À la Muse du Sieur Perrin, Qui, des mieux, connaît le Terrain, Du Mont sublime du Parnasse, De ce bel Ouvrage, on doit grâce.
Les Entrepreneurs commencerent cet ouvrage avec quantité de travailleurs ; mais cette grande entreprise fut troublée par des prodiges extraordinaires : entre autres on entendoit les nuits des voix qui sortoient de dessus les travaux, qui faisoient des mugissemens épouventables ; d’autres voix qui sortirent du fond du canal, dont les tons étoient fort agréables & fort harmonieux, ce qui étonna tous les travailleurs qui campoient autour du canal. Charlemagne qui étoit sçavant dans les Lettres, traita cela de chimere, & ordonna de continuer les travaux le lendemain : mais quand les ouvriers voulurent ouvrir la terre, il se forma un orage si prodigieux, accompagné d’éclairs, de tonnerre, de vents, de grosse grêle, & de pluie, que les ouvriers furent contraints de se retirer dans leurs cabannes toute la journée ; cet orage fut si violent, qu’il renversa tous les travaux ; l’Empereur attribua encore cet événement aux effets ordinaires de la nature, & ordonna de les recommencer le lendemain, quoiqu’on entendît encore les mêmes voix de ces esprits souterrains pendant toute la nuit, bien que le tems fût fort serein : mais aussitôt que les travailleurs voulurent se mettre à l’ouvrage, l’orage recommença comme le jour précédent, ce qui obligea les Entrepreneurs de venir faire leur remontrance à l’Empereur, & lui faire entendre que cette entreprise étoit apparemment désagréable à Dieu qui avoit réglé l’ordre de la nature dans le tems de sa création.
On fit servir à ce spectacle les débris des décorations, des habits, des machines qu’on avait employés l’année précédente à la représentation de la tragédie de Mirame 113 ; ouvrage si peu fait pour réussir, que tout le pouvoir du premier Ministre ne fut pas assez fort pour l’empêcher de tomber ; mais qui, à le considérer philosophiquement, fut cependant le premier fondement de notre Théâtre. […] Nous devons à la protection singulière que le Cardinal de Richelieu accordait à ce mauvais ouvrage, ou à l’intérêt plus particulier qu’il prenait à son succès notre première Salle de Spectacle un peu régulière.
Frappé de la stérilité et du vide d’intérêt des poëmes destinés à l’Académie de musique, Louis XVI fonda un prix annuel pour le meilleur ouvrage de ce genre. De seize ouvrages envoyés au concours en 1788, aucun ne fut jugé digne de l’admission.
Mon ouvrage étant didactique, je dois traiter avec soin tous les objets qui peuvent concourir aux progrès de la danse, répandre de la clarté dans la démonstration des principes, et en faciliter l’application. […] Ce ne seroit point l’ouvrage de l’homme, que de vouloir définir tous les mouvemens variés et contraires dans les quels l’exécution des pas met perpétuellement les muscles ; assigner la marche de chacun d’eux, régler leur dégré de tension, de flexion, d’adduction et d’abduction, supputer toutes leurs opérations variées, calculer sans erreur leurs rapports, apprécier leurs jeux contractés, ce seroit vainement fouiller dans les mystères de la nature ; il est des secrets qu’elle ne révèle point, pas même sur le cadavre ; lorsque la nature fait un effort violent, comme l’entrechat dans le danseur, le saut périlleux dans le sauteur, et la ruade dans le cheval ; il est impossible dans ces mouvemens où tous les muscles sont généralement en contraction de déterminer leur jeu particulier et d’assigner à chacun d’eux la partie de mouvement qui lui est propre. Si ces notions ne paroissent pas suffisantes, on pourra avoir recours aux sources de cette connoissance, consulter le squelette avec Winslow, supputer les forces musculaires avec Borelli, et étudier la méchanique animale dans l’ouvrage du célèbre Barthès ou dans ceux des anatomistes ou physiologistes qui ont traité ce sujet à fond.
M on intention, Monsieur, étant finir et de ne plus parler ballets, je vais rassembler les idées éparses qui se trouvent dans mes ouvrages et en ajouter de nouvelles, pour présenter dans un seul cadre ce que les maîtres de ballets doivent savoir et ce qu’ils doivent pratiquer. […] Un ouvrage didactique doit présenter toutes les faces de l’objet qu’il traite ; j’ajouterai encore que les licences sont permises dans le style épistolaire ; qu’on peut effleurer un sujet, le quitter, le reprendre, l’approfondir et le développer ensuite ; enfin j’observerai que quand on écrit sur un art en artiste, on ne peut se dispenser d’employer les mots thecniques qui lui sont propres ; car chaque art à son langage particulier ; si l’on changeoit les mots consacrés par l’habitude et adoptés par l’usage, on deviendroit inintelligible à ceux qui les cultivent et à ceux qui les chérissent. […] J’ai dit dans le courant de mon ouvrage, qu’un ballet étoit un poème ou un drame, et que dans tous les genres, le compositeur devoit s’attacher aux règles de la poétique ; que le ballet dans cette circonstance étoit une représentation d’un sujet quelconque, et qu’il devoit par conséquent avoir un commencement, un milieu et une fin, on une exposition, un noeud et un dénouement. […] Après avoir suffisament parlé dans le cours de mon ouvrage des principes de la danse, et des règles relatives à la composion des ballets, je vais parcourrir les différens genres que le compositeur peut adopter, si toutefois il veut se varier et plaire. […] Ces ballets doivent encore offrir des contrastes agréables ; ils sont l’ouvrage du goût et de l’esprit ; ceux qui en sont doués n’ont besoin ni de préceptes ni d’exemples, et ceux qui en sont dépourvus ne pourroient en profiter ; car le goût, l’esprit et les graces ne se donnent ni ne s’achètent : La nature seule s’est réservé le droit de les dispenser.
Ainsi Mme Valentine Jean-Hugo rectifie-t-elle dans un ouvrage inachevé le mouvement des danseuses de Sakkarah mentionnées au début de cette note, en l’identifiant au grand battement de nos danseuses, — tandis que Mlle Nyota le reproduit tel quel, à deux reprises.
Mais, pour contenter davantage Ceux qui liront ce mien Ouvrage, Après avoir narré ceci, Je vais mettre les noms, ici, (En Vers passablement fluides) Des Heures et des Néréides : Il faut premièrement nommer Les Néréides de la Mer, Toutes dignes d’être estimées : Puis les Heures seront nommées.
Le maitre de ballets qui ne donne point dans ces erreurs, malheureusement trop communes, est assuré du plus grand succès ; ses ouvrages deviennent des modèles ; ils lui obtiennent des éloges, des applaudissemens et une réputation justement méritée. […] Le maître de ballets veut-il régler un pas de vingt-quatre lutteurs, il faut qu’il renonce à toute espèce de simétrie de figures, de mouvemens, de positions, d’attitudes et de grouppes ; pour imprimer à cette action le caractère de la vérité, il doit composer séparément douze pas de deux différens ; ce travail pénible est l’ouvrage de plusieurs jours ; lorsque tous ces pas de deux sont composés et appris partiellement par les exécutans, on les réunit alors pour former un grand ensemble.
Louis de Héricourt, connu par son bel ouvrage des lois ecclésiastiques mises dans leur ordre naturel.
Louis Laloy fait paraître son livre sur Rameau, fier bouquin, subtil et combattif comme le fut le maître lui-même ; l’ouvrage de Laurencie suit de près.
Quelqu’imparfait que soit mon ouvrage, n’aurai-je pas un mérite aux yeux de la nation Allemande et et du monde littéraire, en multipliant les tableaux de ce poème charmant ? […] L’Amour, avant de quitter l’heureux séjour de l’Arcadie et le berceau des Graces, voulut couronner la constance de Daphnis, en disposant le cœur de Philis à la tendresse et en ouvrant son ame aux charmes du plaisir, toujours délicieux, quand il est l’ouvrage du sentiment. […] Point de jalousie, point de tracasserie, point d’amour-propre, point de coquéterie : chaque Bergère paroît moins s’enorgueillr de ses attraits que de ceux de sa compagne : ce prodige est opéré par les Graces ; ces sentiment sont leur ouvrage.
En écrivant contre les danses et les différentes espèces de mauvaises chansons dont je parle dans le petit ouvrage que je donne au public, je me suis attendu à avoir beaucoup de contradicteurs. […] Vos bons et fidèles serviteurs sont ceux qui, au lieu de vouloir que vous leur répondiez selon leurs désirs et leurs inclinations, ne cherchent qu’à les conformer à ce qui vous plaira. » Qu’on lise dans cette disposition le petit ouvrage que je donne au public, et j’ai lieu d’espérer que quelque contraires que les principes que j’ai établis soient aux inclinations de la nature corrompue, aux maximes et aux coutumes du monde, il portera quelque fruit, du moins pour un certain nombre de personnes. […] Récapitulation des principes et des raisonnemens renfermés dans cet ouvrage. […] Mais en quelqu’état qu’on les considère, les saints n’ont jamais pu se persuader que Dieu en soit l’auteur, et ils ont conclu au contraire qu’elles n’ont pu être que l’ouvrage du démon : ce qui a fait dire à Tertullien, que Dieu a formé le monde, mais que c’est le diable qui en fait les pompes et les vanités.
Je n’en parle que d’après un religieux aussi connu de son temps par sa piété, que par l’abondance de ses recherches et de ses ouvrages sur cette matière. […] Sur ce principe, M. le duc d’Aumont fit travailler à un ouvrage, dont il n’y avait point de modèle. […] Cet ouvrage était exécuté avec toute la sévérité et l’exactitude des règles de l’ordre ionique. […] Tout était si bien concerté, que cet ouvrage pouvait passer pour un chef d’œuvre. […] Le caractère des hommes se peint presque toujours dans les traits saillants de leurs ouvrages.
La gloire qu’ils y acquirent rejaillit cependant sur elle ; et il est flatteur encore pour nous aujourd’hui, que les Fêtes les plus magnifiques et les plus galantes qu’on ait jamais données à la Cour d’Angleterre, aient été l’ouvrage des Français.
Pour monter cet ouvrage, Véron avait dépensé 150 000 francs, somme qui paraissait fantastique alors. […] « Non, continue Berlioz, jamais plus intelligent ni plus brave dispensateur de gloire ne trôna sous le lustre d’un théâtre… On a souvent admiré, mais jamais assez, selon moi, le talent merveilleux avec lequel Auguste dirigeait les grands ouvrages du répertoire moderne et l’excellence des conseils qu’en mainte circonstance il donnait aux auteurs. » C’est qu’en effet cet Hercule n’était pas une brute ignare. […] « Nous passions en revue tout l’ouvrage, dit Véron, depuis la première jusqu’à la dernière scène ; je ne lui imposais point mes opinions, j’écoutais les siennes : il appréciait, il jugeait tout, danse et chant, suivant ses impressions personnelles. […] Pour se rendre compte de l’effroi qu’il inspirait, il faut lire son Histoire anecdotique du théâtre, ouvrage qui, sous un titre trompeur, n’est guère qu’une collection de lettres adressées à l’auteur par les célébrités de la scène.
« Que chacun de vous, dit-il, observe le sabbat spirituellement, ne faisant pas consister simplement cette observation à interrompre les ouvrages corporels, et dans le repos du corps ; mais en mettant votre plaisir dans la méditation de la loi de Dieu, et à admirer ses ouvrages dans la création du monde, plutôt qu’à danser et à vous livrer à des marques de joie insensées. » (M. Cotellier, dans son recueil des ouvrages des SS.
Nous ne sommes plus à Athènes, Monsieur, tout est bien changé ; ce n’est pas en calculant tristement dans son attelier, ou dans son grenier sur les moyens de se procurer un habit, et du pain, que le génie peut s’élever ; et c’est à la gêne, et à l’infortune des artistes que l’on doit souvent le maigre, le décousû, et la négligence qui régnent dans leurs ouvrages.
Si donc ces qualités essentielles à la peinture, comme à la danse, n’existent pas, l’ouvrage ne pourra jamais intéresser ni plaire71.
Ces deux plaisanteries, l’une poëtique, l’autre rimaillée, ont fait sur les lecteurs des impressions différentes ; la première excita le sourire, mais scandalisa les amis des mœurs ; l’autre fit bailler les gens de goût ; elle fut jettée au feu, sans produire ni flamme ni éteincelles : Quant à moi, Madame, qui n’ai pas la hardiesse de prononcer sur les ouvrages d’esprit, et qui n’en juge que par sentiment, j’ai regardé le premier pamphelet, le mieux écrit, comme une étourderie d’autant moins excusable que l’auteur n’avoit pas besoin de cette futile production pour faire preuve de talent.
Pour que les épisodes soient heureux, ils doivent naitre, pour ainsi dire, du sujet même, de manière qu’ils concourent à l’embellir, qu’ils en fassent partie essentielle, et qu’on ne puisse les supprimer sans affoiblir l’action et l’intérêt, sans s’opposer à la marche rapide que les ouvrages de ce genre doivent avoir.
Si le maître de ballets doit étudier la nature, et en faire un beau choix ; si le choix des sujets qu’il veut traiter en danse, contribue en grande partie à la réussite de son ouvrage, ce n’est qu’autant qu’il aura l’art et le génie de les embellir, de les disposer et de les distribuer d’une manière noble et pittoresque. […] Les habits tuèrent, pour ainsi dire, l’ouvrage, parce qu’ils étoient dans les mêmes teintes que la décoration : tout étoit riche, tout étoit brillant en couleurs ; tout éclatoit avec la même prétention ; aucune partie n’étoit sacrifiée, et cette égalité dans les objets privoit le tableau de son effet, parce que rien n’étoit en opposition, l’œil du spectateur fatigué ne distinguoit aucune forme.
Si le Maître de Ballets doit étudier la nature, & en faire un beau choix ; si celui des sujets qu’il veut traiter en Danse contribue en partie à la réussite de son Ouvrage, ce n’est qu’autant qu’il aura l’Art & le génie de les embellir, de les disposer, & de les distribuer d’une maniere noble & pittoresque. […] Les habits tuerent, pour ainsi dire l’ouvrage, parce qu’ils étoient dans les mêmes teintes que la décoration : tout étoit riche, tout étoit brillant en couleurs, tout éclatoit avec la même prétention ; aucune partie n’étoit sacrifiée, & cette égalité dans les objets privoit le Tableau de son effet, parce que rien n’étoit en opposition.
Si leurs gestes et leurs physionomies sont sans cesse d’accord avec leur âme, l’expression qui en résultera sera celle du sentiment, et vivifiera votre ouvrage.
Cependant malgré la réussite de mes ouvrages, j’ai quitté ma patrie avec la résolu lion de ne plus y exercer mes talens ; ils ont été repoussés par les directeurs de l’opéra auxquels je les offrois mémo gratuitement.
Leurs ouvrages immortels offrent à la peinture et à la danse une foule de tableaux que les traducteurs modernes ont défigurés.
Dans sa vie, elle commence à broder une descente de lit, un porte-cigares, une pantoufle, une demi-paire de bretelles, mais personne ne peut témoigner qu’aucun de ces ouvrages ait jamais été terminé. […] Le père va se cacher au parterre, il dissimule son droit de propriété, craignant que le nom de l’auteur ne nuise à l’admiration qu’on a pour l’ouvrage. […] Une Lorette mère disait en montrant sa fille : Voilà ma plus belle ouvrage. Un Arthur lui dit tout bas :… mon plus bel ouvrage. La Lorette répond : Ouvrage est du masculin quand c’est un ouvrage d’homme, mais il est féminin quand c’est un ouvrage de femme.
elles sont infidèles ; les ouvrages propres à nous éclairer, ont été déchirés, et brûlés par la main des barbares ; que nous reste-t-il donc ?
La Poésie, la Peinture & la Danse ne sont, Monsieur, ou ne doivent être qu’une copie fidelle de la belle nature : c’est par la vérité de cette imitation que les Ouvrages des Racine, des Raphaël ont passé à la postérité ; après avoir obtenu (ce qui est plus rare encore) les suffrages même de leur siecle.
Si leurs gestes & leurs physionomies sont sans cesse d’accord avec leur ame, l’expression qui en résultera sera celle du sentiment, & vivifiera votre ouvrage.
Le poème entier d’un opéra doit être chanté ; il faut donc que les vers, le fond, la coupe d’un ouvrage de ce genre, soient lyriques. […] On a déjà dit, en parlant de la danse, que les traits du visage formaient les gestes les plus expressifs : ils sont en effet dans l’acteur, lorsqu’ils sont vrais, l’ouvrage sublime de l’art, parce qu’ils paraissent l’image vivante de la nature : mais l’art seul et sans elle, ne peut rien sur cette partie de la figure humaine ; il n’a que l’avantage d’un masque dont l’œil découvre bientôt l’imposture. […] Nous voyons au théâtre français des gestes et des mouvements qui nous entraînent ; s’ils nous laissaient le temps de réfléchir, nous les trouverions désordonnés, sans grâce, peut-être même désagréables : mais leur feu rapide échauffe, émeut, ravit le spectateur ; ils sont l’ouvrage du désordre de l’âme ; elle se peint dans cette espèce de dégingandage, plus beau, plus frappant que ne pourrait l’être toute l’adresse de l’art : osons le dire, c’est le sublime de l’agitation de l’actrice ; c’est la passion elle-même qui parle, qui me trouble, et qui fait passer dans mon âme tous les sentiments que son beau désordre me peint.
C’est, peut-être, le plus bel ouvrage que nous ayons sur cet art divin. […] (c) Ces notes marquées avec des guillemets sont extraites de l’Encyclopédie ; l’article qui les a fourni, est le seul de l’ouvrage où l’on traite de la danse, qui puisse être utile aux jeunes danseurs d’aujourd’hui.
Un sculpteur courrait risque de perdre son ouvrage s’il ne l’étayait que sur un corps rond et mouvant ; la chute de la statue serait inévitable ; elle se romprait et se briserait infailliblement.
Il était dans ce temps un des meilleurs Violons de l’Europe et son ouvrage qui est imprimé est plein d’invention et d’esprit.
Pyrrhus est inquiet ; vivement agité par les mouvemens de son cœur, il oublie cette fête, l’ouvrage de sa valeur et de sa clémence, pour ne penser qu’à Polixène.
L’Amour et Bacchus prennent part à cette fête qui est l’ouvrage de leur bonté.
Ce compositeur ingénieux a enrichi ce spectacle de ses brillantes productions ; il a écrit savament sur son art ; et personne n’est plus en état que lui d’apprécier le mérite de ceux qui se sont empressés de contribuer aux succès de ses ouvrages, soit par leur action, soit par le brillant de leur voix, soit enfin par le goût et l’expression de leur chant.
Cet ouvrage, ainsi que l’artifice, est réservé pour la veille, ou le jour même de la fête.
Plusieurs Sultanes assises sous les berceaux s’occupent à différens ouvrages : la Sultane favorite, placée sur un riche sopha, forme le grouppe principal de ce tableau ; elle est entourée de plusieurs Sultanes qui lui présentent les fleurs dont elle compose un bouquet pour le Sophi ; l’assortiment et le mélange ingénieux des couleurs doivent lui peindre ses sentimens, des esclaves sont dispersés sur l’escalier dans différentes attitudes ; cette scène tranquille et contrastée de tableaux reçoit un nouveau mouvement par l’arrivée des Eunuques et des Bostangis.
On connaît à peine son nom chez nous ; et ses ouvrages seraient peu goûtés si l’on osait les traduire tous en français. […] Nul ouvrage chorégraphique n’a obtenu autant de succès à Londres.
Nous ne terminerons point un ouvrage sur la danse sans répondre à la critique grossière de ceux pour qui un tel sujet a toujours trop d’importance, parce qu’ils jugent toujours du goût et des habitudes des autres d’après les leurs, pour qui la danse n’a aucun attrait et qui ne voient en elle qu’un plaisir brutal, frivole ou dangereux. […] Nous n’avons point eu la prétention d’orner, par cet ouvrage, l’esprit de nos lecteurs ; mais d’orner le corps par des principes puisés dans la nature, et combinés avec les besoins de la bonne société.
Les succès même qu’obtiennent aujourd’hui mes imitateurs sont le plus grand éloge des principes que j’ai posés dans mon ouvrage.
Si les ouvrages de Denis d’Halicarnasse, de Rufus, et autres écrivains de l’antiquité n’avoient point été ensevelis sous les ruines de Rome, nous serions mieux instruits, et nous pourrions parcourir les routes tortueuses d’un dédale tracé depuis, par des mains inéxpérimentées, sans courrir les risques de nous égarer.
Créon toujours occupé de ses projets, est absorbé par le poids de ses réflexions J il veut abdiquer la couronne, il veut unir Jason à sa fille ; il veut que ce Prince, en se séparant de Médée, lui ordonne de fuir ses états, tous ces grands événemens, que prépare sa politique, doivent être l’ouvrage des charmes de Creuse et de leur empire sur le cœur d’un jeune Prince, tout à la fois tendre, ambitieux, ingrat et perfide.
Je vais répondre à celle question : 1° Les circonstances en détermineront la distribution ; la guerre ne peut être éternelle ; les douceurs de la paix attireront une foule d’étrangers, l’industrie renaîtra, le commerce deviendra florissant ; les manufactures reprendront une nouvelle activité ; les arts imagineront dès chefs d’œuvre, et toutes les sources taries de la richesse publique deviendront abondantes : c’est alors que la mode de louer des loges à l’armée se renouvellera et ce sera cette époque heureuse, qui en fixant la prospérité de la France, déterminera la distribution de ce bâtiment. 2° Il faut de toute nécessité une salle pour les administrateurs précédée d’une antre pièce, il faut un secrétariat, une pièce ou bibliothèque de musique et d’ouvrages dramatiques, il faut encore un café et des lieux à la moderne avec des réservoirs. […] Indépendamment de cet inconvénient, il en resulte un autre absolument contraire au plaisir des yeux et à la magie de la peinture : l’ordre de la décoration est interrompu, et les intervalles que l’œil mesure entre chaque chassis, coupent par lambeaux l’ouvrage du peintre, détruisent le mérite de sa composition et privent enfin le spectateur d’une des parties enchanteresses de la scène. […] Je ne dois point oublier de dire qu’il seroit d’une nécessité absolue de pratiquer un foyer beaucoup plus large que celui qui existe aujourd’hui ; la longueur seroit égale à la façade du bâtiment ; on pourroit alors y donner et des concerts et des fêtes, lorsqu’il seroit question d’un nouvel ouvrage, on y répéteroit les opéras et les ballets ; un orchestre et un amphithéâtre élevés à l’autre extrémité de cette salle seroient susceptibles d’un beau décore.
Leurs noms et leurs ouvrages portés sur les ailes du tems, triomphent de sa faulx, et parcourrent l’immensité des siècles.
Lucile Grahn Cette blonde fille du Danemark entrait à l’Opéra, au mois de juillet 1838, — par la porte vermoulue d’un ancien ouvrage démodé, le Carnaval de Venise… Là-bas, à Copenhague, — la vieille et sainte ville, enfouie au fond du Nord, qui vous apparaît avec son gothique entourage de basiliques romanes et de maisons pointues, — elle s’était montrée, à l’âge de quatorze ans, dans le rôle de la princesse Astride, de Waldemar, et dans le principal personnage de Hertha, deux ballets empruntés aux chevaleresques traditions et à la mythologie scandinaves… Et ses compatriotes avaient fait fête à l’envi à ce prodige enfantin, dont toutes les convoitises se portaient vers la France, — cette France qui donne, quand il lui plaît, aux comédiens et aux danseuses de grandes et sublimes leçons !
les ballets étant des poèmes, ils exigeroient ainsi que les ouvrages dramatiques, un certain nombre de personnages pour les représenter : dèslors l’on ne diroit plus, tel danseur excelle dans la chaconne, tel autre brille dans la loure ; telle danseuse est admirable dans les tambourins ; celle-ci est unique pour les passe-pieds, et celle-là est supérieure dans les musettes : mais on pourroit dire alors, (et cet éloge seroit plus flatteur), tel danseur est inimitable dans les rôles tendres et voluptueux ; tel autre est excellent dans les rôles de tyrans, et dans tous ceux qui exigent une action forte ; telle danseuse séduit dans les rôles d’Amoureuses ; telle autre est incomparable dans les rôles de fureur ; celle-ci enfin rend les scènes de dépit avec une vérité singulière. […] Les contradictions continuelles qui règnent dans ces ouvrages, loin de nous éclairer nous replongent dans notre première obscurité. […] Depuis la publication de cet ouvrage j’ai vu disparoitre ces masques contre lesquels je me suis si fortement élevé : cette réforme n’est pas un des moindres services que j’ose me flatter d’avoir rendu à mon art ; et c’est pour moi la plus belle et la plus digne récompense.
Mais les temps sont changés : « Par un moment de complaisance Elle a vu tomber son bonnet, Ses bas noirs, son schal (sic) violet ; Elle a vu les laines de France Changées en tissus du Thibet. » Fanny Biais C’est encore à l’ouvrage que je viens de citer que j’emprunte le portrait de cette ballerine : « Si quelqu’un doit des actions de grâce au costumier bourrelier, c’est sans contredit mademoiselle Fanny Bias ; elle ne doit pas oublier non plus son parfumeur, qui la rend semblable à la rose. […] Il bénit chaque jour Rousseau, dont l’ouvrage lui valut un si doux triomphe ; il répète souvent par reconnaissance tous les airs du poème du Génevois, mais depuis longtemps il a jugé à propos de supprimer « Non, non, Colette n’est pas trompeuse. » Caroline Legros Elle pirouetta — dans l’origine — au boulevard du Temple. […] Que mademoiselle Saulnier gourmande donc très fort l’artiste rembourreur, qu’elle examine elle-même l’ouvrage ; et si son intention n’est pas de pouvoir dire : J’évite d’être maigre, et je deviens bossue, je lui conseille, toutes les fois qu’elle aura sur elle la dépouille de l’animal porte-laine, de se frotter le dos contre les murs de sa loge, afin d’aplanir les parties montueuses de ses reins.
Il nous faut prendre d’autres routes pour nos Ouvrages Dramatiques, comme on voit que j’ai fait dans Sémiramis.
Mais ce qui dût étonner la Grèce, ce fut de les voir paroitre tous à la fois comme un brillant phénomène ; ils s’y montrèrent avec une perfection rare qui ne pouvoit être que l’ouvrage du tems, de l’imagination et du génie, qui sembloient leur avoir prêté leurs ailes pour les élever d’un vol rapide vers la perfection.
Le jeu mâle, précis et correct qui règne dans l’exécution de l’orchestre de l’opéra ; l’ensemble parfait qui résulte de la manière vigoureuse que cet orchestre emploie pour produire de grands effets, ne peut être assimilé au jeu brillant et souvent fantastique des violons qui ne jouent que des sonnates et des concertos : il leur est libre d’orner et d’embellir leur ouvrage, de démancher jusqu’au chevalet, de se perdre dans des variations, d’entreprendre toutes les difficultés possibles, et de les vaincre ; voilà le grand violon comparé au premier danseur ; mais l’orchestre a son thême écrit, comme le corps de ballet a le sien dicté.
Les connoisseurs la regardent avec les mêmes yeux que Pigmalion lorsqu’il contemploit son Ouvrage ; ils font les mêmes vœux que lui, & ils desirent ardemment que le sentiment l’anime, que le génie l’éclaire, & que l’esprit lui enseigne à s’exprimer.
*** L’Ile des Pirates fut le dernier ouvrage monté par Véron. […] Superstitieuse, comme toutes les danseuses, elle pouvait voir un heureux présage dans ce fait que le Diable boiteux était le titre d’un des premiers ouvrages de l’illustre protecteur de sa famille, d’Haydn. […] Voir notre ouvrage Franz Grillparzer, Paris, 1900, et notre étude Grillparzer in Frankreich, publiée dans le Grillparzer-Jahrbuch, t.
Ce n’est pas la seule erreur dans laquelle cet auteur est tombé ; son ouvrage en est plein. […] Ménestrier Jésuite, qui écrivait son Traité des ballets en 1682, dit dans la préface de cet ouvrage, qu’il avait vu encore les chanoines de quelques églises qui le jour de Pâques prenaient par la main les enfants de chœur, et dansaient dans le chœur en chantant des hymnes de réjouissance.
Ce n’est point par la violence que l’on corrige un défaut inné ; c’est l’ouvrage du tems, de l’étude et de l’application. […] Un sculpteur courroit risque de perdre son ouvrage, s’il ne l’étayoit que sur un corps rond et mouvant ; la chûte de sa statue seroit inévitable ; elle se romproit et se briseroit infailliblement.
Ce n’est point par la violence que l’on corrige un défaut inné ; c’est l’ouvrage du temps, de l’étude & de l’application. […] Un Sculpteur courroit risque de perdre son ouvrage s’il ne l’étayoit que sur un corps rond & mouvant ; la chûte de sa statue seroit inévitable, elle se romproit & se briseroit infailliblement.
Plusieurs danseurs qui se récrient sur l’impossibilité qu’il y auroit de joindre la pantomime à l’exécution mécanique, et qui n’ont fait aucune tentative ni aucun effort pour y réussir, attaquoient encore l’ouvrage de M. […] Leurs ouvrages ne sont que des rêves faits par des moralistes ennuyeux et de mauvaise humeur, ils sont sans prix et sans mérite.
Plusieurs Danseurs qui se récrient sur l’impossibilité qu’il y auroit de joindre la Pantomime à l’exécution méchanique, & qui n’ont fait aucune tentative, ni aucun effort pour y réussir, attaquoient encore l’ouvrage de Mr. de Cahusac avec des armes bien foibles. […] Leurs ouvrages ne sont que des rêves faits par des moralistes ennuyeux & de mauvaise humeur, ils sont sans prix & sans mérite.
Avec ses lampes électriques, elle répète toujours, à la recherche d’effets nouveaux et garde parfois ses électriciens à l’ouvrage jusqu’à six heures du matin.
Le second reméde à employer, est de conserver une flexion continuelle dans l’articulation des genoux, et de paroitre extrémement tendu sans l’être en effet : c’est là Monsieur, l’ouvrage du temps et de l’habitude : lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle et vicieuse, sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement et une douleur insupportable.
Le Picq profita de la circonstance et fit demander à l’Empereur qu’il me permit de lui dédier mon ouvrage, non seulement sa Majesté Impériale consentit a recevoir cet hommage, mais par une suite de sa munificence et de sa générosité elle ordonna que les frais de l’impréssion seraient acquittés par son trésor.
Adieu, Monsieur, recevez les assurances de mon admiration ; je ne fais pas de voeux pour votre gloire, vous n’en n’avez pas besoin, mais j’en ferai toujours de bien ardens pour votre conservation, et votre santé, vivez autant que vos ouvrages, et soyez immortel comme eux.
Cependant elle veut orner ce funeste spectacle d’un don qui sera d’autant plus précieux à son amant qu’il est l’ouvrage de ses mains.
Le second remede à employer, est de conserver une fléxion continuelle dans l’articulation des genoux, & de paroître extrêmement tendu sans l’être en effet ; c’est là, Monsieur, l’ouvrage du temps & de l’habitude ; lorsqu’elle est fortement contractée, il est comme impossible de reprendre sa position naturelle & vicieuse sans des efforts qui causent dans ces parties un engourdissement & une douleur insupportable.
Elle tira un tricot d’un sac à ouvrage et d’une voix restée fraîche, me dit : — Il faut que je travaille.
D’ailleurs, même à New-York, et en dépit de l’insuccès de l’ouvrage, j’obtenais, personnellement une bonne presse.
Je vais vous faire répondre pour moi un auteur très-connu par l’estime que lui ont acquise ses ouvrages qui ont été si bien reçus du public : je veux parler de M.
C’est tant pis pour moi, je n’accuse jamais Dieu, donc je crois que tout le mal qui nous arrive vient de notre ignorance et que nos désastres sont notre ouvrage.
Les Ballets étant des Poëmes, ils exigeroient, ainsi que les Ouvrages dramatiques un certain nombre de Personnages pour les représenter ; dès-lors l’on ne diroit plus, tel Danseur excelle dans la Chaconne, tel autre brille dans la Loure ; telle Danseuse est admirable dans les Tambourins ; celle-ci est unique pour les Passepieds, & celle-là est supérieure dans les Musettes ; mais on pourroit dire alors, (& cet éloge seroit plus flatteur,) tel Danseur est inimitable dans les rôles tendres & voluptueux ; tel autre est excellent dans les rôles de Tyran, & dans tous ceux qui exigent une action forte ; telle Danseuse séduit dans les rôles d’amoureuse ; telle autre est incomparable dans les rôles de fureur ; celle-ci enfin rend les Scenes de dépit avec une vérité singuliere. […] Les contradictions continuelles qui régnent dans ces ouvrages, loin de nous éclairer, nous replongent dans notre premiere obscurité.
Stendhal nous affirme qu’il avait ces trois dons : « C’est une imagination dans le genre de Shakespeare ; il y a du génie du peintre, il y a du génie musical dans cette tête14. » * * * Il faudrait un gros ouvrage et il serait bien à souhaiter que quelqu’un l’écrivît un jour, pour étudier dans leurs détails les ballets de Viganò au moyen des scénarios, des relations contemporaines, des estampes, de la musique, enfin surtout du livre précieux de Carlo Ritorni. […] Levinson, dont l’érudition en matière chorégraphique est universelle, avait consacré un chapitre de son ouvrage sur les Maîtres du Ballet, publié en langue russe à Pétrograd en 1915, à Stendhal et Viganò.
Le charme de cet ensemble, l’élégante vérité de la pose, l’expression de cette physionomie si douce et si piquante et la richesse du costume si légèrement reproduite, font de cet ouvrage un véritable chef-d’œuvre du genre. […] Gautier s’excusait auprès de ses lecteurs de leur avoir donné une longue analyse d’un ouvrage nul et ennuyeux, au lieu de décrire les mérites de la principale interprète. […] Fourré à l’ouvrage et écrit mon feuilleton sur Fanny la danseuse, avec cette impétuosité qui me prend quand je veux m’éviter moi-même. — J’aime Fanny au point de mentir pour elle, ce qui n’est pas beaucoup dire, du reste. — Ai donc égorgé sur ses autels la Taglioni. — Comme Oreste, je tue pour Hermione. — Explique qui pourra ces dépravations qui soufflettent si bien l’intelligence sur les deux joues !