Toute sa felicité (Madame) depend du bon accueil que vostre grandeur luy fera, & la mienne du temps auquel ie pourray contribuer à la recognoissance de vos perfections quelque preuue plus digne de sa qualité, MADAME, De vostre tres-humble & tres-obeissant seruiteur.
À considérer ce labeur, cette continuelle tension de l’être vers la perfection, on ne peut être qu’ému. […] Elle fait grimacer la perfection. […] Quant à la danseuse classique, sa transfiguration incessante est le résultat d’une volonté désintéressée de perfection, d’une soif inextinguible de se dépasser.
Vest ris le père avoit obtenu de la cour de France la permission de passer trois mois de chaque année à celle du Duc de Wurtemberg ; on trouvoif chez ce Prince ami des arts, des talens et de le magnificence, la danse la plus belle, la plus nombreuse et la mieux exercée : Les rares talens de Vestris quant à la partie mécanique mirent le sceau à la perfection qu’on y remarquoit ; ce beau danseur ne s’étoit point exercé à l’art pantomime, inconnu alors à l’opéra ; étonné de ma manière de faire et de la nouveauté de mon genre, il sentit qu’il avoit en lui les moyens propres à peindre et à exprimer les passions ; je lui fis jouer successivement les rôles de Renaud dans le ballet d’Armide ; d’Admete dans celui d’Alceste ; de Jason dans Médée ; de Danaüs dans les Danaïdes ; de Pluton dans Proserpine ; d’Hercule dans le ballet de ce nom, d’orphée etc. ; il joua ces différens rôles avec une perfection rare, et encouragé par les succuès qu’il avoit obtenu dans ce nouveau genre, il donna à l’opéra mon ballet de Médée et Jason ; cette scène tragique fut reçue avec enthousiasme et ce fut pour la première fois que la danse en action fit répandre des larmes aux spectateurs. […] Ces contrastes de positions et d’oppositions font le charme de la danse et mettent le sceau de la perfection à l’exécution méchanique.
Plus on honore les succès, plus les applaudissements, les distinctions élèvent l’art, et plus il s’achemine vers la perfection. […] Il n’y a point de genre, qui pour être porté à la perfection dont il est susceptible, et pour s’y maintenir, n’exige toute l’attention, toute l’application, tous les efforts dont l’homme est capable.
Ils suivent des pratiques que l’insuffisance a adoptées, et qu’ils imaginent la perfection de l’Art. […] Or, ce seul inconvénient, tant qu’on le laissera subsister, sera un obstacle invincible à la perfection.
Puissé-je un jour, le voir au point de perfection, où il est quelquefois parvenu, et dont peut-être il ne s’éloigne encore aujourd’hui, que parce qu’on l’ignore autant qu’on l’aime.
Je me permettrai ici, une réflexion, depuis Louis quatorze jusqu’a ce moment la scène Française s’est soutenue glorieusement, malgré les pertes qu’elle a essuyée ; les grands talens ont été succéssivement. remplacés ; quelques-uns à la-vérité ne l’ont pas été complettement ; on se souvient encore des le Kain, des Préville, des Claïron, et des Dumesnil ; mais les éfforts constants de ceux qui sont en possession de leurs emplois, sont près de les égaler ; leurs progrès augmentent chaque jour, et dans peu ils pourront atteindre à la perfection, et soutenir avantageusement la gloire de notre théatre. […] des contradictions, des erreurs et des doutes sur les arts qui peuvent concourrir à la perfection des réprésentations théatrales. […] Seroit-ce un avantage que de dérober au public la partie la plus essentielle à l’expréssion de l’acteur, celle enfin qui met le sceau à la perfection de son jeu.