Lorsqu’il fut élevé sur ce siége, il trouva le diocèse dans un état qui donna bien de l’exercice à son zèle ; et il s’appliqua, infatigablement, à remédier aux abus et aux désordres qui y régnoient.
Plusieurs jeunes danseurs et danseuses se sont énervés par un trop grand travail ; la jeune Chameroy, entre autres, belle, grande, bien faite et d’un talent parfait, a succombé en 1803, à la fleur de son âge, aux violens exercices de la Danse. […] Socrate, le plus sage de tous les hommes, au jugement des dieux même, n’a pas seulement loué la Danse comme une chose qui sert à donner de la grace ; mais il a voulu l’apprendre en sa vieillesse, tant il admirait cet exercice. […] Bien que l’art de la Danse ait toujours été reconnu l’un des plus honnêtes et des plus nécessaires à former le corps, et lui donner les premières et les plus naturelles dispositions à toute sorte d’exercices, et entre autres à ceux des armes, et par conséquent l’un des plus avantageux et plus utiles à notre noblesse et autres qui ont l’honneur de nous approcher, non-seulement en temps de guerre dans nos armées, mais même en temps de paix dans les divertissemens de nos ballets ; néanmoins il s’est, pendant les désordres et la confusion des dernières guerres, introduit dans ledit art, comme en tous les autres, un si grand nombre d’abus capables de les porter à leur ruine irréparable, &c.
Par la répétition automatique d’exercices surannés, par leur genre poncif, elles méritèrent d’être nommées « les Baour-Lormian du rond-de-jambe, les Viennet de l’entrechat63 ».
Un incident ne tarde pas à venir interrompre les exercices : il s’agit de deux profanes qui, bravant la consigne, veulent à toute force pénétrer dans le sanctuaire.
La première accompagnée d’une suite nombreuse de guerriers et d’héroïnes descend d’un char brillant attelé de superbes coursiers ; les guerriers et les guerrières au son des instrumens consacrés à la guerre, exécutent des danses caractéristiques ; ils forment en dansant plusieurs figures militaires, et mêlent à leurs jeux tantôt l’image des combats avec les sabres et les boucliers, tantôt celle de la lutte ; ils accompagnent ces exercices de voltes, d’évolutions ; les vainqueurs sont couronnés des mains de la gloire ; on les porte en triomphe ; on danse autour d’eux ; on célèbre leur victoire ; les arbres de la forêt sont chargés de trophées ; tout est martial, tout peint la valeur, tout exprime le courage ; tout parle enfin en faveur de la gloire, qui embellit elle-même cette fête.
Ce corps de bâtiment serviroit aux loges des acteurs, des actrices, des danseurs, des danseuses et de tous les sujets employés à la représentation de l’opéra ; on y pratiqueroit un grand foyer propre à l’exercice des danseurs, et à la répétition des pas particuliers ; le comble de ce bâtiment serviroit encore aux magazins des habits de costume et à l’attelier des tailleurs ; ce qui éviteroit le gaspillage résultant des transports continuels.
C’est pourquoi j’ai renoncé, dans l’exercice de mon art, à toutes ces drogues inconstantes que le commun des médecins imposent à la diversité de leurs malades ; et je m’en tiens étroitement à des remèdes évidents, conjugués un contre un par leur nature.
Il y aura toujours quelque chose de boiteux dans ce double exercice de la danse et du chant. » Mlle Albertine Coquillard On lit dans les Petits Mémoires de l’Opéra : « D’un talent agréable, mais d’une beauté plus agréable encore, très courue, très recherchée par les partisans de la danse élégante et légère, mademoiselle Albertine avait plu, beaucoup plu, trop plu en haut lieu.