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82. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Je ne parlerai point des différens ordres d’architecture qui peuvent entrer dans la composition de cet édifice, et contribuer à sa magnificence. […] Je suppose qu’un poète fit entrer dans le plan de son opéra l’attaque d’une place fortifiée ; la destruction de ses remparts et l’incendie générale de la ville ; qu’il voulût ensuite faire paroître le vainqueur dans un char attelé de quatre chevaux de front, le faire devancer et suivre par soixante hommes de cavalerie et deux cens d’infanterie ; qu’il voulût joindre à ce pompeux cortège les captifs, les trophées remportés sur les vaincus, enfin tous les accessoires qui pourroient ajouter de la grandeur et de l’intérêt à cette entrée triomphale, comment, dis-je, le poète s’y prendroit-il pour faire exécuter cette idée Grandiose sur un théâtre si petit, et aussi mal distribué que celui de l’opéra ? […] Dailleurs n’a-t-on pas toujours fait entrer le spectacle de 1’opéra dans la masse générale des dépenses du gouvernement ?

83. (1921) Le Ballet de l’Opéra pp. 191-205

À l’hôtel du ravisseur ; il sonne, parlemente avec les valets, leur en impose tellement par son attitude sévère, qu’ils le laissent entrer. […] C’est elle qui, jouant l’effroi, donne ce conseil à un Panamiste, au moment où il va pénétrer dans le cabinet du directeur de l’Opéra : « Mon cher, n’entrez pas ; il est en conférence avec le juge d’instruction. » On disait de N***, 2e sujet, qu’elle connaissait des livres de morale : « Oui, repart-elle, comme les voleurs connaissent la gendarmerie. » « Savez-vous, continue-t-elle, pourquoi Mme de *** ne sort pas sans gants noirs quand il pleut ?

84. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Les lieux changent ; ils représentent une forêt vaste et sombre ; les Nymphes qui n’ont point perdu le Dieu de vue, entrent précipitamment sur la scène ; mais quelle est leur crainte ! […] Dans l’instant les Eunuques appellés par le bruit entrent dans le Sérail ; ils voyent le combat engagé de façon à leur faire craindre de ne pouvoir rétablir la paix, et ils sortent précipitamment pour avertir le Sultan.

85. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIV. » pp. 396-434

Les lieux changent ; ils représentent une forêt vaste & sombre ; les Nymphes qui n’ont point perdu le Dieu de vue entrent précipitamment sur la Scene ; mais quelle est leur crainte ! […] Zaïde désarmée profite de l’instant où son ennemie a le bras arrêté, elle se jette sur le poignard que Zaïre porte à son côté pour s’en servir contre elle ; mais les Sultanes attentives à leur conservation parent le coup ; dans l’instant les Eunuques appellés par le bruit entrent dans le Serrail ; ils voient le combat engagé de façon à leur faire craindre de ne pouvoir rétablir la paix, & ils sortent précipitamment pour avertir le Sultan.

86. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre IV. Des Bals »

À droite et à gauche du centre du bal étaient des Amphithéâtres occupés par la foule des Spectateurs ; mais pour éviter la confusion, on n’entrait que par un Moulinet, l’un après l’autre.

87. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Serait-il possible qu’il eût fait entrer la Danse dans sa composition comme une partie principale, si elle n’avait dû toujours agir, peindre, conserver en un mot, le caractère d’imitation et de représentation que doit avoir nécessairement tout ce qu’on introduit sur la Scène.

88. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre premier. Justes idées sur les Danses contre lesquelles on écrit. » pp. 2-10

Ce dont il me paroit qu’on ne peut guère douter, c’est qu’en se montrant indiscrètement, elle fut très-occupée de sa figure, se comparant à cet égard aux filles du pays que la curiosité lui fit considérer, et qu’elle laissa entrer dans son cœur un secret désir de plaire, quoique confus et sans aucun objet particulier.

89. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre VI. Objection : Il faut se récréer quelquefois. » pp. 179-187

Comment pouvons-nous être excusables, nous qui, comme chrétiens, sommes citoyens du ciel par notre vocation, qui sommes associés au chœur des chérubins, et qui entrons en société avec les saints, d’être néanmoins pires en ce point que les Barbares ?

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