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39. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

A l’égard d’Assur complice du crime de la Reine, d’Azoma, de Cédar, personnages purement épisodiques, j’ai dû les abandonner.

40. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

Quant aux poëtes Italiens existans, je les abandonne au mépris que la pauvreté de leurs compositions inspire, ils ont souvent la hardiesse de mutiler les belles poésies de Metastase ; ils mêlent l’argile à l’or pur, et ternissent les pierres précieuses, qui brillent avec tant d’éclat dans les riches productions de ce poëte : mais leur impudence ne peut s’étendre sur ces chefs-d’œuvre ni à Turin, ni à Rome, ni à Milan, ni enfin sur les grands théâtres des cours étrangères, où Metastase jouit de toute la plénitude de sa gloire.

41. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre III. Sur le même sujet. » pp. 19-23

J’abandonne à l’homme d’esprit et de goût qui a avancé cette opinion, le soin de résoudre ma question.

42. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Il est heureux sans doute pour les progrès de la danse en action, qu’il y ait quelques maîtres de ballets que leurs fautes et leurs chûtes corrigent insensiblement ; en écoulant la voix du public et celle de l’expérience, ils choisissent des sujets moins diffus et plus généralement connus, ils abandonnent le Romanesque pour se livrer à des compositions moins fantastiques, plus nobles et plus sages ; ils n’essayent plus d’étendre en cinq actes un sujet dont le fond ne supporte que trois actes ; cette extension affoiblit l’action, elle ne marche plus, elle se traîne et se trouve paralisée par des hors-d’oeuvres. […] Un tel maître de ballets, Monsieur, doit abandonner la scène, et prendre un état qui n’exige que la routine des mouvemens méchaniques.

43. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Les Graces. Ballet anacréontique. » pp. 75-97

De qui, leur dit-il, de qui l’amour peut-il attendre du secours si la beauté le fuit, si les Graces l’abandonnent ? […] l’abandonner dans cette forêt, seroit une cruauté ; quel parti prendre ? […] L’Amour ne veut point abandonner l’heureux séjour de l’Arcadie sans y instituer des fêtes et des jeux qui perpétuent à jamais le jour fortuné qui l’a uni aux Graces ; il ordonne aux Bergers de le suivre ; les Bergères accompagnent de leur côté les Graces et s’embellissent en marchant sur leurs pas.

44. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Celle-ci tremblante et desolée, craignant de perdre deux objets qui lui sont également chers, s’abandonne au dèsespoir. […] de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la danse, aux mouvemens compassés des bras, aux enchaînemens et aux mélanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossières à ceux qui n’ont que des jambes et des bras. […] Combien de comédiens faux, et de parodistes détestables qui ont abandonné les accens de la nature, qui ont renoncé à eux-mêmes, à leur voix, à leur marche, à leurs gestes et à leur physionomie, pour emprunter des organes, un jeu, une prononciation, une démarche, une expression et des traits qui les défigurent, de manière qu’ils n’offrent que la charge ridicule des originaux qu’ils ont voulu copier ! […] Le théatre est, ou devroit être le tableau fidele de la vie humaine : or, tout ce qui se fait de décent et de permis dans la société peut être jetté sur cette toile ; tant pis pour ceux que le beau simple ne séduit pas ; si leur cœur est glacé et s’il est insensible aux images intéressantes que présentent des mœurs douces et honnêtes, faut-il qu’un auteur abandonne ses sentimens et renonce à la nature, pour se livrer à des Féeries et des Bambochades ?

45. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

Egisthe seul s’abandonne à ses réflexions ; l’idée du double crime qu’il s’est engagé de commettre, porte à son cœur le cri du remords ; tantôt il envisage le bonheur et les grandeurs qui l’attendent ; tantôt il voit le bras de la vengeance armé pour le punir : le fer est prêt à tomber de ses mains. […] Clytemnestre, éffrayée de son crime et persécutée par les remords, cherche vainement des secours capables de la consoler ; elle accourt vers Electre, elle implore sa pitié, elle cherche à s’excuser ; mais Electre, loin de se laisser toucher, la fuit avec horreur, lui jure de venger la mort de son père et s’abandonne à toute sa fureur. […] Oreste furieux s’abandonne à l’horreur qui le déchire : son action peint avec l’égarement et l’effroi, tout ce que le Crime, le Remords et le désespoir lui retracent d’horrible ; il fuit, mais la terre s’entrouve sous ses pas. […] Les Furies, le Crime, le Remords et le Désespoir, tous ces monstres infernaux se grouppent autour de lui, pour ne le plus abandonner.

46. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — DERNIERE LETTRE. » pp. 435-484

Celle-ci tremblante & désolée, craignant de perdre deux objets qui lui sont également chers s’abandonne au désespoir ; les Sacrificateurs aidés de plusieurs Sauvages s’élancent sur elle & l’entraînent à l’Autel. […] Si Mr. de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la Danse, aux mouvements compassés des bras, aux enchaînements & aux mêlanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossieres à ceux qui n’ont que des jambes & des bras. […] Combien de Comédiens faux & de Parodistes détestables qui ont abandonné les accents de la nature, qui ont renoncé à eux-mêmes, à leur voix, à leur marche, à leurs gestes & à leur physionomie pour emprunter des organes, un jeu, une prononciation, une démarche, une expression & des traits qui les défigurent, de maniere qu’ils n’offrent que la charge ridicule des originaux qu’ils ont voulu copier ? […] Faut-il qu’un Auteur abandonne ses sentiments & renonce sans cesse à la nature pour se livrer à des féeries & à des bambochades, ou ne peut-on être ému que par un Spectacle continuel de Dieux & de Héros introduits sur la Scene ?

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