Ce trait Historique nous est rapporté par les mêmes Auteurs qui nous apprennent que Sophocle fut un génie, que rien ne résistait à l’éloquence de Démosthène, que Thémistocle était un héros, que Socrate fut le plus sage de tous les hommes ; et c’était au temps de ces Grecs fameux, sur ces âmes privilégiées, à la vue de ces témoins irréprochables, que la Danse produisait de si grands effets. […] Et sur quels hommes ces vives impressions étaient-elles produites ?
Les « Ballets Léonidoff » qui se produisent actuellement sur la plus belle scène de Paris ne causent qu’une profonde stupeur.
On n’admira les Baladins, Plus souples que Cerfs ni que Daims ; On fut charmé des Dialogues, Où, comme dedans les Églogues, On s’entendait sur les douceurs Que produit le beau Dieu des Cœurs : Concluons que, sans lui, la Vie N’est pas un Bien digne d’envie.
Il me répondit : — Quand une nation manque d’un produit nécessaire, elle l’importe. […] Car elle a beau passer sa vie à décomposer les gestes des statues grecques, des estampes japonaises, des figures creusées dans les pylônes égyptiens, la seule imitation ne suffirait pas à produire les milliers d’attitudes différentes qu’en une seule danse elle fait vivre aux yeux ravis. […] Elle a dépensé toute sa fortune pour édifier son école, et c’est avec le produit de son labeur qu’elle subvient à son entretien.
Idée noble, ingénieuse et nouvelle, qu’on a trop négligée, après l’avoir trouvée, et qu’on aurait dû employer toujours à la place de ces desseins sans imagination et sans art, qui ne produisent que quelques étincelles, de la fumée, et du bruit. […] [Voir Fête (Beaux-Arts)] Qu’on compare cette Fête remplie d’esprit et de variété avec l’assemblage grossier des parties isolées et sans choix du Ballet des prospérités des armes de la France, et on aura une idée juste des effets divers que peut produire dans les beaux Arts, le discernement ou le mauvais goût des gens en place.
« La Terre produit des Soldats armés, qui se préparent d’abord à tourner leurs armes contre Cadmus ; mais il jette au milieu d’eux une manière de grenade que l’Amour lui a apportée, qui se brise en plusieurs éclats, et qui inspire aux combattants une fureur qui les oblige à combattre les uns contre les autres, et à s’entr’égorger eux-mêmes. […] Le Public n’est parti que d’après son impression, qui, avec raison, est toujours sa règle ; mais l’effet tel qu’il est produit sur le Spectateur, peut avoir deux causes, le dessein et l’exécution. […] On peut se rappeler quel fut l’effet prodigieux que produisit dans la dernière reprise de cet opéra une petite Fête de la plus faible composition, qu’on ajouta dans cet Acte.
Le parti qu’elle tire d’un souffle haletant, saccadé, pour corser l’impression dramatique, produit une sensation de malaise réel.