/ 161
58. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34

Ces programmes n’ont été dabord faits que pour moi, et pour arrêter l’esquisse de mes compositions, comme les peintres qui font toujours des esquisses des grands tableaux, qu’ils projettent ; et l’on a vu quelquefois les esquisses avoir un très grand mérite, par cela seul qu’ils indiquoient avec chaleur les caractères des figures et la beauté de la composition.

59. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Belton et Eliza. Ballet pantomime. » pp. 223-233

Les Nègres de l’habitation les aident, et marquent par leurs mines toute la curiosité de leur caractère. […] Chacune d’elles a un caractère distinctif et offre de grandes oppositions dans les genres.

60. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

La Chorégraphie 1 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’art d’écrire la danse à l’aide de différens signes, comme on écrit la musique à l’aide de figures ou de caractères désignés par la dénomination des notes, avec cette différence qu’un bon musicien lira deux cens mesures dans un instant, et qu’un excellent chorégraphe ne dêchiffrera pas deux cens mesures de danse en deux heures. […] Cochin ; qu’un académicien chorégraphe eût été chargé du soin de tracer les chemins et de dessiner les pas ; que celui qui étoit en état d’écrire avec plus de netteté, eût expliqué tout ce que le plan géométral n’auroit pu présenter distinctement ; qu’il eût rendu compte des effets que chaque tableau mouvant auroit produits, et de celui qui résultoit de telle ou telle situation ; qu’enfin il eût analysé les pas, leurs enchainemens successifs ; qu’il eût parlé des positions du corps, des attitudes, et qu’il n’eût rien omis de ce qui peut expliquer et faire entendre le jeu muet, l’expression pantomime, et les sentimens variés de l’âme par les caractères variés de la physionomie ; alors Boucher, d’une main habile, eût dessiné tous les groupes et toutes les situations vraiment intéressantes ; et M. […] La perfection même que l’on a voulu donner aux signes qui désignent les pas et les mouvemens n’a servi qu’à les embrouiller et les rendre indéchiffrables, plus la danse l’embellira, plus les caractères se multiplieront, et plus cette science sera inintelligible. […] ajoutez ensuite sur vingt-quatre chemins, tantôt réguliers, tantôt irréguliers, tous les pas compliqués à faire ; et vous aurez, Monsieur, si vous le voulez, un écrit très-savant, mais chargé d’une si grande abondance, et d’un mélange si informe de lignes, de traits, de signes et de caractères, que vos yeux en seront offusqués, et que toutes les lumières que vous espériez d’en tirer, seront, pour ainsi dire, absorbées par le noir dont sera tissu ce répertoire.

61. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVIII. » pp. 185-200

Après avoir représenté les plus grands caractères, il reparoit un quart d’heure après dans la petite pièce ; et en jouant le valet imbécille d’un chimiste, il tarit les larmes qui couloient encore ; il entraîne les spectateurs à la joye, et les éclats de rire succèdent bientôt à la plus sombre tristesse. […] J’oserai dire qu’il avoit autant de sortes de voix que de physionomies différentes, qu’il avoit l’art d’adapter, sans charge et sans rivialité, à la foule immense des caractères, qu’il avoit à rendre. […] Lord Chesterfield, l’homme de plus instruit et le plus aimable de Londres, dit à Garrick, que Mademoiselle Clairon avoit changé d’esprit et de caractère, en changeant d’emploi ; qu’elle avoit renoncé a sa frivolité et à sa gaité naturelle pour cultiver les Lettres, et acquérir toutes les connoissance qui sont essentielles au grand genre qu’elle avoit adopté ; que la fréquentation habituelle des hommes de lettres, joint à un esprit naturel, et au désir brûlant de se distinguer, lui avoit applani les difficultés. […] Que l’on soit pénétré deux heures de la journée du rôle dont on doit se débarrasser le soir, à la bonne heure, mais, ne s’exprimer perpétuellement que d’après le personnage qu’on doit représenter, en afficher sans cesse le caractère, le ton et le maintien, est une chose ridicule.

62. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Après vous avoir entretenu, Monsieur, des talens de Garrick, de ses connoissances et de son esprit, je voudrois bien vous dire quelque chose de son caractère. […] Les grandes occupations de son état, ses études, les plans d’embellissement qu’il formoit pour sa campagne, ses projets de construction pour une maison de ville, et pour la reconstruction de son théâtre ; l’attente enfin du retour de quelques vaisseaux sur les quels il avoit un intérêt majeur ; tout cela, dis-je, pouvoit bien de concert avec les brouillards de la Tamise, et le caractère national, exciter ces disparates du moment. […] Comme il représentait alternalivement tous les caractères, il était naturel de le voir chercher des originaux, et des modèles dans toutes les classes, dans toutes les conditions.

63. (1908) Quinze ans de ma vie « Préface » pp. -

Faut-il y reconnaître un caractère de la race anglo-saxonne, ou l’effet d’une éducation protestante ou bien une disposition particulière que rien n’explique ?

64. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 14 juillet. « La Maladetta ». »

Ricaux, bon danseur avec des éléments de virtuosité réelle et, en outre, un sentiment vif du caractère ; aussi le « jeune premier » de la pièce faisait à côté de lui assez piètre figure.

65. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre deuxième — Chapitre II. Des Fêtes de la Cour de France, depuis 1560 jusqu’en l’année 1610 »

Il en coûta peu de soins à sa mère, pour le distraire du Gouvernement que son imbécillité le mettait hors d’état de lui disputer ; mais le caractère de Charles IX prince fougueux qui joignait à quelque esprit un penchant naturel pour les beaux Arts, tint dans un mouvement continuel l’adresse, les ressources, la politique de la Reine. […] Trait singulier et de caractère, qui serait sans doute une sorte de mérite, si le goût des plaisirs, sous un Roi efféminé95, n’y avait été poussé jusqu’à la licence la plus effrénée96 ; ce qui est toujours une tache pour le Souverain, une flétrissure pour les courtisans, et une contagion funeste pour le Peuple.

/ 161