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67. (1623) Apologie de la danse et la parfaite méthode de l’enseigner tant aux cavaliers qu’aux dames [graphies originales] « Aduertissement. » pp. 1-3

Lectevr, encore que ie croye ce que les doctes m’ont apris, que tout bien est communicable, & que l’experience face voir que l’on a de tout temps hay la memoire de ceux qui ont emporté les aduantages qu’ils auoient eu du Ciel dans leur tombeau, si est-ce que ce mien trauail, (dont ie recognois le suiect meriter vne meilleure plume que la mienne) n’eust de ma vie sorty des tenebres où ie l’auois confiné, si le trait d’vne ame trop ambitieuse forçant mon silence, ne m’eust obligé de faire iour aux imperfections de mon esprit & de mon stile, pour rappeller ma reputation que mes amis trouuoient engagee dans vne iniure insuportable.

68. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre VIII. » pp. 65-96

C’est pour lors que la musique auroit porté le caractère du poème, qu’elle auroit tracé les idées du poète, qu’elle auroit été parlante et expressive, et que le danseur auroit été forcé d’en saisir les traits, de se varier et de peindre à son tour. […] Sans être musicien, un poéte ne peut-il pas sentir si tel trait de musique rend sa pensée ; si tel autre n’affoiblit pas l’expression ; si celui-ci prête de la force à la passion et donne des grâces et de l’énergie au sentiment ? […] L’homme s’évite ; il craint de se montrer avec ses propres traits ; il en emprunte toujours d’étrangers, et il rougiroit d’être lui : aussi faut-il acheter le plaisir d’admirer quelques bons originaux, par l’ennui de voir une multitude de mauvaises copies qui les précédent. […] La réflexion et l’esprit de critique succédérent un instant après à l’émotion, mais il étoit trop tard ; l’impression étoit faite, le trait étoit lancé, l’acteur avoit touché le but, et les applaudissemens fûrent la récompense d’une action heureuse, mais hardie, qui sans doute, auroit échouée, si un acteur subalterne et moins accueilli eût tenté de l’entreprendre. […] La danse à ce spectacle à trop de caractères idéaux, trop de personnes chimériques et trop d’êtres de fantaisie à rendre, pour qu’elle puisse les représenter tous avec des traits et des couleurs différentes : moins de féerie, moins de merveilleux, plus de vérité, plus de naturel, et la danse paroîtra dans un plus beau jour.

69. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Iphigenie en Tauride. Ballet tragique » pp. 235-256

Ce sujet a été traité par Euripide chez les Grecs, et par Guymond de la Touche chez les Français, Il ne m’a pas été possible d’imiter servilement Euripide, ni de copier strictement Guymond de la Touche ; je me suis attaché à ne point altérer le trait historique par des embellissemens et des ornemens étrangers qui en auroient défiguré les caractères. […] La décoration représente la chambre à coucher de Thoas ; une couchette est placée sur un des cotés de la scène ; elle est couronnée par un baldaquin surmonté de panaches ; le diadême et le casque de Thoas sont posés sur une table près de la couchette, et sur cette même table est une lampe qui éclaire moins l’appartement qu’elle ne réfléchit la lumière sur les traits de Thoas. […] C’est dans l’agitation du sommeil que les traits de la phisionomie et les gestes de Thoas peignent les sentiments douloureux et pénibles qu’il éprouve en songe ; au coup du fatal Cizeau Thoas s’éveille. […] Dans ce moment la foudre gronde ; un éclair semble embrâser le temple et trace sur l’autel en traits de feu, C’est Oreste.

70. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre premier — Chapitre VII. Des Ballets Bouffons »

On oublie, malgré soi pendant la Représentation, le mauvais fond sur lequel ils sont bâtis, pour se livrer sans réserve aux détails agréables, au Chant d’expression, aux traits multipliés de naturel et de génie, dont les Musiciens excellents ont l’art de les embellir.

71. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Alceste. Ballet tragique. » pp. 207-218

Ils arrivent ; elle les presse contre son sein, elle les arrose des larmes que la tendresse maternelle fait couler, se jette à genoux, élève les bras vers le ciel, et l’implore en faveur de ses fils ; elle les embrasse pour la dernière fois, et ordonne qu’on les éloigne ; puis elle vole à son mari : s’appercevant que les signes de la mort se tracent sur ses traits, elle se frappe et tombe dans les bras de ses femmes. […] De cet antre il porte ses pas vers les Champs Elisées : parmi les ombres heureuses qui s’offrent à sa vue, il croit distinguer Alceste ; il l’éloigne de ses compagnes, lève le voile qui dérobe ses traits la reconnoît et l’emméne ; mais la troupe infernale s’oppose à ses desseins ; les farouches Euménides s’élancent sur lui et ne peuvent lui ravir sa proie.

72. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — Plan. du ballet d’alexandre. » pp. 219-222

Le même trait dont son cœur est atteint va blesser celui de la jeune Princesse.

73. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1662 — 7 février : Ercole Amante — La Muse Historique de Loret — Loret, lettre du 25 février 1662 »

Et que la divine Brancas Par ses traits purs et délicats, Et sa blancheur incomparable Doit se rendre un jour adorable !

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