Les Nymphes vivement émues s’efforcent de l’imiter, et de saisir toutes les nuances qu’elle employe pour les séduire. […] Les Nymphes offrent l’image de l’innocence ; les Faunes, celle de la férocité. […] Les Faunes poursuivent les Nymphes qui fuient devant eux, mais ils s’en saisissent bientôt. […] Lorsque six Nymphes conduites par l’Amour les arrêtent, et leur présentent une couronne de fleurs. […] A peine en jouissent-ils, qu’ils apperçoivent leurs ennemis occupés de leur bonheur, et folatrant autour des Nymphes.
Les Nymphes vivement émues s’efforcent de l’imiter & de saisir toutes les nuances qu’elle emploie pour les séduire. […] Elles reculent en tremblant, l’Amour aussitôt les rassure, il les invite à le suivre ; les Nymphes s’abandonnent à lui ; il semble les défier par une course légere. […] Ce changement subit & imprévu fait un effet d’autant plus grand que rien n’est aussi frappant que le contraste qui résulte de la situation des Nymphes & des Faunes. Les Nymphes offrent l’image de la crainte & de l’innocence ; les Faunes celle de la force & de la férocité. […] Les Faunes étoient sans tonnelets, & les Nymphes, Vénus & les Graces sans paniers.
Femmes, esclaves d’Apelles, déguisées en Graces et en Nymphes. […] Ses élèves sont déguisés en amours et en zéphirs ; d’autres en lutteurs et en gladiateurs, grouppés connue l’antique : les femmes qui lui servent de modèles, paroissent sous la forme des Graces et des Nymphes. […] Une Nymphe prépare la palette et une autre les pinceaux d’Apelles. […] De petits Zéphirs et de jeunes Nymphes portant des corbeilles de fleurs, tenant des couronnes et des guirlandes, lient et enchaînent ce grouppe, qui est bientôt surmonté et couvert par un baldaquin de fleurs, supporté par quatre Nymphes. […] L’Amour la blesse ; le Berger est à ses genoux ; elle se laisse aller et se penche dans les bras des Nymphes, en exprimant la douleur que lui cause sa blessure.
Diane et ses Nymphes succédèrent à Mercure. […] C’était, disait-elle, Actéon qui était trop heureux d’avoir cessé de vivre, puisqu’il allait être offert à une Nymphe aussi aimable et aussi sage qu’Isabelle. […] On vit d’un côté, Iris sur un char traîné par des Paons, et suivie de plusieurs Nymphes vêtues d’une gaze légère, qui portaient des plats couverts de ces superbes oiseaux.
Son FILS ORPHÉE après survient, Qui sur sa LYRE s’entretient, Ou du moins son parfait COPISTE, Savoir l’admirable BAPTISTE,64 Et l’on entend dessus ses Pas Les Accents tous remplis d’appas D’une NYMPHE, qui de son Âme65 Découvre l’amoureuse Flamme. […] Or, renouvelant leur DÉBAT, Qui jadis fit si grand éclat, Trois Nymphes par elles choisies, Qui ne sont point Nymphes moisies, Pour juger sur ce différend, En dansant viennent prendre rang ; Et comme, en un mot, les dernières, Trop pigrièches66, trop altières, Se préparent encor après À batailler sur nouveaux frais, JUPIN, le MAÎTRE de la FOUDRE, Enfin de tout vient en découdre, En changeant ces Objets si beaux, Pour leur châtiment, en Oiseaux.
C’étaient NYMPHES, BERGERS, BERGÈRES, Que l’on voit peu sur les fougères ; Des GENTILHOMMES DU PAYS, Dont l’un rend les Yeux éblouis ; Un certain OUVRIER d’ARMÉE, De très illustre renommée ; La Femme, d’aspect assez beau, Du Capitaine du Château, Et (faisant son Éloge en somme) Qui gouverne aussi bien qu’un homme ; Des COURTISANS les plus Galants, Les plus coquets, les plus brillants ; Des BOHÉMIENS nés dans la FRANCE, Et vraiment tous Gens d’apparence, Et des BOHÉMIENNES aussi, Qui ne sont pas de loin d’Ici Et qui ne coupent pas les bourses, Mais volent les Cœurs sans ressources. […] Pour éclaircir ce que je dis, En marge ici je vous écris Tous leurs noms que vous pourrez lire, Et je n’ai plus rien à vous dire, Ajoutant ceux de deux Marquis, Qui la chantèrent les Récits, Si ce n’est que la COUR de FRANCE Est la seule, comme je pense, Où Gens triés sur le Volet, Puissent ainsi faire un BALLET : NYMPHES : Madame la Princesse de Monaco, Mesdemoiselles d’Elbeuf, de la Vallière et de Longueval.
Or l’histoire de la nymphe farouche qui aima le berger Aminta pour avoir essayé de le tuer eut la chance de tenter Delibes et lui inspira cette partition qui, aujourd’hui, affronte avec aisance le voisinage d’une œuvre de Mozart. « Inspira », c’est bien le mot, car la vivacité de l’invention mélodique, jaillissante, facile, infiniment aimable, nous captive encore un demi-siècle après la création de Sylvia. […] Il y a là, avant toutes choses, ce pas fringant, piaffant des nymphes chasseresses qui est une Chevauchée des Valkyries, courue à la française. […] ces caracoles, ces petits sauts latéraux de la nymphe sont bien jolis, pétillants d’esprit, de grâce mutine.