C’est ce qui a fait dire à Plutarque que le Balet est une Poésie muette, qui parle ; parce que sans rien dire, il s’exprime par les gestes & par les mouvemens : c’est ce qui s’appelle sçavoir parler aux yeux, & toucher le cœur par des expressions patétiques & muettes. […] Il faut qu’il paroisse de la contrainte dans un amour naissant, de la hardiesse dans ses progrès, & beaucoup de transport dans ses succès : enfin il faut lui donner toutes les couleurs que les Naturalistes ont remarquées ; que tout parle en lui ; que ses yeux, ses gestes, ses pas, sa mine, ses mouvemens fassent connoître ce qu’il est & ce qu’il sent. […] Enfin ce sont ces sortes de mouvemens que les Grecs nomment démonstrations, pareilles aux figures de l’éloquence, qui semblent mettre sous les yeux les choses dont l’Orateur parle. […] Tertulien parle encore de ceux que l’on condamnoit à paroître avec une chemise brûlante, pour représenter la mort d’Hercule : & au Traité qu’il adresse aux Martyrs, il parle de ceux qui se louoient aux Pantomimes pour porter durant quelque tems cette chemise brûlante sur le Théâtre. […] Il ne faut que voir danser une Entrée de Chaconne par Ballon, une Entrée des Vents ou des Furies par Blondy, une Entrée grave & sérieuse par Lestang, une de Paysans par Dumoulins, & la danse du Caprice par la Prevost, pour juger qu’on ne peut porter plus loin la perfection de la danse Théâtrale ; sans parler d’une infinité d’autres qui charment les spectateurs.
Je vous parle. Moi Vous ne faites que parler ? […] Mais que me parlez-vous de Russie à propos de Mme R. ? […] Vous me parliez tout à l’heure d’une toccata de Bach… Mais quoi de plus émouvant que la Stratonice ? […] À propos de danses, je vous ai parlé de Wagner, de Victor Hugo et de M.
Le susdit Ballet harmonique, Allégorique, magnifique, A, durant des soirs, ou des nuits, Été dansé cinq fois depuis, Où Verbec, fille assez jeunette, Et, mêmement, assez brunette, A toujours enchanté les yeux Des spectateurs jeunes et vieux ; Et, sans parler par complaisance, On la tient la fille de France Qui fait ses pas du plus bel air, Et qui sait mieux cabrioler ; Je dis cela volontiers d’elle, Car quand je vois que l’on excelle En quelque art, ou profession, J’en parle avec affection, Et ce fut toujours ma coutume D’en donner quelque trait de plume.
L’un était un homme du monde, fin, délicat, spirituel, galant et possédant le rare et souple talent de parler de tout, sans jamais se compromettre : M. […] Il nous fit comprendre, par signes, qu’il désirait nous parler, loin des autres. […] Il connaissait toutes les circonstances qui avaient entouré la gestation de ses chefs-d’œuvre ; il en parlait comme un homme de cœur et comme un critique d’art. […] Entre autres choses il me parla de la fameuse collection de M. […] Puis il montra les bois pétrifiés, et en parla, avec quelques variantes, comme il en avait parlé la première fois devant moi.
Est-ce ainsi qu’ont parlé des danses les saints qui nous ont précédés ? […] Il est tiré d’un sermon de ce père sur l’endroit de saint Mathieu, c. 25, où il est parlé du serviteur paresseux, qui fut condamné pour n’avoir pas mis à profit le talent qui lui avoit été confié. […] Vous ne pouvez le faire du lieu élevé d’où je vous parle, mais vous le pouvez quelque part que vous soyez. Lorsqu’on ne parle pas de Jésus-Christ avec le respect qui lui est dû, prenez sa défense, répondez à ceux qui murmurent contre lui, reprenez les blasphémateurs, séparez-vous de leur compagnie. […] Je vais vous faire répondre pour moi un auteur très-connu par l’estime que lui ont acquise ses ouvrages qui ont été si bien reçus du public : je veux parler de M.
Dans les autres genres de danse, il n’est pas aussi essentiel de posséder en perfection les qualités et les moyens dont je viens de parler ; on n’exige pas d’un danseur de demi-caractère ou comique la même correction que l’on veut trouver dans le danseur héroïque. L’artiste dont je parle, doit se distinguer en tenant la partie supérieure du corps bien placée, par des mouvements de bras parfaitement combinés, et par le beau fini des principes de son école. […] [7] Les autres danseurs de caractères comiques, dont j’ai déjà parlé, s’étudieront dans les pas caractéristiques. […] Dans l’un des journaux de Paris qui parlait de mes débuts à l’Académie royale de musique, dans le genre sérieux, on disait, à l’égard de ce genre de danse : « Depuis longtemps la danse noble et sérieuse est singulièrement dédaignée ; je ne conçois guères en effet que l’on puisse danser sans être gai. […] J’observerai que dans cet ouvrage lorsqu’il est question de monsieur Vestris, je parle toujours (excepté dans la note (I), p. 79, où je cite son père), de M.
Tout est confondu, jusqu’aux mots propres à désigner les objets dont on parle. […] Cet Empereur avoit sans doute étudié les gestes d’institution ou de convention, et il avoit fréquenté les écoles de saltation ; il ne dansa pas au milieu des personnes qui assistoient à son audience ; mais il leur parla sans langage articulé, et s’exprima avec des gestes qui étoient parfaitement connus. […] Apulée fait la déscription d’une représentation du jugemcut de Paris, éxecutée par des pantomimes, qui jouoient sans parler ; lorsque cet auteur parle des mimes, il emploie le mot incedere, qui signifie marcher. […] Quintillien, après avoir parlé de l’estime et de 1’amitié que Cicéron avoit pour Roscius, dont il admirait le geste et la diction, appelle ce célèbre comédien, un danseur. […] Il faut convenir que les auteurs anciens n’ont jamais parlé des jambes de leurs pantomimes, ni de leurs élans, ni du brillant de leurs pieds ; ce qui prouve que la danse proprement dite n’éxstoit ni à Athènes, ni à Rome.