/ 270
150. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Conclusion » pp. 414-418

Félicitons-la d’avoir vu, portés à une rare perfection, des ébats dont nous aurions aujourd’hui si souvent besoin pour égayer nos existences moroses, lourdes d’ennui : les jeux légers du Rythme et de la Beauté.

151. (1725) Le maître à danser [graphies originales] « Le maître a danser. premiere partie — Chapitre XXI. Du pas de Menuet, & la methode la plus facile pour le faire de differens côtez. » pp. 76-83

Quant aux pas de menuet de côté, allant à droit, & que l’on peut appeller pas de menuet ouvert, parce que son premier pas est porté à la seconde position, c’est la même maniere que celui en arriere, il n’y a que le chemin different : celui en arriere se fait en reculant en une même ligne droite, & de côté il se fait sur ligne horisontale allant à droit.

152. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre VII. le diable boiteux  » pp. 220-261

La pompe extraordinaire de cet opéra, la qualité des interprètes, la haute valeur que l’on attribuait à la musique d’Halévy, portèrent préjudice aux autres spectacles. […] La tragique réalité portait préjudice aux théâtres. […] Une bien maigre consolation fut de voir la mode adopter son genre de coiffure, les bandeaux à la Ferrronnière, ainsi qu’une toque de velours qu’elle portait dans ce ballet de malheur. […] Son rôle, dont une partie se jouait en travesti, ne la séduisit pas seulement parce qu’il lui fournissait l’occasion de porter « avec crânerie », comme disent les soiristes, le pantalon collant et la tunique d’officier qui lui moulait les hanches et le buste. […] Une cantate toute pénétrée de délire pindarique porta aux nues les deux plus grandes artistes qu’eussent jamais vues les rives de la Gironde.

153. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse et le ballet »

Il forma seul alors un très grand spectacle, et d’une dépense immense, que dans les deux derniers siècles on a porté au plus haut point de perfection et de grandeur. […] Sur un grand nuage porté par les vents, on vit l’Apparence vêtue d’un habit de couleurs changeantes, et parsemé de glaces de miroir, avec des ailes, et une queue de paon ; elle paraissait comme dans une espèce de nid d’où sortirent en foule les Mensonges pernicieux, les Fraudes, les Tromperies, les Mensonges agréables, les Flatteries, les Intrigues, les Mensonges bouffons, les Plaisanteries, les jolis petits Contes. […] On croit devoir donner cette dénomination aux danses différentes que les anciens et les modernes ont portées sur leurs théâtres. […] Les Romains suivirent d’abord l’exemple des Grecs jusqu’au règne d’Auguste ; il parut alors deux hommes extraordinaires qui créèrent un nouveau genre, et qui le portèrent au plus haut degré de perfection.

154. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Dans le temps qu’ils étaient encore plongés dans la plus stupide ignorance, Orphée qui avait parcouru l’Egypte et qui s’était fait initier aux mystères des prêtres d’Isis, porta, à son retour, dans sa patrie leurs connaissances et leurs erreurs. […] On croit devoir donner ici une idée de ces danses différentes, avant de parler de celles qui furent consacrées aux théâtres des anciens, et de celles qu’on a porté sur nos théâtres modernes. […] Ils portaient tous des couronnes et des branches de cyprès, et formaient des danses graves et majestueuses sur des symphonies lugubres. […] Leur habillement d’une riche broderie d’or, était couvert d’une espèce de cuirasse d’airain : ils portaient le javelot d’une main et le bouclier de l’autre.

155. (1909) Une vie de danseuse. Fanny Elssler « Chapitre IV. le ballet a l’opéra vers 1830  » pp. 129-155

Fidèle à son programme, Véron porta tous ses efforts sur la réalisation scénique des ballets. […] Parce que Zéphire portait des ailes dans le dos, je l’ai pris pour l’Amour. […] Ce n’est pas que tout fût mauvais dans leur enseignement et il ne faudrait pas prendre à la lettre toutes les accusations portées contre eux par les romantiques. […] A Paris ils furent engagés par Anténor Joly au théâtre de la Renaissance d’où leurs succès les portèrent tout naturellement à l’Opéra.

156. (1769) Traité contre les danses [graphies originales] « Traité contre les danses. [Première partie.] — Chapitre X. En convenant que les Danses doivent ordinairement être évitées, ne peut-on pas les permettre du moins aux jours de noces, où elles sont d’usage partout ? » pp. 115-125

N’est-il pas également à craindre pour ces jeunes personnes d’un sexe foible et fragile, que l’esprit impur ne profite de la présence des jeunes gens avec qui elles sont, et de tout ce qui les environne, pour s’insinuer dans leur ame, et porter à leur chasteté les plus mortelles atteintes ? […] Le zèle de saint Jean Chrysostôme l’a porté à s’élever plusieurs fois contre ces scandales et ces désordres qui déshonorent les noces des chrétiens, quoiqu’ils ne fussent alors ni si communs, ni si grands qu’ils le sont parmi nous.

/ 270