Je ne dois point oublier de dire que la louange révolte lorsqu’elle est directe et que l’allégorie est l’enveloppe ingénieuse qui doit la couvrir.
N’oublions jamais que ce n’est qu’en observant les règles du maintien, que l’on peut procurer au corps le jeu agréable qui produit le charme de la danse ; ce charme est presque toujours dû à un léger abandon du corps sur différens tems, à des oppositions de tête ou d’épaule faites à propos ; enfin à plusieurs autres mouvemens du ressort de l’art, mais toujours réglés par la décence, sans laquelle on tombe dans tous les défauts du mauvais goût et du mauvais ton. […] Avant de démontrer ces tems, nous ferons remarquer que si nous répétons dans chaque leçon les mêmes observations sur les principes, c’est pour les tenir sans cesse présens à la mémoire et à l’attention des élèves qui les oublient trop souvent, pour s’occuper du jeu des pas qu’on leur montre, et courir à leur exécution.
On lui diroit alors : « Votre physionomie étoit trop froide dans tel endroit ; dans tel autre, vos regards n’étoient pas assez animés ; le sentiment que vous aviez à peindre étant foible au dedans, n’a pu se manifester au dehors avec assez de force et d’énergie ; aussi vos gestes et vos attitudes se sont ils ressentis du peu de feu que vous avez mis dans l’action : Livrez vous donc davantage une autre fois ; pénétrez-vous de la situation que vous avez à rendre, et n’oubliez jamais que pour bien peindre, il faut sentir, mais sentir vivement. » De tels conseils, Monsieur, rendroient la danse aussi florissante que la pantomime l’étoit chez les anciens, et lui donneroient un lustre, qu’elle n’atteindra jamais, tant que l’habitude prévaudra sur le bon goût.
« On lui diroit alors, votre physionomie étoit trop froide dans tel endroit ; dans tel autre vos regards n’étoient pas assez animés ; le sentiment que vous aviez à peindre étant foible au-dedans, n’a pu se manifester au dehors avec assez de force & d’énergie ; aussi vos gestes & vos attitudes se sont-ils ressentis du peu de feu que vous avez mis dans l’action ; livrez-vous donc davantage une autre fois ; pénétrez-vous de la situation que vous avez à rendre, & n’oubliez jamais que pour bien peindre, il faut sentir, mais sentir vivement. » De tels conseils, Monsieur, rendroient la Danse aussi florissante que la Pantomime l’étoit chez les anciens, & lui donneroit un lustre qu’elle n’atteindra jamais, tant que l’habitude prévaudra sur le bon goût.
Mieux que l’actuelle pantomime de l’Opéra un film dramatique « tourné » par des maîtres de l’art cinématographique peut donner une idée de ces longues actions muettes, mais on ne doit pas oublier que dans les ballets de Viganò tous les mouvements s’effectuaient sur un rythme déterminé par la musique.
On infere aussi que cet accouchement fut heureux, par la constellation de Castor que le Peintre a mis au haut du tableau, & qui est le simbole des événemens favorables ; à côté du tableau est la fécondité, qui tournée vers la Reine, lui montre dans une corne d’abondance cinq petits enfans, pour donner à entendre que ceux qui naîtront de cette Princesse iront jusqu’à ce nombre : dans la figure de la Reine on juge facilement par la rougeur de ses yeux, qu’elle vient de soufrir dans son accouchement ; & par ces mêmes yeux amoureusement tournez du côté de ce nouveau Prince, joint aux traits du visage que le Peintre a divinement ménagez, il n’y a personne qui ne remarque une double passion, je veux dire un reste de douleur avec un commencement de joie, & qui n’en tire cette consequence, que l’amour maternel & la joie d’avoir mis un Daufin au monde, ont fait oublier à cette Princesse les douleurs de l’enfantement.
Les ordres avaient été si bien donnés, que rien de ce qu’on aurait pu désirer n’y avait été oublié. […] La chambre de Madame la Dauphine était meublée d’une belle tapisserie, avec plusieurs trumeaux de glace, tables en consoles, lustres et girandoles ; on n’y avait pas oublié, non plus que dans la pièce précédente, le portrait de Monseigneur le Dauphin. […] On avait laissé de grands espaces qui avaient la forme de rues, tout autour de la cour, entre les boutiques et le milieu du terrain, qu’on avait parqueté et élevé seulement d’une marche : ce milieu était destiné à une salle de bal ; et on n’avait rien oublié de ce qui pouvait la rendre aussi magnifique que commode.