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178. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la danse ancienne »

Quoi qu’il en soit, voilà l’origine des bals en règle qui se perd dans l’antiquité la plus reculée.

179. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur les fêtes modernes »

L’artifice était disposé de façon qu’il s’embrasa tout à coup, et que les desseins ne perdirent rien à sa rapidité. […] L’aîné des enfants de Henri II ne régna que dix-sept mois ; il en coûta peu de soins à sa mère pour le distraire du gouvernement, que son imbécillité le mettait hors d’état de lui disputer ; mais le caractère de Charles IX, prince fougueux, qui joignait à quelque esprit un penchant naturel pour les Beaux-Arts, tint dans un mouvement continuel l’adresse, les ressources, la politique de la reine : elle imagina fêtes sur fêtes pour lui faire perdre de vue sans cesse le seul objet dont elle aurait dû toujours l’occuper. […] Les rayons éclatants de lumière, que le génie de Corneille répandait dans Paris, n’allèrent point jusqu’à elle : ils se perdirent dans des nuages épais, qui semblaient sur ce point séparer la cour de la ville. […] Les pâtres, au nombre de trois cents, étaient rangés en haie entre les arbres, à commencer de l’arc de triomphe du côté que venait Madame la Dauphine ; ils avaient tous un bâton, dont le gros bout se perdait dans une touffe de verdure. […] Il est dans la nature de la chose même, que tout spectacle représente quelque chose : or on ne représente rien dans ces occasions, lorsqu’on ne peint que des objets sans action ; le mouvement de la fusée la plus brillante, si elle n’a point de but fixe, ne montre qu’une traînée de feu qui se perd dans les airs.

180. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La mort d’agamemnon. ballet tragique. en cinq actes.  » pp. 141-169

La licence que je me suis permis, me fait gagner du coté de l’intérêt et des situations, ce que j’aurois perdu par une exactitude scrupuleuse.

181. (1834) L’Opéra. Paris ou Le Livre des Cent-et-un. tome XV « L’Opéra. » pp. 366-428

L’origine des spectacles en France, et ce qu’on pourrait appeler la naissance des pièces de théâtre, se perdent dans des conjectures tellement vagues, que rien n’est plus difficile que de leur assigner une date précise. […] En 1793, l’Opéra n’avait reçu du Gouvernement, à titre de secours, que 150,000 fr. ; ses recettes s’étaient élevées à 853,719 fr. — Ensemble 1,003,719 fr. — Ses dépenses furent à 1,221,648 fr. — Il perdit 217,929 fr.

182. (1803) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome II [graphies originales] « Lettre XX et dernière. » pp. 213-241

Les gens perdus dans une route sont fort aises de rencontrer quelqu’un qui leur montre le vrai chemin.

183. (1724) Histoire générale de la danse sacrée et profane [graphies originales] « Paralele. DE. LA PEINTURE. ET DE. LA POESIE. » pp. 213-269

Ainsi il est constant que la route qu’ont suivi les Poëtes qui sont venus depuis ce tems-là, étoit toute marquée, & que la véritable idée de la Poésie ne s’est point perdue ; ou du-moins il étoit aisé de la retrouver, en recourant aux ouvrages & aux régles infaillibles dont je viens de parler : au lieu que la Peinture a été entierement anéantie pendant un fort long-tems, soit par la perte de quantité de volumes qui, au rapport de Pline, en avoient été composez par les Grecs, soit par la privation des ouvrages dont les Auteurs de ces tems-là nous ont dit tant de merveilles ; car je ne compte que pour très peu de choses quelques restes de peinture antique que l’on voit à Rome : comme en effet l’Histoire remarque qu’en 1240 l’Italie étoit si dénuée de Peintres, que quelques Princes en ayant besoin pour embellir leurs Palais, ils en firent venir de la Gréce, qui étoient même assez grossiers ; mais qu’un nommé Cimabué, natif de noble famille de Florence, se trouva un génie si porté à la Peinture, qu’il en fut le restaurateur, & que Giotto son disciple le surpassa de beaucoup par les conseils & les pensées que le Dante Poëte fameux de ce tems-là lui donnoit, lorsqu’il s’agissoit de peindre de grands sujets de fables de l’Antiquité ; de même qu’un Simon Memmy fut un excellent Peintre pour les portraits : il peignit Pétrarque & la belle Laure son amie.

184. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

Ce chant naturel dont on vient de parler, s’unit dans tous les pays avec les mots : mais il perd alors une partie de sa force ; le mot peignant seul l’affection qu’on veut exprimer, l’inflexion devient par là moins nécessaire, et il semble que sur ce point, comme en beaucoup d’autres, la nature se repose, lorsque l’art agit.

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