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7. (1852) Tableau de Paris. Chapitre XII « [Chapitre XII. Extrait] » pp. 104-108

Un crocheteur qui se trouvait dessus s’avisa de placer sur sa tête un casque de théâtre, puis s’affubla d’un manteau royal. […] L’Académie royale de musique, chassée par l’incendie du Palais-Royal, alla s’installer au théâtre des Tuileries ; puis l’administration obtint du roi la permission de jouer des opéras en un acte sur le théâtre des Menus-Plaisirs, rue Bergère. […] Depuis 1792, ce théâtre a successivement porté les noms suivants : Académie de musique, Opéra-National, Théâtre de la République et des Arts, Théâtre de l’Opéra, Théâtre des Arts, Académie impériale de musique, Académie royale de musique, Théâtre de la Nation, Académie nationale de musique. Chaque gouvernement a voulu tenir ce théâtre sur les fonts de baptême. […] S’il est une carrière prosaïque et cerclée d’ennuis pour une femme, c’est la carrière du théâtre.

8. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXIV, comment m. claretie m’a décidée à écrire ce livre » pp. 272-285

Ce joli sourire sur les lèvres qui se tordent au théâtre sous la douleur de l’hara-kiri ! […] Mais elle parle plus volontiers de philosophie que de théâtre. […] Claretie sût que nous avions de très bons musiciens à l’orchestre, malgré qu’ils ne fussent pas au théâtre ce soir-là. […] « J’ai eu, l’autre soir, écrivait-il, comme la vision d’un théâtre futur, quelque chose comme le théâtre féministe. […] Nous assisterons avant peu à des miracles de lumière, au théâtre.

9. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

une des bonnes tragédies de cet homme extraordinaire suppose plus d’étendue de génie que tout le Théâtre des Grecs ensemble. […] De là qu’il bâtissait sur le merveilleux, il ouvrait sur son Théâtre à tous les Arts la carrière la plus étendue. […] Le Théâtre n’est qu’un tableau vivant des passions. […] Qu’on suppose un Théâtre tel qu’il devait être, et qu’on s’imagine l’effet qui résultera alors des chœurs du quatrième Acte de Persée. […] Le Théâtre de la Comédie Française.

10. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre II. Division de la Danse Théâtrale »

Le Théâtre lui offrait mille occasions brillantes de la placer avec tous ses avantages. […] Mais la Danse composée, celle qui par elle-même forme une action suivie, la seule qui ne peut être qu’au Théâtre, et qui entre pour moitié dans le grand dessein de Quinault, fut un des pivots sur lesquels il voulut faire rouler une des parties essentielles de son ensemble. Tout ce qui est sans action est indigne du Théâtre ; tout ce qui n’est pas relatif à l’action devient un ornement sans goût, et sans chaleur. […] Dans l’enchantement d’Amadis par la fausse Oriane, il a été mieux entendu, et cette action épisodique paraîtra toujours, lorsqu’elle sera bien rendue, une des beautés piquantes du Théâtre Lyrique. [Voir Enchantement] Le Théâtre comporte donc deux espèces distinctives de Danse, la simple, et la composée ; et ces deux espèces les rassemblent toutes.

11. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre quatrième — Chapitre IV. Troubles excités à Rome par les Pantomimes. »

À la fin du spectacle, les Acteurs ou irrités ou enorgueillis de la diversité de leurs succès se battaient, s’égorgeaient derrière le théâtre. […] Leurs Théâtres furent fermés ; mais les ordres de l’Empereur furent mal exécutés, malgré les rigueurs qu’on en avait à craindre. […] Ils se mêlèrent sur ces petits Théâtres de société et tout fut bientôt Pantomime bon ou mauvais. […] Il rouvrit les Théâtres publics des Pantomimes que Tibère avait fermés. […] Les Théâtres de Danse n’étaient devenus nuisibles, que, parce que la licence les avait corrompus.

12. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre IX. Du Ballet Moderne »

Dès lors la Danse reprit parmi nous sur tous nos théâtres, à l’exception de celui de l’Opéra, la place qu’elle avait occupée sur les Théâtres des Grecs. […] Il fut imité depuis par tous ceux qui travaillèrent après lui pour le Théâtre Lyrique. […] Telle fut la marche lente des progrès du Théâtre Lyrique jusqu’en l’année 1697, que la Motte [La Motte], en créant un genre tout neuf, acquit l’avantage de se faire copier à son tour. […] Cependant, à force de réflexions et de complaisance, on souffrit enfin, au Théâtre Lyrique, deux sortes de plaisir ; mais ce genre trouvé par la Motte, dont on n’attribua le succès, suivant l’usage, qu’au Musicien qu’il avait instruit et guidé, nous débarrassa du mauvais genre que Quinault avait introduit sous le titre de Ballet. […] Cet ouvrage fut fait à la hâte pour remplir le Théâtre qu’on venait d’ôter à Cambert pour le donner à Lully.

13. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre quatrième — Chapitre III. Obstacles au Progrès de la Danse »

Or, pour ne parler que de la Danse, du Théâtre, je trouve dans ces inconvénients généraux de grands obstacles au progrès de l’Art, puisqu’il en résulte le malheur certain de ne voir jamais faire à nos Danseurs modernes, que ce qui a été pratiqué par les Danseurs qui les ont précédés, et je crois avoir déjà prouvé que la Danse n’a fait jusqu’ici sur notre Théâtre que la moindre partie de ce qu’elle aurait dû faire. Mais, pour sentir tout le danger des abus funestes à l’Art qui se sont glissés parmi nos Danseurs du Théâtre ; pour leur faire connaître à eux-mêmes, la nécessité qu’il y a de les réformer, pour engager peut-être le Public à les y contraindre, je pense qu’il est nécessaire de les développer sans ménagement. […] Toute action théâtrale est antipathique aux Danseurs modernes142, par la seule raison que les actions de Danse n’ont pas été pratiquées par les grands Danseurs, ou crus tels, dont ils remplissent au Théâtre les emplois. […] Il veut avoir le droit de paraître seul deux fois, dans quelque Opéra qu’on mette au théâtre. […] Aucun des Auteurs qui depuis Quinault ont travaillé pour le Théâtre Lyrique, sans excepter même la Motte, ne paraît avoir connu la danse en action.

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