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6. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Préface. » pp. -

Il ne faut pourtant pas regarder la Danse comme un exercice uniquement inventé pour le plaisir. […] Le Regne de Louis le Grand sera toûjours regardé avec justice, comme le Regne des hommes les plus illustres. […] Dans une seule de ses Danses sont renfermées toutes les regles qu’après de longues meditations nous pourrions donner sur notre Art, & elle les met en pratique avec tant de grace, tant de justesse, tant de legereté, tant de précision, qu’elle peut être regardée comme un prodige dans ce genre. Elle merite avec justice d’être regardée comme Terpsicore, cette Muse que les anciens ont fait présider à la Danse. […] Elle prend à son gré toutes sortes de formes, avec cette difference que Prothée les emploïoit souvent pour effraïer les mortels curieux qui venoient le consulter ; & elle ne s’en sert que pour enchanter les yeux avides qui la regardent, & pour attirer les suffrages de tous les cœurs.

7. (1921) L’âme et la danse pp. 99-128

Regarde ! […] Plus je regarde, moi aussi, cette danseuse inexprimable, et plus je m’entretiens de merveilles avec moi-même. […] … Mais à présent, pour rendre grâces à l’Aphrodite, regardez-la. […] Cet ennui absolu n’est en soi que la vie toute nue, quand elle se regarde clairement. […]Regarde la palpitante !

8. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XVI, autres souverains » pp. 178-

On n’avait rien fait savoir au public marseillais, car nous regardions cette première soirée comme une sorte de répétition que nous renouvellerions une semaine plus tard, si elle obtenait du succès. […] Lors de la seconde soirée, au moment où l’on allait éteindre les lumières, un homme vint me dire, tandis que j’entrais en scène : — Regardez avant qu’on éteigne, le flot humain qui déferle à vos pieds. […] Il me regardait obstinément. […] Pourquoi me regardait-il avec tant d’insistance ?

9. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre II » pp. 16-26

Ils avaient conservé une flamme de jeunesse qui brûlait lorsqu’on les regardait fixement. […] Je le regardai, muette d’étonnement ; ses yeux lançaient des éclairs. […] Je regardai les aiguilles, il était six heures.

10. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Première partie — Livre troisième — Chapitre II. De la Danse théâtrale des Grecs »

Chacun est son propre oracle, et regarde, comme une entreprise sur ses droits, les soins charitables que quelques Citoyens plus éclairés et mieux instruits, prennent quelquefois de l’éclairer et de l’instruire. […] Les Grecs qui avaient la vue déliée et l’oreille fine, entendirent l’Oracle, et en conséquence, ils regardèrent toujours la Danse, comme une imitation par les gestes, des actions et des passions des hommes.

11. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Seconde partie.] — Chapitre X. Neuvième et dernière objection : Défendre les Danses, c’est peine perdue. » pp. 208-214

Mais on regarde comme un très-grand gain celui d’une seule ame rachetée par le Sang de Jésus-Christ ; et dût-on ne retirer pour fruit de son travail que le gain de cette ame, on s’en croiroit bien récompensé. […] Vous deviez regarder les biens et les plaisirs de ce monde comme des biens étrangers pour vous, parce que vous deviez tendre à d’autres biens et à d’autres plaisirs. De ces biens et de ces plaisirs, que vous deviez regarder comme n’étant pas vos biens, parce que vous n’étiez pas fait pour eux, vous en avez fait vos biens et vos satisfactions en y attachant votre cœur : vous n’avez donc rien à prétendre à des biens que vous avez méprisés, et vous devez reconnoître que les tourmens que vous souffrez, sont la juste punition du mépris que vous avez fait des vrais biens que la foi devoit vous faire apercevoir, et que vous deviez seuls rechercher.

12. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Histoire generale de la danse sacrée et prophane : son origine, ses progrès & ses révolutions. — Chapitre VII. Des Spectacles des Danseurs de corde, & de l’Art Gymnastique, & des sauts périlleux. » pp. 161-182

C’est pourquoi on peut regarder ce Chapitre comme un Supplément, qui renferme aussi quantité de faits historiques sur la Danse, qui m’étoient échapez dans la recherche que j’en ai faite. C’est aussi dans cet esprit que le Cardinal Duperron ne regardoit que comme un canevas la premiere édition d’un Livre, pour peu que la matiere fût neuve & étendue, & telle qu’on peut regarder celle dont je traite. […] Il faut que leurs Jeux ayent bien dégénéré depuis ces tems-là, ayant toujours été regardez en France comme un spectacle puérile & convenable à la populace, si ce n’est depuis huit ou dix ans. […] C’est pourquoi on peut regarder Sylene & Bacchus comme des excellens danseurs de l’Antiquité, de même, dit Pindare, qu’Apollon fut nommé Sauteur par admiration, & que les nommez Bulbo, Cratine & Callian ont aussi passé pour de très-fameux danseurs & sauteurs chez les Grecs ; c’étoit des qualitez fort estimables chez les Egiptiens, les Grecs & les Toscans dans l’Antiquité. […] Mais il ne daigna pas faire mention des Danseurs de corde, dont les jeux furent regardez depuis comme un spectacle convenable à la populace ; ce qui a duré jusqu’à la fin du siécle précédent, où ils ont rétabli leur réputation à Paris, comme je l’ai rapporté ci-devant.

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