D’autres hommes, et ils sont rares, étudient les arts sans les exercer ; mais en examinant la route qu’ils ont à parcourir, les difficultés qu’ils ont à vaincre et les nombreux obstacles qu’ils ont à surmonter, avant de pouvoir atteindre ce but commun à tous les arts, l’imitation de la nature ; ces hommes, dis-je, sont des juges intègres ; ils prononcent sans partialité, et sont d’autant plus indulgens qu’ils n’ont point oublié, que la critique est aisée, mais que l’art est difficile.
Mais, achevant cette Matière, Je dois, encore, publier, Et non pas, vraiment, l’oublier, Que l’on y voit une Mignonne Qui mérite qu’on la couronne, Et que l’on lui donne le Prix, (Après tout chacun je le dis, Qui la bátise de Merveille Qui ne peut avoir de Pareille) Pour sa manière de chanter, Qui peut tout le monde enchanter, Et son aimable petit Geste, Qui ma foi, paraît tout céleste, Et vaut que la Ville, et la Cour, Aille admirer ce jeune Amour.
Oublions la chaleur avec laquelle les Italiens parlent de leur opéra, et le ton de dédain dont les critiques du dernier siècle ont écrit en France, des Ouvrages Lyriques de Quinault. […] Le charme d’un pareil chant fait oublier apparemment ce défaut énorme de bienséance.
J’oubliai où je me trouvais et me crus en présence d’une Princesse de légende dans une chambre de conte de fées. […] J’écris cela de mémoire, cinq ans après ma visite, mais je suis sûre de n’avoir pas oublié un seul détail.
Pylade et Bathylle firent oublier Roscius et Ésope.
C’est que le genre inauguré en France par les Taglioni, dynastie de danseurs italienne et venant de Vienne, comportait toutes les caractéristiques du génie romantique : spiritualisme rêveur, engouement pour la couleur locale puisée aux sources populaires, nostalgie de pays lointains ou féeriques, d’un passé oublié ou légendaire, amour mystique plus fort que la mort. […] Ces quatorze mots ne suffisent-ils pas pour que le nom de la ballerine italienne à demi oubliée ne soit jamais effacé des annales de la danse ? […] Évidemment ces nombreuses créations d’auteur dramatique se dévouant au ballet, ses jugements sur tant d’interprètes fameux d’œuvres quelquefois oubliées se prêteraient à une étude infiniment plus vaste et que nous nous réservons.
Jamais je n’oublierai sa mine tandis qu’il me faisait des excuses.