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229. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 6 novembre. Classicisme et exotisme. Une étoile parnassienne : Mlle Schwarz. — Djemil. — Un maître français. — Reprise de « Roméo ». »

L’étoile, instrument concertant, indique le mouvement, simple temps d’exercice, mais beau de sérénité, de logique constructive : grand battement, relevé sur les pointes. […] Ricaux qui par le bel entrain de ses cabrioles, par la netteté des temps battus, sait compenser ce qui pourrait lui manquer de ressources plastiques.

230. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95

Lettre xvi Il est temps, Madame, que je fasse passer en revue devant vous les troupes légères de l’opéra, dont M. […] Le tems qu’ils donnent à l’étude de leur art et à l’imitation de la nature, ne leur permet pas d’approfondir la langue des Homère et des Virgile.

231. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « II. Vocation. » pp. 14-23

Pipelet trouve bien trop laid Le sort obscur des femmes qui tricotent, Dignes des bourgeois épais qui radotent Comme aux temps lointains où Berthe filait ! […] Pendant ce temps-là, les petites camarades ameutées venaient apporter le tribut de leurs félicitations.

232. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XI. Le corps de ballet actuel. » pp. 228-269

Célèbre par les démêlés qu’elle eut, dans le temps, avec la petite Testa… — A quel propos ? […] Plus tard elle est restée quelque temps sans danser. […] L’ainée, au milieu de ses pleurs : — Monsieur, je viens vous prévenir qu’il me sera impossible de travailler de quelque temps… — Et pourquoi cela, ma chère enfant ? […] Je lui en voudrais davantage d’avoir porté, pour un temps, des dessous, — bas, pantalons, corsets, jupons, — qui ne rappelaient qu’imparfaitement la nuance de la « robe légère », dont il est question, sur une mélodie charmante d’Hérold, dans un opéra de Planard. […] Vous chercheriez en vain chez elles la naïveté de ce rat du temps passé, lequel s’écriait à tue-tête : — Maman, maman, j’ai une souris dans mon maillot !

233. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIV, la princesse marie » pp. 146-

— Il y a très peu de documents qui traitent de la chose, mais il me semble qu’il doit être facile en se remettant dans l’état d’esprit qui avait suggéré ces danses dans les temps passés, de les reproduire aujourd’hui avec des gestes et des mouvements identiques. […] Le pianiste de la Cour m’avait, entre temps, initiée à quelques chants de Carmen Sylva, et ce fut par l’expression mimée et dansée de ces chants que la soirée commença. […] Pour arriver à temps, nous devions prendre le train le lendemain.

234. (1921) L’âme et la danse pp. 99-128

… Le vieux temps en est tout rajeuni ! […] … Qu’ils sont habiles, qu’ils sont vifs, ces purs ouvriers des délices du temps perdu ! […] … Elle dérobe à la nature des attitudes impossibles, sous l’œil même du Temps ! […] … La matière frappée et battue, et heurtée, en cadence ; la terre bien frappée ; les peaux et les cordes bien tendues, bien frappées ; les paumes des mains, les talons, bien frappant et battant le temps, forgeant joie et folie ; et toutes choses en délire bien rythmé, règnent. […] Vois comme faiblement il palpite, suspendu au temps… PHÈDRE Je ne le vois que trop.

235. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

Nous les rapportons ici, parce qu’elles racontent l’histoire du temps actuel tout autant que celles du temps passé ; on y retrouve l’origine de tous les monopoles exercés dans la suite par l’Opéra, et de tous les priviléges dont il a joui. […] Mademoiselle Subligny parut peu de temps après mademoiselle Fontaine ; mademoiselle Guyot lui succéda dans la publique admiration. […] L’Opéra était alors bien éloigné du temps où sa dépense ne s’élevait pas à plus de 150,000 livres par année ; il coûtait beaucoup au roi. […] Véron a succédé à une direction obérée, dans un temps où le souffle dévorant de la politique et de l’émeute semblait devoir tout dessécher. […] » Ces temps sont effacés ; actuellement, l’Opéra vaut mieux que sa réputation : c’est un libertin converti.

236. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Privilege du roy. » pp. -

A ces Causes, voulant favorablement traiter ledit Sieur Exposant, Nous lui avons permis & permettons par ces Présentes de faire imprimer ledit Ouvrage ci-dessus énoncé en tels volumes, forme, marge, caracteres, conjointement ou séparément, & autant de fois que bon lui semblera, & de le vendre, faire vendre & debiter par tout notre Royaume, pendant le tems de dix années consecutives, à compter du jour de la datte desdites Presentes.

237. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 9 octobre. Madame Joergen-Jensen dans « Coppélia ». »

Enfin, son « vocabulaire » de temps n’est pas très riche.

238. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Avertissement. » pp. 33-34

J’ai hésité quelque tems à joindre à cette édition de mes lettres sur la danse et sur les arts, quelques-uns des programmes de mes ballets : je ne me dissimule pas que ce ne sont pas précisément des ouvrages, et qu’ils n’apprennent rien sur l’art de la danse proprement dit.

239. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

En cela j’ai adopté l’erreur de quelques écrivains de l’antiquité et je me suis égaré avec eux ; mais depuis quarante années, (époque où mes premières lettres parurent), j’ai eu le tems de lire, de méditer et de m’instruire ; mes recherches continuelles jointes à l’art difficile que je pratiquois journellement, les obstacles sans cesse renouvellés qu’il me présentoit, répandirent une vive lumière sur mes travaux. […] J’ai admiré pendant trois années la régularité et l’ordre que ce volatile observe, lorsqu’il abandonne pour un certain tems un climat, pour en aller chercher un autre, Est-ce le cas de dire que les cigognes partent en dansant, et qu’elles ont une connoissance de la géométrie. Si les troupes sont exercées pendant long tems aux évolutions, j’avancerai que les cigognes s’exercent avant leur départ, pour former régulièrement cette figure angulaire, et que, lorsqu’il s’en trouve quelques-unes qui dérangent par leur foiblesse, l’ordre et la marche du départ, le conseil de guerre s’assemble et prononce l’arrêt de mort qui est promptement exécuté. […] L’Amour s’appercevant qu’il lui faudroit trop de tems pour vaincre la timidité du berger, s’approche doucement de la bergère et se place à ses côtés. […] L’action d’un pas est composé d’un saut, d’une cabriole et d’une courbette ; tous ces temps, tous ces pas s’exécutent ponctuellement et en cadence, lorsque le cheval obéit aux mouvemens de la main, aux aides ou appuis, plus ou moins prononcés des genoux, des molets et du talon.

240. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre IV. Fragment de Lucien »

Tous les temps doivent toujours être présents à son esprit ; mais il doit surtout étudier les différentes opérations de l’âme, pour pouvoir les peindre par les mouvements du corps. […] Les changements de sexe qui sont arrivés, comme à Caénée, et à Tirésie ; l’Histoire moderne, ce qu’Antipater et Séleucus entreprirent pour plaire à Stratonice, les mystères des Égyptiens, les vies d’Épaphus et d’Osiris, les supplices des enfers ; enfin tout ce qu’ont imaginé Homère, Hésiode et les autres poètes. »  Lucien n’exigeait point trop des Compositeurs de Ballets de son temps ; puisque ce genre, comme on l’a vu, embrassait à Rome toutes les grandes parties de la Tragédie et de la Comédie.

241. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

Que ne pouvons-nous joindre aux noms de ces grands Hommes ceux des Maîtres de Ballets, les plus célebres dans leurs temps ! […] Les figures symmétriques de la droite à la gauche, ne sont supportables, selon moi, que dans les corps d’entrée, qui n’ont aucun caractere d’expression, & qui ne disant rien, sont faits uniquement pour donner le temps aux premiers danseurs de reprendre leur respiration.

242. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

Elle me dit encore que Gab était si sauvage que lorsque sa mère recevait une visite, quand l’enfant était au salon et qu’il n’y avait pas moyen de s’échapper, la petite se cachait derrière un rideau et ne bougeait plus, peu importait pendant combien de temps, jusqu’à ce que l’intrus s’en allât. […] La mère de Gab avait dû écrire ce livre pendant son voyage là-bas, car peu de temps avant sa mort elle avait visité cet intéressant pays et avait pénétré dans les maisons et aussi dans les cœurs où aucun Européen ne trouve accès. […] Tout cela bouge trop tout le temps. » Mon directeur tira alors le journal de sa poche et lut ce passage de mes déclarations : « Il faut de l’ordre dans la pensée pour écrire, et on ne peut que sentir des rayons de lumière en décomposition ou en transition, comme on sent le chaud et le froid.

243. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Cette mise scandaleuse fut adoptée par toutes les jeunes femmes ; celles d’un certain âge la critiquoient, les unes par un sentiment de pudeur, et les autres par la nécéssité de dérober aux regards des charmes que le tems avoit flétris. […] Cette parure simple et noble a été remplacée pendant quelque tems par des perruques ridicules. […] Ce seroit manquer à la convenance et aux lois du costume, de confondre les tems et les lieux par des anachronismes.

244. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre X. Vues des Philosophes : objet des Législateurs relativement à la Danse. »

C’est ainsi que les Sages des premiers temps, aperçurent dans la Danse un exercice avantageux pour le corps, un délassement honnête pour l’esprit, et un préservatif efficace contre les maladies de l’âme.

245. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VIII. Suites du Vice primitif »

L’Opéra ravissait la Nation, et dans le même temps elle méconnaissait ou dédaignait le génie fécond qui venait de le faire naître.

246. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XII. » pp. 70-72

Comme il falloit une salle d’opéra et que sa construction exigeoit du tems, on sacrifia la magnifique salle des machines située dans une des ailes du Château des Tuilleries.

247. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre IV » pp. 44-59

Et Mané, et les autres… Quand nous serons tous vieux, sous le prétexte de dire du bien de leur bon temps, ils me referont une jeunesse. […] D’autant plus que la biche fait habilement sa rentrée avant que le lecteur ait eu le temps de remettre la lettre à sa place.

248. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VI » pp. 76-89

Inutile de te dire pourquoi on l’a appelée ainsi, ton intelligence te le fait deviner : c’est une dame très-bien, qui a jeté son bonnet par-dessus les moulins et qui court après depuis ce temps-là en chapeau à cinq louis. — On dit qu’elle est très-bien dans ce moment-ci, qu’elle demeure dans du palissandre bon teint et qu’elle place de l’argent. — Elle économise et tient beaucoup à se faire des rentes. […] Les mauvaises langues assurent qu’un joli jeune homme fait pied de grue sous sa croisée, histoire de recueillir les louis qui tombent, mais je n’en crois pas un mot : — le temps de ces messieurs-là est passé.

249. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VII » pp. 90-105

Mais, depuis ce temps, Markouski ne cause plus avec ses invités passé quatre heures. […] D’ailleurs, depuis quelque temps surtout, il a pris une telle importance, il touche par tant de côtés à l’histoire du monde parisien, qu’il ne peut pas être passé sous silence dans un livre qui s’appelle : les Mémoires de Rigolboche.

250. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — IV, comment je vins a paris » pp. 40-

Peu de temps auparavant s’était placé, dans ma vie, le prologue d’un incident pénible qui devait causer la rupture des bonnes relations existant entre la direction du Madison et moi. […] J’avais juste à faire des concessions si on voulait me garder une semaine ou deux de plus, juste le temps de gagner de quoi partir et d’attendre un nouvel engagement qui viendrait peut-être.

251. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XI. » pp. 107-114

La première ne parle qu’aux yeux, et les charme par la simétrie de ses mouvemens, par le brillant des pas et la variété des tems ; par l’élévation du corps l’aplomb, la fermeté, l’élégance des attitudes, la noblesse des positions, et la bonne grace de la personne. […] Les élèves alors n’éprouveroient plus de dégoût ; ils ne perdroient, pas un temps précieux à deviner ce qu’on leur montre, enveloppé dans le voile épais de l’habitude et de l’ignorance.

252. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

L’opéra fit successivement des pertes que le temps n’a pu encore réparer. […] Malheureusement la pirouétte n’est pas restée le partage du seul Vestris ; elle est devenue le temps habituel de trente danseurs, et, qu’on me passe l’expression, le pain quotidien du public.

253. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Approbation. De M. l’Abbé Richard, Doyen des Chanoines de l’Eglise Royale & Collégiale de Ste Opportune à Paris, Prieur-Seigneur de l’Hôpital, &c. Censeur Royal. » pp. -

On est aujourdhui si fort prévenu contre la Danse, à cause des désordres qu’elle a faits dans la succession des tems, & par la corruption des mœurs, que personne ne s’est encore avisé d’en donner l’Histoire, de peur de paroître les autoriser : on ne fait même aucune distinction de la Danse Sacrée d’avec la Danse prophane.

254. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 2 juin. Le ballet cambodgien. »

Elles s’avancent, les minuscules ballerines, le jarret légèrement ployé, les pieds en dehors ; comme nos danseuses, elles recherchent dans les temps à la hauteur le centre de gravitation, mais ce n’est pas sur la jambe tendue, verticale, qu’elles pivotent ; le genou est infléchi par un demi-plié.

255. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 19 mars. Le cas des Sakharoff. »

Mme Clotilde Sakharoff se tire fort bien d’une danse américaine ; elle projette sa jambe très haut dans le temps « classique » du chahut ; son costume est plaisant, ses jeux de physionomie piquants et discrets.

256. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

Mais il pouvait, du moins, dire, sans crainte de se tromper, si le temps était clair ou sombre, triste ou gai. […] Il était temps. […] Or, toujours, en tous temps, j’avais vu ma petite femme de ménage joyeuse.

257. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IX. » pp. 97-129

Dépouillé de la pantomime du visage de celui qui le débite, il faut un temps pour articuler sa pensée, il n’en faut point à la physionomie pour la rendre avec énergie : c’est un éclair qui part du cœur, qui brille dans les yeux, et qui, répandant sa lumière sur tous les traits, annonce le bruit des passions, et laisse voir, pour ainsi dire, l’âme à nu. […] Orphée et Linus, suivant Quintillien, en parloient dans leurs poèsies : mais à quoi servoient-ils dans ce tems-là au théatre ? […] A peu près, dans le même temps parut Cratés, à l’exemple d’Epicharmus et de Phormis, poëtes Siciliens ; il donna à la comédie un théatre plus décent et dans un ordre plus régulier. […] Je tâche en vain de découvrir le tems de l’origine des masques à Rome ; recherche inutile. […] Les arts ainsi que les empires sont sujets à révolution : ce qui brille aujourd’hui avec le plus d’eclat, dégénère ensuite et tombe au bout de quelque tems dans une langueur et une obscurité profonde.

258. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IX. » pp. 195-260

Il faut un temps pour articuler sa pensée, il n’en faut point à la physionomie pour la rendre avec énergie ; c’est un éclair qui part du cœur, qui brille dans les yeux, & qui répandant sa lumiere sur tous les traits annonce le bruit des passions, & laisse voir pour ainsi dire l’ame à nu. […] Orphée & Linus, suivant Quintilien, en parloient dans leurs Poésies : mais à quoi servoient-ils dans ce temps-là au Théatre ? […] A peu près dans le même temps parut Cratès, à l’exemple d’Epicharmus & de Phormis, Poëtes Siciliens ; il donna à la Comédie un Théatre plus décent, & dans un ordre plus régulier. […] Je tâche en vain de découvrir le temps de l’origine des masques à Rome, recherche inutile. […] Les Arts ainsi que les Empires sont sujets à révolution ; ce qui brille aujourd’hui avec le plus d’éclat, dégénére ensuite & tombe au bout de quelque temps dans une langueur & une obscurité profonde.

259. (1921) Salvatore Viganò pp. 167-190

Son père, Onorato Viganò, était l’un des meilleurs maîtres de ballets de ce temps. […] Viganò est bien de son temps. […] Nous nous contenterons de décrire quelques ballets de la période milanaise, de ceux dont il est le plus souvent question dans les mémoires du temps et en particulier dans les livres et les lettres de Stendhal. […] Il fut le maître de la Pallerini en qui les contemporains ont vu le plus grand talent tragique de ce temps et qui donna d’utiles conseils à la Pasta25. […] Sanquirico entra entièrement dans ses vues et exécuta pour lui d’étonnants décors qui comptent parmi les plus beaux de l’art scénographique dans tous les temps.

260. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre V. » pp. 37-55

Enfin après un long intervalle ils trouvèrent en France un azile constant et durable, et une continuité de prospérités que les guerres et les malheurs du tems n’ont pu leur ravir. […] Un auteur de ce temps assure, qu’à l’imitation de la cour, on vit pour la première fois des premières danseuses et des figurantes dans les ballets de l’opera. […] La danse n’a jamais fait de semblables prodiges ; et celle de ces tems là étoit bien moins savante et moins miraculeuse que celle d’aujourd’hui. […] L’oeil finit par trouver supportable ce qui l’avoit offensé et par succession de tems, il admire ce qui l’avoit choqué, et en fait son idole.

261. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

On était heureux dans ce temps d’avoir de pareils secours, pour éclairer la multitude.

262. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

Le Temps en fit l’ouverture par une Entrée sans récit.

263. (1779) Trattato teorico-prattico di ballo « Trattato teorico-prattico di ballo —  Parte prima — Capitolo XXV. Del Passo Grave, ou Courante »

Questo è un movimento che si fa tutto dall’articolazione dell’Anca, e da’ Francesi si dice “tems d’ancorà”.

264. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XVI. Du Cérémonial que l’on observe au grand Bal du Roy. » pp. 49-54

Du tems du feu Roy, c’étoit la Reine avec qui Sa Majesté figuroit, au deffaut, c’étoit la premiere Princesse du Sang que Sa Majesté prenoit, & se plaçoient les premiers, & chacun se venoit placer derriere leurs Majestez à la file, chacun selon leur rang.

265. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Elle n’en savait rien, mais depuis quelques temps elle était souffrante. […] Pendant ce temps j’avais fait appeler un médecin du voisinage, qui ne put me dire ce qu’avait ma mère.

266. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Pendant notre séjour elle fut malade presque tout le temps et elle ne put guère travailler. […] Entre temps, j’ai oublié de le dire, la mère de mon amie nous avait rejointes à Vienne et au lieu d’un hôte j’en avais deux.

267. (1908) L’École de danse de Grünewald « L’école de danse du Grünewald » pp. 261-268

Elle seule a compris dans notre temps, comment marchaient, comment couraient, comment portaient les guirlandes et les amphores les filles de l’Hellade, et c’est cela, avec mille autres grâces, qu’elle ressuscite au son des musiques de notre temps.

268. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

  En la renfermant dans l’acception seule du mot, la danse n’est que l’art de former avec grâce, précision et facilité des pas sur des temps et des mesures donnés par la musique, comme la musique elle-même n’est que l’art de combiner des sons et des modulations propres à flatter agréablement l’oreille. […]   Dèslors, avant de choisir des airs pour y adapter des pas ; avant d’étudier des pas pour en former ce que l’on appelloit dans ce temps là un ballet, je cherchai, soit dans la fable, soit dans l’histoire, soit enfin dans mon imagination, des sujets, qui, non seulement présentâssent l’occasion d’y placer à propos des danses et des fêtes etc. mais qui offrissent encore dans leur développement une action et un intérêt gradués, mon poème une fois conçu, j’etudiai tous les gestes, tous les mouvemens et toutes les expressions qui pouvoient rendre les passions et les sentimens que mon sujet faisoit naître.

269. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre premier. les années d’apprentissage  » pp. 1-36

Au temps du Congrès, deux artistes français personnifiaient à ce théâtre les principes de la danse savante. […] Un troisième enfant fut une fille, Anna, qui parut, peu de temps d’ailleurs, en qualité de mime sur la scène du Kærnthner-Thor, sans arriver à la notoriété. […] Ses déclarations sont confirmées par la lecture des journaux du temps. […] Au commencement de février le danger avait disparu et les Berlinois regagnèrent le temps perdu, en recherchant avec fureur toutes les distractions. […] Après avoir pleuré très sincèrement la mort de Gentz, Fanny n’avait pas repoussé les consolations que lui offrait un de ses camarades de l’Opéra de Berlin, le danseur Stuhlmuller, et les suites de cette liaison allaient lui interdire pour un certain temps l’exercice de sa profession.

270. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

Pendant le temps qu’on exécute une ritournelle majestueuse, on voit descendre une divinité, l’illusion commence : mais à peine le char a-t-il percé le plafond, que les cordes se montrent, et l’illusion se dissipe. […] Pendant le temps qu’un châssis avance sur le théâtre, celui qui était ou devant ou derrière coule en dedans, et c’est ainsi que se font en même temps les changements de décoration par le moyen d’une très belle machine. […] Les temps de la manœuvre, les contrastes nécessaires pour attacher les spectateurs, l’ordre, l’enchaînement, les gradations, toutes ces choses y sont ménagées avec un art, une exactitude, une précision qui ne sauraient être assez admirées, et qui supposent la connaissance la plus étendue de toutes ces parties différentes.

271. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Claretie me posa de nombreuses questions que j’essayai d’éluder, pour n’avoir pas à parler de moi tout le temps. Figurez-vous donc mon étonnement, lorsque je lus, le lendemain, dans le Temps, un article d’une colonne et demie entièrement consacré à notre visite chez M. […] Même, quelques jours plus tard, le 5 novembre 1907, il écrivait, dans le Temps, un long et toujours trop élogieux article, mais que je cite ici parce qu’il donne bien l’impression de mon travail de répétition.

272. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Dans les premiers temps, avant la naissance même des autres arts, la Danse fut une vive expression de joie.

273. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 novembre. Le débat de la musique et du silence. »

Or, pour la danseuse slave qu’est Mlle Vronska, faite de lyrisme et d’élévation, s’énonçant en grands jetés, en arabesques vastes, ponctuant de temps levés la diagonale du plateau, il faut, avant tout, de la marge.

274. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »

Sa technique est solide, curieusement complétée par certains temps hors d’usage et qu’il réhabilite, son élévation réelle et sans rien de forcé.

275. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 5 février. Les périls du music-hall. »

Le génie de la race est absent de cette copie consciencieuse ; et en regardant faire Mlle Duval, je ne peux m’empêcher de songer à d’autres sourires et d’autres cambrures, à des bras qui s’ouvrent lentement, en un mouvement décomposé en dix temps, et qui vous fascine, à des pieds qui font vibrer le plateau comme le bois d’une guitare et qui, se posant sur une cape, en font un « reliquaire »… Danseuses, méfiez-vous de vous mêler aux « cosas de España » !

276. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre quinzième et dernière. » pp. 216-240

Encore deux ballets, Monsieur, et mon objet sera rempli ; car il est temps que je finisse. […] « Miraculeux, repondront-ils, ils sont du dernier bien ; et les arts agréables sont étonnants. » Représentez leur qu’il y a des changemens à faire, que la danse est froide, que les ballets n’ont d’autre mérite que celui du dessein, que l’expression y est négligée, que la pantomime est inconnue, que les plans sont vides de sens, que l’on s’attache à peindre des sujets trop minces ou trop vastes, et qu’il y auroit une réforme considérable à faire au théatre ; ils vous traiteront de stupide et d’insensé ; ils ne pourront s’imaginer que la danse et les ballets puissent leur procurer des plaisirs plus vifs. » Que l’on continue, ajouteront-ils, à faire de belles pirouettes, de beaux entrechats ; que l’on se tienne long tems sur la pointe du pied pour nous avertir des difficultés de l’art ; qu’on remue toujours les jambes avec la même vitesse, et nous serons contens. […] de Cahusac s’étoit attaché aux pas de la danse, aux mouvemens compassés des bras, aux enchaînemens et aux mélanges compliqués des temps, il auroit couru les risques de s’égarer ; mais il a abandonné toutes ces parties grossières à ceux qui n’ont que des jambes et des bras. […] J’ai vu un temps où l’on ne parloit que des petits enfans, que des petits comédiens, que des petits violons, que du petit Anglois, et que du petit cheval de la Foire. […] Cette scène longue à la lecture est vive et animée à l’exécution ; car vous savez qu’il faut moins de temps pour exprimer un sentiment par le geste, qu’il n’en tant pour le peindre par le discours ; ainsi lorsque l’instant est bien choisi, l’action pantomime est plus chaude, plus animée et plus intéressante que celle qui résulte d’une scène dialoguée.

277. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXI, choses d’amérique » pp. 232-249

… On n’imagine point combien ce jeune homme a dépensé de qualificatifs désobligeants à notre intention en peu de temps. […] … L’Anglais, si patient qu’il fût, commençait à trouver le temps long. […] A table, je fus reçue avec un enthousiasme tout mexicain, c’est-à-dire, avec un enthousiasme que l’on ne saurait dépasser dans aucun pays du monde, et tout le temps du repas je reçus des cadeaux.

278. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre XII. Ceux qui ont quelque autorité doivent, autant qu’ils le peuvent, s’opposer aux Danses, et empêcher d’y aller ceux et celles qui dépendent d’eux. » pp. 132-147

Si vous le faites, vous serez des dispensateurs fidèles de ce que vous avez reçu ; vous ne serez point de ces serviteurs paresseux que l’Evangile condamne, et vous vous mettrez à couvert du châtiment si terrible dont vous venez de voir qu’ils sont punis. » De ce que les pères et mères doivent, autant qu’il est possible, inspirer à leurs enfans de l’éloignement pour la danse, s’en suit-il qu’il ne leur est pas permis de leur donner pendant un temps un maître à danser ? […] fait ordinairement une des parties les plus essentielles de l’éducation des filles, et l’on y consacre sans peine beaucoup de temps et beaucoup d’argent. […] Rollin cite l’exemple de Sempronia, que j’ai rapporté plus haut : « C’est, dit-il, la remarque que fait Salluste en disant de Sempronia, dame de naissance, mais absolument décriée pour les mœurs, qu’elle chantoit et dansoit avec plus d’art et de grâce qu’il ne convenoit à une honnête femme. » Enfin, tous ceux qui ont quelque autorité temporelle, comme les magistrats, les Seigneurs de paroisse et leurs officiers de justice, sont obligés de s’opposer, autant qu’ils peuvent, aux danses, et d’employer, pour les déraciner des lieux où elles sont établies, tous les moyens d’autorité qu’ils ont en main, en réglant néanmoins l’usage de ces moyens par la prudence, qui doit avoir égard aux circonstances des temps, des lieux et des personnes, en imitant la conduite de Dieu dont il est dit (Sagesse, c. 8, v. 1.)

279. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

Celui qui pendant sa danse ferait mouvoir le corps par secousses, qui hausserait ses épaules par le contrecoup des jambes, qui plierait ou lâcherait les reins, pour faciliter l’exécution des temps, et qui, par les grimaces de sa figure, nous démontrerait toute la peine que lui coûte son travail, serait un objet absolument ridicule ; le nom de grotesque lui siérait mieux que celui de danseur41.

280. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 3 mai. « Artémis troublée ». »

De toutes parts, l’œil est ramené vers le milieu de la scène où se dresse, somptueuse, la tente bleue et jaune de la déesse ; j’ai déjà indiqué le caractère des costumes, tissus de rêve et d’histoire, échos du temps passé plutôt qu’objets de vitrine, somme toute, du vrai Bakst, harmonieux dans la magnificence.

281. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

Pour elle, les grands temps de bravoure, les séries de pirouettes à vaste envergure ; pourquoi pas le fouetté en tournant ?

282. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »

La dernière fut Pierina Legnani qui transporta les « ballettomanes » de la capitale en exécutant dans cette « coda » de Tchaïkowsky, vingt-quatre fouettés qu’elle faisait suivre de quelques temps sautés.

283. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XI. Des Révérences de differentes façons. » pp. 29-34

Effacer signifie que vous vous tournez à demi du côté qu’elles sont, mais en glissant devant soi le pied qui se trouve de leur côté, soit à droit, soit à gauche : en se pliant de la ceinture & s’inclinant la tête du même tems, ainsi que j’ai tâché de l’exprimer dans cette Figure.

284. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre VI. Défauts de l’exécution du Plan primitif de l’Opéra Français »

Dans cette succession historique des différents emplois de la Danse, on voit distinctement les divers degrés de beauté que peut lui donner l’art : car ce qu’il a pu dans un temps, il le peut toujours dans un autre. […] À la place des idées grandes et nobles qui étaient essentiellement du plan de Quinault, on a substitué une exécution maigre, de petites figures mal dessinées, un coloris misérable, et par malheur, cette exécution, malgré sa faiblesse, a paru suffisante dans les premiers temps à des Spectateurs que l’habitude n’avait pas encore instruits.

285. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX [X] » pp. 97-106

On nominoit musique rithmique, ce que nous appelions mesure ; mais la mesure n’est point la musique ; ce n’est qu’une division de temps, et il est certain qu’une musique très agréable peut exister sans mesure ; témoin les points d’orgue, les Caprices ad Libitum qui s’écrivent sans mesure. […] Quant à notre danse, à sa brillante éxecution, à la perfection des mouvemens, et aux graces du corps ; elle ne peut-être comparée qu’à elle-même, malgré les licences nouvellement introduites par le caprice et la fantaisie. — Nonobstant ces taches que le temps et la réfléxion éffaceront sans doute ; je crois que cet art enchanteur qui fait les délices de nos spéctacles, n’éxistoit ni à Athènes, ni à Rome, et je lui accorde une préférence obsoluë sur ces mimes, qui n’avoient que des gestes de convention, et qui ignoroient parfaitement la danse.

286. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IX. L’escadron volant de la rue Lepeletier. » pp. 190-203

Je revoyais l’entrée des artistes, étroite comme un tuyau d’égout ; la loge qu’emplissait à moitié le monumental fauteuil en cuir vert de la mère Monge, et, à côté de ce fauteuil, le poète sur lequel mijotait le café au lait ou la soupe aux choux dont plus d’une de ces demoiselles n’était point fâchée d’accepter une assiettée ou une tasre… Puis, poussant la porte du tambour qui commandait tous les escaliers des coulisses, se répandant dans ces escaliers, — trottinant, pépiant, fredonnant, riant, décachetant des billets doux, respirant des paquets de fleurs, grignotant des sucreries ou des pommes, — toute l’envolée de ces charmantes créatures, les amours et le plaisir du Paris de ce temps-là, qui étaient la lumière, le mouvement, la vie, l’allégresse de la pauvre vieille bâtisse, et qui ont disparu avec elle dans un tourbillon de flammes, de fumée et de cendres ! […] Les « bonnes petites camarades » qui ne respectent rien, — pas même les quartiers de la marquise de Prétintaille, — prétendaient que deux de ses ancêtres se ressemblaient à un tel point, que, pour les distinguer et pour reconnaître celui auquel elle avait accordé ses faveurs, une reine des temps jadis s’était vue dans l’obligation de faire une marque au nez de l’heureux privilégié.

287. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre VI. Causes de la Décadence de l’Art »

Les Courtisans de Caligula, de Néron, etc. au contraire, en descendant de leur rang jusqu’à s’associer aux Danseurs de leur temps, s’avilirent eux-mêmes, sans donner de l’émulation aux Artistes.

288. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre II. Origine des Ballets »

Dans le même temps l’ombre du délicat Apicius sortit de terre.

289. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 mai. Pétrouchka. L’Après-midi d’un faune. Soleil de nuit. »

Reste enfin la foule des badauds où revit le Saint-Pétersbourg du temps jadis.

290. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre VI. Sur le même sujet. » pp. 35-39

Mais la Cour, la noblesse et une foule de personnes aisées, contribuent magnifiquement à un établissement utile au bien-être de ceux qui sacrifient leur tems et leurs talens aux plaisirs des habitans de cette capitale.

291. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXVIII. Des Contre-tems de côté de plusieurs sortes. » pp. 168-174

Pour le faire du pied droit ayant le gauche devant, à la quatriéme position le corps posé dessus, il faut plier & vous relever en sautant sur le même pied, & la jambe droite qui est derriere se passe devant dans le même tems que vous pliez, & se tient en l’air fort étenduë pendant ce premier mouvement ; mais vous reprenez de suite un second mouvement en pliant sur le pied gauche, ce qui vous rejette sur le pied droit en formant un jetté : ainsi ce pas est composé de deux mouvemens differens, sçavoir, plier & sauter sur un pied ; puis plier sur le même pied, & se rejetter sur l’autre.

292. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1666 — 2 décembre : Le Ballet des Muses — Lettre en vers à Madame de Robinet — Robinet, lettre du 12 décembre 1666 »

Quant à la Dame TERPSICORE, Dont l’ENTRÉE est plaisante encore, Étant Maîtresse, de tout temps, Des rustiques Danses et Chants, Huit FEMMES SAUVAGES et FAUNES, Qui montrent à maints leurs Becs-jaunes Dans l’Art de figurer un Saut, La réjouissent comme il faut.

293. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

La danse cependant encouragée, applaudie et protégée s’est dégagée depuis quelque tems des entraves que la musique vouloit lui donner. […] Dussai-je me faire une multitude d’ennemis sexagénaires, je dirai que la musique dansante de Lully est froide, langoureuse et sans caractère ; elle fut composée à la vérité dans un temps, où la danse étoit tranquille, et où les danseurs ignoroient totalement ce que c’est que l’expression. Tout étoit donc à merveille ; la musique étoit faite pour la danse, et la danse pour la musique ; mais ce qui se marioit alors, ne peut plus s’allier aujourd’hui ; les pas sont multipliés ; les mouvemens sont rapides et se succédent avec promptitude ; les enchainements, et le mélange des tems sont sans nombre ; les difficultés, le brillant, la vitesse, les repos, les indécisions, les attitudes, les positions variées ; tout cela, dis-je, ne peut plus s’ajuster avec cette musique tranquille et ce chant uniforme qui règne dans la composition des anciens maîtres. […] s’il permet encore à l’auteur de me ramener à l’intérêt qu’il m’a fait perdre, ce ne sera qu’à pas lents ; mon cœur flottera longs tems entre la distraction qu’il vient d’éprouver, et la douleur à la quelle on tente de le rappeller : le piège que la fiction me présente une seconde fois, me paroit trop grossier ; je cherche à l’éviter et à m’en deffendre machinalement et malgré moi, il faut alors que l’art fasse des efforts inouis pour m’en imposer et pour me faire succomber de nouveau. […] La situation où elles nous jettent nous suivroit long tems, si les images gaies de nos petites pièces ne calmoient notre sensibilité et n’essuyoient nos larmes.

294. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre III. l’opéra de paris sous la direction véron  » pp. 97-128

Associé pendant un temps au commerce paternel, il y prit le goût de la chasse aux écus, mais avec le désir d’agrandir le champ de ses opérations. […] L’Opéra rivalisait avec Franconi qui faisait en ce temps-là courir tout Paris à ses splendides pantomimes équestres. […] Véron est depuis ce temps un homme riche. […] On voyait en ce temps-là (chose inouïe, inconcevable pour nous !) […] Mais en ce temps-là les journaux n’avaient pas encore usé la crédulité du public.

295. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

Les chemins ou la figure de ces danses, étoit tracée ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits et des signes démonstratifs et de convention ; la cadence, ou la mesure étoit marquée par de petites barres posées transversalement, qui divisoient les pas et fixoient les temps ; l’air sur le quel ces pas étoient composés, se notoit au dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de musique. […] Ils me répondront, s’ils sont sincères, que cet art n’a pu les élever au dessus de ce qu’ils étoient, mais qu’ils ont en revanche tout ce qui a été fait de beau en matière de danse depuis cinquante ans. « Conservez, leur dirai-je, ce recueil précieux ; votre cabinet renferme tout ce que les Dupré, les Camargo, les Lany et peut-être même les Blondi ont imaginés d’enchainemens et de temps subtils, hardis ou ingénieux ; et cette collection est sans doute très-belle ; mais je vois avec regret que toutes ces richesses réunies n’ont pu vous sauver de l’indigence dans la quelle vous êtes des biens que vous auriez tirés de votre propre fonds. […] S’il dédaigne un pareil secours, il ne les composera de nouveau qu’avec plus de goût ; il réparera même les fautes qui pouvoient y règner, (car le souvenir de nos fautes est celui qui s’efface le moins) ; et s’il prend le crayon, ce ne sera que pour jetter sur le papier le dessin géométral des formes principales et des figures les plus saillantes ; il négligera sûrement de tracer toutes les routes diverses qui conduisoient à ces formes, et qui enchainoient ces figures ; et il ne perdra pas son temps à écrire les pas, ni les attitudes diverses, qui embellissoient ces tableaux.

296. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

Les chemins ou la figure de ces Danses étoient tracés ; les pas étoient ensuite indiqués sur ces chemins par des traits & des signes démonstratifs & de convention ; la cadence ou la mesure étoient marquées par de petites barres posées transversalement qui divisoient les pas & fixoient les temps ; l’air sur lequel ces pas étoient composés, se notoit au-dessus de la page, de sorte que huit mesures de Chorégraphie équivaloient à huit mesures de Musique ; moyennant cet arrangement on parvenoit à épeller la Danse, pourvu que l’on eût la précaution de ne jamais changer la position du Livre, & de le tenir toujours dans le même sens. […] « Conservez, leur dirai-je, ce recueil précieux ; votre cabinet renferme tout ce que les Dupré, les Camargo, les Lany, les Vestris & peut-être même les Blondi ont imaginé d’enchaînements & de temps subtils, hardis & savants, & cette collection est sans doute très-belle ; mais je vois avec regret que toutes ces richesses réunies n’ont pu vous sauver de l’indigence dans laquelle vous êtes des biens qui vous auroient tiré de la médiocrité. […] Lany, après avoir composé les Ballets d’un Opéra à la satisfaction du Public, soit obligé nécessairement d’en conserver ainsi l’idée pour les remettre cinq ou six ans aprés avec la même supériorité ; s’il dédaigne un pareil secours, il ne les composera de nouveau qu’avec plus de goût ; il réparera même les fautes imperceptibles qui pouvoient y régner ; car le souvenir de nos fautes est celui qui s’efface le moins, & s’il prend le crayon, ce ne sera que pour jetter sur le papier le dessein géométral des formes principales & des figures les plus saillantes ; il négligera sûrement de tracer toutes les routes diverses qui conduisoient à ces formes, & qui enchaînoient ces figures ; & il ne perdra pas son temps à écrire les pas, ni les attitudes diverses qui embellissoient ces Tableaux.

297. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

Quand il en sera temps je t’y ferai descendre.

298. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre second — Chapitre IV. De quelques Danses des Grecs »

Les Poètes, qui étaient les seuls Généalogistes de ces temps reculés, lui eurent bientôt trouvé une origine illustre ; et les Magistrats pour exciter la vertu par des exemples, instituèrent les Fêtes hyménées, dans lesquelles on retraçait tous les ans l’histoire qu’on vient de rapporter.

299. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre III. Des différentes espèces de Ballets »

Il semble que, sur ce point, plus heureux que les Anciens, les derniers siècles et le nôtre aient trouvé le temps qui était le plus propre aux actions du Théâtre.

300. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Seconde lettre. Sur le même sujet. » pp. 14-18

Quel contraste entre l’orchestre de ces temps peu éloignés a celui de nos jours !

301. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 novembre : Les Amours de Diane et d’Endimion — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 14 novembre 1671 »

Pour retourner à l’Opéra, Le Lecteur, s’il lui plaît, saura, Que l’Autheur est un Gentilhomme161 De Monsieur, qui Guichard se nomme, Et, toute flaterie à part, D’écrire, en Vers, et Prose, a l’Art, Voire, de manière galante, Naturelle, aisée, et brillante, Laquelle lui coûte si peu, Que tout, pour lui, n’est rien qu’un Jeu : Ayant fait cette Pastorale, Dont le détail je vous étale, En quinze jours, tant seulement, Et néanmoins, heureusement, Au reste, le Sieur de Sablière,162 D’intelligence singulière, En la Musique, a fait les Chants, Tout de même, en très-peu de temps.

302. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

Dans ce temps-là, les gens du bel air trouvaient la danse de Dolorès bizarre, sauvage, contraire aux saines traditions de l’école et aux règles du bon goût. […] Mais Lise n’était plus jeune alors, et, malgré le général, il lui fallut prendre sa retraite avant d’avoir eu le temps de se distinguer dans la manière nouvelle. […] On craignit un jour, dit-on, qu’ayant enlevé un cœur royal à la pointe d’une cachucha, la reine des Grâces du lieu ne conservât assez longtemps sa conquête pour entraver d’augustes alliances62. » La dangereuse beauté fut priée d’aller passer quelque temps à Londres. […] Quelque temps après ses débuts qui semblaient lui promettre un superbe avenir, elle disparut tout à coup.

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