/ 157
62. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome III [graphies originales] « [Programmes de ballets] — La Rosière de Salency. Ballet pastoral. » pp. 191-203

Tous les habitans de ce village, composé de 145 feux, sont doux, honnêtes, sobres, laborieux, et vivent satisfaits de leur sort ; il n’y a pas un seul exemple d’un crime commis par un naturel du lieu, pas même d’un vice grossier, encore moins d’une foiblesse de la part du Sexe. […] Ils regardent l’orage comme une suite naturelle de la punition qu’elle mérite.

63. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur la musique moderne »

L’usage des chansons est fort naturel à l’homme : il n’a fallu, pour les imaginer, que déployer ses organes, et fixer l’expression dont la voix est capable, par des paroles dont le sens annonçât le sentiment qu’on voulait rendre, ou l’objet qu’on voulait imiter. […] (S) Les vers des chansons doivent être aisés, simples, coulants, et naturels. […] Il est naturel de croire que le chant des oiseaux, les sons différents de la voix des animaux, les bruits divers excités dans l’air par les vents, l’agitation des feuilles des arbres, le murmure des eaux, servirent de modèle pour régler les différents tons de la voix. […] Mais la haine menace : outre les craintes si naturelles aux amans, Armide entend encore un oracle fatal qui, en redoublant ses terreurs, doit ranimer sa prévoyance. […] Celle que suggère une âme sensible, toute la force qui naît de l’action théâtrale, la grâce que répandent sur les paroles les inflexions d’un bel organe, l’impression que doit produire un geste noble, naturel, et toujours d’accord avec le chant.

64. (1924) La danse au théâtre. Esthétique et actualité mêlées « 29 mai. Pétrouchka. L’Après-midi d’un faune. Soleil de nuit. »

Tel est le naturel, la désinvolture, la vivacité de cette pantomime burlesque que l’on croirait aisément à une improvisation.

65. (1804) Lettres sur la danse, dernière édition augmentée en 4 vol. Avec les programmes de ballet. Tome IV [graphies originales] « [Lettres sur la musique] — Réponse à la question proposée. — Lettre V. Sur le même sujet. » pp. 30-34

Le calme bien rétabli, le goût des plaisirs, naturel à l’homme ; l’amour, sa première passion ; la richesse, qui appelle la volupté ; l’ennui, enfant de la paresse ; tout se réunissoit pour faire chérir un art, dont le moindre effet est de suspendre les peines, et qui devient pour les ames sensibles une source d’émotions délicieuses.

66. (1757) Articles pour l’Encyclopédie « Sur l’artiste »

Observez que je parle ici de l’âme d’un homme de génie ; parce que j’entends par le mot génie, l’aptitude naturelle à recevoir, à sentir, à rendre les impressions du tableau supposé. […] Il n’est point d’enthousiasme sans génie, c’est le nom qu’on a donné à la raison au moment qu’elle le produit ; ni sans talents, autre nom qu’on a donné à l’aptitude naturelle de l’âme à recevoir l’enthousiasme et à le rendre. […] qu’il nous suffise de dire qu’on rencontre communément dans les vrais talents une bonne foi comme naturelle, une franchise de caractère, et surtout l’antipathie la plus décidée pour tout ce qui a l’air d’intrigue, d’artifice, de cabale.

67. (1823) De l’art de la danse , considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse (3e éd.) « Introduction. » pp. -

L a danse, dont l’origine remonte aux premiers âges du monde, ne fut d’abord qu’un mouvement naturel et spontané du corps.

68. (1671) Témoignages des gazettes en vers sur les spectacles dansés entre 1660 et 1671 «  1671 — 3 novembre : Les Amours de Diane et d’Endimion — Lettres en vers à Monsieur de Robinet — Robinet, lettre du 14 novembre 1671 »

Pour retourner à l’Opéra, Le Lecteur, s’il lui plaît, saura, Que l’Autheur est un Gentilhomme161 De Monsieur, qui Guichard se nomme, Et, toute flaterie à part, D’écrire, en Vers, et Prose, a l’Art, Voire, de manière galante, Naturelle, aisée, et brillante, Laquelle lui coûte si peu, Que tout, pour lui, n’est rien qu’un Jeu : Ayant fait cette Pastorale, Dont le détail je vous étale, En quinze jours, tant seulement, Et néanmoins, heureusement, Au reste, le Sieur de Sablière,162 D’intelligence singulière, En la Musique, a fait les Chants, Tout de même, en très-peu de temps.

/ 157