Sylvia, cette merveille de goût et d’imagination, n’est plus jamais affichée à cause des vacances d’un soprano léger qui chantait L’Enlèvement, de Mozart.
Elle a conservé, néanmoins, des goûts assez présidentiels. […] C’est une voiture qui file à travers les avenues du Vésinet, conduite par une jeune femme habillée avec goût. […] De ce jour, la petite étoile a disparu dans le flamboiement de l’astre, et n’a plus rien conservé en propre que son goût pour les gens barbus. […] Toutefois, musicalement parlant, je la suppose douée de goûts au moins bizarres. […] Aussi a-t-elle pris pour ami un gentleman qui, au point de vue des goûts de la séduisante ballerine, pourrait, à ce que l’on prétend, rivaliser avec Gordius.
Le nombre des Danses se multiplia34, le goût leur assigna leurs divers caractères, la Musique si expressive chez les Grecs, suivit les idées primitives dans les airs qu’elle composa, et chacune des Fêtes qu’on célébrait, devint un spectacle animé, dont tous les Citoyens étaient Acteurs et Spectateurs tour à tour.
Le décor est une vignette agrandie et coloriée avec goût.
Quinault fait triompher le goût français.
La draperie-décor, certains costumes pleins de goût, ces guitaristes alignés, leurs cris un peu trop enthousiastes, les « r » gutturaux, les « h » âprement aspirés créent une ambiance.
Les tableaux que présentent les Nymphes sont d’un goût et d’un coloris tout opposé. […] Vous voyez, Monsieur, que ce ballet n’est exactement qu’un essai que j’ai voulû faire pour sonder le goût du public, et pour me convaincre de la possibilité qu’il y a d’associer le genre tragique à la danse. […] Nous ne voulons point de changement ; tout est bien, et l’on ne peut rien faire de plus agréable. » Mais la danse, poursuivront les gens de goût, ne vous cause que des sensations médiocres, et vous en éprouveriez de bien plus vives, si cet art étoit porté au dégré de perfection où il peut atteindre. » « Nous ne nous soucions pas, répondront-ils, que la danse et les ballets nous attendrissent, qu’ils nous fassent verser des larmes ; nous ne voulons pas que cet art nous occupe sérieusement ; le raisonnement lui ôteroit ses charmes ; c’est moins à l’esprit à diriger ses mouvemens qu’à la folie ; le bon sens l’anéantiroit ; nous prétendons rire aux ballets, causer aux tragédies, et parler petites maisons, petits soupers ét équipages à la comédie. » Voilà, Monsieur, un systême assez général. […] Je sais que la crainte frivole d’innover arrête toujours les artistes pusillanimes ; je n’ignore point encore que l’habitude attache fortement les talens médiocres aux vieilles rubriques de leur profession ; je conçois que l’imitation en tous genres a des charmes qui séduisent tous ceux qui sont sans goût et sans génie ; La raison en est simple, c’est qu’il est moins difficile de copier que de créer. […] L’Amour n’étoit reconnu que par ses ailes, et étoit vêtu dans le goût des corsaires brigantins.
Les tableaux que présentent les Nymphes, sont d’un goût & d’un coloris tout opposé. […] Vous voyez, Monsieur, que ce Ballet n’est exactement qu’un essai que j’ai voulu faire pour tâter le goût du Public & pour me convaincre de la possibilité qu’il y a d’associer le genre tragique à la Danse. […] Nous ne voulons point de changement, tout est bien & l’on ne peut rien faire de plus agréable. » Mais, la Danse, poursuivront les Gens de goût, ne vous cause que des sensations médiocres, & vous en éprouveriez de bien plus vives, si cet Art étoit porté au degré de perfection où il peut atteindre. […] Je sais que la crainte frivole d’innover arrête toujours les Artistes Pusillanimes ; je n’ignore point encore que l’habitude attache fortement les talents médiocres aux vieilles rubriques de leur profession ; je conçois que l’imitation en tout genre a des charmes qui séduisent tous ceux qui sont sans goût & sans génie ; la raison en est simple, c’est qu’il est moins difficile de copier que de créer. […] L’Amour n’étoit reconnu que par ses ailes, & étoit vêtu dans le goût des Corsaires Brigantins.
Quelquefois aussi le public, par de trop complaisants applaudissements, ou par défaut de connaissances et de goût, augmente la tourbe de cette espèce de sauteurs, qui se persuade avoir atteint le but de l’art, parce « Que le vulgaire s’extasie « Aux tours de force, aux entrechats !
Mais si notre goût corrompu ne peut s’accommoder des choses si simples, et qu’il faille réveiller les hommes gâtés par quelques objets d’un mouvement plus extraordinaire, en laissant à d’autres la discussion du particulier qui n’est point de ce sujet, je ne craindrai point de prononcer, qu’en tous cas il faudroit trouver des relâchemens plus modestes et des divertissemens moins emportés. » Le prélat rapporte à ce sujet l’exemple du peuple juif. […] « Pour déraciner, dit ce grand homme, tout à la fois le goût de la comédie, il faudroit inspirer celui du saint Evangile et celui de la prière.
À mesure que l’art baisse, le goût s’altère.
Ce sont les abus qui arrêtent ses progrès, que je défère à la sagacité, au goût, au discernement des Français.
Osez-y suivre la route que le goût vous indique.
Ils avoient étudié les goûts variés de leurs protecteurs, dont ils connoissoient l’amour pour le luxe, la magnificence, et généralement pour tout ce qui portoit l’empreinte du beau.
Quoique le Menuet le plus uni selon le goût de beaucoup de personnes, soit le mieux dansé : cependant, j’y ai vû faire quelques agrémens, qui lui donnent plus d’enjoüement, & plus de grace, & comme je vois qu’ils sont fort en usage, c’est ce qui m’engage de vous donner l’intelligence de les faire, afin que l’on puisse les mettre en pratique, soit en donnant la main, ou dans d’autres endroits.
La tête donne de la valeur à toutes les attitudes, de l’élégance à toutes les positions, de la vie et de l’ame a tous les mouvemens du corps ; si elle ne joue point avec grace, si elle ne contraste pas avec goût, tout est mort ; et l’exécution fût-elle du reste parfaite, paroitra maussade, machinale et sans âme, si la tête, par ses différentes positions ne l’embellit pas. […] Point de principes, point de règles fixes pour les bras ; c’est le goût seul qui leur assigne leurs mouvemens et leurs contours ; la nature se prête et obéit à ce goût ; elle ne refuse point les secours qu’elle peut prodiguer ; elle est esclave de la volonté ; mais que cette volonté soit sage ou extravagante, elle opère en conséquence.
Malgré leur charme et leur talent, ces deux artistes ne réussirent pas à conjurer la dépravation du goût public qui se plaisait de plus en plus à des danses de bas tréteaux.
Trop heureux si je puis à la fois, offrir à la science des maîtres une méthode lumineuse et sûre, prémunir l’inexpérience des élèves contre les écarts du faux goût, et perfectionner un art qui a fait l’occupation et le charme de ma vie tout entière.
Ce même inconvénient n’est que trop commun dans les endroits publics, où d’ailleurs on rencontre des manières vicieuses et toujours un mauvais ton capable de faire perdre les bonnes habitudes, le goût et quelquesfois plus encore.
De l’intelligence, beaucoup de goût, aucune vulgarité.
Je voudrois bien pouvoir vous citer un grand nombre de maîtres de ballets qui réunissent aux connoissances approfondies de leur art, du goût, de l’imagination et du génie. […] La fréquentation des artistes et l’examen de leurs chefs-d’oeuvre sont des sources d’instruction que le maître de ballets ne doit point négliger ; elles épureront son goût, elles agrandiront ses compositions et déveloperont ses idées ; c’est en examinant avec l’oeil de l’entendement les productions du génie, qu’il appercevra cette chaine imperceptible qui lie tous les arts, et qu’il apprendra que leurs créations doivent emprunter les traits de la belle nature ; ce n’est qu’en l’imitant que leurs productions sont tout à la fois sages et intéressantes.
Leurs pas, leurs regards, leurs mouvements étaient si modestes, si remplis d’agréments et de décence, qu’elles ne faisaient jamais naître l’amour, sans inspirer un nouveau goût pour la vertu. « Toutes les Danses des Lacédémoniens, dit Plutarque, avaient, je ne sais quel aiguillon qui enflammait le courage, et qui excitait dans l’âme des Spectateurs un propos délibéré, et une ardente volonté de faire quelque belle chose47. » Telle est dans un État la force de l’éducation établie sur de bons principes, lorsqu’elle est générale, et que des exemples contagieux n’en dérangent point les effets48.
Combien de fois n’ai-je pas ouï dire à des gens même de goût et d’esprit, que les Français étaient les meilleurs danseurs de l’Europe, qu’ils avaient porté l’Art de nos jours, aussi loin qu’il pouvait aller, etc.
Rien ne leur échappait, et leur premier mouvement était toujours une saillie de goût.
On supplée, avec du talent, du goût, et de l’esprit, aux lacunes d’un ouvrage.
En presentant les mains à la Demoiselle, dans le même goût que j’ai tâché d’exprimer dans ces deux Figures, & lorsque vous tenez les deux mains, vous faites un tour ou deux, mais l’homme fait un pas de Menuet en arriere, en amenant à lui la Demoiselle dont il quitte la main gauche seulement, pour en ôter du même tems son chapeau : enfin le pas du Menuet fini, l’homme porte le pied droit à côté de la deuxiéme position : & puis ils font ensemble les mêmes reverences qu’ils ont faites avant de danser.
Une voix sans agrément et mal conduite distrait autant de son propre ennui la personne qui chante, qu’une voix sonore et brillante, formée par l’art et le goût. […] Sur ce point, comme dans tous les autres arts agréables, la médiocrité, dont les oreilles peu délicates se contentent, est insupportable à celles que l’expérience et le goût ont formées. […] Les gens de goût qui savent évaluer les choses, qu’aucun préjugé n’entraîne, et qui désirent le progrès de l’art, veulent que l’on conserve avec soin la belle déclamation dans nos opéras, et qu’elle y soit unie à des divertissements ingénieux, à des tableaux de musique, à des chants légers, etc. […] Opéra [Article de Jaucourt] : si les ressorts de cette aimable séduction sont rudes, gauches, grossiers, l’esprit ne peut être entrainé, le goût l’arrête ; le froid et la distraction succèdent rapidement aux premiers moments d’attention et de chaleur.
[Première partie] [1] Le Spectacle que je présente au Public est un Ballet Pantomime dans le goût des Anciens.
Sous un pareil maître, on peut juger quelle dût être la bassesse des Courtisans, l’avilissement du Sénat, le goût de la multitude.
La somptuosité du festin fut suivie d’un bal de cérémonie, dans le goût d’Italie, dont le pompeux appareil mérita l’applaudissement de Philippe II, qui y dansa avec autant de liberté que de modestie, de même que les Cardinaux & autres grands Prélats qui se trouverent dans le cercle du bal. […] Outre que cette Reine avoit beaucoup de goût pour les fêtes de réjouissance, elle sçavoit encore s’en servir pour parvenir à ses fins, suivant sa politique, comme les Historiens l’ont rapporté, au sujet du voyage qu’elle fit à Bayonne, avec toute la Cour : ce fait est confirmé par les Mémoires de la Reine de Navarre, qui disent qu’elle avoit ménagé l’entrevûe de sa fille Reine d’Espagne & femme de Philippe II. […] Le Lecteur pourra juger, par la description de cette fête, du goût de Catherine de Médicis, pour engager le plus qu’elle pourroit, de grands Seigneurs dans son parti ; outre que l’amour sembloit toujours être d’intelligence avec elle, pour favoriser ses desseins, dans toutes les fêtes qu’elle imaginoit.
On doit remarquer que dans les arabesques la position des bras s’écarte de la règle commune, et c’est au goût du danseur à savoir les placer le plus gracieusement possible.
Mais les Comédiens François & l’Opéra s’étant toujours opposez à l’embellissement de leurs spectacles, les ont à la fin contraint de s’abonner avec eux pour un tems, en payant, je crois, dix mille écus ; moyennant quoi ils ont joint à leurs représentations des Piéces comiques qui peuvent passer pour une maniere de critique burlesque contre les mœurs du tems, qui sont assez au goût des gens de la Cour & de la Ville ; joint aux belles décorations de leur Théâtre. […] Tuccaro, comme je l’ai déja dit, attribue la corruption de la danse Théâtrale aux Danseurs de corde, qui joignirent à leur troupe des danseurs, des bouffons & des farceurs, pour représenter sur leur Théâtre des danses qui tendoient à la corruption des mœurs, & surtout par des danses aussi impudiques qu’indécentes, qui furent si fort au goût de la jeunesse Romaine, que les Maîtres de Danses établirent dans Rome pour leur plaire, les danses Nuptiales pour la célébration des noces, qui étoient très-licentieuses, & dont les mouvemens exprimoient les devoirs maritals ; ce qui dura jusqu’au régne de Tibere, qui pour en réformer les abus, fit bannir de Rome par un Arrest du Sénat, la troupe des Danseurs de corde, & tous les Maîtres de Danses qui étoient établis dans Rome depuis un fort long-tems pour l’éducation de la jeunesse ; desorte que la danse y fut interdite jusqu’au régne de Caligula qui succéda à l’Empire.
La sagesse du gouvernement en abolissant ce spectacle, aussi dangereux pour les mœurs que préjudiciable au progrès et à la perfection du goût, les a sans doute bannis pour jamais. […] Cette observation sera peu du goût de nos artistes ; ils sont dans une routine contraire ; et la routine est en général la boussole des artistes modernes qui ont acquis quelque réputation dans la danse du théâtre.
Ses costumes sont d’un goût très discret ; Djemil s’en sert à merveille, ainsi que de quelques accessoires très rares : rose ou javelot pour amplifier ses jeux de scène.
A leur exemple dans les grands ballets exécutés dans les différentes cours de l’Europe, on a eu l’attention de mêler dans les orchestres, les instruments convenables aux divers caractères qu’on a voulu peindre ; et on s’est attaché plus ou moins à cette partie, selon le plus ou le moins de goût de ceux qui en ont été les inventeurs, ou des souverains pour lesquels on les a exécutés. […] Par ce court détail, on voit que ce genre de spectacle réunissait toutes les parties qui peuvent faire éclater la magnificence et le goût d’un souverain ; il exigeait beaucoup de richesse dans les habits, et un grand soin pour qu’ils fussent toujours du caractère convenable. […] Rameau, du sort desquels on n’ose décider, et qui conserveront, ou perdront leur supériorité, selon que le goût de la nation pour la musique se fortifiera, ou s’affaiblira par la suite.
Les peuples de la Germanie naissent avec un goût vif et déterminé pour la musique ; ils portent en eux le germe de l’harmonie ; et il est on ne peut pas plus commun d’entendre dans les rues et dans les boutiques des artisans des concerts pleins de justesse et de précision. […] Ce goût naturel et inné pour la musique entraîne après lui celui de la danse. […] Il en est de la danse comme de la musique, et des danseurs comme des musiciens : Notre art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la musique l’est en notes ; mais nous avons des octaves, des rondes, des blanches, des noires, des croches, des doubles croches et des triples croches, des temps à compter et une mesure à suivre ; ce mélange d’un petit nombre de pas, et d’une petite quantité de notes offre une multitude d’enchainemens et de traits variés : Le goût et le génie trouvent toujours une source de nouveautés en arrangeant et en retournant cette petite portion de notes et de pas de mille sens et de mille manières différentes ; ce sont donc ces pas lents et soutenus, ces pas vifs, précipités, et ces temps plus ou moins ouverts, qui forment cette diversité continuelle.
Les Peuples de la Germanie naissent avec un goût vif & déterminé pour la Musique ; ils portent en eux le germe de l’harmonie, & il est, on ne peut pas plus commun, d’entendre dans les rues & dans les boutiques des Artisans, des Concerts pleins de justesse & de précision. […] Ce goût naturel & inné pour la Musique entraîne après lui celui de la Danse. […] Il en est de la Danse, comme de la Musique, & des Danseurs comme des Musiciens ; notre Art n’est pas plus riche en pas fondamentaux que la Musique l’est en notes ; mais nous avons des Octaves, des Rondes, des Blanches, des Noires, des Croches, des doubles Croches & des triples Croches ; des temps à compter & une mesure à suivre ; ce mêlange d’un petit nombre de pas & d’une petite quantité de notes offre une multitude d’enchaînements & de traits variés ; le goût & le génie trouvent toujours une source de nouveautés, en arrangeant & en retournant cette petite portion de notes & de pas de mille sens & de mille manieres différentes ; ce sont donc ces pas lents & soutenus, ces pas vifs & précipités, & ces temps plus ou moins ouverts qui forment cette diversité continuelle.
[4] Dans les enchaînements, c’est la variété et la nouveauté qu’on doit rechercher ; il faut que l’artiste en étudie soigneusement la composition et que son goût lui indique l’art d’être agréable.
L’art des Danseurs de corde a aussi sa place dans cette Histoire, tant par rapport au goût du tems, que parce qu’il paroît avoir été le premier spectacle public représenté chez les Grecs, qui appeloient ces Danseurs Schoënobates, & qui les avoient introduits dans leurs Foires pour attirer chez eux une quantité d’étrangers qui augmentassent leur commerce.
Un esprit vif, l’oreille fine, le jugement droit, l’imagination féconde, un goût sûr qui lui fasse pressentir partout, ce qui lui est convenable, sont des qualités rares dont il ne peut se passer et avec lesquelles l’Histoire ancienne, ou plutôt la Fable, lui fournira une matière suffisante pour les plus magnifiques compositions.
Pour bien peindre cet acteur sublime, il faudroit avoir votre goût et votre génie ; je ne vous offrirai donc qu’un croquis très-imparfait des principaux traits de ce grand homme ; laissant à votre plume éloquente le soin de les embellir, et de faire un tableau frappant de ce qui n’est chez moi qu’une foible esquisse. […] Il n’est point douteux, ajoutoit Garrick ; que les grands exemples dont elle fut frappée, ne l’aient identifiée avec son modèle, et que ses études dirigées par une foule de gens d’esprit et de goût ne l’aient insensiblement placée à côté de Melpomène.
Que de jeunes beautés auraient d’art et de graces, Si l’étude et le goût corrigeaient leurs grimaces ! […] Elle avait alors du goût pour Pécour, célèbre danseur. […] « La mort tragique de Henri ii ayant fait perdre en France le goût des tournois, les grands ballets, les mascarades et les bals furent l’unique ressource de la gaîté française ». […] Le Roi en fit l’ouverture ; les Cardinaux de Saint-Severin et de Narbonne y dansèrent ; les Dames les plus aimables y firent éclater leur goût, leurs richesses et leurs graces. […] « Sans le goût, même avec du talent, il ne faut rien entreprendre dans les arts.
Nos danseurs possèdent un goût plus épuré, leur danse est remplie de grâces et de charmes (qualités qui n’ont jamais existé chez nos anciens artistes), les plus beaux temps d’aplomb, d’équilibre, étaient ignorés ; les poses gracieuses, les belles attitudes, les séduisants arabesques, n’étaient pas en usage.
. — Les goûts de Markouski contre ceux de Gustave Claudin. — Causerie intime. — Rigolo, terme espagnol. — Les fêtes à l’eau de Cologne. — Le soleil. — Transformation des Russes en gardes du commerce. — Pourquoi Markouski ne cause plus avec ses invités à partir de quatre heures. — Moi. — Mes succès dans les bals. — Mon envie d’entrer au théâtre. — Henri Delaage. — Arthur Delavigne. — Folichons et Folichonnettes. — Les Délassements-Comiques.
Je voulais aller là-bas, où, me disait-on, les gens de goût aimeraient ma danse et lui feraient une place dans le domaine de l’art.
C’est au goût, au génie, à l’élégance de ce rival heureux d’Anacréon, que je devrai le succès de ma composition, qui n’est, j’en conviens qu’une esquisse légère, ou qu’une copie bien imparfaite de l’original ; mais il n’appartient pas à tout le monde de jouer avec les Graces et de badiner avec l’amour il faut être comme M. […] une copie du Corrége, de l’Albane ou du Titien, quelqu’au dessous qu’elle soit de l’original, indiqua cependant le goût et la manière de faire du peintre célèbre.
Pour faire la cour à une blonde, il est préalablement de toute nécessité qu’on ait étudié son caractère, ses habitudes, ses goûts.
Que si on veut pénétrer les principes de leur morale, quelle sévère condamnation n’y trouvera-t-on pas de l’esprit qui mène aux spectacles, où, pour ne pas reconnoître tous les autres maux qui les accompagnent, on ne cherche qu’à s’étourdir soi-même, pour calmer la persécution de cet inexorable ennui qui fait le fonds de la vie humaine, depuis que l’homme a perdu le goût de Dieu ?
— La Prusse a créé le caporalisme, et les qualités d’ordre et de discipline du Prussien vous l’ont permis, on peut même dire que vous avez fait prospérer tout ce qui peut prospérer par le génie de l’organisation, mais vous manquez et vous manquerez longtemps encore des qualités qui font l’art et les artistes la fantaisie, le goût, la grâce et la liberté.
L’élégance, la richesse et le goût se trouvoient réunis dans cette décoration.
Cette église, tout récemment achevée, à deux pas de l’Opéra, était selon l’esprit et le goût d’un quartier de bourgeois riches qui menaient de front le luxe, les plaisirs et la dévotion. […] Elle y avait son prie-Dieu, dont les journaux disaient qu’il était « fort élégant, recouvert en velours et retenu à une chaise d’acajou par une petite chaîne du meilleur goût ». […] Mais il était un classique, un Grec même, par son goût pour les créations plastiques au profil pur, aux contours francs, par sa passion pour la réalité lumineuse. […] « La souplesse, disait le Courrier des Théâtres, l’élégante mollesse, la légèreté de velours, la vivacité spirituelle, l’expression comique toute pleine de goût et de charme que déploie Mlle Fanny ont séduit, captivé les spectateurs jusque-là qu’ils ont cru voir une pièce où il n’y avait qu’une ravissante actrice. » Th. […] Dans son compte rendu de la soirée, il déclara nettement Fanny Elssler l’égale de Marie Taglioni, et il fit une fois de plus de la séduisante artiste un de ces délicats portraits où il excellait : « Mlle Elssler, à notre goût, vaut bien Mlle Taglioni.
On y voit partout l’imagination et le goût marquer la place des Arts qu’il y a réunis, et faire toujours naître du fond du sujet chacun de leurs emplois différents.
Tous les musiciens qui ont du goût, savent que l’expression leur impose souvent la nécessité de s’écarter de la valeur des notes, par conséquent du rithme.
Les mouvemens des gestes sont dirigés par la passion ; les mouvemens de la danse sont déterminés par les règles du goût et de la bonne grace ; les mouvemens variés du ballet sont le résultat des opérations du génie relativement au dessin et aux différens rapports qui doivent régner dans le calcul des nombres et des figures.
Son imagination, son goût et son génie l’ont abandonné pour faire place à l’Amour.
Colin aborde Julie avec le trouble du sentiment : il la félicite sur son bonheur ; il y est d’autant plus sensible qu’il le partage, qu’il aime Julie, qu’il en est aimé, que le choix du village justifie son goût, et que la main de la Rosière doit mettre le comble à sa félicité.
Je lis dans le journal le Fouet, en date du 7 juin 1868 : « Tous les goûts sont dans la nature.
De toutes les dispositions que la nature nous donne pour une étude quelconque, le goût est incontestablement la première. Le goût est un garant infaillible du succès ; avec le goût on se perfectionne ; sans le goût, tout devient insipide, et le plus souvent on se décourage. […] Si les principes sont bons, le goût se formera, se perfectionnera, et l’élève saura s’affranchir de ces contorsions violentes et souvent ridicules, auxquelles se livrent de jeunes danseurs, qui défigurent ainsi les dons de la nature et les beautés de l’art. […] Je ne puis terminer un article sur le maintien sans recommander le menuet comme un seul moyen d’acquérir et de conserver le maintien le plus noble et le plus gracieux ; quoique rejeté par presque tous nos danseurs modernes, et même par un grand nombre de professeurs ; les premiers, parce que le menuet est le moins gai de tous les genres de danse ; les seconds, parce que le plus souvent ils en ignorent les élémens, le menuet n’en est pas moins une danse aimable, décente et polie, qui demande un talent particulier ; sa noble et élégante simplicité exige que le sujet qui l’exécute, connaisse à fond les principes de la danse et déploie toutes les grâces du maintien ; la lenteur de son mouvement donne le tems à l’attention d’approfondir les principes d’une manière sûre, et au corps celui de se développer et de se dessiner avec autant de méthode que de goût.
On témoigna tant de goût pour ce spectacle, que, depuis 1637, date de l’introduction de l’opéra à Venise, jusqu’en 1700, c’est-à-dire dans un espace de soixante-trois ans, on en représenta plus de six cent cinquante, bien qu’on ne les jouât que pendant l’hiver. […] On cite à la tête des auteurs de ces ouvrages Jean-Antoine Baïf, qui, né à Venise pendant l’ambassade de son père, avait pris le goût de ces représentations, et, en essayant de les reproduire, se montra, selon les chroniqueurs, aussi fameux poète que grand musicien. […] A la suite de ces destinées si diverses, venaient l’oisive débauche du règne de Louis XV, les ruineuses extravagances qui sous Louis XVI étaient pour la noblesse du royaume comme le suicide anticipé d’un condamné ; et, au milieu de ces élémens si animés, si splendides, si ruineux, la philosophie, la critique avec ses querelles, renouvelant, pour Glück et Piccini, la dispute des Bouffons et de Lulli, le coin de la reine et le coin du roi, les pamphlets, et les injures, la dispute partout, le goût nulle part, la passion dans toutes les sentences, et la justice bannie de tous jugemens. […] Cependant, la munificence directoriale se complaisait à l’Opéra ; les muscadins et les merveilleux y affluaient ; les toilettes s’y remontrèrent, mais avec plus de prodigalité que de goût ; l’Opéra, auquel on ne peut pas contester le mérite d’avoir toujours bien réfléchi la physionomie de l’époque, ressemblait alors à un riche parvenu : il était comme la société qui garnissait ses loges et ses balcons. […] Œdipe, la Vestale, Panurge, Anacréon, la Caravane du Caire, les Mystères d’Isis, Fernand Cortez, les Prétendus, œuvres qui appartenaient à la fois au Directoire, au Consulat et à l’Empire ; des ballets pleins de goût, tels que Psyché, la Dansomanie et Nina, attestaient dans les arts de notables progrès, et si le génie manquait à ces productions, elles préparaient du moins les voies aux Messies qui pouvaient se présenter.
Les gens de goût jugeaient que l’enthousiasme américain dépassait toute mesure. […] « La paisible et dévote Allemagne, disait-il, ne veut pas manquer l’occasion de prendre un peu de mouvement, quand la chose lui est permise ; elle veut secouer un peu ses membres engourdis, et mes Abdéritains des bords de la Sprée aiment à se chatouiller pour se mettre en état d’enthousiasme142. » En tous cas le goût des Berlinois en matière de ballet ne semblait pas plus aiguisé en 1842 qu’en 1830. […] Elle trouvait que les grandes traditions se perdaient et que toute noblesse disparaissait de la scène, où d’indignes créatures n’avaient que de la lubricité pour faire oublier leur manque de travail, de science et de goût. […] Nos ballerines ne dansent toutes qu’avec les jambes153. » Libre de tout souci matériel, Fanny Elssler s’était créé un intérieur confortable, arrangé avec un goût parfait.
Il avait un goût effréné pour le jeu, pour les femmes, pour tous les raffinements de la sensualité et pour toutes les élégances qui embellissent la vie. […] Un ami avait désapprouvé son choix, mais il consulta une des dames réputées pour avoir le meilleur goût de tout Vienne ; elle l’assura que le cadeau ne serait pas moins utile qu’agréable. […] En même temps que le goût du monde, que le culte de la beauté féminine et que l’amour, Fanny a réveillé en lui le goût de la poésie. […] Gentz), « le produit d’un faiseur qui spéculait sur le goût du public pour le scandale ».
45Au surplus, je n’ignore pas que des personnes (peut être d’ailleurs très respectables) faute d’avoir du goût pour l’Antiquité, ou d’oser se détacher de ce que nous chérissons aujourd’hui, pourront peut-être trouver absurde la Tragédie en Ballet, et juger de mon travail comme d’une nouveauté téméraire quoique hasardée par moi-même il y a trois ans dans mon Ballet de Don Juan, et ensuite par M.
Comme la Salle est ornée superbement, avec une nombreuse simphonie, & que l’ordre y est fort bien observé, outre la défense du port d’armes aux masques ; ce divertissement s’est trouvé si fort au goût du Public & des Etrangers, que chaque jour de bal a produit jusqu’à mille écus, à ceux qui en ont le privilege.
Je crois avoir assez éclairci cette matiere, pour faire connoître en quoi les anciens Auteurs qui en ont parlé, ont fait consister cette prétendue Musique élémentaire & magique, & dont je n’ai traité, malgré toutes ces preuves, que par raport à l’Histoire Générale de la Musique ; sçachant bien que toutes ces opinions qui ont rapport aux fables de l’Antiquité, ne sont plus du goût du siécle, qui est entierement désabusé de toutes ces erreurs : mais il est bon de tout sçavoir.
puisqu’avec le goût & la régularité de son dessein, elle a dû s’attirer toutes les louanges que méritent les effets de son coloris. […] On sçait avec quel soin les grands Princes ont ramassé dans tous les tems quantité de tableaux des grands Maîtres, & qu’ils en ont fait un des plus précieux ornemens de leurs Palais ; on voit encore tous les jours combien ce plaisir est sensible aux grands Seigneurs, & aux gens d’esprit qui ont du goût pour les bonnes choses. […] Horace qui avoit véritablement beaucoup de goût pour la Peinture, mais qui devoit sa fortune & sa réputation à la Poésie, dit que les Peintres & les Poëtes se sont toujours donné la permission de tout entreprendre ; ainsi il avoue qu’en matiere de fiction leur empire est de même étendue, parce qu’il est sans bornes & sans contrainte ; outre celles de la vrai-semblance, qu’ils sont également obligez de garder.
De cette façon, le goût ne se corrompra jamais. » Tels étaient, à peu près, les discours de tout le monde ; car, en France, on tient beaucoup à la dignité du corps de ballet54. » Le principal obstacle à la révolution chorégraphique, tant souhaitée par les adeptes du romantisme, venait de l’infatuation des maîtres de ballet. […] Il n’en est pas moins vrai qu’ils emprisonnaient la danse en des formes tyranniques ; ils l’empêchaient de s’adapter aux goûts d’une génération qui réclamait dans l’art une allure plus libre, des couleurs plus éclatantes, et l’on comprend que les éclaireurs du romantisme aient harcelé sans pitié ces traînards de la grande armée classique.
Établissement de l’Opéra Français L’Opéra Français est une composition dramatique, qui pour la forme ressemble en partie aux Spectacles des Anciens, et qui pour le fond a un caractère particulier, qui la rend une production de l’esprit et du goût tout à fait nouvelle.
La chambre, toute remplie de bibelots délicieusement choisis, était d’un goût charmant.
Le goût du Souverain est un coup électrique qui frappe tous les objets qui l’environnent.
La décoration représente un sallon du palais de l’Amour embelli par ce que la richesse, le goût et l’élégance peuvent présenter de plus noble et de plus voluptueux ; vers le fond de ce sallon on voit un sopha couronné par un baldaquin : ses rideaux à demi-ouverts sont agraffés par des nœuds de diamans : les pierres précieuses, l’or et les fleurs les plus belles ornent et décorent ce sallon magique.
Les connaisseurs applaudirent sa science raffinée, sa correction suprême, son goût très pur, et cela lui suffit. […] Tandis que la maison Maurice Beauvais, une taglioniste, lançait parmi les nouveautés de l’hiver 1834-1835 un turban sylphide, les grands magasins du Temple du Goût, situés rue Sainte-Anne, arboraient les couleurs du parti adverse et créaient l’elsslérine, « étoffe transparente, disait le prospectus, portant une légère doublure pour robes de bals, soirées, et fabriquée par un procédé nouveau ».
Le Palais voit affluer les avocates, la littérature d’imagination ou d’observation appartiendra bientôt aux femmes de lettres, et en dépit du brave homme déclarant que « les femmes docteurs ne sont pas de son goût », les doctoresses continuent à passer leurs thèses, et brillamment.