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22. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre IX. De la maniere de faire les bras avec les Coupez de differentes façons. » pp. 231-235

Il y en a qui se font devant & se finissent derriere, dont la maniere est singuliere en ce que, si vous faites un demi-coupé en avant du pied droit, en vous relevant la jambe gauche s’approche de la droite, faisant un battement derriere ; & se remet à la même place qu’elle étoit avant à la quatriéme position derriere, ce qui fait le coupé entier dans ce pas en prenant votre demi-coupé en avant du pied droit, c’est le bras gauche qui s’oppose à la jambe droite, & pour le mieux distinguer, l’épaule droite s’efface, son bras fort étendu en arriere ; ce qui dégage le corps, & lui donne de l’agrément ; pour ceux qui se font en avant & qui sont battus au second pas, on ne doit faire aucun mouvement de bras dans le tems que vous formez vos battemens ; parce que ce pas n’est que pour faire voir la liberté de jambe que vous possedez, sans tourmenter le haut du corps ; ce qui le dérangeroit de la grace qu’il doit toûjours conserver.

23. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXIII. Des agrémens que l’on peut faire dans le Menuet, & l’attention qu’il faut avoir pour le figurer également. » pp. 92-98

On le fait encore dans une autre occasion, par exemple, vous dansez quelquefois avec une personne qui fera trois pas de Menuet en avant, dans le tems que vous n’en avez fait que deux, ainsi il se trouve que vous faites votre pas de Menuet en allant à droit, dans le tems que la personne avec qui vous dansez va en avant ; ainsi pour vous remettre dans une conformité de Figure, vous faites ce pas soûtenu en allant du côté droit, en pliant sur les deux jambes, & en vous relevant sur la gauche la jambe droite se glisse à côté jusqu’à la deuxiéme position, & vous posés le corps dessus en vous élevant du même temps sur la pointe, mais par la position du corps & cette élevation, la jambe gauche suit, en laissant poser le talon droit à terre, & le genoüil se pliant ; par ce mouvement il oblige la jambe gauche de se croiser devant la droite en faisant un jetté échapé ; ensuite vous faites votre pas de Menuet en revenant du côté gauche, ce qui vous remet l’un & l’autre dans la même regularité de figurer. […] J’ai déja dit, que le pas de Menuet se faisoit dans l’étenduë de deux mesures à trois tems legers, ainsi il y a une vraye, & une fausse cadance ; la bonne est la premiere mesure, & la seconde est la fausse, mais comme les couplets du Menuet, sont de huit ou douze mesures, c’est ce qui fait que la bonne est en commençant & la fausse à la fin ; cette cadence se marque en frapant de la main droite dans la gauche, & vous levez la main à la seconde ou fausse cadence, ce qui continuë par ces deux tems égaux.

24. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVII. Des differentes manieres de faire les bras avec toutes sortes de Chassez. » pp. 264-267

On en fait encore de côté, comme je les ai marqué dans ma premiere Partie, desquels il y a deux Figures qui en expriment les mouvemens ; à ce pas il suffit d’avoir les bras étendus : par exemple, si vous le prenez en revenant du côté gauche, la jambe droite doit se lever pour chasser la gauche : c’est pourquoi le bras & l’épaule droite doivent être levez plus que le bras & l’épaule gauche, quoique étendus les uns & les autres ; parce que les bras ne servent dans ce pas que de balancier.

25. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXI. Du pas de Menuet, & la methode la plus facile pour le faire de differens côtez. » pp. 76-83

Quant aux pas de menuet de côté, allant à droit, & que l’on peut appeller pas de menuet ouvert, parce que son premier pas est porté à la seconde position, c’est la même maniere que celui en arriere, il n’y a que le chemin different : celui en arriere se fait en reculant en une même ligne droite, & de côté il se fait sur ligne horisontale allant à droit. Il s’en fait un autre en revenant du côté gauche, qui est different en ce qu’il est croisé, quoiqu’il se fasse sur une même ligne, mais en revenant de la droite à la gauche ; voicy la maniere de le faire. Le corps étant sur le pied gauche vous pliez dessus, ensuite vous croisez le droit devant jusqu’à la cinquiéme position, & vous élevés dessus, & la jambe suit & s’étend à côté de la droite les deux talons près l’un de l’autre, de-là vous posez le talon droit, & vous pliez sur le droit les pointes tournées en dehors, ensuite vous glissez le pied gauche jusqu’à la deuxiéme position, & vous élevés sur la pointe les jambes bien étenduës sans poser le talon, après faites deux pas sur la pointe, l’un du droit en le croisant derriere à la cinquiéme position, & l’autre du gauche en le portant à la deuxiéme position, & en laissant poser doucement le talon, ce qui fait une espece de troisiéme mouvement lorsque l’on est dans l’habitude de le bien faire, & qui donne plus de vivacité à votre menuet.

26. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Différentes manières de saluer »

Révérence ordinaire d’un jeune homme Il se placera à la première position, le corps droit, les bras tendus naturellement sur les côtés, sans les raidir ni les abandonner avec nonchalance : s’il a un chapeau il lèvera le bras droit, et prenant son chapeau de la main droite, il le laissera aller tendu de côté, inclinant la tête, le menton touchant la poitrine et pliant du milieu du corps et non de la ceinture, les jarrets tendus ; il laissera tomber naturellement ses bras en avant, sans également les raidir, (voyez planche huitième ) et, en se relevant, son corps, sa tête et ses bras se replaceront dans la même position qu’ils étaient avant la révérence, laissant aller le pied gauche à la quatrième position en arrière. […] Révérence de deux personnes se rencontrant dans la rue ou sur un chemin Lorsqu’une demoiselle rencontrera dans la rue quelqu’un qu’elle voudra saluer, si c’est une personne dont on ne diffère aucunement, soit par l’âge soit par la condition, et que l’on ne veuille pas s’arrêter, étant près de la personne qu’elle veut saluer, elle portera le pied droit à la deuxième position, et rapprochant de suite le pied gauche à la première position, elle fera la révérence, et si c’est un jeune homme, il fera sa révérence de même, ôtant son chapeau de la main droite, et laissant tomber son bras tendu sur le côté ; il aura l’attention de céder le haut du pavé à la personne qu’il voudra saluer, supposé que ce soit une dame ou une demoiselle : s’il veut s’arrêter, il ira droit à elle, en la saluant de manière ordinaire ; et, ayant fini la conversation, il portera son pied droit à la deuxième position, [puis] rapprochant son pied gauche à la première position, il fera la révérence : si la personne diffère soit par l’âge, soit par la condition, soit par le sexe, il aura soin de donner le haut de la rue, et de prévenir par sa révérence la personne qu’il voudra saluer.

27. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. Seconde partie. — Chapitre XVI. De la maniere de faire les bras avec les Contre-tems de Gavote. » pp. 255-263

Deuxieme attitude pour le Contretems de coté [Légende intérieure] [de part et d’autre] contour du bras de haut en bas Lorsque l’on prend le mouvement du contre-tems, comme cette seconde Figure vous le represente : elle a le corps droit sur les deux jambes, la tête droite, les genoux pliez, & la ceinture ferme, mais en vous relevant en sautant, vous retombez sur le pied gauche, & vos bras s’étendent par le contour qui est exprimé par ces mots, contour du bras de haut en bas, ce qui est à l’un & à l’autre : afin de faire comprendre que les deux bras font le même mouvement à la fois. […] Troisieme attitude apres avoir sauté Cette troisiéme Figure, est pour vous faire voir, comme les bras doivent être étendus après le saut, & pour faire ressentir comme j’ai dit à la premiere Partie, que la jambe droite s’étend à côté, lorsque vous sautez sur la gauche, puis vous la croisez de suite devant la gauche à la cinquiéme position, & vous portez le pied gauche à la deuxiéme position, mais pendant ces deux pas les bras restent étendus sans faire aucun contraste. Quant à la tête, lorsque vous vous relevez, elle se doit tourner un peu du côté que vous allez : quoique ce ne soit pas une regle que l’on observe toûjours, car si vous dansez avec une personne & que vous fassiez de ces contre-temps en passant l’un devant l’autre, il faut bien que vous vous regardiez tous deux, non plus que lorsque je dis que la tête soit fort droite, j’entends qu’elle ne se doit mouvoir que par ressorts, tout au contraire j’entens qu’elle la soit sans gêne, sans roideur, & sans affectation.

28. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « Pas sautés et usités dans les contredanses françaises, ou pots pourris, et utiles à d’autres danses »

Pas sautés et usités dans les contredanses françaises, ou pots pourris, et utiles à d’autres danses Il y a sept pas complets employés dans cette espèce de danse, qui sont : le contretemps en avant, le contretemps en arrière, le balancé, le chassé à droite, le chassé à gauche, le pas de rigaudon du pied droit et le pas de rigaudon du pied gauche. […] [Chassés] Le chassé à droite Portez le pied droit à la deuxième position en pliant, et sautant sur le pied gauche que vous portez dans le même instant à la troisième position derrière le pied droit, et reportant vivement le pied droit à la deuxième position portez le pied gauche devant le droit à la troisième position en pliant, et assemblez.

29. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre II. De la maniere de bien marcher. » pp. 4-8

Je suppose que vous ayez le pied gauche devant, comme la Figure l’a démontré, il faut appuyer le corps dessus & du même tems le genouil droit se plie & le talon se leve par le mouvement que le corps fait en se posant dessus la jambe gauche, & par consequent fait lever la droite, ce qui se fait par son genouil, qui étant plié cherche à s’étendre, ce qu’elle fait en se passant devant vous. […] J’ai dit encore qu’il faut avoir la tête droite & la ceinture ferme, c’est que par ce moyen le corps se maintiendra dans une situation avantageuse, & ne dandinera point.

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