Monsieur, d’habits d’or éclatants, Un Vendangeur représentant, D’un bel air, suivant la cadence, Fit admirer aussi sa danse. […] Bref, les autres Seigneurs de marque Qu’avait choisis notre Monarque, Et ceux de moindre qualité, Sans que pas un d’eux soit flatté, Comme on les tient, en cas de danse, Des mieux entendus de la France, Chacun d’eux, en ce beau Talent, Parut, tout à fait, excellent.
Alice la Provençale est une charmante demoiselle qui danse presque aussi bien que Finette, qui fait trembler la gambilmuche, et que Marguerite la huguenote salue comme une collègue. […] Danse-t-elle vraiment bien ? […] Je vais t’en montrer les habitants et les habitantes. — Tu vois bien là-bas cette demoiselle qui a l’air d’une femme chic, c’est Rosalba-Cancan, une charmante fille qui danse ledit cancan comme personne : excepté Marguerite la huguenote, qui en est la reine. […] Il danse bien, mais il a trop d’orgueil, il se croit aussi célèbre que Rigolboche, c’est ce qui lui fait du tort. — L’autre, c’est Chopart, dit l’aimable, un bon garçon, celui-là, qui saute comme une sauterelle et qui n’en est pas plus fier pour ça.
P our ne rien confondre, Monsieur, je diviserai la danse en deux classes ; la 1re danse méchanique ou d’exécution ; la 2de danse pantomime ou en action. […] La seconde que l’on nomme danse en action est, si j’ose m’exprimer ainsi, l’âme de la première ; elle lui donne la vie et l’expression, et en séduisant l’oeil elle captive le coeur, et l’entraine aux plus vives émotions ; voila, ce qui constitue l’art.
Les accords de sa lyre retracent aux unes, les douceurs de l’Amour, aux autres les avantages de la gloire ; et chaque ombre se sent, pour ainsi dire, ramenée à son premier penchant, par l’expression vraie qu’Orphée donne à ses accens ; Les jeunes ombres se rassemblent et forment des danses autour de lui. […] Orphée exprime sa reconnoissance, et la cour du Dieu des Enfers se livre à des danses que les chants d’Orphée animent. […] Aux accens de la lyre d’Orphée, la décoration change successivement de forme, et s’embellit par gradation : les arbres viennent se ranger à la place des rochers ; les ronces se métamorphosent en fleurs, les autres se transforment en berceaux ; le coteau enfante des vignes qui en croissant s’unissent pour former de leurs pampres des guirlandes ; les oiseaux s’empressent, à répéter les chants d’Orphée ; des bergers et des Bergères quittent leurs hameaux pour se livrer aux transports de leur innocente joie : ils lui présentent des fleurs et des fruits, et ils expriment par des danses simples et naïves le bonheur qu’ils ont de le posséder dans leur voisinage ; la nature enfin, semble rendre hommage au chantre de la Thrace, en s’empressant d’embéllir sa sollitude par ces agréables métamorphoses. […] La présence de ce Dieu charmant ranime bientôt Orphée ; il ouvre ses yeux mourants, il se relève ; mais qu’elle est sa surprise lorsqu’il s’apperçoit qu’Euridice lui est rendue par les mains de l’Amour ; transporté de joye, il rend hommage à l’enfant de Cythère, et il partage sa reconnoissance entre l’Amour et Bacchus ; puis se retournant vers son épouse, il se livre à tous les transports de la tendresse ; les faunes, les Silvains et les Satyres s’unissent aux Bacchantes par des danses vives et voluptueuses.
Cet Empereur, qui avait le malheur de ne pas aimer les Arts, n’aperçut point l’objet qu’avait eu son Prédécesseur dans l’établissement des théâtres de Danse. […] Il proscrivait la Danse, parce qu’il avait reçu une injure personnelle d’un Danseur ; et il poursuivait les Philosophes, parce qu’il avait été toujours fatigué des préceptes de la Philosophie. […] Les Théâtres de Danse n’étaient devenus nuisibles, que, parce que la licence les avait corrompus.
Mollie Fuller est très célèbre en Amérique où elle imite mes danses. […] — La patronne, me dit-il enfin, est sûre que c’est vous, elle vous a vue au théâtre, c’est la même danse, et elle me charge de vous dire à nouveau qu’« elle est très étonnée du procédé de Miss Fuller ». […] — j’ai vu annoncer en lettres flamboyantes, « Loïe Fuller. — Danses lumineuses. » Et j’ai pu voir « la Loïe Fuller » danser sous mes propres yeux !
Le grand BALLET s’y danse encores83, Avec une SCÈNE de MORES, Scène nouvelle et qui vraiment Plaît, dit-on, merveilleusement.
Chacun y marchant en cadence, On eut le plaisir de la danse, Et les superbes vêtements En augmentaient les agréments.