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60. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XVI. Du Cérémonial que l’on observe au grand Bal du Roy. » pp. 49-54

Du même instant-il fait deux ou trois pas en avant, pour adresser une autre reverence à la Princesse ou Dame qui doit danser à son tour, afin de la convier de venir danser, & là il l’attend, afin de faire tous les deux une reverence très-profonde au Roy, de même qu’il est réprésenté par ces deux Figures 1. 2. ensuite ils descendent un peu plus bas, comme ces deux autres Figures 3. 4. le réprésentent, & font ensemble les reverences que l’on fait ordinairement avant de danser, & dansent le menuet, ils font à la fin du menuet les reverences que l’on fait ordinairement ; ensuite il fait une reverence en arriere en quittant la Dame, & se va mettre à sa place ; mais la Dame observe le même cérémonial pour convier un autre Prince, ce qui se pratique successivement jusqu’à la fin.

61. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VII, un voyage en russie. — un contrat rompu » pp. 72-81

Il étendit la main pour me dire de ne pas parler pendant un instant. […] Dès l’instant de mon retour elle se mit à aller mieux.

62. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VII. » pp. 72-80

Dans un instant, Monsieur, je vous entretiendrai des deux causes qui s’opposent à la perfection de l’art pantomime, et dont les difficultés sont telles, que le tems et l’étudene pourront jamais les vaincre. […] La pantomime ne peut exprimer que l’instant présent ; le passé, et le futur ne peuvent se peindre par des gestes.

63. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Médée. Ballet tragique. » pp. 65-74

Creuse veut fuir ; il l’arrête en tremblant, et lui fait l’aveu de sa passion ; Créuse triomphe, elle oppose à des sentimens si tendres, le courroux de Médée, et 1’empire quelle a sur son âme ; Jason lui en promet le sacrifice, embrasse ses genoux, et dans l’instant où ces amants expriment leur mutuelle tendresse, Médée paroît. […] Le départ de cette magicienne fait renaître le calme dans tous les cœurs ; mais il ne dure qu’un instant.

64. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

Admète touchant aux derniers instants de sa vie, s’arrête dans un lieu peu éloigné de sa capitale ; il est placé sous une tente. […] Il les engage à s’éloigner et à le laisser jouir un instant des douceurs de la solitude.

65. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Les Nations intéressées aux différentes parties de son action, les triomphes de ses héros, les fêtes générales introduites avec goût dans ses dénouements, offraient alors les moyens fréquents de varier, d’embellir, de peindre les mouvements de joie populaire, dont chacun des instants peut fournir à la Danse une suite animée des plus grands tableaux.

66. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 18 décembre. Quinault, Rowe. »

Aussi ces brefs instants nous causent une jouissance plus intense, comportent un enseignement plus serré et plus efficace que tels actes d’un ballet encombré de dialogues mimiques et du fatras des accessoires.

67. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

Dans cet instant de félicité commune, Roxane s’élance sur sa rivale et lève le bras pour la frapper du fer dont elle est armée.

68. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre VI. » pp. 56-71

C’est l’ouvrage du goût et du génie, c’est le besoin du moment et la nécessité de l’instant qui doivent déterminer le parti du compositeur. […] Je vais vous parler un instant des règles de la danse. […] Au reste, ce sont les Dupré, les Vesttris père, les Dauberval, et les Le Picq qui ont été les modèles parfaits de la danse dans trois genres différens, et absolument distinctifs ; ils sont malheureusement perdus ; ces rares talens sont passagers ; ils ont l’éclat d’une brillante aurore, et ne durent qu’un instant.

69. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « XII. Le foyer de la danse » pp. 270-287

De nos jours, ces demoiselles de l’Opéra n’ont plus besoin un seul instant de se soustraire à l’autorité paternelle. […] Au dessert, tout le monde était très gai : — Voici l’instant de renvoyer la vieille, se dit le galant ; mais, sacrebleu ! […] J’ai dit que Taglioni fut madame Gilbert des Voisins ; Carlotta Grisi, madame Perrot, et Cerrito, madame Saint-Léon, comme Clotilde Mafleuroy avait été un instant madame Boïeldieu et comme Pauline Leroux resta madame Lafont.

70. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre troisième. Étude du corps » pp. 52-56

L’art chez eux a suppléé à la nature, parce qu’ils ont eu le bonheur de rencontrer d’excellents maîtres, qui leur ont démontré que lorsqu’on abandonne les reins, il est impossible de se soutenir dans une ligne droite et perpendiculaire ; que l’on se dessine de mauvais goût, que la vacillation et l’instabilité de cette partie s’opposent à l’aplomb et à la fermeté ; qu’ils impriment un défaut désagréable dans la ceinture ; que l’affaissement du corps ôte aux parties inférieures la liberté dont elles ont besoin pour se mouvoir avec aisance ; que le corps dans cette situation est comme indéterminé dans sa position ; qu’il entraîne souvent les jambes ; qu’il perd à chaque instant le centre de gravité, et qu’il ne retrouve enfin son équilibre qu’après des efforts et des contorsions, qui ne peuvent s’associer aux mouvements gracieux de la danse. » [NdE J. 

71. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 8 mai. Le répertoire : « La Tragédie de Salomé ». »

Wague pour camoufler sa taille quelque peu exiguë ; offrir un hommage personnel aux vingt-cinq bonnes danseuses qui figurent sur le programme ; puis, en désertant un instant l’Opéra, minuter quelques observations sur une singulière petite danseuse en bronze jaune, Nyota-Nyoka, qui croit reconstituer des bas-reliefs de Sakkarah, se trompe en le croyant, mais souvent d’une manière bien charmante.

72. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 12 juin. « Shéhérazade ». — Le pas de deux de la « Belle ». »

Celui-ci recule et, pendant un long instant, elle se maintient dans cette position, défiant l’équilibre banal.

73. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXI. Des pas tombez & des pas de Gaillarde. » pp. 142-147

Je commencerai d’abord par celui qui se fait en avant, ayant le pied gauche devant à la quatriéme position, & le corps posé dessus le talon du pied droit levé ; ce qui marque que la jambe est preste à partir, de-là vous pliez sur le pied gauche & du même instant la jambe droite se leve, & en vous relevant pour sauter, la droite se croise devant à la troisiéme position, en retombant de ce saut sur les deux pieds les genoux étendus, mais la jambe droite qui a croisé devant, se porte à la quatriéme position en avant, & laissez poser le corps dessus en vous élevant du même tems, ce qui attire la jambe gauche derriere la droite ; mais à peine la touche-t’elle que le pied se pose à terre, & le corps se posant dessus & fait plier le genou gauche par le fardeau du corps, ce qui oblige la jambe droite de se lever ; mais dans le même moment le genou gauche qui est plié, en voulant s’étendre renvoye le corps sur la jambe, qui se pose à terre en faisant un saut que l’on appelle jetté-chassé, mais en vous laissant tomber sur le pied droit la jambe gauche se leve, & le corps étant dans son équilibre entierement posé sur le pied droit, vous pouvez de cette situation en faire autant du pied gauche, on en voit l’exemple dans la Bachante au commencement de son troisiéme couplet.

74. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Le jugement de Pâris. Ballet héroïque. » pp. 171-182

Les Colombes et les Cygnes volent en avant ; et les quatre Heures du jour accompagnent Vénus, pour marquer l’instant de ses plaisirs et celui de son triomphe. […] L’instant du triomphe de Vénus est marqué par les heures ; le bruit du Timbre animent les Déesses ; leur colère s’exhale ; elles menaçent Paris de la plus cruelle vengeance et des plus grands malheurs.

75. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — I, mes débuts sur la scène de la vie » pp. 10-

A partir de cet instant jusqu’à, la fin du bal le bébé devint le « clou » de la soirée.

76. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

Quelques-uns de ces despotes, plus éclairés sur leurs intérêts, sentirent la nécessité de distraire un instant ces nombreux troupeaux d’esclaves, que la force avoit enrolés pour les dévouer au carnage.

77. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXXVIII. Des Contre-tems de côté de plusieurs sortes. » pp. 168-174

J’ai dit que ces mêmes pas se font en arriere, on doit observer les circonstances pareilles ; Sçavoir, plier & sauter sur le pied qui est celuy qui est posé derriere, & celuy de devant se leve dans l’instant du premier mouvement en restant en l’air, le passer derriere lorsque l’on fait le second mouvement, ce qui est un demi-jetté par où se termine ce pas.

78. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VI, lumière et danse » pp. 60-71

Dès que j’y regarde les objets quelques instants, une sensation de trouble m’envahit et il me devient impossible de les séparer les uns des autres. […] Mais peu importe, la couleur est si puissante que l’univers entier passe tous ses instants à la produire, partout et en toute chose.

79. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « Plan du Ballet »

Elle conduit Ninias à l’autel ; mais tout d’un coup le ciel s’obscurcit, le tonnerre gronde, le simulacre de Bélus, et l’Autel sont frappés de la foudre ; l’épouvante s’empare de tous les esprits, et le temple reste vide dans un instant.

80. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Des moyens de conserver le talent de la danse. » pp. 133-137

Nous le disons, cette manière de danser répugne aux personnes d’un bon goût ; ce n’est plus que désordre, confusion, et brutalité ; il fait beau de voir les dames exposées à recevoir à chaque instant des coups d’épaules.

81. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 17 janvier : Psyché — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 24 janvier 1671 »

Venus, à ses souhaits, consent,143 Et dans le même instant, descend, En Conche, tout-à-fait, divine, Dans une superbe Machine, Ayant, auprès d’elle, son Fils,144 Qui se plaît fort, parmi les Lys, Avec six autres petits Drôles Qui savent là, très-bien, leurs Rôles.

82. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 novembre : Les Amours de Diane et d’Endimion — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 14 novembre 1671 »

Lors, le bruit des Cors recommence, Et, dans l’instant, même, s’avance Une troupe d’ardents Chasseurs, De Diane, les Précurseurs, Lesquels annoncent sa venue : Et si-tôt qu’elle est aperçue, Le Chasseur, avec le Sylvain, La demi-Pique, et Tirce, en main, Dansent, ensemble, devant Elle.

83. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — II, mes débuts sur une vraie scène a deux ans et demi » pp. 16-21

Pendant que je travaillais, j’allais de temps en temps auprès d’elle, j’arrangeais un peu ses coussins, je la soulevais, lui donnais sa potion ou quelque petite chose à manger, j’éteignais les bougies, puis j’ouvrais la fenêtre un instant, et je retournais à la tâche.

84. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 10 juillet. Le répertoire : « Sylvia » »

Dans le ballet de Sylvia, les protagonistes absorbent presque tout l’intérêt ; Mlle Daunt (Diane), Mlle de Craponne (Amour) en sont réduites à des figurations peu importantes ; la promenade rythmée de Mlles  Delsaux et Franck, Thalie et Terpsichore, qui traversent ensemble le proscénium, est bien harmonieuse, mais ce n’est qu’un instant.

85. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XI. » pp. 145-156

Leur vigueur les abandonne-t-elle un instant, ils sont gauches ; ils ignorent l’art de dérober leur situation par des temps simples qui, n’exigeant aucune force, donnent toujours le tems d’en reprendre de nouvelles ; ils ont de plus très-peu d’élasticité, et percutent rarement de la pointe. […] La raison en est simple : Les parties foibles ne pouvant résister dans l’instant de la chûte aux plus fortes, c’est a dire, au poids du corps, qui acquiert, à proportion de la hauteur, dont il tombe, un nouveau dégré de pésanteur, cèdent et fléchissent ; et c’est dans ce moment de relachement et de fléxion que le bruit de la chûte se fait entendre, bruit qui diminue considérablement, et qui peut même être insensible quand le corps peut se maintenir dans une ligne exactement perpendiculaire, et lorsque les muscles et les ressorts ont la force de s’opposer à la force même, et de résister avec vigueur au choc qui pourroit les faire succomber.

86. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XVII. » pp. 173-184

Dans la peinture, les objets une fois placés n’ont que le mouvement de l’instant que le peintre a choisi ; le nû qui favorise cet art et qui est étudié partiellement, dans ce que la nature présente de plus parlait, ne peut être adopté pour le théâtre, toutes les draperies de peintre enchaînent et lient les objets ; mais les draperies jettées avec art, groupées avec intelligence n’ont qu’un mouvement instantané. La danse au contraire doit présenter à chaque instant, de nouveaux dessins, de nouveaux groupes et de nouveaux tableaux.

87. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 13 janvier. « Cydalise et le Chèvre-pied ». »

Dans ce gobelin à sujet galant et champêtre, l’humour vient à tout instant mêler ses fils d’or à la trame colorée de l’action.

88. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Hyménée et Cryséïs. Ballet anacréontique. » pp. 149-155

Dans cet instant, Hyménée de retour, paroît non comme une jeune Athénienne, mais comme un jeune homme aussi beau qu’Adonis.

89. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XIV. » pp. 77-82

A peine rentrée dans les coulisses, le charme s’évanouissoit et les traces aimables de l’enjouement et de la gaieté étoient effacées en un instant.

90. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Septième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes. » pp. 446-448

Je pense que je ne lui ai pas déplu ; car, au bout de quelques instants, il m’a paru avoir surmonté le premier malaise et ne plus se forcer pour m’encourager.

91. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVII, quelques philosophes » pp. 188-

Il n’hésita pas un instant et me répondit, sans avoir porté la fleur à ses narines : — C’est une rose. […] Pour l’instant il cherchait à se procurer un peu d’argent afin d’acheter du charbon à sa mère.

92. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Premiers exercices » pp. 109-114

C’est un grand défaut au théâtre, et qui choque les spectateurs ; car il leur fait perdre la charmante illusion de la danse, par la manière désagréable dont on marche dans les moments de repos ou dans l’instant que l’on se présente au public, pour l’exécution du pas.

93. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre III. » pp. 21-26

Là, je vois Périclès, cet homme, qui, par son éloquence, sa sagesse, et ses vertus héroïques, captiva pendant quarante ans l’amour des Athéniens ; je vois, dis-je, cet homme aussi illustre dans la paix que dans la guerre, à qui la république avoit érigé neuf trophées pour autant de victoires, qu’il avoit remportées ; accablé dans sa vieillesse par tous les maux, qui peuvent déchirer une âme sensible ; les Athéniens lui otèrent sa charge de général, le condamnèrent à une forte amende, et oublièrent en un instant les longs, et signalés services, qu’il avoit rendus à la République.

94. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre IV. Sur le même sujet. » pp. 24-29

Ma lettre, Monsieur, est déjà bien longue, il faut, pour vous prouver mon assertion que je remonte aux causes premières qui ont nécessité chez ce grand peuple, le goût et l’étude de la musique : permettez moi donc de remettre à un autre instant, mes réfléxions sur cet objet, intéressant peut-être pour l’histoire de cet art enchanteur.

95. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre XV. » pp. 83-88

Le Picq quitta Naples un instant pour venir me voir à Paris où je le fis débuter.

96. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « IV. Le mastic et le chausson » pp. 36-53

… Il y eut un instant du silence… Puis, Fiocre-Amour conclut avec une impérieuse gravité : — On en fera deux livres aux carottes et deux livres aux petits oignons. […] La fillette était seule… Une fenêtre était ouverte… Quelques instants plus tard, les camarades entraient..

97. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 25 novembre. L’école du critique. Une leçon de Zambelli. — Divagation sur quelques monstres. »

Voilà ce qui se passe à la leçon des grands sujets où nous avons pu croire un instant qu’il ne se passait rien.

98. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii » pp. 96-101

Les poëtes attendirent ce fatal instant pour célébrer ses talens.

99. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Quatrième lettre. Flaminien d’Autremont à Melchior de Sainte-Fauste. » pp. 83-91

Elle mourait d’envie de monter à cheval ; je l’accompagnai dans ses excursions que je trouvais cruellement trop longues, car il me fallait laisser seul mon pauvre père habitué à ma société et à mes soins de tous les instants. […] Un instant après, on le vit mort, dans les bras des piqueurs qui l’emportaient.

100. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre IV. » pp. 25-31

N’entreprenez jamais de grands dessins, sans en avoir fait un plan raisonné ; jettez vos idées sur le papier, relisez les cent fois ; divisez votre drame par scènes ; que chacune d’elles soit intéressante, et conduise successivement sans embarras, sans inutilités, à un dénouement heureux ; évitez soigneusement les longueurs ; elles refroidissent l’action et en ralentissent la marche : Songez que les tableaux et les situations, sont les plus beaux momens de la composition : faites danser vos figurans et vos figurantes, mais qu’ils parlent, et qu’ils peignent en dansant ; qu’ils soient pantomimes, et que les passions les métamorphosent à chaque instant.

101. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvi » pp. 89-95

Nous en parlerons dans un instant.

102. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre sixième. Des temps, des pas, des enchaînements et de l’entrechat » pp. 71-78

Le danseur peut prendre dans l’instant de son élévation toute espèce d’attitude et d’arabesque, comme je l’ai déjà dit.

103. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre VIII » pp. 106-119

— Il a un secret pour sûr, dit-il à chaque instant.

104. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE PREMIERE. » pp. 2-14

L’Artiste a ici, j’ose le dire, plus d’obstacles à surmonter que dans les autres Arts ; le pinceau & les couleurs ne sont pas dans ses mains ; ses Tableaux doivent être variés, & ne durer qu’un instant ; en un mot, il doit faire revivre l’Art du Geste & de la Pantomime, si connu dans le siecle d’Auguste.

105. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE IV. » pp. 47-60

N’entreprenez jamais de traiter de grands desseins, sans en avoir fait un Plan raisonné ; jettez vos idées sur le papier, relisez-les cent fois ; divisez votre Drame par Scenes ; que chacune d’elles soit intéressante, & conduise successivement sans embarras, sans inutilité à un dénouement heureux ; évitez soigneusement les longueurs ; elles refroidissent l’action, & en ralentissent la marche : songez que les Tableaux & les situations sont les plus beaux moments de la composition : Faites danser vos figurants & vos figurantes, mais qu’ils parlent & qu’ils peignent en dansant ; qu’ils soient Pantomimes, & que les passions les métamorphosent à chaque instant.

106. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Chapitre premier. Instructions générales aux élèves » pp. 19-39

Il faut que le danseur puisse, à chaque instant, servir de modèle au peintre et au sculpteur. […] Gardel, ce grand artiste m’a dit que pour connaître un bon danseur il fallait l’arrêter au moment d’une position, d’une attitude quelconque, et l’examiner : que l’œil même devait l’arrêter, pour ainsi dire, dans l’instant où il s’est enlevé, pour battre quelque Temps ; si alors cet artiste se trouve placé dans les vrais principes, et que son corps, ses bras, ses jambes forment un ensemble harmonieux, agréable et digne d’être dessiné, le danseur a réussi et mérite la palme.

107. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIII. » pp. 181-196

La Chorégraphie 1 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’art d’écrire la danse à l’aide de différens signes, comme on écrit la musique à l’aide de figures ou de caractères désignés par la dénomination des notes, avec cette différence qu’un bon musicien lira deux cens mesures dans un instant, et qu’un excellent chorégraphe ne dêchiffrera pas deux cens mesures de danse en deux heures. […] Si l’instant est mal choisi, on n’apperçoit que confusion, qu’embarras, que tumulte ; tout se heurte ; il n’y a, et il ne peut y avoir ni netteté, ni accord, ni exactitude, ni précision ; et les huées et les sifflets sont la juste récompense d’un travail aussi monstrueux et aussi mal entendu.

108. (1760) Lettres sur la danse et sur les ballets (1re éd.) [graphies originales] « LETTRES SUR LA DANSE. — LETTRE XIII. » pp. 362-395

La Chorégraphie 7 dont vous voulez que je vous entretienne, Monsieur, est l’Art d’écrire la Danse à l’aide de différents signes, comme on écrit la Musique à l’aide de figures ou de caracteres désignes par la dénomination de Notes, avec cette différence qu’un bon Musicien lira deux cents mesures dans un instant, & qu’un excellent Chorégraphe ne déchiffrera pas deux cents mesures de Danse en deux heures. […] Or si le Maître n’a pas le génie de faire mouvoir la grande machine dans des sens justes ; s’il ne demêle au premier coup d’œil les inconvénients qui peuvent résulter de telle opération ; s’il n’a l’Art de profiter du terrein ; s’il ne proportionne pas les manœuvres à l’étendue plus ou moins vaste & plus ou moins limitée du Théatre ; si ses dispositions sont mal conçues ; si les mouvements qu’il veut imprimer sont faux ou impossibles ; si les marches sont ou trop vîtes, ou trop lentes, ou mal dirigées ; si la mesure & l’ensemble ne régnent pas ; que sais-je, si l’instant est mal choisi, on n’apperçoit que confusion, qu’embarras, que tumulte ; tout se choque, tout se heurte ; il n’y a & il ne peut y avoir ni netteté, ni accord, ni exactitude, ni précision, & les huées & les sifflets sont la juste récompense d’un travail aussi monstrueux & aussi mal entendu.

109. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — V, mes débuts aux folies-bergère » pp. 50-

Un instant plus tard nous étions entourés d’une véritable foule, et je fus presque portée à ma loge.

110. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre première. » pp. 2-8

C’est que les ouvrages de ce genre ne durent qu’un instant, et sont effacés presqu’aussitôt que l’impression, qu’ils ont produite ; c’est qu’il ne reste aucuns vestiges des plus sublimes productions des Batiles et des Pylades.

111. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Adèle de Ponthieu. Ballet tragi-héroïque, en quatre actes. » pp. 109-120

Elle profite de l’instant ou elle est seule, pour écrire à Raymond.

112. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre xvii.  » pp. 102-108

Un seul exemple peut ramener à un goût sage l’artiste qui s’est égaré un instant.

113. (1845) Notice sur Le Diable boiteux pp. 3-31

Asmodée trace dans l’air avec une de ses béquilles des signes cabalistiques : au même instant le mur du fond se déchire, et, dans une trouée d’éclatante lumière, Cléofas voit successivement apparaître le domino blanc, la pèlerine et le domino rose. […] Don Gil, se trompant sur le motif de sa gaieté, croit l’instant favorable pour se déclarer, et tombe aux pieds de la veuve en la conjurant de le prendre comme remède, c’est-à-dire comme mari… Mais, patatras ! […] La veuve ne tarde donc pas à paraître, et sa pantomime fait assez comprendre au galant qu’on lui sait gré de ses attentions… Mais voilà qu’au même instant survient cette brute de don Gil, qui continue à courir deux lièvres à la fois. « Ouais !

114. (1936) Philosophie de la danse

On dirait qu’il joue au plus fin, — je veux dire : au plus prompt, — avec sa pesanteur, dont il esquive à chaque instant la tendance. […] Ce que vous voyez ne vous montre par aucun indice l’état d’avancement de la tâche du pianiste ; mais vous ne doutez pas que cette action dans laquelle il est engagé ne soit à chaque instant soumise à une règle assez complexe, sans doute… Avec un peu plus d’attention, vous découvririez dans cette complexité certaines restrictions à la liberté des mouvements de ces mains qui agissent et se multiplient sur le piano.

115. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XX, une expérience » pp. 222-231

Après avoir fait accueil à mes hôtes, je les priai de m’excuser un instant et me rendis auprès de la débutante.

116. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Avant-propos. » pp. -

  D’après ces réflexions on saisira les rapports sous les quels j’envisageai la danse, dès l’instant que je m’en occupai, et combien mes premières idées sur cet art étoient déjà loin de celles qu’on en avoit alors ; mais semblable à l’homme qui gravit le sommet des montagnes, et qui voit l’horison s’étendre et se développer devant lui ; à mesure que j’avançois dans la carrière que je venois de m’ouvrir, je la vis s’agrandir, pour ainsi dire, à chaque pas : je sentis que la danse en action pouvoit s’associer tous les arts imitateurs et le devenir elle-même.

117. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IX. » pp. 88-96

En voilà plus qu’il ne faut sur l’abus des mots, je quitte cette tour de Babel, pour vous entretenir un instant de la saltation, ou de l’art du geste.

118. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Mais poursuivons ; dans l’instant où tout le inonde se livre à l’expression d’une joye vive et pure, que les tables sont servies, que l’on boit, mange, que l’on chante, il paroit sur une colline qui termine le fond de la décoration une troupe de bandits ou de miquelets, qui, suivant leur coutume, se eouvroient le visage d’un masque de velours noir, non pas pour danser comme jadis à l’opéra, mais pour commettre leurs vols sans courrir les risques d’être reconnus. […] dans cet instant les bandits victorieux sortent du château ; ils ont enchaîné le jeune homme ; ils trainent avec brutalité le vieillard et sa femme ; le jeune enfant vole à son père ; il lui montre sa mère qu’il croit morte, à ce spectacle le jeune homme comme un Lion furieux se débarrasse de ses chaînes, il vole à sa femme ; le grand père et la grand mère y courent et se groupent autour d’elle en fondant en larmes ; le petit garçon pleure, mais voyant que sa mère ouvre les yeux et que ses premiers regards le cherchent, il se jette en pleurant et en criant tout à la fois sur son sein. […] Dans cet instant d’agitation, il semble engager la Gloire, en la serrant plus étroitement dans ses bras, à ajouter encore à ses attraits pour triompher sans partage du sacrifice qu’il vient de lui faire.

119. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « Observations sur la construction d’une salle d’opéra. » pp. 3-32

Elles suffiraient dans le premier moment de danger, à éteindre les plafonds et les rideaux ; dailleurs, les pompes placées de droite et de gauche du théâtre suppléeroient abondamment, et dans un instant, à l’insuffisance de ces séringues, si le cas l’exigeoit. […]   Le théâtre de l’Odéon fût construit pour la comédie Française et l’architecte avoit parfaitement bien combiné tout ce qui étoit nécessaire à ce genre de spectacle ; l’idée que l’on avoit conçue d’y transporter l’opéra n’étoit point admissible ; quelle différence entre le nombre d’artistes qui compose la comédie et celui qui est emploié au théâtre des arts ; à la comédie Française, la régie d’unité de lieu est scrupuleusement observée ; déslors point, ou peu de changemens de décorations ; à l’opéra, les sites varient à chaque instant, et lorsqu’il y a dans les pièces d’apparat, soixante personnes sur le théâtre Français, il y en a trois cens sur celui de l’opéra sans compter les inutiles. […] Dans un incendie égal à celui de l’opéra une foule de spectateurs prit la fuite avec précipitation ; plusieurs d’entre eux se cramponnèrent aux portes soit pour assurer leur sortie, soit pour éviter les risques d’être renversés ou écrasés ; cette colonne grossit à un tel point, et les efforts réunis pour pousser en-avant furent tels que ceux qui tenoient les portes furent déplacés, ils ne les quittèrent point mais ne pouvant résister au choc, elles se fermèrent, il ne fut plus possible alors de faire reculer des gens qui n’entendoient rien et qui étoient saisis de frayeur ; les cris de la mort et du désespoir, des enfans et des femmes écrasés, d’autres dévorés par le feu, étouffés par la fumée, telle est l’esquisse de cet effrayant tableau ; l’instant d’après fut le signal de la mort ; les flammes gagnèrent, elles dévorèrent tout.

120. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre XI » pp. 148-166

XI La sortie du théâtre est l’instant le plus réellement curieux.

121. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre IV. » pp. 27-36

Auguste ferme dans ses projets, et prompt à les faire exécuter, fit arrêter Hylas le lendemain, et sans abroger la loi qu’il avoit crée en faveur des pantomimes, il s’en écarta pour cet instant, et ordonna qu’il fut fouetté dans tous les lieux publics de Rome.

122. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Euthyme et Eucharis. Ballet héroï-pantomime. » pp. 51-63

Euthyme quitte sa proye pour un instant, sans pourtant la perdre de vue.

123. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « VI. Ballade des dames du temps jadis. » pp. 88-

Emilia Bigottini Ce siècle avait deux ans ; Rome remplaçait Sparte ; Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte, quand, après avoir paru un instant à l’Ambigu, cette belle-sœur du chorégraphe Milon dessina ses premiers pas sur le théâtre que l’on nommait encore, mais ce n’était plus pour longtemps — de la République et des Arts. […] — Je cours, je vole, et, dans un instant ! […] — Ma foi, ajoutait Théophile Gautier, il y a des instants où l’on voudrait faire du jour la nuit, — et réciproquement.

124. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre II. la dernière passion du chevalier frédéric de gentz  » pp. 37-96

à éveiller en vous, pour un instant rapide, le souvenir de votre vieil ami. […] Pas un instant il n’a le plus petit mouvement de défiance ou de jalousie. […] Souvent un instant rapide conduit au bonheur ; un instant seulement y mène celui qui aime. […] Le prince de Metternich raconta ses derniers instants à Prokesch-Osten dans une lettre du 15 juin où il rapporta des propos tenus par leur ami, six semaines avant sa mort, au comte Münch.

125. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Seconde partie] »

Il ne peut exciter dans les Spectateurs qu’un étonnement mêlé de crainte, en voyant leurs semblables exposés à se tuer à chaque instant.

126. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre II » pp. 10-20

Mais peu à peu l’esprit se développa, l’intelligence se perfectionna ; les idées vagues, et éparses se classèrent, et s’agrandirent ; le goût germa ; l’envie de créer, en imitant, tira l’imagination de sa longue léthargie, elle s’échauffa gradativement ; et les hommes apprirent dès cet instant à sentir et à apprécier le brillant et pompeux spectacle de la nature.

127. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Il s’élance de la stalle d’orchestre ou de l’avant-scène dans les coulisses ; il rôde un instant, flaire à droite et à gauche, puis gagne le foyer, attiré par l’odeur de la chair fraîche.

128. (1887) Ces Demoiselles de l’Opéra « V. Pastels après décès. » pp. 54-87

Il est vrai qu’étant d’origine supérieure et extra-terrestre, ces nymphes n’avaient pas à redouter qu’on relevât une imperfection dans leur corps ainsi dénudé… Les pensionnaires de Gruer bondirent… Leurs atours — arrachés — volèrent de ci de là… En un instant, elles n’eurent plus pour tout vêtement que leur pouf à l’égarement de l’esprit et du cœur… Quant à la Camargo, il ne lui restait guère que sa racine droite et ses sept pointes à l’espagnole… Nous voilà bien loin de la précaution d’une fille honnête et de qualité ! […] Cet accident obligea mademoiselle Allard à quitter un instant Paris. » On raconte qu’en 1767, un seigneur allemand, fort riche, voulut épouser cette artiste, et que sur le refus qu’il en reçut, il signifia à celle-ci qu’il en était réduit à se brûler la cervelle, mais qu’il irait d’abord la lui brûler à elle-même.

129. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIII. » pp. 122-133

Ce vaste tableau a le mérite de la variété et de la ressemblance ; il offre à chaque instant de nouveaux grouppes, et il est en droit de produire un grand effet et de plaire, si toutefois il est executé avec cette force, cette intrepidité, et ce nerf que ce genre exige(1).

130. (1765) Dissertation sur les Ballets Pantomimes des Anciens, pour servir de programme au Ballet Pantomime Tragique de Sémiramis « [Première partie] »

Si nous sommes gênés par la règle, ce n’est pas parce que nous trouvons le temps trop borné ; nous sentons au contraire à chaque instant qu’il est trop long.

131. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XIX. » pp. 201-212

Je sais que le philosophe de Ferney a le bon esprit de se débarrasser un instant de son génie.

132. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les machines de théâtre » p. 458

Ces rainures, qu’on ferme le plus vite qu’on le peut, ne le sont presque jamais assez vite; en sorte que les danseurs et les autres exécutants sont exposés à chaque instant à mettre le pied dans ces ouvertures, se blessent, prennent des entorses, etc.

133. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — VIII, sarah bernhardt. — le rêve et la réalité » pp. 82-97

Ici le ton perdit de son assurance, quand la voix reprit : — Vous ne devez pas connaître mon nom, monsieur… On ne le connaît pas ici… C’est Loïe Fuller… Je viens de l’Ouest… pour tâcher de trouver un engagement… Je ne joue nulle part pour l’instant,… mais je pense que cela… n’a pas d’importance… et que peut-être vous me laisserez tout de même… la voir si… je vous le demande.

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