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57. (1754) La danse ancienne et moderne ou Traité historique de la danse « Seconde partie — Livre troisième — Chapitre V. Établissement de l’Opéra Français »

Le Chant ajoutait et devait ajouter de la force, un charme nouveau, un pathétique plus touchant à un style simple et noble, à un plan sans embarras, à des situations presque toujours heureusement amenées, jamais forcées, et toutes assez théâtrales, pour que l’œil, à l’aspect des tableaux qui en résultaient, fut un moyen aussi sûr que l’oreille, de faire passer l’émotion dans l’âme des Spectateurs. […] La danse la plus composée, les miracles de la peinture, les prodiges de la mécanique, l’harmonie, la perspective, l’optique, tout ce qui, en un mot, pouvait concourir à rendre sensibles aux yeux et l’oreille les prestiges des Arts, et les charmes de la nature entrait raisonnablement dans un pareil plan, et en devenait un accessoire nécessaire.

58. (1860) Mémoires de Rigolboche « Mémoires de Rigolboche — Chapitre X » pp. 138-147

C’est un bon vivant, disent ceux qui lui empruntent de l’argent, qui porte encore des boucles d’oreilles et qui, cependant, s’habille comme un jeune homme.

59. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Méthode ou Principes élémentaires sur L’art de la danse pour la ville. » pp. 11-92

La justesse de l’oreille est encore un don précieux ; c’est elle qui soutient les mouvemens, les dirige, donne la mesure des tems, et communique à l’exécution sa véritable expression. […] C’est l’oreille seule qui peut servir de régulateur en ce point. On a comparé avec raison un danseur sans oreille à un fou qui, n’ayant aucune liaison dans les idées, ne profère que des mots vagues et dénués de sens. […] De la manière d’exercer l’oreille. L’oreille, qui dirige tous les mouvemens de la danse, doit être cultivée dès le commencement.

60. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XXII, gab » pp. 250-

En tout cas, nous sommes plus ignorants des choses qui concernent nos yeux que de celles qui s’adressent à nos oreilles. […] Le champ d’harmonie de l’œil comparé à celui de l’oreille est comme le soleil par rapport à la lune.

61. (1775) La littérature renversée, ou l’art de faire des pièces de théâtre sans paroles [graphies originales] «  Traité du geste, Contenant la maniere de représenter les Pièces de Théatre, à l’aîde des bras & des jambes, pour la commodité des Acteurs nazillans, begayans, gasconnans ; &c. &c. & offrant, en outre, une excellente Méthode aux gens mariés, pour se quereller dans leur ménage, sans faire de bruit. » pp. 49-60

L’un semble siffler en déclamant ; l’autre a tout l’accent d’un bas Normand, qui voudrait faire le beau parleur ; celui-ci change souvent les voyelles en s, écorche impitoyablement les oreilles par ses barbares élisions, & gasconise comme s’il était encore dans sa Province ; enfin celui-là parle tellement du nez, qu’on serait tenté de croire que sa langue est montée dans son cerveau. […] Comment notre oreille se passerait-elle d’être si délicieusement chatouillée par la ravissante mélodie des Philidor, des Monsigny, des Grétri » ?

62. (1761) Le Festin de Pierre. Ballet Pantomime « [Première partie] »

Ils n’ont que des yeux pour nous entendre, les oreilles leur sont inutiles, il faut que nous leur fassions voir toute l’action.

63. (1908) Quinze ans de ma vie « Quinze ans de ma vie — XIX, sardou et kawakami » pp. 214-

Dans les coulisses, un jour, je rencontrai un homme sec avec un énorme cache-nez qui faisait plusieurs fois le tour de son cou et un chapeau haut de forme enfoncé jusqu’aux oreilles.

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