Quelques autres ne furent que les expressions naïves de certains événements communs, ou de choses ordinaires qu’on crut susceptibles de plaisanterie et de gaieté ; comme les Ballets des cris de Paris, des passe-temps du Carnaval.
On ne saurait croire combien cela peut nuire à une bonne exécution, par le trop d’écartement des tems auxquels l’oreille n’est pas accoutumée.
Mademoiselle Castelnau, Douce comme un petit agneau, Mais que l’on croit fière et cruelle À ceux qui sont amoureux d’elle.
Je crois voir, Monsieur, la grenouille de la fable : elle crève en faisant des efforts pour s’enfler, et les danseurs se rompent et s’estropient en voulant imiter l’Italien fort et nerveux. […] On peut assez communément croire que les jambes battent les temps de l’entrechat lorsque le corps retombe. […] Si l’on admet de la force dans l’instant que le corps tombe, et que l’on croie qu’il lui soit possible d’opérer une seconde fois sans un nouvel effort et un nouveau point d’appui contre le quel les pieds puissent lutter par une pression plus au moins forte, je demanderai pourquoi le même pouvoir n’existe pas dans un homme qui s’élance pour sauter un fossé ? […] Je crois donc, Monsieur, que cet instrument sans doute utile dans des temps d’ignorance ne l’est plus dans un siècle où les beaux arts tendent à la perfection.
Je crois voir, Monsieur, la grenouille de la Fable : elle creve en faisant des efforts pour s’enfler, & les Danseurs se rompent & s’estropient en voulant imiter l’Italien fort & nerveux. […] On peut assez communément croire que les jambes battent les temps de l’entrechat lorsque le corps retombe. […] Si l’on admet de la force dans l’instant que le corps tombe & que l’on croie qu’il lui soit possible d’opérer une seconde fois sans un nouvel effort & un nouveau point d’appui contre lequel les pieds puissent lutter par une pression plus ou moins forte, je demanderai pourquoi le même pouvoir n’existe pas dans un homme qui s’élance pour sauter un fossé ? […] Je crois donc, Monsieur, que cet instrument sans doute utile dans les temps d’ignorance, ne l’est plus dans un siecle où les beaux arts tendent à la perfection.
Je crois pouvoir les fournir à ceux qui voudront les lire sans prévention. […] D’abord le merveilleux fut la pierre fondamentale de l’édifice, et la Fable, ou l’imagination lui fournirent les seuls matériaux qu’il crut devoir employer pour le bâtir.
« que je paroîtrai ridicule à plusieurs, en faisant observer les règles que je vais vous prescrire par rapport aux noces ; mais si vous me croyez, j’espère que l’avantage que vous en retirerez, vous fera comprendre que je ne vous aurai rien dit que d’utile. […] » Un homme aussi saint et aussi éclairé que saint Jean Chrysostôme, ne mérite-t-il pas bien qu’on l’en croie, plutôt que le monde qui est si corrompu et si aveugle ?
Ce n’est pas assez que de lire, il faut graver dans sa mémoire tous les grands traits que l’on croit propres à l’action pantomime ; pour y réussir, on doit les écrire sur trois cahiers ; l’un sera historique, l’autre renfermera tous les sujets de la mythologie, et le troisième contiendra ceux qu’offre la poésie ; c’est dans ce répertoire abrégé qu’il trouvera des sujets de ballets variés et intéressans. […] C’est une erreur généralement accréditée de croire qu’un maître de ballets peut les composer assis, et indiquer par l’écriture et le discours, les pas, les figures, les groupes, l’action, l’expression et les gestes.
Il a fini par se croire fils de famille.
Des Danses des Lacédémoniens Un Étranger que le hasard eût conduit à Lacédémone, sans avoir été prévenu d’avance de la sévérité de mœurs qui y régnait, aurait cru, dès l’abord, se trouver au milieu d’un Peuple frivole uniquement occupé du plaisir.
Je crois qu’on ne fera pas fâché d’en trouver ici une description exacte, et je vais, pour cette raison, en rapporter deux des plus célèbres.
Si, après toutes ces autorités des saintes Ecritures, des saints docteurs, tous ces règlemens des conciles, et toutes ces décisions des théologiens les plus éclairés, et les plus pieux qui viennent d’être rapportés, on ose encore prendre la défense des danses, et que l’on s’obstine à les croire permises, ne montre-t-on pas par là évidemment qu’on ferme volontairement les yeux pour ne pas voir clair en plein jour ; qu’on ne tient aucun compte de tout ce qu’il y a eu et de ce qu’il peut y avoir encore dans l’Eglise de gens les plus éclairés et les plus pieux, et qu’on manque de respect pour l’Eglise même que, dans les conciles, a parlé si clairement et si fortement contre les danses ?
Je crois qu’il faut lui donner raison et nous consoler de voir Planètes et Spartiates faire des pointes et porter le chausson à semelle flexible au lieu du soulier à talon.
« Pour toute ambition, pour vertu singulière Il excelle à conduire un char dans la carrière ; A disputer des prix indignes de ses mains, A se donner lui-même en spectacle aux Romains, A venir prodiguer sa voix sur un théatre, etc. » Ne seroit-il pas plus simple et plus juste de croire que Louis quatorze délivré de Mazarin, prit les Rênes de son Royaume, qu’il devint l’âme de son conseil, qu’il voulut règner seul, et se livrer entièrement aux affaires de l’état. […] Il est à croire qu’une considération aussi puissante le détermina à renoncer à cet art sans cesser de l’aimer. […] Les femmes qu’il a cru appercevoir n’étoient que de jeunes danseurs habillés en femmes, car la danse alors n’étoit cultivée qu’à la cour, et le Roi s’étant déclaré on faveur de cet art, qu il exercoit avec succès, il étoit de la politique des personnes de sa cour de l’imiter dans ses goûts.
Et je crois observer que les espèces qui paraissent le plus rigoureusement construites et douées des instincts les plus spécialisés, comme les fourmis ou les abeilles, paraissent aussi les plus économes de leur temps. […] Il applique ses pourquoi et ses comment ; ses instruments ordinaires d’élucidation, qui sont les moyens de son art à lui ; et il essaye de substituer, comme vous venez de vous en apercevoir, à l’expression immédiate et expédiente des choses, des formules plus ou moins bizarres qui lui permettent de rattacher ce gracieux fait : la Danse, à l’ensemble de ce qu’il sait, ou croit savoir. […] Mais songez que, pour maint grand artiste une œuvre n’est jamais achevée ; ce qu’ils croient être leur désir de perfection n’est peut-être qu’une forme de cette vie intérieure toute faite d’énergie et de sensibilité en échange réciproque et comme réversible, dont je vous ai parlé.
Corriger souvent le poème, lier la danse à l’action, imaginer des scènes analogues aux drames, les adapter adroitement aux sujets, suppléer à ce qui est échappé au génie du poète, remplir enfin les vides et les lacunes qui font languir souvent leurs productions : voilà l’ouvrage du compositeur ; voilà ce qui doit fixer son attention, ce qui peut le tirer de la foule, et le distinguer de ces maitres, qui croient être au dessus de leur état, lorsqu’ils ont arrangé des pas, et formé des figures dont le dessin se borne à des ronds, des carrés, des lignes droites, des moulinets et des chaînes. […] J’ose croire qu’une pareille disparate blessera toujours ceux que le plaisir de sentir conduit au spectacle ; car elle peut n’être pas apperçue par les originaux qui n’y vont que par air, et qui, tenant une énorme lorgnette à la main, préférent la satisfaction d’étaler leurs ridicules, de voir et d’être vus, à celle de goûter le plaisir que les arts réunis peuvent procurer. […] Personne ne rend plus justice que moi aux entrées seules, dansées par les premiers sujets ; ils y déployent toutes les beautés mécaniques des mouvemens harmonieux du corps : mais desirer et faire des vœux pour que ces mêmes sujets faits pour s’illustrer, mêlent quelquefois aux graces de corps les mouvemens de l’ame ; ambitionner de les admirer sous une forme plus séduisante, et de n’être pas borné enfin à les contempler uniquement comme de belles machines bien combinées et bien proportionnées, ce n’est pas, je crois, mépriser leur exécution, avilir leur talent et décrier leur genre ; c’est exactement les engager à l’embellir et à l’anoblir. […] Je crois donc, Monsieur, qu’il nous seroit plus facile de peindre nos semblables ; que l’imitation en seroit plus naturelle et plus séduisante ; mais c’est aux poètes, comme je l’ai dit, à chercher les moyens de faire paroître des hommes sur le théatre de l’opéra. […] Si ces morceaux n’eussent pas été au dessus des forces des exécutans, croyez vous qu’un tambourin qui les auroit suivis eût été bien placé ?
Corriger les Auteurs ; lier la Danse à l’action ; imaginer des Scenes analogues aux Drames ; les coudre adroitement aux sujets ; créer ce qui est échappé au génie des Poëtes ; remplir enfin les vuides & les lacunes qui dégradent leurs productions ; voilà l’ouvrage du Compositeur ; voilà ce qui doit fixer son attention, ce qui peut le tirer de la foule, & le distinguer de ces Maîtres, qui croient être au-dessus de leur état, lorsqu’ils ont arrangé des pas, & ont formé des Figures dont le dessein se borne à des ronds, des quarrés, des lignes droites, des moulinets & des chaînes. […] J’ose croire qu’une pareille disparate blessera toujours ceux que le plaisir de sentir conduit au Spectacle, car elle ne peut n’être pas apperçue que par les Originaux qui n’y vont que par air, & qui tenant une énorme lorgnette à la main, préférent la satisfaction d’étaler leurs ridicules, de voir & d’être vus, à celle de goûter les délices que les Arts réunis par l’esprit, par le génie & par le goût peuvent procurer. […] Personne ne rend plus de justice que moi aux Entrées seuls, dansées par les premiers Sujets ; ils me déploient toutes les beautés méchaniques des mouvements harmonieux du Corps ; mais desirer & faire des vœux pour que ces mêmes sujets faits pour s’illustrer mêlent quelquefois aux graces du corps les mouvements de l’ame ; ambitionner de les admirer sous une forme plus séduisante, & de n’être pas borné enfin à les contempler uniquement comme de belles machines bien combinées & bien proportionnées, ce n’est pas, je crois, mépriser leur exécution, avilir leur talent & décrier leur genre ; c’est exactement les engager à l’embellir & à le varier d’avantage. […] Je crois donc, Monsieur, qu’il nous seroit plus facile de peindre nos semblables ; que l’imitation en seroit plus naturelle & plus séduisante ; Mais c’est aux Poëtes, comme je l’ai dit, à chercher les moyens de faire paroître des hommes sur le Théatre de l’Opéra. […] Si ces morceaux n’eussent pas été au-dessus des forces des exécutants, croyez-vous qu’un Tambourin qui les auroit suivi eût été bien placé ?
Or, mademoiselle Legros, « bien différente de ces ministres qui accordent à leurs amis des emplois dont ils touchent les émoluments sans en remplir les devoirs, exigeait que son favori ne se contentât pas de son brevet d’adorateur, mais qu’il s’acquittât des offices de sa charge, » laquelle n’était point une sinécure, si j’en crois les récits du temps. […] Barrez, — et, s’il faut en croire les contemporains, ce qu’elle avait surtout appris à l’école de ce zéphyr retraité, c’était le pouvoir souverain qu’exercent les pleurs d’une femme, alors qu’ils sont les stalactites des longs cils de deux jolis yeux. […] On crut à un enlèvement. […] Mais bientôt, sans doute, elle s’était dégoûtée de la vie ascétique ; elle avait regretté l’Opéra, la Tentation, et elle avait voulu être rendue à ce monde qu’elle avait cru détester. […] Croyez-vous que l’insouciante, que la joyeuse, que la spirituelle Miranda songea — un moment — au suicide ?
Je crois au diable, — il a tant fait pour moi !
Si l’on en croit même Scaliger, les premiers Évêques ne furent appelés Præsules 23 dans la langue Latine, que parce qu’ils commençaient et menaient la Danse dans les Fêtes solennelles.
Vous les croyez trop peu « artistes ».
J’ignore ce que fut son art ; les photographies me font croire que Dourga se plia docilement aux conceptions qu’avaient ses maîtres occidentaux de la danse orientale.
« — Croyez-vous ? […] des critiques qui trafiquaient de leur plume, qui tenaient boutique d’éloges ou de blâmes, qui exaltaient la médiocrité, quand elle avait une bourse rapide à s’ouvrir, et qui s’acharnaient contre le talent, lorsque, confiant en lui-même, il croyait pouvoir se passer de louanges achetées. […] Celui-ci croyait à la beauté des pièces que prônait le chœur des feuilletonistes, comme il croyait au serpent de mer inventé par le Constitutionnel.
On croit enfin pouvoir opter entre le sens direct et le figuré quand, à un tournant subit du raisonnement, le fini des choses se fond dans l’infini de l’âme ; tout déconfit, le lecteur Ixion embrasse la nuée. […] Sur l’invisible bûcher, l’Athikté flambe et se consume… « On croirait que la danse lui sort du corps comme une flamme… Dévorée de figures innombrables… elle sort incessamment de soi »… Sortir de soi-même, n’est-ce pas le sens étymologique du mot extase ? […] Certes, des « fouettés en tournant » ; je crois voir le cou-de-pied fléchir et se tendre, et la jambe agissante faire virer le corps par son impulsion véhémente.
Voilà, Monsieur, où se réduit l’exécution des Danseurs qui croient que la Danse ne consiste que dans une action quelconque des bras & des jambes, & qui dédaignent de s’envisager eux-mêmes dans le moment de leur étude & de leurs exercices. […] Je crois en découvrir la véritable raison lorsque je considere la forme longue & plate de leurs pieds.
Très peu de danseurs se sont distingués par la belle manière de faire agir les bras, Cela provient et de la médiocrité des principes qu’ont reçu les élèves, ou de leur négligence, parce qu’ils croient qu’en ayant une brillante exécution des jambes, ils peuvent se passer du bel ornement des bras, et s’exempter les difficultés de l’étude qu’ils exigent.
[10] Je vais ajouter à la fin de ces exercices du danseur, une remarque et un conseil que je crois pouvoir être fort utiles aux jeunes élèves, qui ayant déjà mis en usage les principes de la danse, s’adonneront à la composition des pas.
Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs, et aux élèves, dont le plus grand nombre, sans doute, ne connaît pas la langue italienne de leur donner le sens, ou la traduction littérale des citations que nous avons faites de divers morceaux, extraits d’auteurs italiens ; mais pour ne pas embarrasser notre discours et nos notes nous avons trouvé plus convenable de reporter à la fin ces traductions, que les lecteurs consulteront à leur loisir.
Votre dissertation, Monsieur, me fait croire que vous n’adoptez point l’opinion générale, et elle n’est point fondée, si l’on admet les faits que vous avez receuillis.
Je crois qu’il se nommoit Volange.
Du moins ce beau Ballet Royal, Et sérieux, et jovial, Si par hasard je l’estropie Dans cette imparfaite Copie, Il se peut vanter qu’aujourd’hui Je n’ai discouru que de lui : Enfin, je suis fort las d’écrire, Et ne croyais pas en tant dire.
On croyait s’y être bien réjoui, lorsqu’on y avait exécuté le ballet de maître Galimathias, pour le grand bal de la douairière de Billebahaut, et de son Fanfan de Sotteville. […] Turgot une occasion d’en donner une de ce genre ; on croit devoir la décrire avec quelque détail. […] Quelle admirable leçon pour ces hommes superficiels, qui croient se faire honneur de leurs richesses en se livrant à mille goûts frivoles ! […] On croit devoir en rapporter quelques détails qu’on a rassemblés d’après les mémoires du temps. […] Croirait-on que tous ces apprêts, l’idée, la conduite, l’enchaînement des diverses parties de cette fête, furent l’ouvrage de trois jours?
Moi, j’ai peine à croire, si bon qu’il soit, que je puisse m’attacher beaucoup à un fervent catholique, à une espèce de saint tel que me l’a dépeint le très chrétien M. de Sainte-Fauste. […] Je ne compte donc que fort peu sur l’affection promise, je te l’ai dit, et je t’ai dit aussi de ne pas croire que je m’ennuierai dans la solitude.
Il est malheureux que le plus beau genre de danse soit maintenant si négligé ; et je le crois même entièrement perdu.
À mesure que l’idée qu’on se formait du P… de P*** croissait dans les esprits trop prévenus pour lui, on se dégoûtait de Benserade dans les ouvrages duquel on croyait voir toujours les mêmes choses.
Je crois qu’elle s’emploie, d’ailleurs très noblement, pour une cause jugée.
« Et vous, jeunes gens, qui voulez faire des ballets, et qui croyez que, pour y réussir, il ne s’agit que d’avoir figuré deux ans sous un homme de talent, commencez par en avoir.
Je suis bien loin de croire à l’infertilité de l’imagination de M.
Ils se croyaient en possession de recettes infaillibles et souveraines. […] Et c’était un spectacle lamentable que celui de cette ruine qui se trémoussait, de cet automate dont on croyait entendre grincer les ressorts rouillés. […] Elle était déjà fatiguée de la vie religieuse qui la consolerait, avait-elle cru, de ses chagrins intimes, et elle reprit avec empressement sa place à l’Opéra.
Étudiez le ballon ; j’aime à vous voir parfois bondir dans un pas, et faire preuve d’agilité, de souplesse : que je puisse croire que vous effleurez à peine la terre, et que vous êtes prêt à voler dans les airs.
Deux jours et deux nuits, le capitaine resta attaché à la passerelle et on crut que nous allions sombrer.
En vain croiroit-on pouvoir affoiblir la preuve, qui résulte en général des décrets de ces conciles contre les danses, sous prétexte qu’il ne s’y agit que des jours de fêtes et de dimanches, et du temps des saints offices ; en vain voudroit-on en conclure qu’en d’autres jours et en d’autres temps les danses ne sont point défendues par les conciles.
je serois tenté de le croire, puisque le plus grand nombre des Compositeurs sacrifient les beautés de la Danse, & abandonnent les graces naïves du sentiment, pour s’attacher à copier servilement un certain nombre de figures dont le Public est rebattu depuis un siecle ; de sorte que les Ballets de Phaëton ou de tout autre Opéra ancien, remis par un Compositeur moderne, différent si peu de ceux qui avoient été faits dans la nouveauté de ces Opéra, que l’on s’imagineroit que ce sont toujours les mêmes.
« Et vous jeunes gens, qui voulez vous mêler de faire des Ballets, & qui croyez que pour y réussir, il ne s’agit que d’avoir figuré deux ans sous un homme de génie, commencez par en avoir.
Étudiez le ballon ; j’aime à vous voir parfois bondir dans un pas et faire preuve d’agilité, de souplesse ; que je puisse croire que vous effleurez à peine la terre, que vous êtes prêt à vous envoler dans les airs. […] On croit que ce goût a été apporté par les Maures, ou Arabes, d’où ce genre d’ornement a pris son nom.
Ensuite ils croient trouver de quoi autoriser les danses dans ce qui est dit dans le livre de l’Exode (c. 15, v. 20.) de Marie prophétesse, sœur d’Aaron : que célébrant, avec Moïse et les enfans d’Israël, le passage miraculeux de la mer rouge, elle prit un tambour à la main, et que toutes les femmes marchèrent après elle avec des tambours, formant des chœurs de musique . […] c. 6, n. 42.) après les avoir citées, dit expressément : « Il faut bien prendre garde que quelqu’un, trompé par une interprétation grossière et trop humaine de ces paroles, ne croie pouvoir s’en servir pour autoriser ces mouvemens lubriques qui se font dans les danses, et qui ne conviennent qu’à des baladins et à des bouffons.
Celle-ci, chez elle, est moins italienne que parisienne, et vous la croiriez volontiers originaire des régions correctissimes du faubourg Saint-Germain, n’étaient la grâce féline de son être, son teint chaud et la jolie musique de sa voix. […] Au-dessus d’elle, appendu au mur, un portrait en pied de Rita Sangalli, en costume de danse, la Psyché de la Source, je crois ; arc en main et carquois au dos, les jambes nerveuses sous le maillot et près de bondir du cadre : une toile exposée en 1881 et signée Chassaignac.
Cette pirouette a quelque chose qui étonne ; car le corps du danseur est si penché, que l’on dirait qu’à chaque tour qu’il fait il est prêt à tomber, ou qu’on croirait qu’il y a quelque chose d’incompréhensible qui le soutient, parce que la position du corps, des bras, de la jambe qui est en l’air, et la vitesse avec laquelle on tourne, dissimule le centre de gravité.
On aurait pu croire que leur imagination avait dit son dernier mot.
Néanmoins quelques idées que l’on puisse avoir des préceptes de la danse des Anciens, qu’ils ont établis apparemment sur les expériences de leurs Pantomimes & de leur fameux danseurs ; j’ai peine à croire qu’ils l’ayent emporté sur ceux que nous avons vûs depuis quarante ans en France, & sur les Danseurs & les Danseuses que nous voyons aujourd’hui à l’Opéra.
Pour remplir l’objet que je me propose ici, je crois devoir choisir, parmi le grand nombre de Fêtes qui furent imaginées durant ce règne, celles qu’on donna en 1581 pour le Mariage du Duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine belle-sœur du Roi.
Je croyais encore, naïvement, aux étiquettes.
Ils vinrent tous me saluer à mon hôtel, et jouèrent je ne sais quelle pièce de leur cru.
Je serois tenté de le croire, puisque le plus grand nombre des compositeurs se borne à copier servilement un certain nombre de pas et de figures dont le public est rebattu depuis des siècles ; de sorte que les ballets de Phaéton, ou de tout autre opéra, remis par un compositeur moderne, diffèrent si peu de ceux qui avoient été faits dans la nouveauté, que l’on s’imagineroit que ce sont toujours les mêmes.
Je crois pouvoir avancer comme vérité incontestable, que l’homme apporte en naissant un germe précieux susceptible de produire en se développant, un goût déterminé pour un art, ou une science quelconque ; ce germe miraculeux jetté par la providence dans toutes les créatures ne se développe pas également dans tous les hommes.
Orphée désespéré croit qu’Euridice l’a abandonné, ou que l’enfer jaloux de son bonheur la lui a ravie ; il se retourne et la voit.
A le voir tourner, on est tenté de croire qu’il descend en ligne directe du plus célèbre Dervis, et qu’il est inspiré par le Prophète Mahomet.
Ce mouvement fait croire à Zulmire que ses attraits n’ont pas fait l’impression qu’elle espéroit ; elle court vers son frère en se couvrant le visage de ses mains.
Je crois bien que la joye des Festins, que la vivacité des Fêtes lui ont donné la naissance ; mais il en est de même de la Danse que de la Comédie, les hommes ont cherché à tirer de l’utilité de ce que le seul plaisir leur avoit fait inventer.
Mon but est seulement de ne rien dire que l’on ne trouve établi dans les Ecrivains anciens & modernes, qui ont parlé du sujet de cette Dissertation ; je crois cependant qu’il est bon d’avertir qu’en parlant comme je fais de la Poésie & de la Peinture, je les suppose toujours dans le plus haut dégré de perfection où elles puissent arriver. […] Je ne crois pas qu’un Poëte puisse mieux exprimer un pareil sujet. […] La Peinture a le même objet, mais elle y va d’une maniere bien plus étendue ; car on ne peut nier qu’elle n’imite Dieu dans sa toute-puissance, c’est-à-dire dans la création des choses visibles : le Poëte peut bien en faire la description par la force de ses paroles, mais les paroles ne seront jamais prises pour la chose même, & n’imiteront point cette toute-puissance qui d’abord s’est manifestée par des créatures visibles ; au lieu que la Peinture avec un peu de couleurs & comme de rien, forme & représente si bien toutes les choses qui sont sur la terre, sur les eaux, & dans les airs, que nous les croyons véritables ; car l’essence de la Peinture est de séduire nos yeux, & de nous surprendre par cent objets différens. […] La trop grande facilité que l’on trouve à découvrir les choses, affoiblit ordinairement les désirs ; les premiers Philosophes ont cru qu’ils devoient enveloper la vérité sous des fables & des allégories ingénieuses, afin que leur science fût recherchée avec plus de curiosité, ou qu’en tenant les esprits appliquez, elle y jettât des racines plus profondes ; car les choses font d’autant plus d’impression dans notre esprit & dans notre mémoire, qu’elles exercent plus agréablement notre attention : Jesus-Christ même s’est servi de cette façon d’instruire, afin que les comparaisons & les paraboles tinssent ses auditeurs plus attentifs aux véritez qu’elles signifioient.
Ils ont cru voir l’Ondine assise sur la branche du saule qui plie ; le flot de ses cheveux dorés tombe dans le flot de la rivière, qui est son domaine ; elle peigne leur transparence avec une coquille de nacre qui miroite au soleil. […] On se souvient encore, dans le pays, d’un accident qui, s’il faut en croire Valvassor, suivit, en 1547, la présence d’un de ces Ondins.
Les coups de théâtre et les tableaux de situation ; j’ai cru devoir donner une épouse à Thoas, afin de me procurer un contraste d’autant plus nécessaire dans ce sujet, qu’il n’y règne point d’amour, et que privé d’une passion, qui est le ressort detoutes les autres, il a été utile que je cherchasse à y suppléer par des épisodes, qui ne pussent choquer la vraisemblance, ni altérer le fond de l’histoire ; j’ai prêté à Thoas un caractère cruel et farouche, fanatique et superstitieux, soupçonneux et craintif ; je lui oppose une épouse remplie de vertus, de douceur et d’humanité, et qui n’est occupée que du soin généreux de le ramener à des sentimens moins barbares. […] Un songe affreux agite son ame et porte à son cœur la crainte et l’effroi : il croit voir les lambris de son appartement teint du sang des victimes innocentes qu’il a fait égorger : un instant après deux Grecs se peignent à son imagination ; l’un le menace de son poignard, et l’autre enlève la statue de Diane : il apperçoit ensuite Tisiphone suivie par les parques ; tandis que la furie le menace, l’inflexible Atropos tranche le fit de ses jours(1).
Devant ce débat esthétique où nous sommes simples spectateurs, croyez bien que notre considération s’adresse à la danseuse autant qu’à la théorie dont nous voudrions la trouver éprise.
Je crois décidement, Monsieur, qu’il n’est pas moins difficile à un peintre et à un maître de ballets de faire un poème ou un drame en peinture et en danse, qu’il ne l’est à un poète d’en composer un ; car, si le génie manque, on n’arrive à rien ; ce n’est point avec les jambes que l’on peut peindre ; tant que la tête des danseurs ne conduira pas leurs pieds, ils s’égareront toujours, et leur exécution sera machinale : et qu’est-ce que l’art de la danse quand il se borne à tracer quelques pas avec une froide régularité.
Créon qui craint les prétentions de Médée au trône de Corinthe, et qui voudroit l’assurer pour jamais à Creuse, croit ne pouvoir mieux faire que d’engager secrètement Jason à s’unir avec elle.
Je crois décidément, Monsieur, qu’il est aussi facile à un grand Peintre & à un célebre Maître de Ballets, de faire un Poëme ou un Drame en Peinture & en Danse, qu’il est aisé à un excellent Poëte d’en composer un ; mais si le génie manque, on n’arrive à rien ; ce n’est point avec les jambes que l’on peut peindre ; tant que la tête des Danseurs ne conduira pas leurs pieds, ils s’égareront toujours, leur exécution sera machinale, & ils se dessineront eux-mêmes froidement & de mauvais goût.
Comme une gratification exceptionnelle — cinq francs, je crois — étaient alloués à celles de ces demoiselles du corps de ballet chargées de ce pas difficile et dangereux, les demandes étaient nombreuses et nombreux aussi les remplacements, car, à la moindre infraction, à la moindre faute, la coupable était, selon l’expression du régisseur de la danse, cassée aux patins.
Les pièces dont j’ai parlé plus haut et que je crois absolument nécessaires seroient placées au dessus de la distribution que l’on nomme retirade. […] Je crois fermement que le feu prendrait bien moins facilement aux plafonds et aux rideaux, si la distance qui règne entre chaque chassis des décorations avoit plus d’étendue. […] Le citoyen, ami des arts, a rempli sa tâche, quand il a proposé des vues et des idées qu’il croit utiles.
Voyant les Romains passionnés pour les spectacles, et entendant parler des plaisirs qu’ils y alloient chercher, les Barbares disoient : On croiroit que les Romains, qui ont inventé ces plaisirs, n’ont ni femmes, ni enfans ; faisant entendre par là que pour quiconque veut vivre honnêtement, il n’y a rien de plus doux que la compagnie de sa femme et de ses enfans, et qu’elle peut tenir lieu de beaucoup d’autres divertissemens.
Déjanire qui a remarqué l’amour d’Hilias et qui a cru découvrir qu’Jolé n’y étoit point insensible, cherche à s’assurer des sentimens de cette Princesse, qui, peu faite à l’art de feindre, lui dévoile ingénuement les secrets de son cœur.
On ne sauroit croire combien ce prix excite à Salency l’émulation des mœurs et de la sagesse.
Je crois qu’elle a aussi suivi les cours de MM.