitres suprêmes. […] La décence, l’honnêteté, la convenance de ces sortes de Fêtes étaient au reste, dans ce temps, si solennellement établies dans l’opinion des hommes, que l’amer Fra Paolo dans ses déclamations cruelles contre ce Concile, ne crut pas même ce trait susceptible de critique. La Reine Catherine de Médicis qui avait des desseins et qui n’eut jamais de scrupules, égaya ces Fêtes, et leur donna même une tournure d’esprit qui y rappela le plaisir. […] [Voir Fête (Beaux-Arts)] Les Ducs de Savoie et de Lorraine, plusieurs autres Princes étrangers étaient accourus à la Cour de France, qui était aussi magnifique que nombreuse. La Reine qui voulait donner une haute idée de son administration donna le Bal deux fois le jour, Festins sur Festins, Fête sur Fête.
On attribue l’institution de cette fête à St. […] Cette fête a eu son commencement le 21. […] L’idée du bonheur, dont sa cousine va jouir, les apprêts de la fête, tout l’engage à se livrer aux jeux des paysans ; elle danse avec eux, et appelle ensuite Julie. […] Elles partent dans cette confiance, et sont remplacées par les garçons de la fête. […] Le Seigneur pardonne au Bailli ; il ordonne que la fête commence ; il veut couronner l’innocence et jouir du spectacle ravissant de faire des heureux.
Fêtes de Louis XIV relatives à la Danse, depuis l’année 1643 jusqu’en l’année 1672 La Minorité de Louis XIV fut en France l’aurore du goût et des beaux Arts. Soit que l’esprit se fût développé par la continuité des Spectacles publics, qui sont toujours l’École la plus instructive de la multitude, fait qu’à force de donner des Fêtes à la Cour, l’imagination s’y fut peu à peu échauffée, fait enfin que le Cardinal Mazarin, malgré les tracasseries qu’il eut à soutenir et à détruire, y eut porté ce sentiment vif des choses aimables qui est si naturel à sa Nation ; il est certain que les spectacles, les amusements, les plaisirs pendant son ministère, n’eurent plus ni la grossièreté, ni l’enflure qui furent le caractère de toutes les Fêtes d’éclat du Règne précédent. […] [Voir Fêtes de la Cour de France] Je ne m’étendrai point sur les Fêtes trop connues de ce Règne éclatant. […] [Voir Ballet, Fêtes de la Cour de France] Les Poètes, les gens de Lettres, les Artistes ne seront-ils jamais persuadés, par les exemples éclatants qui frappent leurs yeux, par l’expérience de tous les siècles, par la voix intérieure qui crie sans cesse dans le fond de leur cœur, que l’envie, la malignité, les fureurs de la jalousie dégradent, avilissent, déshonorent ?
De la danse des Fêtes Saturnales. De la danse des Fêtes Baccanales.
Jupiter lui accorda encore cette requête, et les Chevaliers et leurs Dames descendant des nues sur le théâtre au son de plusieurs Instruments dansèrent divers ballets ; ce qui fut la fin de cette belle Moralité. » [Voir Fête (Beaux-Arts)] Quel monstre qu’une pareille composition ! […] Il en fallait, pour la combiner, et il y a de l’esprit et de la galanterie dans la manière dont le dénouement est tourné vers l’objet principal de la Fête ; mais quelle barbarie dans le dessein ! […] Le Souverain qui sait bien choisir, pour imaginer, arranger et conduire une Fête d’éclat, diminue quelquefois de moitié sa dépense, et double toujours sa gloire.