Il y a un décorateur à l’opéra de Paris : on ne saurait choisir pour cet emploi un homme trop intelligent ; c’est là où le génie, l’expérience, et la fécondité seraient extrêmement nécessaires.
Je pourrais vous raconter aussi la curieuse histoire que rapporte le Journal des Goncourt, d’un peintre japonais qui vint à Paris et fut convié par eux à exécuter quelques ouvrages devant une petite réunion d’amateurs.
Je ne me propose point aussi de vous parler de ceux que j’ai cru devoir traiter dans le grand, tels que les ballets que j’ai intitulé la mort d’Ajax, le jugement de Paris, la Descente d’Orphée aux Enfers, Renaud et Armide etc.
Il y a des auteurs qui prétendent que Paris encore prit pour elle cette violente passion qui coûta tant de sang à la Grèce et à l’Asie, en lui voyant exécuter cette même danse.
Ce défaut est, Monsieur, fort à la mode parmi ceux qui dansent le sérieux ; et comme ce genre règne à Paris plus que partoût ailleurs, il est très-commun d’y voir danser le nain dans des proportions gigantesques et ridicules.
Ce défaut est, Monsieur, fort à la mode parmi ceux qui dansent le sérieux, & comme ce genre regne à Paris plus que par-tout ailleurs, il est très-commun d’y voir danser le Nain dans des proportions gigantesques & ridicules ; j’ose même avancer que ceux qui sont doués d’une taille majestueuse abusent quelquefois de l’étendue de leurs membres & de la facilité qu’ils ont d’arpenter le Théatre & de détacher leurs temps ; ces déployements outrés altérent le caractere noble & tranquille que la belle Danse doit avoir, & privent l’exécution de son moëlleux & de sa douceur.
car les infiniment petits plaisent souvent à Paris.
Y voit-on tous les petits mots à la mode, tous les petits portraits, les petites épigrammes & les petites saillies, car les infiniment petits plaisent souvent à Paris.