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82. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre i. sur les fêtes nationales. » pp. 109-115

En attendant ce bienheureux retour, laissons agir les sots, n’ajoutons point au chagrin qu’ils éprouvent de voir tous leurs enfans mourir en venant au monde ; ils nous laisserons à défricher un champ vaste qui n’a produit sous leurs bras foibles et incertains, que des bluets et des pavots, mais qui cultivés par l’esprit et le goût des artistes, s’embelliront des plus riches productions.

83. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur les fêtes nationales] — Lettre ii. sur le même sujet. » pp. 116-121

Si ces plantes heureuses et fécondes produisent quelques fois des fleurs et des fruits médiocres, il faut en accuser les cultivateurs inéptes ou ignorans.

84. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome I [graphies originales] « Lettres sur la danse. — Lettre XIV. » pp. 197-215

Ce ballet, Monsieur, est d’une action chaude et toujours générale, il a fait, et je puis m’en glorifier, une sensation que la danse n’avoit pas produite jusqu’alors. […] Dans le moment le Sultan se présente : le changement que produit son arrivée est un coup de théatre frappant. […] Lorsque les caractères sont soutenus, que celui de la nation qu’on représente n’est point altéré, et que la nature ne se perd pas sous des embellissemens qui lui sont étrangers et qui la dégradent ; lorsqu’enfin l’expression du sentiment est fidèle, que le coloris est vrai, que le clair-obscur est ménagé avec art, que les positions sont nobles, que les groupes sont ingénieux, que les masses sont belles et que le dessin est correct, le tableau dèslors est excellent et produit son effet.

85. (1881) Albine Fiori « Albine. Le dernier roman de George Sand — Sixième lettre. Juste Odoard à Mlle de Nesmes, à Lyon. » pp. 433-445

Fiori refusa et m’emmena à … où, tout de suite, il me produisit sur le théâtre de la localité dans un costume d’emprunt et un maillot. […] Fiori, ne me produisait qu’à l’essai, pour un petit nombre de représentations. […] S’il avait un grand avantage matériel à retirer de mon talent, il avait une plus haute satisfaction à me produire et à me voir progresser.

86. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Premiers exercices » pp. 109-114

Je me suis souvent plu à improviser et j’ai été assez heureux quelquefois pour produire des choses passables ; j’obtins par cet exercice beaucoup plus de facilité pour composer des pas que je devais exécuter en public ; ayant surtout quelque peu de temps pour les mieux combiner en les perfectionnant.

87. (1820) Traité élémentaire, théorique et pratique de l’art de la danse « Appendice à l’ouvrage — Traduction des passages italiens parsemés dans cet ouvrage » pp. 115-118

Le Rythme est ce qui distingue plus sensiblement les compositions musicales ; parce que les combinaisons diverses et infinies des différents temps que la musique emprunte du Rythme avec une grande variété, produisent les différences sensibles d’un air avec un autre, ou de tel ou tel autre motif, d’une pensée, d’un trait, du sujet, sous quelque dénomination qu’on veuille les placer, ce qui a fait dire à Virgile « Qu’il se rappellerait bien l’air s’il avait, les paroles présentes à l’ esprit. » Avec ce Nombre ou Rythme (que nous réglons par la mesure), les danseurs peuvent, sans avoir besoin de l’harmonie (c’est-à-dire du chant ou du son d’un instrument), exécuter leurs imitations.

88. (1797) Essai ou principes élémentaires de l'art de la danse, utiles aux personnes destinées à l'éducation de la jeunesse « [Conclusion] »

L’histoire nous a transmis les prodiges des Protées, des Empuses, des Pilades et des Bathiles ; ils ne se bornaient pas à des pas légèrement exécutés, à des attitudes régulières, si l’on veut, mais sans âme et sans vie : inspirés par le génie de leur art, ils exécutaient par son secours ce que le poète produit avec des paroles, le musicien avec des sons, le peintre avec des couleurs, le statuaire avec du marbre, c’est-à-dire qu’avec des pas et des gestes ils formaient de grands tableaux et représentaient des fables théâtrales, des véritables drames qui avaient leur exposition, leur nœud et leur dénouement.

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